Fashion and the movie

Posté par vincy, le 19 mars 2008

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Pressenti en séance spéciale au Festival de Cannes, Sex & the City : The Movie (en salles le 30 mai) essaie de faire monter le buzz pour ne pas se faire marcher sur les sandales par Indiana Jones. Le héros au Stetson sera en effet projeté sur la Croisette le dimanche 18 mai; de quoi faire l'événement.

Mais Sarah Jessica Parker et sa bande vont pouvoir bénéficer d'un marketing digne des championnats de Formule 1 : Mercedes-Benz (grosses caisses allemandes), Coty (Pprfums français), Skyy (vodka américaine d'un groupe italien), H Stern (joaillier brésilien), Glacéau Vitamin Water (filiale de Coca Cola, un empire en soi), Bag Borrow or Steal (location d'accessoires de designers (qui a déjà sa rubrique et ses produits liés au film sur son site).

Il y a quand même quelques limites. New Line, filiale de Warner, ne veut pas en faire un Star Wars  avec Fast food bio en toile de fond. Il s'agit plutôt de construire un plan média digne d'un Super Bowl féminin. Mercedes ne vantera que sa classe S et sa GLK de luxe. La marque de boisson en profitera pour promouvoir sa boisson à base de thé vert et celle contenant des antioxydants. Mieux, les boissons seront disponibles dans tous les multiplexes de AMC lors de la sortie.

Le sponsoring est global : placement produit dans les scènes ou les dialogues, mention du film sur les campagnes de publicités ou les opérations marketing... Chaque marque pourra organiser des événements autour du film (concours, avant-premières, affiches dans les boutiques, produits dérivés...)  Il y a du James Bond dans la méthode. On va vanter les vertus d'un produit plutôt que de citer la marque de façons obscène. Insidieux. La série télévisée n'hésitait pas à citer Apple, Dior, Chanel, Jimmy Choo ou même le Plaza Athénée lors de ses épisodes parisiens. L'antidote à Naomi Klein?  

Lutte et espérance

Posté par geoffroy, le 19 mars 2008

Première journée de la 7ème édition des Rencontres avec le cinéma d’Amérique Latine au Magic cinéma de Bobigny. En présence des officiels de l’association, deux films documentaires sont présentés. Deux films pour souligner l’importance de la lutte au service de la liberté, la démocratie et la solidarité. Deux éclairages sur un continent qui tangue, vacille mais reste uni dans sa recherche de vérité, d’apaisement et d’égalité.

L’encrage des deux documentaires sur le terrain de ceux qui façonnent par leur travail et leur ténacité une société plus solidaire, n’est pas / plus de l’utopie, mais un constat – sera-t-il durable ? – qui établit un nouveau rapport de force des peuples à prendre en main leur destin. Hartos Evos aquí hay, Les cocaleros du Chapare, raconte comment les paysans du Chapare (département du Cochabamba en Bolivie) ont joué un rôle déterminant dans la victoire historique du premier président Indien Carlos Morales lors de l’élection présidentielle du 18 décembre 2005. Le film de Hector Ulloque et Manuel Ruiz Montealegre n’est pas didactique, les réalisateurs ne traitant pas des enjeux politiques au sens classique du terme. Ils préfèrent axer leur démonstration sur un double symbole – feuille de coca, élection du premier président indien – qu’ils vont étendre comme condition nécessaire à la revendication d’un contre pouvoir abordant une ligne politique et culturelle différente. Documentaire assez fermé dans sa géopolitique, il séduit par son traitement de « terrain », filmé à hauteur d’homme et de femme. La parole libre, instinctive et pensée montre une sociologie par ceux qui font la « révolution ». Ces visages remplacent alors les commentaires des journalistes en revendiquant à voix haute devant la caméra le droit au respect, à la reconnaissance et à la démocratie pour tous.

The Take, documentaire canadien de Naomi Klein, poursuit de façon parallèle la démarche du premier documentaire. Pour elle, il s’agit de donner la parole au peuple, à ceux qui travaillent, qui font marcher l’économie et qui, le plus souvent, sont les premiers touchés par la crise. En suivant pas à pas des ouvriers décidés à ne pas baisser les bras, la réalisatrice met en perspective les conséquences de la situation engendrée par la crise financière en Argentine au cour de l’année 2001. Véritable chaos social, la récession est d’une telle ampleur que les usines doivent arrêter de produire, gelant les salaires et mettant sur la paille des millions de salariés. Pourtant la lutte s’installe et un mouvement sans précédant voit le jour. Il faut occuper, résister et produire ; coûte que coûte. Pour la dignité et l’honneur. Alors des centaines d’ouvriers au chômage investissent les usines. Le mouvement en marche se veut une réponse sociale aux errements des gouvernants, à l’irresponsabilité des banques et à l’inflexibilité du FMI. Les ouvriers sont déterminés et iront jusqu’au bout afin d’obtenir l’expropriation des patrons. Si le commentaire off nuit parfois à la fluidité des témoignages, la simplicité du montage rend compte de la souffrance de ces hommes et de ces femmes trompés par un gouvernement avide de pouvoir. Sur fond d’élection présidentielle, le documentaire ouvre son spectre didactique en multipliant les points de vue, entre patrons, politiques et ouvriers. S’ils sont tous liés, les uns ne demandent que le droit au travail pour produire de l’activité et racheter, en quelque sorte, les erreurs d’une politique inflationniste corrompue d’un pays qu’ils aiment pourtant profondément.

2008, fin de l’Odyssée pour Arthur C. Clarke (1917-2008)

Posté par MpM, le 19 mars 2008

2001Avec la mort de l'écrivain Arthur C. Clarke, le monde de la science fiction perd l'un de ses plus fameux représentants. Lui qui écrivait depuis la fin des années 40 avait été véritablement révélé au grand public en 1968 grâce au film 2001, Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick, inspiré de deux de ses nouvelles : La sentinelle et Encounter in the Dawn. L'auteur et le réalisateur avaient travaillé ensemble sur le scénario dont Clarke avait par la suite tiré un roman éponyme, puis une saga composée de quatre volumes (2001, 2010, 2061, 3001). En 1984, Peter Hyams avait d'ailleurs réalisé une suite à 2001 : 2010, l'année du premier contact, un film toutefois bien en deça du chef-d'œuvre de Kubrick.

Egalement scientifique et inventeur (on lui doit notamment le concept de satellite géostationnaire), il laisse une centaine de livres sur l'espace, la science et l'avenir. Parmi les plus connus, on peut citer la série des "Rama" (Rendez-vous avec Rama) et l'incroyable récit sur l'évolution de l'Humanité, Les enfants d'Icare. De quoi alimenter Hollywood en adaptations littéraires pendant un petit moment... même si, au vu du sort réservé à certains classiques de la science fiction comme Je suis une légende de Richard Matheson, on ne le lui souhaite pas forcément.

Sir Arthur avait formulé trois lois dont la seconde, "la seule façon de découvrir les limites du possible, c'est de s'aventurer un peu au-delà, dans l'impossible", résume la manière dont il avait construit et son œuvre et son existence.

The Talented Mr. Minghella (1954-2008)

Posté par vincy, le 18 mars 2008

7 films réalisés. Un autre qui ne sera jamais tourné. 11 films produits, dont Michael Clayton. Anthony Minghella vient de mourir à l'âge de 54 ans. Lauréat de nombreux prix, d'Avoriaz (Truly Madly Deeply) aux Bafta (9 nominations, 3 récompenses), il a surtout décroché l'Oscar du meilleur réalisateur, parmi les 9 statuettes de son film Le patient anglais. Cette épopée romantique, dramatique et historique l'avait conduit à écrire de grandes fresques. En 1999, il livre Le talentueux Monsieur Ripley, avec Matt Damon et Jude Law, thriller homo-refoulé, et en 2003, il réitère avec Retour à Cold Mountain, sorte d'Odyssée durant la Guerre de Sécession, avec Nicole Kidman et Jude Law. Le dernier film sorti, Par effraction, réunit Jude Law et Juliette Binoche. Ecran Noir l'avait rencontré à cette occasion.

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Le cinéaste aimait filmer les tourments de la passion, les contradictions humaines, les amours impossibles sous la pression de la société. L'image toujours léchée, les plans fluides et lisses, il incarnait l'hériter de David Lean, même s'il manquait souvent l'absolutisme de l'histoire qui rendait les oeuvres de Lean atemporelles.

Son fils Max est comédien, sa fille Hannah est assistante de production. Son dernier bébé, The No.1 Ladies Detective Agency, tourné en Afrique australe (40 millions de $ de budget, aucune vedette), est une série TV adaptée d'une collection de huit romans. Le pilote est normalement diffusé sur la BBC à Pâques.

Il était aussi le président de l'Institut du film britannique.

Trois questions à Im Kwon-Taek

Posté par MpM, le 17 mars 2008

Im Kwon-Taek
Ecran Noir : Vous avez réalisé 100 films en 46 ans. Quel est votre secret ?

Im Kwon-Taek : Ca s’est fait sans que je m’en rende compte… 50 d’entre eux ont été fait au début de ma carrière, sur une dizaine d’années. Ils n’avaient rien à avoir avec la description de la vie et de la société, mais étaient des œuvres purement commerciales. Des séries B et même des séries C ! Lorsque l’on me dit que j’ai réalisé 100 films, j’en ai très honte, car il y en a la moitié que j’aurais voulu ne jamais tourner !

EN : Parlez nous de l'art du chant coréen, le pansori, qui est au coeur de votre dernier film Beyond the years. En quoi cet art vous a-t-il inspiré ?

IKT : Il existe deux sortes de chant en Corée : un chant classique, académique, plutôt destiné aux nobles, et le pansori qui est plus populaire. Aujourd’hui, le pansori est classé patrimoine culturel à l’UNESCO. Il est donc mondialement reconnu comme un trésor. C’est un chant caractéristique de la musique coréenne : il est très difficile à apprendre mais également à écouter. C’est compliqué de percevoir la force, l’énergie mais aussi l’énergie que procure ce chant. On dit des gens qui sont capables de l’apprécier qu’ils ont des "oreilles sopranos" ! Autrefois le pansori comportait douze chants, chacun durant de 4 à 5 h, comme un opéra. Aujourd’hui il n’en subsiste que cinq. Pour le film, nous avons choisi les extraits les plus importants de contes connus, comme notamment Le Chant de la fidèle Chunhyang. Mon défi était de montrer que la musique peut toucher d’une manière autre qu’auditive. Je voulais ainsi transmettre et partager ce trésor avec le monde entier.

EN : Dans vos films, on retrouve souvent des personnages qui ne vivent que pour l'art, notamment dans Ivre de femmes et de peinture et dans Beyond the years. Est-ce une situation qui vous est personnelle ou tout simplement qui vous fascine ?

IKT : J’aspire à être comme ces artistes qui ne vivent que pour leur art... C’est peut-être parce que je n’y arrive pas moi-même que je les mets dans mes films.

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LE visage du cinéma japonais

Posté par MpM, le 17 mars 2008

Koji YakushoMême si son nom ne vous dit absolument rien, vous connaissez forcément Kôji Yashuko, grand brun ténébreux au visage comme taillé à la serpe et au regard insondable, pour l'avoir vu jouer chez les plus grands. L'ancien détenu ayant apprivoisé une anguille dans la palme d'or éponyme de Shohei Imamura ? C'est lui. Le chauffeur de bus traumatisé par une prise d'otage dans Eureka de Shinji Aoyama ? Encore lui. Le père d'une adolescente sourde et muette dans Babel d'Alejandro Inarritu ? Toujours lui. Et l'on ne vous parle pas de Mémoires d'une geisha de Rob Marshall ou de Shall we dance ? de Masayuki Suo qui l'a propulsé sur le devant de la scène en 1996...

Bien entendu, cet acteur éclectique et trouble est également connu pour être l'acteur fétiche de Kiyoshi Kurosawa avec lequel il a tourné presque une dizaine de fois depuis 1997 : Cure, Charisma, Kairo, Doppelganger... il promène sa silhouette ambigüe et inquiétante dans les plus grands succès du réalisateur. Et même lorsque le film est raté, lui conserve son élégance lointaine, son mystère nonchalant.

Voilà sans doute pourquoi le festival du film asiatique de Deauville avait-il décidé cette année de lui rendre hommage. Une demi-douzaine de ses films étaient projetés au cours de la manifestation, et une courte cérémonie lui a été consacrée, au cours de laquelle il a déclaré qu'un tel honneur lui donnait du courage pour ses prochains films. C'était d'autant plus gentil de sa part que contrairement au compositeur Joe Hisaichi, dont le panégyrique a été réalisé par Alexandre Desplats lui-même, ou au réalisateur Jia Zhang-Ke, honoré par Jan Kounen, aucune personnalité n'était là pour lui servir un petit compliment bien senti.

7ème Rencontres avec le cinéma d’Amérique Latine et de la Caraïbe

Posté par geoffroy, le 15 mars 2008

    Créée en 1970, l’association France Amérique Latine est une ONG qui lutte en faveur de la défense des droits de l’homme et de la solidarité internationale. S’efforçant de faire connaître la culture des peuples d’Amérique Latine, le Comité départemental France Amérique Latine du Val de Marne organise depuis 2001 au mois de mars les Rencontres avec le cinéma d’Amérique Latine et de la Caraïbe en Ile de France.

Du 15 au 29 mars, cette 7ème édition proposera une programmation hétéroclite d’une quinzaine de films dans les salles de Paris, Nanterre, Arcueil, Bobigny, Champigny sur Marne, Ivry ou encore Gennevilliers. Les projections seront accompagnées de débats avec les cinéastes et des spécialistes de l’Amérique Latine et de la Caraïbe.

Ces rencontres, que suivra ecrannoir à partir du 18 mars, permettront au grand public de découvrir le 7ème art latino américain dans une mise en lumière variée (documentaire, fiction en court et long-métrage) abordant les réalités sociales, politiques et culturelles d’un continent tout entier. 

Pour plus d’informations : Site officiel France Amérique Latine  

Asie, Normandie, même combat

Posté par MpM, le 14 mars 2008

Le jury Action Asia

Déjà complices, les cinq membres du jury 'Action Asia' (Franck Vestiel, Mylène Jampanoi, Jan Kounen, Vahina Giocante et Marc Caro) ont découvert vendredi matin le premier film en compétition : Coq de combat, du Chinois Soi Cheang.

Deauville versant asiatique

Posté par MpM, le 14 mars 2008

La 10e édition du Festival du Film asiatique de Deauville a démarré en beauté mercredi soir avec un hommage rendu au réalisateur coréen Im Kwon-Taek, dont le centième film, Beyond the years, faisait l'ouverture. Jusqu'au 16 mars, l'Asie est donc à l'honneur dans la cité normande au travers de plusieurs rétrospectives, d'un panorama du cinéma asiatique contemporain, d'une compétition officielle et d'une compétition "Action Asia". Jeudi soir, c'était au tour du compositeur japonnais Joe Hisaichi et de l'acteur japonnais Kôji Yakusho (Cure, L'anguille, Eureka...) d'être honoré par le festival, avant les réalisateurs chinois Jia Zhang-Ke et Jiang Wen.

Harry Potter 7 en deux films

Posté par vincy, le 13 mars 2008

Le dernier roman des aventures du jeune sorcier inventé par la Britannique J.K. Rowling "Harry Potter et les reliques de la mort" sera porté à l'écran en deux films qui sortiront à six mois d'intervalle. L'ensemble sera réalisé par David Yates qui avait déja mis en scène Harry Potter et l'ordre du Phénix. La distribution des deux long-métrages est prévue entre 2010 et 2011.

Le sixième tome est actuellement en tournage et sortira en novembre prochain sur les écrans.