Regards de Russie : une semaine pour découvrir le cinéma russe contemporain

Posté par MpM, le 23 octobre 2009

Regards de RussiePour la 7e année consécutive, la Russie fait son cinéma à Paris le temps d’une semaine riche en événements et rencontres.

Du 28 octobre au 3 novembre 2009, on pourra ainsi découvrir une dizaine de longs métrages inédits parmi lesquels Le tsar de Pavel Lounguine, Le miracle d’Alexandre Prochkine (prix spécial du jury au dernier Festival international du film de Moscou) et Oxygène de Ivan Vyrypaev.

Sans oublier, en ouverture, Les Zazous de Valeri Todorovski, véritable star de l’Académie du cinéma "Nika" qui l’a couvert de prix en 2008 : "meilleur film", "meilleur son", "meilleur décor" et "meilleurs costumes".

L’occasion également de rencontrer les équipes de films présentes et de s’offrir un bon aperçu d’une cinématographie qui a encore trop de mal à s’imposer sur nos écrans.
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Regards de Russie
Du 28 octobre au 03 novembre 2009
Cinéma L’Arlequin (75006)
Renseignements : 01 45 44 28 80
www.lesecransdeparis.fr

L’Islande proche du krach cinématographique

Posté par vincy, le 22 octobre 2009

dreamland islandeLa crise économique a touché de plein fouet un tout petit pays, l’Islande. Une nation à part, posée sur le nord de l’Atlantique, près de l’Arctique. L’Islande, malgré ses 320 000 habitants, a toujours été un terreau culturel très riche, d’abord littéraire, surtout musical (Björk mais aussi Sigur Ros *), mais aussi cinématographique.

Dans l’article du quotidien québécois Le Devoir paru dans Courrier International 988 (voir article) on apprend que la culture souffre terriblement de la faillite financière du pays. Qui est étonné ? Le secteur culturel des plus petits pays dépend, plus que les autres, des subventions publiques ou de crédits bancaires. Ainsi Le Devoir nous apprend que le Centre Cinématographique islandais  verra ses fonds diminuer de 20% et peut-être plus.

La fréquentation n'avait jamais souffert. Sur les dix dernières années, elle est restée stable, entre 1,4 et 1, 57 million de spectateurs (chiffres Observatoire européen de l’audiovisuel). Cela fait en le pays le plus cinéphile d’Europe avec 4,77 films vus par habitants, devant les Irlandais, les Espagnols et les Français. L’Islande possède déjà 21 écrans numériques sur la cinquantaine de salles du pays et dispose de 3 chaînes de VOD. Mais les murs se fissurent...

En effet, cette année, les productions nationales ont du mal à s’imposer face aux productions américaines. Depuis le week-end du 9 janvier, aucun film islandais n’a été numéro 1 du box office. Il s’agissait de Solskinsdrengurinn (quoi, vous ne parlez pas islandais ? The Sunshine Boy, donc en version anglophone) qui a peiné pour cumuler les 100 000 $ cumulés de recettes. Il s’agit pourtant, à date, du plus gros succès local de l’année, et seulement le 24e toutes nationalités confondues.

Enfin presque. Car il ne faut pas oublier Draumalandid (Dreamland) (en photo), documentaire d’Andri Snær Magnason et ses 123 000 $ de recettes (17e champion de l’année pour l’instant). Le film est l’adaptation de l’essai écrit par le réalisateur, primé par le Goncourt local, et traitant d’un scandale écologique et financier en pleine crise économique…

On note une véritable chute de la fréquentation par rapport à l’an dernier. En 2008, sept films dépassaient les 300 000 $ de recettes, dont l’islandais Brúðguminn (i.e. White Night Wedding, 800 000$) et trois autres films au dessus des 100 000$ au box office. Cette année, seuls deux films, Harry Potter et Very Bad Trip, ont réussi à passer le cap des 300 000$.

Ces mauvais chiffres, et les problèmes de financement, ne rassurent personne dans la profession. Le cinéma islandais, né en 1906, assez anémique dans les années 60 et 70, a connu une renaissance dans les années 80, devenant une cinématographie à part entière et reconnue dans le monde entier. Les années 90 confirmèrent la tendance, et le pays produisit 5 à 7 films par an. Avec 101 Reykjavik et le succès phénoménal de Björk (prix d’interprétation à Cannes pour Dancer in the Dark), le début du millénaire alimenta ce bouillonnement. Hélas, même dans un pays aussi cinéphile que la France, on ne connaît que quelques films – notamment ceux de Solveig Anspach ou de Baltasar Kormakur. L’absence de financements et l’assèchement de marchés extérieurs condamnent le cinéma islandais.

Avec le risque de ne produire que deux ou trois films par an, l’Islande risque de revenir à ses années les plus pauvres… Un revirement de situation inattendu pour un pays qui n’a jamais autant fasciné les européens.

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* Ne manquez pas Le cinéma de Sigur Ros, à l’Elysée Biarritz le 28 novembre à partir de 19h, site internet

Deux Angelina Jolie sinon rien

Posté par vincy, le 22 octobre 2009

angelina jolie en gucciCoup sur coup, Angelina Jolie s'est engagée sur deux projets. D'abord, elle remplacera Charlize Theron dans The Tourist, remake d' Anthony Zimmer. Le film devait être réalisé par Bharat Nalluri, avec Theron et Tom Cruise en vedette. Depuis que Tom Cruise a quitté le projet, les désistements se sont enchaînés.

Finalement The Tourist sera réalisé par Florian Henckel von Donnersmarck, le réalisateur de La vie des autres. Le choix du cinéaste conditionnait la participation d'Angelina Jolie, qui donnera la réplique à Sam Worthington. Le tournage commencera en février pour une sortie en 2011.

Dans le même temps, l'actrice a accepté de négocier pour être du casting du prochain Ridley Scott, Gucci. Elle y incarnerait une femme fatale, Patrizia Reggiano, dans ce drame où les meurtres et la décadence atteignent la dynastie de la mode des Gucci. Reggiano a été condamnée à 29 ans de prisons pour avoir plannifié le meurtre de son ex-mari, Maurizio Gucci.

photo : Angelina Jolie avec des lunettes Gucci 2785 Aviators

Paranormal activity avancé au 2 décembre

Posté par MpM, le 21 octobre 2009

Paranormal activityParanormal activity, le nouveau phénomène du cinéma américain, sortira sur les écrans français le 2 décembre prochain. Ce thriller psychologique qui montre un jeune couple aux prises avec un esprit maléfique se présente comme le montage a posteriori d’images de surveillance vidéo tournées par les deux protagonistes dans leur propre maison entre septembre et octobre 2006.

Réalisé avec très peu de moyens (environ 11 000 dollars) et tourné en une semaine pour 15 000$, ce long métrage signé par un jeune inconnu, Oren Peli, designer de jeux vidéos, avait tout d’abord été acheté par DreamWorks comme base de travail pour un remake. Mais suite à l’enthousiasme de Steven Spielberg (si effrayé qu’il n’a pu regarder le film en une seule traite, dit-on), Paranormal activity a finalement bénéficié d’une sortie en salles où il a rapporté plus de sept fois son budget en un week-end et seulement 12 écrans ! Depuis, il a récolté près de 35 millions de dollars et a été vendu dans 52 pays. En France, le film a été acquis il y a un an par Wild Bunch, qui voulait le sortir initialement le 6 janvier 2010 mais à décidé d'avancer la sortie pour profiter du phénomène.

Un tel succès s’explique probablement par la simplicité et le dépouillement du film qui se déroule entièrement en huis-clos (la maison du jeune couple) et joue principalement la carte de la suggestion. Le réalisateur ravive notamment nos peurs enfantines en filmant dans de larges plans fixes les protagonistes en train de dormir pendant que quelque chose d’invisible semble se rapprocher de leur lit. Ce genre de situation extrêmement banale permet ainsi au spectateur de s’identifier facilement à ce qu’il voit, d’où une angoisse permanente qui pourrait bien se prolonger au-delà du film...

Réponse et début de l’insomnie le 2 décembre.

Le jeu vidéo Assassin’s creed fait son cinéma

Posté par MpM, le 20 octobre 2009

Assassin’s creed lineageLe studio Ubisoft a dévoilé lundi 19 octobre le premier chapitre (12 minutes) du court métrage Assassin’s creed Lineage qui introduit les personnages et l’histoire du deuxième volet du jeu vidéo éponyme. Situé en pleine Renaissance italienne, il met en scène Giovanni Auditore da Firenze (le père d'Ezio, le héros d’Assassin's Creed II) aux prises avec un complot politique.

Le film, qui mélange images réelles et images de synthèse, est le fruit de la collaboration entre le studio Hybride (qui a notamment réalisé les effets spéciaux de 300 et Sin city) et l’équipe de développement numérique interne d’Ubisoft. Il a mobilisé une équipe de tournage de 190 personnes, 21 acteurs et 120 figurants pour 15 jours de tournage.

Son premier chapitre privilégie assez logiquement les scènes d’action, ce qui permet une jolie démonstration des possibilités formelles du studio Hybride. Ce dernier a en effet inventé de nouvelles techniques donnant la possibilité de projeter directement l'environnement du jeu sur le fond vert du plateau de tournage. Les acteurs voient ainsi le décor dans lequel ils sont censés évoluer…

Sur le fond, toutefois, ce premier chapitre s’écarte peu des animations qui introduisent généralement les jeux vidéo et dont le but est principalement de justifier et expliquer la mission du héros. Ici, il s’agit ainsi de faire comprendre au joueur les causes du désir de vengeance éprouvé par Ezio afin "d’intensifier son expérience de jeu". Pour le moment, le résultat n’est pas flagrant… mais il faudra attendre le 19 novembre (soit trois jours avant la sortie du jeu) pour découvrir, en exclusivité sur NRJ 12, l’intégralité du film. Pour les plus impatients, le premier volet sera dévoilé sur youtube le 27 octobre.

Si l’on est habitué aux films tirés de jeux vidéo (Final Fantasy, Hitman, Max Payne…) et à la réciproque, le jeu vidéo Assassin’s creed lineagedirectement inspiré du scénario d’un film ou de son univers (Harry Potter, Wolverine, Arthur et les Minimoys…), une telle déclinaison "parallèle", accompagnant et complétant le film, est plus originale. Elle pourrait d’ailleurs faire des émules puisque Ubisoft a d’ores et déjà annoncé la sortie d’autres courts métrages basés sur le même concept , notamment pour le jeu Far Cry courant 2010. Reste à voir la qualité de ces futurs courts métrages qui, pour être pris au sérieux, ne devront pas se contenter d’être des bandes-annonces de luxe…

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Découvrez la bande annonce du film.

Festival Lumière… on coupe?!

Posté par Morgane, le 19 octobre 2009

lyonfest1.jpgLe Festival Lumière a déjà fermé ses portes. Durant ces six jours, les salles obscures du Grand Lyon ont très souvent rempli leurs rangs avec 50 000 tickets vendus. On peut dire que le festival a connu un véritable engouement de la part d’un public qui semblait plutôt ravi. Lyon pourrait devenir un rendez-vous incontournable, sans réelle concurrence à cette période de l'année hormis Rome, en Europe.

Quel bonheur de revoir sur grand écran et dans une salle comble un film comme Mon nom est Personne ou encore de découvrir les films de Don Siegel ou de pouvoir admirer le dernier chef d’oeuvre de Murnau, Tabu, accompagné par l’Orchestre National de Lyon dans la belle salle de l’Auditorium.lyonfest2.jpg

Ce Grand Lyon Film Festival (le nom est clairement calibré pour faire partie de la communication de la ville au niveau mondial), lancé par Thierry Frémaux, directeur de l’Institut Lumière et délégué général du Festival de Cannes, fut une très belle idée qui a su trouver son public immédiatement même si la cohérence de la programmation peut sembler un peu floue. C’est un très bel hommage au 7e Art qui trouve très naturellement sa place au coeur de la ville des Frères Lumière et qui s’est clôturé par la présence prestigieuse et honorifique de Clint Eastwood à qui était remis le prix Lumière 2009 pour l’ensemble de son oeuvre. Un choix logique pour un festival qui se veut un pont entre le patrimoine et l'oeuvre, entre hier et aujourd'hui.

La 1ère édition tire à peine sa révérence que l’on a déjà hâte de voir fleurir la seconde…

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photos (c) morgane postaire : emir kusturica & marjane satrapi ; asia argento, francis ford coppola & les frères dardenne

Le festival de Saint Jean de Luz est « in the loop »

Posté par vincy, le 19 octobre 2009

intheloop.jpgPour sa 14e édition, le Festival international des jeunes réalisateurs de Saint Jean de Luz a consacré In the Loop (meilleur film ET meilleur réalisateur). Le film d'Armando Iannucci sort le 18 novembre en France et a déjà rapporté 2,4 millions de $ au box office nord-américain. Joxean Bengoetxea (Ander) a reçu le prix du meilleur acteur et Pauline Etienne (Le plus bel âge) celui de la meilleure actrice. Le public a préféré donner la Chistera (le nom basque du prix) à Max Meyer pour son bientôt culte Adam. Le prix des jeunes a choisi La reine des pommes.

Présidé par Anne Parillaud, le jury (1) faisait face à une sélection que de nombreux festivals envieraient. Certes, ici, nulle avant-première mondiale, aucune star débarquant en jet privé et lançant un match de foot pour de belles images au JT. Les festivals du Pays-Basque préfère l'ambiance, l'artistique et une forme d'humilité. Tous les films ont des distributeurs, ce qui garantit presque une date de sortie prochaine pour ces oeuvres.

10 films remarqués au fil des mois

En compétition, le festival a sélectionné La grande vie, du comédien Emmanuel Salinger, dont c'est le premier long métrage. In the loop, satire politique britannique, d'Armando Iannucci, qui a fait le tour du monde des festivals depuis son avant-première à Sundance cette année. La famille Wolberg, d'Axelle Ropert, a été vu à Cannes. Lenny & the Kids, des frères Safdie, a aussi été présenté à Cannes. Ander, de Roberto Caston, a reçu un prix à Berlin et deux prix au récent Cinespana de Toulouse.  La reine des pommes, de Valérie Donzelli, avait été sélectionné par Locarno, comme Le plus bel âge (ou L'insurgée), de Laurent Perreau. Huacho, du chilien Alejandro Fernandez Almendras, avait été le NHK Award pour l'Amérique Latine en 2008, récompensant un nouveau talent par continent. Pour l'Europe, cette même année, ce fut La fille la plus heureuse du monde, de Radu Jude, cinéaste très prometteur et multi-récompensé, qui l'emporta, avant de recevoir d'autres prix à Berlin et Sofia.  Adam, de Max Meyer, avait aussi fait sensation à Sundance, puis dans les médias américains, avant de gonfler son box office aux alentours de 2 millions de $, dans très peu de salles.

Hors compétition, Une affaire d'état (thriller), Kerity et la maison des contes (animation) et Gamines (comédie) vairiaent les genres.

Le jury court-métrage, présidé par Sinclair, mettait en avant les premiers pas derrière la caméra des comédiens Audrey Dana, Benjamin Guillard et Grégoire Colin mais aussi ceux d'Olivia Basset, Pauline Bureau, Pauline Pallier, Fabrice O. Joubert, Jean-Christophe Lie. Notons aussi la présence d'Ida Techer, ancienne professionnelle du cinéma (Festival de Cannes, assistante, attachée de presse) avec son deuxième court, celle du premier film d'Eric Raynaud, scénariste de L'Affaire Farewell.

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(1) le jury long métrage était composé des rélaisateurs Christophe Barratier, Ivan Calberac, Bruno Chiche, Luc Jacquet et des comédiennes Laure Duthilleul et Linh-Dan Pham. Le jury court métrage était composé de Stanislas Mehrar, Audrey Marnay, Stéphanie Murat et Salomé Stévenin.

Mariah Carey et Lenny Kravitz dans un film multiprimé

Posté par vincy, le 18 octobre 2009

preciousLe festival de Toronto ne remet aucun prix de jury, préférant les choix du public, qui sont généralement un très bon indicateur pour les oeuvres art et essai étrangères ou américaines qui peuvent concourir aux Oscars ou avoir le droit d'être distribués dans de larges combinaisons de salles. Ainsi les français avaient pu faire cocorico avec le film de Bruno Dumont, Hadewijch, prix FIPRESCI de la critique, et celui de Jean-Pierre Jeunet, Micmac à tire-larigot, 3e film du public derri!re l'australien Mao's Last Dancer de Bruce Buresford.

Mais le premier prix du public a été décerné à Precious (d'après le roman Push, de Sapphire), réalisé par Lee Daniels. Ce film américain avait déjà reçu le Grand prix du jury, le prix du public et le prix d'interprétation féminine au Festival de Sundance. Cela lui avait facilité sa sélection à Un certain regard au Festival de Cannes. Puis il a été sélectionné à Toronto, Deauville, où il reçoit un prix du jury, San Sebastian, avant de faire le tour des festivals : Londres, New York, Vancouver, la semaine dernière, et ce week-end Chicago et Gand. Il sera présenté à Tokyo lundi.

Le film ne bénéficiera pas seulement du prestige de ses prix. En effet, Precious donne au chanteur Lenny Kravitz son premier rôle au cinéma. Mais surtout il permet à Mariah Carey, qui sort son dernier album ces jours-ci, de renouer avec dignité avec le cinéma. Glitter avait été un cruel échec. Et ses autres prestations (Tennessee, 20 000 $ de box office ; State Property 2, 1,7 millions de $ de box office ; WiseGirls, sorti en vidéo) sont passées inaperçues. On pourra être plus indulgent si l'on compte Rien que pour vos cheveux, comédie burlesque avec Adam Sandler, où elle joue une longue séquence, son propre rôle.

10 mois après son avant-première mondiale, le film va maintenant commencer sa vie en salles : le 6 novembre aux USA, en vue des Oscars, puis le 10 mars en France, en espérant des nominations aux Oscars pour améliorer sa visibilité. Le distributeur, ARP Selections, a sauté sur le film dès le palmarès de Sundance et mise de grands espoirs sur cette sortie.

Jack Ryan mérite-t-il d’être ressuscité?

Posté par vincy, le 17 octobre 2009

chris pineTom Clancy a écrit douze romans, de 1984 à 2003, avec le personnage Jack Ryan. Hollywood n'en a produit que quatre, avec trois acteurs différents (deux fois Harrison Ford, une fois chacun Alec Baldwin et Ben Affleck). Ce qu'on appelle une franchise instable. Clancy a souvent joué avec la chonologie dans la série. Ainsi sans aucun remords, qui pourrait correspondre aux premières aventures de Ryan n'a été que le sixième roman publié. Le phénomène littéraire des années 90 s'est estompé, de nombreux films ont copié le genre (le "techno-thriller d'espionnage").

Logiquement le premier roman avait donné le premier film. A la poursuite d'octobre rouge était un superbe huis-clos avec Alec Baldwin face à Sean Connery. Un énorme hit avec un box office de 200 millions de $ récoltés dans le monde en 1990.

Deux ans plus tard, Harrison Ford, qui cherche une nouveau héros pour remplacer Indiana Jones, a priori à la retraite, reprend le rôle. Là encore Hollywood respecte la chronologie des romans en reprenant Jeux de guerre, deuxième de la série. Plus classique, mais néanmoins captivant, le film ramasse 180 millions de $ dans le monde. Ford revient deux ans plus tard avec Danger immédiat. Le film est l'adaptation du quatrième bouquin, ce qui signifie qu'Hollywood a zappé Le cardinal du Kremlin, troisième opus du feuilleton littéraire. Le film, pourtant moins réussi que les autres, cartonne avec 215 millions de $ dans le monde. Pourtant la franchise s'arrête.

L'échec d'Affleck

Elle reprend en 2002, avec Ben Affleck dans le rôle de Ryan. La somme de toutes les peurs, sans doute le meilleur roman de la série, est le cinquième roman, se situe entre Danger immédiat et Dette d'honneur dans la chronologie du personnage, et, avec un Jack Ryan plus jeune, se situe presqu'aux origines de l'histoire, tout en la situant après la Guerre Froide. Hollywood veut donc relancer les aventures de l'agent de la CIA. L'épisode est rentable, rapporte 193 millions de $ dans le monde, mais attire en fait beaucoup moins de spectateurs. Il arrive quand Clancy veut en finir avec son héros, qui lui-même evnd moins en librairie. Et puis Affleck est un choix problématique. Tandis que son ami Matt Damon réalise un très beau coup avec les Jason Bourne (film réussi, succès public et critique, réinvention du genre), l'acteur amorce son déclin. D'ailleurs, l'année suivante, Daredevil sera son dernier hit. Surtout sa relation avec Jennifer Lopez, à l'époque, parasite tout le planning média du film...

Jack Ryan ne renaît pas jusqu'en 2008, quand Sam Raimi propose à la Paramount, détentrice des droits, de relancer la franchise. On ne sait pas si Raimi est toujours intéressé, mais le studio a annoncé cette semaine qu'il négociait avec Chris Pine, l'un des acteurs ayant le mieux profité du carton de Star Trek version 2009, dans le rôle de James T. Kirk, produit aussi par la Paramount. Le script est en cours de réécriture.

Si la résurrection cinématographique n'est pas prévue pour être dans les salles avant 2012, il reste étonnant après autant de déboires, et des résultats acceptables mais pas triomphants, que l'on mette autant d'énergie sur un agent de la CIA qui a changé si souvent de tête, sans jamais être réellement incarné.

La Fête du cinéma d’animation : tempête de films et d’événements

Posté par Claire Fayau, le 16 octobre 2009

feet du cinema d'animation 2009Du 16 au 31 octobre 2009, la huitième fête du cinéma d'animation célèbrera sune année faste : 30 millions de spectateurs pour des dessins animés en salles, dont le plus gros succès de l'année L'âge de glace 3. La diversité des films ne rencontre pas toujours son public, et, cette année, l'animation européenne est cruellement absente des cinémas, mais de Coraline à Numéro 9, de Mary & Max à Ponyo sur la falaise, les histoires murissent, les styles se singularisent et l'animation joue désormais d'égale à égale avec les autres fictions. D'ici à février prochain, près de 15 films animés sont prévus de sortir.

Octobre est un mois judicieux. Pas moins de 8 films d'animation sortent ce mois-ci, dont le plus gros succès américain du moment, Tempête de boulettes géantes, adaptation d'un classique de la littérature jeunesse, Il pleut des hamburgers. L'approche de la toussaint (l'une des trois périodes les plus fréquentées dans l'année pour les cinémas), le temps qui se rafraîchit contribuent au succès de cet événement qu'Ecran Noir soutient année après année.

Et puis surtout le 28 octobre, c'est la Journée mondiale du cinéma d’animation : date anniversaire de la première projection publique du Théâtre optique d’Emile Reynaud au Musée Grévin, à Paris, en 1892!

Organisée par l’Afca (Association française du cinéma d’animation), cette manifestation vous donnera l'occasion de (re) découvrir le les classiques de ses derniers mois, de rencontrer des réalisateurs , de participer à des ateliers, et de rendre hommage aux œuvres de Grimault (Le Roi et l'Oiseau)... Du Japon au Brésil (avec une journée animation brésilienne), des films du monde entiers seront présentés. Demandez le programme par régions, consultez l'agenda des événements, ne manquez pas le studio Folimage à l'honneur !