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Le cinéma français trop con
170 millions de spectateurs, + 15%. Année record depuis 84: merci les multiplexes. Et merci Titanic. C'est en France que le phénomène a été le plus important dans le monde.
Les films américains se taillent la part du lion, une part qui sera croissante avec les fêtes, puisque le Top 5 des fêtes est trusté par les dessins animés et autres hollywooderies. Le flop de Mookie, de Comme une bête, du Veysset, du Guit, du Lelouch ont contribué à faire chûter la part de marché des films français à 27%. Un record (dans le mauvais sens) depuis 94. En Europe le score du cinéma français n'est pas meilleur, à peine 15% au lieu des 20 habituels. Bien sûr le volume de spectateurs pour les films français a augmenté, mais moins que le nombre de spectateurs pour les films US, qui profitent aussi du mauvais score des cinémas britanniques, espagnols et asiatiques. La Palme d'or grecque a fait un bide. Reste l'exception Benigni, qui cache le désert des tartares du cinéma européen. La Vita è bella a largement dépassé le record italien détenu par Cinéma Paradiso en 89.
Si la France a produit un record (encore) de 180 films en 98, seuls 4 ont tiré leur épingle du jeu (dont La vie rêvée des anges), seulement 5 ont dépassé le million de spectateurs, et les 3 premiers représentent 65 % des entrées franco-françaises. Inquiétant. Le nombre de flops n'a jamais été aussi grand. Globalement les producteurs sont déficitaires. Mauvais marketing, mauvaise distribution, mauvais sécnarios et surtout des sujets qui ennuient le public.
Ecran Noir a pour sa part consacré 40% de sa ligne éditoriale 98 au cinéma français, de Aure Atika à Sophie Marceau en interview, du Dîner de cons en fiche simple à Sitcom en mini-site, avec aussi bien Moreau, Serrault, Belmondo que Rona Hartner, Virginie Ledoyen, ou Melvil Poupaud en nouveautés.
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Insubmersibles américains
Chiffres en millions de spectateurs
31/12/98
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