La TV de Sundance sur Numericâble

Posté par vincy, le 27 mars 2009

La chaîne de télévision Sundance Channel (30 millions d'abonnés américains) a signé son premier contrat de distribution international cette semaine. La version française de cette chaîne spécialisée dans le cinéma art et essai sera diffusée en France sur le bouquet cinéma de Numéricâble, aux côtés de TCM, Ciné Cinémas, TPS Star... Numéricâble proposera aussi un accès de Vidéo-à-la-demande .

Sundance Channel est une déclinaison du Festival de Sundance, créé par Robert Redford. L'acteur/réalisateur/producteur voit dans ce artenariat ne passerelle entre deux mondes, permettant de mieux les comprendre grâce à des films loin de la culture populaire. "Lancer Sundance Channel International en France est particulièrement excitant et important pour moi."

Sundance Channel sera diffusée en anglais avec des sous-titres en français.

Bourges : 3 questions à Pascale Ferran

Posté par MpM, le 27 mars 2009

La 12e édition du festival des Scénaristes de Bourges met à l'honneur la réalisatrice et scénariste Pascale Ferran en présentant ses principaux films, dont la version longue (prévue pour une diffusion télévisée) de son dernier film, Lady Chatterley et l'homme des bois. L'occasion pour elle de proposer une analyse comparative entre les deux adaptations du roman de D.H.Lawrence dans le cadre d'un séminaire public, mais aussi de répondre aux questions d'Ecran Noir.

Pourquoi existe-t-il deux versions du film Lady Chatterley ?
Dès le départ, je savais que le film serait long. Par estime et amitié pour Pierre Chevalier de la chaîne Arte, je lui ai parlé du projet. j'avais besoin de convaincre quelqu'un que je pouvais, moi, envisager de faire ce film. Il m'a proposé deux épisodes d'1h40, ce qui semblait assez logique pour adapter le roman. Et puis, très vite, on s'est dit avec mon coscénariste Roger Bohbot que ce serait vraiment dommage de ne pas en faire un film de cinéma, car c'est un projet très cinématographique. Dès l'écriture, on savait donc qu'il y aurait deux versions différentes. On s'est amusé à les écrire. Le principe était que la seconde, pour le cinéma, soit recentrée sur le couple tandis que la version télévisée tourna autour du quatuor : les deux amants, le mari et la garde-malade. Cela crée une vraie différence de point de vue d'un film à l'autre.

Contrètement, comment avez-vous travaillé ?
Une fois la version longue terminée, quand on en a été content, on est passé à une version plus courte en enlevant des scènes ou en en ajoutant pour faciliter le passage d'une séquence à l'autre. Sur le tournage, il n'y avait que moi qui savais pour quelle version on était en train de tourner. Tout le monde faisait comme si c'était un seul et même film, sinon ç'aurait été trop dur. Ce qui a rendu les choses assez faciles dans ma tête, c'est que D.H.Lawrence a écrit trois versions du roman... donc c'est comme s'il n'y avait plus d'original, mais une histoire racontée de plusieurs façons.

Comment avez-vous distingué ce qui était "cinématographique" ou au contraire plus adapté à la télévision ?
En fait, pour moi, il s'agissait surtout de deux films de cinéma de durée différente. A partir du moment où je tourne, dans ma tête, c'est dans le but d'être projeté sur un écran, parce que je suis un peu constituée comme ça... Mais la version télévisée a quand même des particularités. Comme elle était en deux parties, elle était au départ destinée à être diffusée deux jours de suite. Pour moi, c'est le goût du feuilleton qui revenait... Donc on a terminé la première partie sur un petit suspense. La scène finale de la version télévisée ne raconte pas la même chose que dans le film. On s'est bien amusé avec ça, à imaginer une structure en chapitres qui produit des effets de sens. Même si au final, Arte a diffusé les deux épisodes le même soir.

Anne Hathaway Over The Rainbow

Posté par vincy, le 27 mars 2009

judy garlandUn biopic de plus. Hollywood se regarde de plus en plus dans le miroir. Pour faire redécouvrir (c'est-à-dire vendre) les classiques de son patrimoine?

Après Steve McQueen (pour l'instant réservé à Brad Pitt), voici Judy Garland, légendaire Dorothy dans Le Magicien d'Oz, star d'Une Etoile est née et mère de Liza Minelli.

Adapté de la biographie Get Happy : The Life of Judy Garland, de Gérald Clarke, le projet sera dédoublé : sur les planches et au cinéma. Le livre est un document rare puisque l'auteur avait réussi à mettre la main sur les cassettes enregistrées par l'artiste en vue de raconter sa vie dans une autobiographie. On doit aussi à Clarke la biographie de Truman Capote qui avait conduit au film Capote, et un Oscar du meilleur acteur pour Philip Seymour Hoffman.

Pour incarner la petite princesse des comédies musicales au destin tragique (multiples tentatives de suicides, décès par overdose de drogue), les producteurs ont choisi Anne Hathaway (qui mesure 22 cms de plus que la très petite Judy Garland). Il restera à trouver un metteur en scène de théâtre, un réalisateur, et quelques acteurs pour jouer, notamment, Vincente Minelli, ses deux soeurs aînées avec lesquelles elle a commencé sa carrière, ou encore le jeune Gene Kelly...

Un rôle à Oscars pour Hathaway ?

Les Oscars reviennent en mars

Posté par vincy, le 27 mars 2009

A cause des Jeux 0lympiques de Vancouver (12-28 février 2010), les 82e Oscars reviennent au mois de mars. Depuis 2004, afin de coller au plus près des sorties de la fin de l'année et d'avoir un effet Oscar sur les films, la cérémonie se tenait dans les dix derniers jours de février. Il y avait eu une exception, en 2006, poru la même raison : les J.O.!

En 2010, les Oscars auront lieu le 7 mars.

Du coup, le calendrier est bousculé. Les nominations seront annoncées le 2 février (et non plus la troisième semaine de janvier).

Festival du cinéma nordique : un événement trans-genres

Posté par geoffroy, le 26 mars 2009

La compétition officielle du 22e festival nordique mérite bien, au même titre que le reste de sa programmation, son label « éclectique ». Naviguant constamment entre plusieurs genres – drame, comédie loufoque, film d’auteur, grosse production, portrait intimiste ou encore reconstitution historique – sans jamais se départir d’une certaine singularité, ce cinéma venu du nord perpétue une tradition cinématographique complexe oscillant depuis des décennies entre un pessimisme lucide, un rejet des conventions morales (surtout dans le cinéma danois et suédois) ou bien une approche existentielle – qu’elle soit décalée ou pas – propre aux cultures nordiques.

Un peu, d’ailleurs, comme ce Mariage à l’islandaise, premier long-métrage de la monteuse Valdis Oskarsdottir. Fausse comédie légère qui bascule par intermittence dans un road-movie au départ improbable, tout est situation à dégommer les conventions. Un mariage dans un petit village, deux autocars pour emmener séparément les mariés, un témoin qui disparaît, une attente dans les bus et des vérités pas toujours bonnes à dire. Les personnages vont interagir les uns vis-à-vis des autres en distillant non sans humour ni gravité une tension sous-jacente. La narration, savoureuse, provoque des effets boule de neige jusqu’au dénouement final, certes un brin convenu, mais somme toute logique. A découvrir dans les salles françaises le 03 juin prochain.

Sous la peau se positionne en opposition. Drame humain sans concession autour d’une femme agressée dans sa chair, le film nous interpelle sur la difficulté de vivre avec le souvenir d’une épreuve traumatisante qui vous hante nuit et jour. Réfugiée dans une maison de campagne délabrée ou tout reste à faire, Marieke a fuit Amsterdam pour essayer de se reconstruire. Parabole, dirons nous immersive, dans l’univers déstructuré de la jeune femme, Sous la peau délivre une tension par à coups aussi mentale que physique. Les deux sont liés intimement, sans distanciation ni contrôle. L’intrusion de flashs, de visions, de crises ou de spleen total dans la nouvelle vie de Marieke exacerbent cette souffrance sourde car intime. Prenant, minimaliste et magistralement interprété, Sous la peau demeure un essai fort et sincère sur une thématique sociale contemporaine.

Objet Filmique Non Identifié

Soit le contraire de Pause déjeuner, sorte d’OFNI (Objet Filmique Non Identifié) réalisée par la réalisatrice Eva Sorhaug (signalons tout de même qu’après Mariage à l’islandaise et Sous la peau, il s’agit du troisième film réalisé par une femme, soit près de 30% de la sélection officielle). Choral et découpé narrativement en fonction des personnages développés, le lien entre l’incident déclencheur et les autres protagonistes reste faible en terme d’enjeux – excepté pour Léni, directement «frappée » par la mort de son père). Un poil trop lent par moment, décalé juste ce qu’il faut, grave mais sans plus, parfois redondant ou bien tournant autour du pot, le film se positionne entre deux eaux. Mais le plus étrange reste sans aucun doute son côté impersonnel et peu communicatif, malgré deux ou trois séquences réussies (landau sur le balcon, scène de sodomie, dispute dans la voiture, sandwichs uniformes de Léni). Trop peu, sans doute, pour affirmer un univers comme cette apparition de milliers d’oiseaux façon Magnolia (en référence à la pluie de grenouilles vers la fin du film de Paul Thomas Anderson).
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Tom Hanks va jouer à la poupée

Posté par vincy, le 26 mars 2009

majormattmason.jpgLes Transformers font des émules. Universal va développer un film basé sur ... une poupée. Fabriquée par Mattel, le Major Matt Mason est un astronaute qui aura les traits de Tom Hanks, qui a pourtant déjà été sur la Lune (ou presque) avec Apollo 13. Le scénario est écrit par Graham Yost, à qui l'on doit Speed, Broken Arrow, Mission to Mars et surtout la série produite par Hanks, From the Earth to the Moon

Le jouet a été produit à partir de 1966, en pleine conquête de l'espace et Mattel a développé plusieurs personnages pour faire une équipe autour du Major. Une dizaine d'années plus tard, la poupée a été retirée du marché.

Joel Silver, Warner Bros et Mattel produisent actuellement une version de Musclor et les Maîtres de l'univers tandis que Sony croit dans le film de petites voitures, Hot Wheels. D'autres jouets (Hasbro) sont transposés au cinéma comme G.I. Joe (en salles le 5 août) et ou les Transformers (la suite sera en salles le 24 juin).  Universal a  par ailleurs  signé un pacte avec Hasbro. Ainsi des jeux comme Monopoly (par Ridley Scott), Candy Land, Cluedo et la figurine Stretch Armstrong devraient connaître une vie au cinéma.

Pathé reprend le multiplexe de la ville la plus cinéphile de France

Posté par vincy, le 26 mars 2009

Le Ciné Zénith d'Evreux a huit ans et change déjà de propriétaires. Jean-Marc et Nadine Ageorges cèdent le complexe situé en centre-ville qu'ils avaient créé, dirigé et animé, au Groupe EuroPalace (Pathé, Gaumont), leader en France devant UGC.  Cela signifie deux choses. Premièrement, les multiplexes indépendants semblent séduire les grands groupes. Deuxièmement, malgré sa petite taille (55 000 habitants), une ville comme Evreux, à 100 kilomètres du centre de Paris, intéresse un réseau jusque là plutôt habitué aux grosses agglomérations.

Pathé se développe ces derniers temps à Nantes et Saint Herblain, à Rennes, à Rome, à La Haye, à Besançon... Belfort faisait presque figure d'exception quand le groupe a racheté le Cinéma des Quais.

Il faut y voir une position géographique. Car Pathé et Gaumont s'installent ces temps-ci au Mans, à Rouen, à Orléans, au Havre...  Evreux complète le dispositif qui s'étend en Normandie et autour.

Le Ciné Zénith changera de patron en mai. Dans un entretien au journal local, les propriétaires se sont montrés rassurants : « C'est une société en plein développement, qui croit au cinéma en salle malgré la concurrence d'Internet. (...) Tout le monde est repris et aux mêmes conditions. »

En fait les Ageorges n'avaient pas les moyens d'investir dans le passage au numérique - projection numérisée et billetterie dématérialisée - , aussi étaient-ils condamnés à s'adosser à un groupe disposant des fonds nécessaires. Cette concentration risque d'être de plus en plus tentante pour les leaders du marché.  A cela s'ajoutait des travaux de rafraîchissement pour des salles qui allaient nécessairement vieillir, douze ans après le début du chantier de construction du multiplexe.

Les cinéphiles d'Evreux devraient donc rapidement profiter des avantages que procure le Pass du groupe Pathé Gaumont, mais quid de la programmation jusque là variée et s'adressant à tous les publics? Car le Ciné Zénith n'a pas attendu d'avoir une carte de fidélité pour... fidéliser. L'an dernier le cinéma (10, salles, 1 961 fauteuils) a séduit 586 211 spectateurs, soit plus de dix tickets pour un habitant, un record en France. Il est le 83e complexe cinématographique de France en 2008, mais le 1er pour une agglomération de moins de 100 000 habitants.

Woody Allen attire Nicole Kidman dans ses filets

Posté par vincy, le 26 mars 2009

Nous avions déjà annoncé l'arrivée de l'australienne Naomi Watts dans le casting du film que Woody Allen tournera cette année (et sortira en 2010). Casting excitant puisqu'on y croisait l'espagnol Antonio Banderas, l'américain Josh Brolin, le britannique Anthony Hopkins et la "slumdog millionaire" Freida Pinto.
Il faut désormais ajouter Nicole Kidman au générique alphabétique du film. De mémoire de cinéphile, on doit remonter à Sean Penn en 2001 pour trouver une telle star de catégorie A dans une réalisation de Woody Allen.

Le douce musique des Asian Film Awards pour Tokyo Sonata

Posté par vincy, le 25 mars 2009

kiyoshi kurosawa jia zhang keLes 3e Asian Film Awards ont fait triompher le cinéma japonais. Pourtant les comités de sélections, les membres d'honneurs et le jury étaient principalement chinois. Cependant, même Les 3 Royaumes, avec ses trois nominations, n'a pas pu résister au tsunami nippon le 24 mars. Après deux éditions qui ont sacré principalement le cinéma sud coréen, les Japonais ont connu leur heure de gloire.

Tokyo Sonata, qui vient de sortir en France, est le grand vainqueur de la soirée : meilleur film et meilleur scénario pour Kiyoshi Kurosawa (en photo avec Jia Zhang-ke). D'autres talents japonais ont été récompensés : le réalisateur Hirokazu Kore-eda (Still Walking) et l'acteur Masahiro Motoki (Departures, Oscar du meilleur film étranger), le musicien Joe Hisaishi (Ponyo sur la falaise).

Les autres films marquants de l'année ont reçu des lots de consolation. Les 3 Royaumes de John Woo avec le prix des meilleurs effets visuels, The Equation of Love and Death avec le prix de la meilleure actrice (Zhou Xun), Forever Enthrilled avec le prix du meilleur espoir (Yu Shao-qun), Resurrection of the Dragon avec le prix du meilleur décor ont sauvé l'honneur de la Chine.

Avec Departures et Tokyo Sonata, la sélection du festival de Cannes a brillé grâce à quatre autres prix : meilleure photo (Tulpan), meilleur second rôle féminin (Gina Pareno dans Serbis) et deux coréens, cinématographie humiliée de la soirée, avec le meilleur second rôle masculin (Jung Woo-sung dans Le bon la brute le cinglé) et le meilleur montage (The Chaser).

A noter que Ponyo sur la falaise était aussi nommé dans les catégories meilleur film et meilleur réalisateur.

Et si L.A. aimait le cinéma français…

Posté par vincy, le 25 mars 2009

Le 13e festival du film City of Lights, City of Angels se tiendra du 20 au 26 avril à Los Angeles, au siège de la Directors Guild of America. Cette année, l'édition veut sans doute conjurer le chiffre 13 en offrant une programmation étincelante.

L'ouverture se fera avec le film de Zabou Breitman, sensible et élégant, Si je l'aimais, avec Daniel Auteuil et Marie-Josée Croze. Il veint de faire son avant-première mondiale au Forum Cinéma & Littérature de Monaco.

Surtout, ce sera l'occasion pour les trois gagnants des César - Séraphine, Mesrine et Le premier jour du reste de ta vie - de faire leur avant-première sur la Côte Ouest, après les projections new yorkaises du 14e Rendez Vous With French Cinema, qui vient d'avoir lieu, avec, notamment les projections des films de Varda, Denis, Chabrol, Dupeyron et Jacquot. Selon Unifrance, 12 500 spectateurs ont assisté à l'événéemnt

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Site du festival de Los Angeles