RIHL 2010 : Mimi Le Meaux et Kitten on the Keys, artistes à part et femmes entières

Posté par Benjamin, le 6 décembre 2010, dans Evénements, Festivals, Films, Personnalités, célébrités, stars, Poitiers.

Les 33ème Rencontres Henri Langlois de Poitiers ont débuté vendredi avec quelques flocons de neige et des températures franchement basses. Il fallait alors des femmes dans toute leur splendeur, des artistes accomplies et extraverties, pour donner au festival toute la chaleur qui lui est dû.

Avec leur corps, leur mise en scène et leur musique, elles ont donné le top départ des festivités. Mimi Le Meaux, Kitten on the Keys et Julie Atlas Muz ont enflammé la scène du TAP après avoir chauffé les salles avec le film de Mathieu Amalric, Tournée. Retour sur ces artistes à part entière qui nous ont livré les détails de leur création et la difficulté de faire du « New Burlesque » au XXIème siècle.

Une sensibilité pour une musique et une époque.

Le New Burlesque est une façon pour ces artistes de s’exprimer avec leur corps mais également de créer un univers qui leur est propre. Elles mettent en avant une autre féminité, un corps plus rond, plus exhibé, des décors, une musique et des costumes bien particuliers. Mimi Le Meaux et Kitten on the Keys nous ont parlé de leurs influences musicales notamment mais également cinématographiques. Kitten explique alors ses influences et inspirations : « Mon nom de scène : Kitten on the keys, vient d’une chanson des années 20. J’ai toujours été très influencée par la musique des années 20 et 30, pendant la Dépression où les chansons étaient écrites pour redonner le moral à la nation ». Elle cite par ailleurs avec humour Shirley Temple qui « a presque sauvé le pays » selon elle. Les années 20 sont très importantes pour elle car c’est le moment où « les femmes se sont débarrassées de leur corset, ont coupé leurs longs cheveux et ont exprimé cet espèce d’appétit sexuel. »

Pour le cinéma, l’une de leurs références reste Mae West, et beaucoup d’actrices des années 50 tels que Jayne Mansfield ou encore Marlène Dietrich. Des femmes qui savaient exprimer leur liberté sexuelle. Mais Kitten revient sur d’autres influences d’ordre « scénique » comme Busby Berkeley, grand chorégraphe et metteur en scène de comédies musicales dans les années 30 et 40, dont la mise en scène l’a beaucoup inspirée.

Un spectacle osé.

Elles évoquent aussi les difficultés parfois de monter leurs spectacles. Elles arrivent de Hong-Kong où elles ont terminé une tournée entre la mégalopole, Taïwan et Macao.  Mais elles insistent bien qu’il leur était impossible de jouer leur spectacle en Chine, beaucoup trop libéré pour ce pays encore si fermé (une journaliste chinoise leur a d’ailleurs demandé si elles n’avaient pas « honte » de faire ce genre de show). Même dans certaines villes des États-Unis, à Los Angeles par exemple où la loi a changé, elles se doivent de cacher plus qu’elles ne le voudraient les parties intimes de leur corps. La police est plusieurs fois intervenue, à San Diego par exemple, pour arrêter leur spectacle qui était jugé trop choquant. Elles sont habituées à ce genre de restriction, mais cela prouve bien qu’il leur est difficile de s’exprimer pleinement sur scène et de monter le show qu’elles désirent.

Tournée

Bien sur, l’aventure Tournée a été évoquée. Et elles ne réalisent toujours pas être allées au festival de Cannes, avoir monté les marches et s’être retrouvées sur scène pour la remise des prix. Tournée n’a pas changé leur vie, ne les a pas rendu plus célèbres. Mais il a contribué, en partie, à rendre hommage au New Burlesque qui se conçoit comme un pied de nez au modèle féminin stéréotypé que l’on nous impose chaque jour.

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commentaires6 commentaires
  1. Posté par Marc, le 7 décembre 2010 à 11:52

    Ah tiens, je viens de lire Cinezik :
    http://www.cinezik.org/infos/affinfo.php?titre0=20101206013200
    et je remarque que vos propos sont repris de ce site
    Je suis déçu… je pensais que Ecran Noir était plus pro et exclusif…

  2. Posté par Benjamin, le 7 décembre 2010 à 12:10

    Les propos ont été recueilli lors d’une conférence de presse, il est donc normal que certaines phrases se retrouvent d’un article à l’autre.

  3. Posté par MpM, le 7 décembre 2010 à 12:14

    Ne soyez pas déçu, Ecran Noir n’est pas à remettre en cause dans ce cas, pas plus que son journaliste qui a effectivement rencontré Mimi Le Meaux et Kitten on the Keys à Poitiers. Il se trouve que les deux artistes ont donné une conférence de presse lors des Rencontres Henri Langlois, conférence de presse à laquelle a également assisté Cinézik… d’où la présence de propos similaires. Vous avez été trompé par le fait que Cinézik a retranscrit cette rencontre sous forme de questions-réponses, donnant l’impression qu’il s’agissait d’une interview exclusive.

  4. Posté par Marc, le 7 décembre 2010 à 16:24

    Merci pour vos précisions, mais je savais qu’il s’agissait d’une rencontre car j’y étais (je suis étudiant à Poitiers, comme Benjamin qui a écrit le texte d’ailleurs), et j’ai juste remarqué que ma voisine posait des questions qui se sont retrouvés sur Cinezik (sous forme d’interview donc puisqu’il s’agissait de ses questions, pas celles des autres). Ecran Noir aurait juste pu poser les siennes.

  5. Posté par Benjamin, le 8 décembre 2010 à 21:43

    Puisque vous étiez là Marc, vous avez donc remarquer qu’Ecran Noir a posé ses questions.
    Après, le contenu de la conférence de presse appartient à tous les journalistes présents.

  6. Posté par Marc, le 9 décembre 2010 à 23:41

    Bref, bravo en tout cas à Ecran Noir pour son travail que je suis depuis très longtemps…
    j’ai juste été surpris et n’étant pas journaliste je ne comprend pas toutes les subtilités du métier…
    En revanche, je sais que l’orthographe doit être irréprochable ;)

    bien à vous,
    Marc

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