Paramount étend ses liens avec Marvel et enchaîne DreamWorks

Posté par vincy, le 2 octobre 2008, dans Business, Films, Marketing, Projet, tournage.

Vases communiquants. Tandis que Paramount se désengage de DreamWorks, renfloué par des capitaux indiens, elle réinvestit dans Marvel.

L’été a été profitable au studio puisqu’il a récolté, en 2008, à date, 1,2 milliards de $ de recettes au box office, soit la deuxième performance tous studios confondus (derrière Warner) , mais avec seulement 15 films (soit la meilleure recette par films). Avec 17% de part de marchés et deux de ses productions sur le podium annuel (Iron man, Indiana Jones 4), Paramount est le gagnant de la saison. Car on doit y ajouter Kung-Fu Panda et Tonnerre sous les tropiques, soit 4 films dans le Top 15 de l’année.

Aussi, il paraît logique que le studio prépare son avenir. Puisque DreamWorks retrouve son « indépendance », il faut bien anticiper les programmations futures. Avec le départ du studio de Shrek, ce sont six films de moins par an dans le calendrier du producteur Paramount. Le studio a donc concédé à Marvel le même avantage offert à DreamWorks : il ne prendra plus que 8 % des recettes au lieu de 10%. Cela concerne cinq films à venir. De quoi remplir l’agenda : Iron Man 2 et 3 sont déjà planifiés, Thor devrait sortir en 2010, et Captain America est prévu en 2011.

Quant à Marvel, il consolide sa présence au cinéma. Les franchises s’avèrent profitables (hormis Hulk), et le studio espère tiré un profit de 140 millions de $ cette année. Si Paramount n’a aucune exclusivité, il est devenu, grâce à Iron Man, son choix de prédilection parmi les studios hollywoodiens. Le pacte concerne aussi les distributions dans les marchés majeurs (Japon, France, …) et les déclinaisons sur d’autres supports.

Du côté de DreamWorks, des capitaux indiens vont permettre à Spielberg de renouer avec son mythe du studio autonome. Le studio sort de la constellation Paramount, quelques mois après son entrée. Il en reste dépendant pour la distribution. Et après le lâchage de Universal sur Tintin, la Paramount s’est offert le plaisir, cynique, de produire la totalité du projet afin de le sauver à un mois du premier clap. Manière d’être toujours présent dans les affaires de son cinéaste le plus « bankable ».

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