Un box office américain prêt à se faire écraser par Transformers 2

Posté par vincy, le 25 juin 2009

Peu importe ce que l'on pense de ce blockbuster. Transformers 2 : la revanche est paré pour faire le démarrage de l'année.

Le film a récolté 16 millions de $ lors de ses premières séances américaines dans la nuit de mardi à mercredi. C'est le troisième meilleur premier jour, après Batman Le chevalier noir et Star Wars Episode III. Dans 3 000 salles, il a aussi battu le record d' Harry Potter et l'Ordre du Phoenix pour un film sortant le mercredi.

Harry Potter avait récolté 44,2 millions de $, Transformers 2 aura finalement rapporté 60,6 millions de $ lors de la première journée. Là encore, c'est moins que Le chevalier noir (67,2 millions de $ lors de son premier vendredi).

Il pourrait donc amasser entre 150 et 180 millions de $ durant ses cinq premiers jours d'exploitation. Il a besoin d'un box office mondial aux alentours de 450 millions de $ pour être rentable.

Les Oscars sélectionneront dix meilleurs films au lieu de cinq

Posté par vincy, le 24 juin 2009

En passant de cinq à dix nommés, l'Oscar du meilleur film s'expose à deux problèmes. D'abord cela va réduire l'impact de la sélection. Dix films "qualifiés" de meilleur ? Seuls ceux bénéficiant d'un gros nombre de nominations en tireront profit. Pour le marketing de chacun, la présence de la statuette sur les affiches n'aura plus l'intérêt valorisant pour sédurie le spectateur hésitant. Ensuite, cela va affaiblir l'oscar du meilleur film. Avec dix films, le vote sera éclaté et le gagnant poura très bien être élu avec peu de voix, et en tout rarement avec la majorité.

Les organisateurs espèrent surtout éviter la déconvenue de voir le sixième film nominé complètement recalé. Cette année, on murmure que Batman, Le chevalier noir a ainsi manqué de peu de voix son entrée dans les cinq favoris. Cela devrait aussi acccroître le suspens et ouvrir la catégorie à des films plus populaires, des comédies ou des blockbusters de qualité. Mais ils espèrent aussi voir arriver des documentaires, des films en langues étrangères et des films d'animation, comme Wall-E, un des favoris de l'an dernier. Au final, les Oscars espèrent en fait accroître l'audience télévisée de la cérémonie.

Selon le communiqué de l'Académie, "pendant plus d'une décennie, dans les années 1930 et 1940, plus de cinq films étaient sélectionnés pour la récompense du meilleur film, et ils ont été dix pendant neuf ans au cours de cette période."

Inglourious Basterds touché par la dette de son producteur

Posté par vincy, le 23 juin 2009

Inglourious Basterds, le nouveau film de Quentin Tarantino, risque de subir les dégâts collatéraux des mauvaises finances de son producteur, The Weinstein Company. Créée en 2005 avec 1 milliards de $, dont la moitié en dettes, la société dirigée par les fondateurs de Miramax, a une trésorerie déficitaire.

Les experts hollywoodiens accusent les nababs d'avoir eu l'opportunité de construire une nouvelle société après l'explosion de la bulle Internet et d'y avoir appliqué un modèle économique antérieur. Ils peinent à retrouver leurs marques : peu d'Oscars ou de nominations, des films trop internationaux, des budgets souvent dépassés pour des films art et essai risqués et des équipes pléthoriques. Résultats : non seulement le studio indépendant doit apprendre à restructurer sa dette mais en plus il licencie. Hormis Scary Movie 4, aucun film n'a rapporté plus de 60 millions de $ au box office nord américain. The Reader, malgré l'Oscar de Kate Winslet, n'a récolté que 34 millions de $. C'est toujours mieux que Grindhouse, le film de Tarantino et Rodriguez, qui n'avait pas dépassé les 25 millions de $ en 2007.

Ils ne retrouvent pas la martingale qui les avait fait produire Le Patient Anglais comme Pulp Fiction, Chicago comme Spy Kids, Good Will Hunting comme The Aviator, Shakespeare in Love comme Les Autres.

Et leur programme est ambitieux. Outre Inglourious basterds et son budget de 70 millions de $, la comédie musicale Nine est prévue pour l'automne, avec un budget de 90 millions de $ à amortir. Aucun des deux films n'est pourtant considéré comme un blockbuster potentiel.

En fait le véritable souci qui se présente pour les frères Weinstein est lié au lancement du film aux Etats-Unis. Il faut environ 30 millions de $ pour réaliser l'ensemble de la campagne marketing planifiée pour le film de Tarantino. Ce qui veut dire que le film doit rapporter plus de 150 millions de $, DVD compris, pour être rentable. On en est loin.

The Weinstein Company a donc demandé au distributeur international du film, Universal Pictures, de l'aider financièrement. En cas de refus de la part du studio, la sortie nord américaine de Inglourious Basterds serait revue à la baisse, en nombre de copies comme en montant publicitaire.

Notorious B.I.G. : biopic sensible

Posté par MpM, le 22 juin 2009

notoriousbig.jpg"Choisis entre la rue et le studio."

L'histoire : l’ascension spectaculaire de Christopher ‘Notorious BIG’ Wallace, un petit dealer des bas quartiers qui devint l’un des plus grands rappeurs de son temps avant d’être victime d’une inextricable guerre des gangs.

Notre avis : S’il n’y a pas de quoi crier au génie, on est quand même agréablement surpris par ce biopic efficace qui retrace le parcours étonnant de l’un des plus grands chanteurs de rap des années 90. Assez classiquement, George Tillman Jr. commence par la fin (pour créer l’effet de destin brisé) puis revient sur quelques événements-clefs de la jeunesse de son héros. Père absent, mère aimante, entourage violent et criminel, importance de la musique… en quelques scènes, on a un aperçu du contexte qui a vu naître la légende de Notorious BIG et du parcours initiatique qui en a précipité la chute.

Avec un vrai sens du rythme et des enchaînements, le film insiste sur la personnalité de Christopher Wallace, un dealer minable capable d’écrire des textes magnifiques et percutants. Les scènes de battle ou de concert sont ainsi très réussies, offrant une vraie vision du personnage et donnant envie de mieux connaître son œuvre. A l’inverse, les séquences personnelles et intimes semblent plus formatées, voire cousues de fil blanc. La dernière partie bascule même dans la pure hagiographie, avec rédemption, sacrifice et résurrection symbolique. Dommage, car on peine à se laisser totalement convaincre par cette interprétation messianique que George Tillman Jr. fait de la mort du chanteur… Restent l’ambiance de l’époque, les rapports troubles entre labels et gangs, en gros tout ce qui a trait à la musique et à l’expérience de la rue, qui élèvent Notorious BIG de téléfilm clinquant à témoignage sensible.

Futurs talents romantiques à Cabourg

Posté par kristofy, le 22 juin 2009

C’est court mais c'est bon, et même parfois très bon. Le Festival de Cabourg fait une place importante aux courts-métrages avec plusieurs séances et une sélection de courts de haute volée en compétition. Robin Renucci présidait le jury, entouré de Cécile Cassel, François Vincentelli, Nick Rollinger, Bouraouïa Marzouk, Jeanne Cherhal (la chanteuse était ici l’année dernière en faisant l'actrice dans La copie de Coralie) et de cinéphiles.

Phone Story de Binevsa Berivan raconte une envie d’histoire d’amour d’un immigré kurde dans un Bruxelles en noir et blanc.

Clément Michel qui découvre la paternité dans Bébé (avec Marie Denarnaud) est certainement le plus drôle de tous.

C’est gratuit pour les filles déjà découvert à Cannes dans lequel on voit les dégâts que provoque une vidéo compromettante mise sur internet est une bouffée de fraîcheur. Vingt minutes après, on voudrait voir le long métrage...

Le réalisateur Nicolas Miard avait déjà eu son premier court remarqué à Cabourg avec le prix d’interprétation pour Adrien De Van, l’acteur est encore le personnage principal de son nouveau court Le chant des sirènes (avec aussi Pauline Acquart). C’est d’ailleurs un peu le point de départ d’une histoire que Nicolas Miard compte bien réaliser en long-métrage.

Nous aurions bien élu meilleur acteur le belge Thomas Roland pour La balançoire où il joue un père divorcé qui voudrait rester le plus longtemps possibles avec son fils avant que sa femme ne le récupère. La meilleure actrice aurait été Camille Claris pour En douce où elle est une adolescente qui fantasme sur son voisin.

Et j'aurai décerné le prix du meilleur court pour Les moineaux de Runar Runarsson où deux jeunes à peine ados vont basculer de manière dramatique dans le monde des adultes.

Autant de courts-métrages où l’originalité est une bonne surprise. Le Festival de Cabourg veut soutenir les jeunes talents du cinéma avec le Prix du Premier Rendez-vous qui récompense la première apparition à l’écran d’un acteur et d’une actrice.  Ce prix a été remis à Firat Ayverdi. Il a crevé l’écran en jeune clandestin dans Welcome de Philippe Lioret. C’est d'ailleurs son partenaire Vincent Lindon qui lui a donné son trophée : "ce prix est un encouragement à continuer mais pas n’importe comment."

Sandrine Bonnaire a même insisté : "pour continuer ce métier ce qui est important c’est aussi avec qui on commence." Elle a transmios le prix féminin à l’actrice Astrid Berges-Frisbey découverte dans Un barrage contre le Pacifique de Rithy Pan.

Amerrika diffusé sur Cdiscount : une expérience avortée

Posté par vincy, le 21 juin 2009

amerrika.jpgD'un côté, un distributeur qui cherchait à faire connaître davantage son film parmi les 14 qui sortaient le mercredi 17 juin. Pour faire exister un (petit) film, les (bonnes) critiques ne suffisent plus. Il faut aussi passer le cap de la deuxième semaine d'exploitation. Memento avait imaginé de diffuser gratuitement le film de Cherien Dabis, Amerrika, sur le site Cdiscount.com. Une sorte d'avant-première globale, et gratuite, deux jours avant la sortie du film, limitée à 10 000 internautes.

Mais le distributeur a été confronté à une fronde des exploitants (mais aussi des chaînes de télévision et des éditeurs vidéo) qui avaient décidé de programmé le film, apprécié depuis sa projection à la Quinzaine des réalisateurs. 10 000 internautes cela fait peut-être du buzz, mais c'est autant de tickets payants potentiels perdus. L'opération a donc été suspendue quelques heures après son lancement. Selon Cdiscount, le film a été visionné 2 500 fois avant son retrait. Chiffre qu'il faut comparer au 3 311 curieux qui l'ont vu dans 23 salles de région parisienne mercredi, soit le sixième démarrage de la semaine. L'expérience aurait pu être intéressante. Mais on ne joue pas impunément avec la chronologie des supports...

Car la véritable révolution en cours pour le cinéma est bien l'ordre chronologiques des supports de diffusion - salle de cinéma, vidéo à la demande, édition DVD et Blu-ray, chaîne de télévision payante, puis gratuite..

Comment déterminer le succès d’un film si les entrées en salles n’est plus le seul critère de référence ?

Il y a trois mois, La journée de la jupe, d'abord présenté sur la chaîne de télévision Arte, avait été snobbé par les exploitants de cinéma (voir actualité du 23 mars 2009). Une pratique qui risque d'être pourtant de plus en plus courante. London River, de Rachid Bouchareb, vient d'être montré sur la chaîne culturelle franco-allemande alors que sa sortie en salle n'est prévue que le 23 septembre. Le meilleur exemple reste le film de Yann Arthus-Bertrand, Home, "projeté" simultanément sur le Net (Youtube), à la TV (8,3 millions de téléspectateurs sur France 2), en plein-air (sur le Champ-de-Mars) et dans les salles de cinéma (voir buzz du film). En France, il n'a attiré que 75 000 spectateurs.

Un impact à double tranchant : un carton cathodique signifie souvent un flop au box office. Aussi comment déterminer le succès d'un film si les entrées en salles n'est plus le seul critère de référence. La télévision a pour cela une vertu : elle attire les masses (parce qu'elle est gratuite?) là où le cinéma est un choix, une sélection de la part du "consommateur". Ainsi, Home ou La journée de la jupe ne seront pas classés dans les films les plus vus en salles, et pourtant ils sont parmi les films les plus vus de l'année.

La nouvelle Loi du gouvernement va bousculer un peu plus les habitudes. Désormais, un film pourra se retrouver en format vidéo (DVD, Blu-Ray...) quatre mois après sa sortie en salles, et non plus six mois. La Video à la demande va aussi transformer les habitudes. On peut imaginer que certains films qui ne trouvent pas leur place en salles (trop de sorties) soient directement vendus sur des canaux de VOD. Et si Hadopi se révélera vite impuissante, il reste qu'Amerrika a sans doute déjà rencontré son public en version piratée ... Nous n'en sommes qu'au début de cette mutation numérique...

Sandrine Bonnaire écrit pour William Hurt

Posté par vincy, le 20 juin 2009

Après son succès critique et public (à la télé comme au ciné) de son documentaire Elle s'appelle Sabine, Sandrine Bonnaire écrit son premier long métrage de fiction. L'histoire (vraie) d'un homme qui vivait dans la cave de son immeuble et qu'elle retrouve des années plus tard, par hasard, sans domicile fixe.

Elle a confié qu'elle écrivait en pensant fortement à William Hurt pour l'incarner. Hurt et Bonnaire ont joué dans deux films (La Peste, Confidences à un inconnu) dans les années 90 lorsqu'ils avaient une liaison ensemble (1992-1997). Ils ont eu une fille, Jeanne, ensemble.

Woody Allen, habile séducteur

Posté par vincy, le 19 juin 2009

On l'a lue ou vue partout. Une dépêche "people" donc banale et sans intérêt pour notre culture (la culture?) que tout le monde a repris à l'unisson hier et aujourd'hui. "Woody Allen rêve de faire tourner Carla Bruni-Sarkozy dans un de ses films" titrait l'AFP. Un joli mélange de célébrité(s), de politique et d'artistique. Tandis que des festivals ou des artistes se battent pour avoir 800 signes dans un canard, là, n'importe quel rédacteur en chef culture a su trouver de l'espace pour la brève.

En séance de promotion pour Whatever Works qui sort le 1er juillet en France, Woody Allen ne faisait que répondre à une question idiote et peu cinématographique ("Si vous pouviez faire tourner dans un de vos films une figure assez forte comme la reine d'Angleterre ou le Dalaï Lama, qui choisiriez vous ?"). Il répond "Sans l'ombre d'un doute, Carla Bruni".

Malin. Citer le nom de la femme du Président, par ailleurs ex top modèle et chanteuse, c'était séduire habilement les journalistes et leur donner ce qu'ils voulaient : une anecdote croustillante, une machine à fantasmes. Le plan média pouvait s'emballer tout seul. Notre coup de gueule s'est mis à germer. Et du coup, qui ignore aujourd'hui la sortie de la nouvelle comédie du cinéaste new yorkais?

L'avant-première "officielle" a lieu ce soir à Paris, en présence de Christine Albanel, qui a du travail avant de devenir Carla Bruni-Sarkozy. Mais on murmurre que le Président et sa femme le recevraient en privé ce week-end.

L'enjeu n'est pas que médiatique (comprendre : faire de jolies photos pour les magazines). Woody Allen est assidument courtisé par la France pour qu'il tourne son prochain film à Paris. Tout a été fait pour lui faciliter le financement de cette production qui devrait avoir lieu en 2010.

Avec Carla? 

Langage du monde

Posté par vincy, le 19 juin 2009

Fausta a reçu le prestigieux Ours d’or au dernier Festival de Berlin, une consécration inédite pour un film péruvien. Peu importe si l’on est séduit par la sensibilité de l’œuvre ou si l’auteurisme un peu appuyé de la mise en scène peut agacer, le film a deux qualités qui méritent à elles-seules le détour. L’une d’elle est très bien décrite par Francisco Miro Quesada, avec son article paru dans El Comercio, le 17 juin dernier. Il s’agit de la description de ce Pérou précaire, cette pauvreté palpable dans chacun des plans. Une « réalité sociale » qui, grâce au cinéma, nous est révélée à des milliers de kilomètres de là.

La seconde vertu se situe dans l’arrière-plan de cette histoire où la langue et les traditions Quechuas hantent cinématographiquement ce film en pleine compassion avec cette minorité. Ce Pérou méconnu, où les fantômes du Sentier Lumineux ne sont jamais loin, nous ait dévoilés à travers le regard d’une jeune femme introvertie, sauvage, peureuse, mutique, prisonnière de son héritage culturel. On observe un village fermé sur ses rites et ses codes mais aussi une villa cossue cloisonnée au cœur de la ville. Passant de l’un à l’autre, elle va s’émanciper. Cet épanouissement va la libérer de ses angoisses vécues ou transmises. Et, plus encore que la misère de ce pays, ce qui nous touche c’est bien cet affranchissement du passé et des douleurs.

Un hymne à l’ouverture qui contraste tant avec les craintes actuelles qui conduisent à une forme d’ethnocentrisme. C’est sans doute cela qui a été apprécié par le jury cosmopolite de Berlin.

Le cinéma en plein air de La Villette redevient gratuit

Posté par vincy, le 18 juin 2009

villette.jpg

L'an dernier, l'initiative avait fait polémique. Le 18e festival du cinéma en plein air de La Villette était devenu soudainement payant (voir actualités sur le sujet). Les organisateurs ont du renégocier avec le CNC, avec un argument, de poids, en poche : "la fréquentation avait connu son plus bas niveau depuis la création du festival."

Du 15 juillet au 16 août, 29 films sur le thème "Traversées", c'est-à-dire les voyages et découvertes du monde et de soi, seront projetés dans le Parc parisien.

Profession : Reporter (Michelangelo Antonioni), Vera Cruz (Robert Aldrich), L'aigle des mers (Michael Curtiz), L'épouvantail (Jerry Schatzberg), Planète interdite (Fred Mac Leod Wilcox), America America (Elia Kazan), Le fanfaron (Dino Risi), Macadam à deux voies (Monte Hellman) forment la sélection côté "classiques".

Ils coexisteront dans la programmation avec des productions américaines récentes comme Les promesses de l'ombre, Into the Wild, Broken Flowers, Amistad, Pirates des Caraïbes, Le secret de Brokeback Mountain, Mulholland Drive, Little Miss Sunshine, Trois enterrements ou Monsieur Schmidt.

Plus exotique, la sélection comprend aussi des films de Takeshi Kitano, Wang Qang An, Gaston Kaboré, Ismaïl Feroukhi. Winterbottom, Crialese, Bouchareb, Ramos, Herzog et Trapero complètent l'ensemble avec leurs regards européens contemporains.

Si l'accès est libre, n'oublions pas que les transats et les couvertures sont payants...

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Informations : site internet
Tous les films sont en VOST.