Baye, Deneuve, Huppert, Paradis, Scott Thomas dans une tribune pour dépénaliser l’homosexualité

Posté par vincy, le 23 juin 2011

Dans une tribune parue dans le quotidien Le Monde aujourd'hui, de nombreuses personnalités de tous horizons réclament la dépénalisation universelle de l'homosexualité, au delà des textes symboliques existants : Ils rappellent qu'"En 2006, à l'initiative du Comité Idaho, organisateur de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie, un appel "pour une dépénalisation universelle de l'homosexualité" avait été soutenu par plusieurs Prix Nobel, par des artistes, des intellectuels, des politiques, des associations, des citoyens de tous horizons. Cette démarche avait abouti à la déclaration sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre, qui fut présentée à l'Assemblée générale des Nations unies le 18 décembre 2008. Mais c'était une déclaration, un texte symbolique, un texte important, à l'évidence, mais il est temps de lui donner une valeur légale et contraignante pour les Etats. Le temps presse pour demander et obtenir aux Nations unies une véritable résolution, proposant la dépénalisation universelle de l'homosexualité."

Vendredi dernier, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté une "résolution historique" destinée à promouvoir l'égalité des individus sans distinction de leur orientation sexuelle. La résolution a été votée par 23 voix pour, 19 contre et 3 abstentions.

La résolution a obtenu 23 votes en faveur, 19 contre et trois abstentions. Rappelons que 88 Etats pénalisent encore les personnes LGBT, dont 7 qui appliquent la peine capitale.

Le texte, présenté par l'Afrique du Sud, a donné lieu à un débat houleux au sein du groupe de pays africains présidé par le Nigeria, opposé à la résolution qui affirme notamment "que tous les êtres humains sont nés libres et égaux en ce qui concerne leur dignité et leurs droits et que chacun doit pouvoir bénéficier de l'ensemble des droits et des libertés (...) sans aucune distinction".

La résolution demande également une étude sur les lois discriminatoires et les violences contre les personnes en raison de leur orientation et leur appartenance sexuelle.

Dans la tribune du Monde, les signataires demandent "aux candidats à l'élection présidentielle de 2012 de s'engager à porter ce message, de proposer un vote de l'Assemblée générale des Nations unies avant la fin de leur mandat."

Parmi les signataires, il y a, dans le secteur du cinéma, Jean-Marc Barr, Nathalie Baye, Yamina Benguigui, Luc Besson, Cécile Cassel, Véronique Cayla (Arte), Catherine Corsini, Jamel Debbouze, Catherine Deneuve, Jean-Claude Dreyfus, Léa Drucker, David Foenkinos, Eric Garandeau (CNC), Louis Garrel, Christophe Girard (Mairie de Paris), Judith Godrèche, Dayle Haddon, Isabelle Huppert, Virginie Ledoyen, Vanessa Paradis, Vincent Pérez, Mélita Toscan Du Plantier, Natacha Régnier, Line Renaud, Ludivine Sagnier, Kristin Scott Thomas, Emmanuelle Seigner, Léa Seydoux, Karine Silla-Perez, Fanny Valette, Lambert Wilson et Elsa Zylberstein,

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La tribune en texte intégral Lire le reste de cet article »

Jamie Foxx, Leonardo DiCaprio, Christoph Waltz dans le nouveau Tarantino

Posté par vincy, le 23 juin 2011

Will Smith, Idris Elba, Terrence Howard et Chris Tucker ont tous rencontré Quentin Tarantino. Le premier a rejeté l'offre, trouvant le rôle trop controversé. Finalement ce sera Jamie Foxx, Oscar du meilleur acteur pour Ray, qui incarnera l'esclave affranchi Django dans Django Unchained.

L'histoire, dont le scénario circule sur Internet depuis quelques jours, suit Django et son coéquipier, un mercenaire allemand, qui ont pour cible un propriétaire de plantation et esclavagiste, Calvin Candie. Django cherche à récupérer son grand amour, Broomhilda, esclave de ce salaud.

Le mercenaire allemand est interprété par Christoph Waltz (Inglorious Basterds), le sadique proprio par Leonardo DiCaprio et la dulcinée convoitée par Kerry Washington (qui fut la partenaire de Foxx dans Ray). Samuel L. Jackson est en discussion pour jouer le bras droit de DiCaprio, Stephen.

Le film doit être tourné au plus tard cet automne pour une sortie encore non connue, même si Tarantino espère le sortir pour Noël 2012. Les Festivals de Cannes et Venise vont sans doute se disputer le morceau l'an prochain.

Films sous les étoiles : les voyages immobiles

Posté par vincy, le 23 juin 2011

Les soirées du 23 et 24 juin et toute la nuit du 25 juin, le Domaine national de Saint-Cloud (région parisienne) vous invite à la 8e édition de Films sous les étoiles, événement qui lance la saison des Festivals de cinéma en plein air.

Cette année, en plus d'un long métrage sur la thématique du voyage, les séances proposeront un court métrage supplémentaire : une bonne idée que l'on recommande aux salles de cinéma comme à de nombreux festivals.

Comme chaque année, la nuit du 25 juin sera blanche et un petit-déjeuner attendra au lever du soleil (sur tout Paris, Tour Eiffel inclue) les courageux.

Rappelons que l'événement est gratuit.

Jeudi 23 juin : Tandem, de Patrice Leconte. Voyage en France et sur les routes nationales ; Easy Rider, de Dennis Hopper. Voyage à travers l'Ouest Américain.

Vendredi 24 juin : Carnet de voyage, de Walter Salles. Le jeune Guevara pas encore Che, de Buenos Aires à l'Amazonie ; Le peuple migrateur, de Jacques Perrin. Tour du monde à vol d'oiseaux.

Samedi 25 juin : Voyage au centre de la terre, d'Henry Levin. Territoires inexplorés ; Little Miss Sunshine, de Jonathan Dayton et Valerie Faris. Road-movie vers la Californie ; La forêt d'Emeraude, de John Boorman. Immersion en jungle obscure ; Into the Wild, de Sean Penn. Le Grand Ouest et le Grand Nord américains.

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Informations pratiques

Centre des monuments nationaux / Domaine national de Saint-Cloud
site internet

Pique-nique à partir de 19h30.
Projections à partir de 22h environ en plein air (Prévoir des vêtements chauds)

Métro : Pont de Sèvres, ligne 9 ; Boulogne Pont de Saint-Cloud, ligne 10
Bus : 52, 72, 126, 160, 175, 460, 467
Station Vélib : Pont de Saint-Cloud
Tramway : Parc de Saint-Cloud, T2
En voiture : A13, sortie Saint-Cloud
SNCF : Gare de Saint-Cloud

Pa negre d’Agustí Villaronga, le film aux 9 goyas, au Festival Différent !

Posté par MpM, le 22 juin 2011

différent 4Depuis 2008, le festival Différent propose une autre vision du cinéma espagnol, traditionnellement peu présent sur les écrans français. Comme le soulignait José María Riba, journaliste et programmateur de la manifestation, lors de l'avant-dernière soirée de cette 4e édition,  Différent privilégie d'ordinaire " les tout petits films faits avec de petits budgets et peu de moyens, et qui s'avèrent être de vraies pépites en or" tandis qu'au cours de l'année, les soirées Espagnolas en Passy proposent pour leur part de grandes et prestigieuses avant-premières.

Avec Pa negre (Pain noir) d'Agustí Villaronga, "c'est les deux à la fois". En effet, depuis sa sélection, ce film difficile sur les conséquences de la guerre civile espagnole a trouvé un distributeur. Il sortira en France le 24 août prochain, tout auréolé  des 9 récompenses remportées lors de la dernière cérémonie des Goyas du cinéma espagnol (équivalents à nos César), parmi lesquels meilleur film, meilleur réalisateur et meilleure adaptation.

En présence du réalisateur et de sa distributrice Isona Passola, les quelque 300 spectateurs présents lors de cette avant-première exceptionnelle ont pu découvrir le jeune Andreu, issu d'une famille de républicains pauvres. Alors que la guerre civile est achevée depuis peu de temps, des événements terribles viennent bouleverser son existence simple et studieuse. Il découvre la haine tenace entre les "vainqueurs" et les "vaincus", les mensonges minables des adultes, et la nécessité de choisir son camp.

Le film, adapté de plusieurs romans d'Emili Teixidor, souffre d'un scénario "catalogue", cherchant à aborder en une seule histoire toutes les facettes de l'après-guerre civile : la misère, la haine irréconciliable, le désir de vengeance, la perte des idéaux, la méchanceté humaine... Ca fait beaucoup pour une seule famille. Dommage, car le sujet (poignant, presque trop) est servi par un casting impeccable, notamment le personnage principal, le jeune Francesc Colomer, et par un vrai sens de la mise en scène.

Pa negre a malgré tout été chaleureusement accueilli par le public qui l'a jugé "poignant" et "fort". A partir du 24 août, ce sera au tour de la France entière de se faire une idée sur ce film "différent" qui donne indéniablement une image atypique (c'est-à-dire ni romantique, ni emplie d'héroïsme) de la guerre civile espagnole.

Brighton Rock : une histoire de loup et d’agneau stylisée et ambigue

Posté par geoffroy, le 22 juin 2011

L'histoire : Brighton 1964. Pinkie Brown, redoutable petite frappe de dix-sept ans, tourmenté, sexuellement inhibé et déjà mégalomane, veut venger le meurtre de son chef de gang et, par la même occasion, s’imposer comme leader.
Rose, une jeune et innocente serveuse tombe sur des preuves le liant à un règlement de comptes, il décide de la séduire afin de s’assurer de son silence. Celle-ci tombe facilement sous le charme envoûtant de l’odieux assassin.

Notre avis : Brighton Rock version 2011 est une toute nouvelle adaptation du roman éponyme de Graham Greene paru en 1939. Il peut s’agir également du remake du film anglais de John Boulting réalisé en 1947, le Gang des tueurs. Dans les deux cas, le premier film du scénariste Rowan Joffe (28 semaines plus tard, the American), développe tranquillement cette histoire à la romance de gangs autour d’un jeune truand se retrouvant à devoir séduire une serveuse bien naïve à la seule fin de servir ses intérêts.

La première chose qui frappe à la vision du film est à mettre au crédit du style, parfait pour retranscrire l’Angleterre des années 60. La construction artisanale du long-métrage favorise la reconstitution d’une époque tout en accentuant la crédibilité du propos. De fait, elle nous immerge plutôt facilement dans cette histoire de gangs matinée de psychologie et de tragédie 'opératique'. Si la vérité crue sonne plutôt bien malgré l’archétype de certains personnages, la noirceur est bien là, palpable. Le côté implacable aussi. Et puis la mise en scène essaye, malgré quelques lourdeurs, de se renouveler pour provoquer la réaction du spectateur en face d’un Pinkie manipulateur en diable (Sam Riley, tout simplement magistral, fut la révélation de Control).

Ce qui frappe, en second, c’est l’ambiguïté avec laquelle le cinéaste nous offre la naissance d’un couple anormal, presque déviant malgré les circonstances de leur union. En effet, Rose, touchante Andrea Riseborough, pourrait inculper Pinkie dans une affaire de meurtre suite à un règlement de compte entre gangsters. Le jeu de séduction est réussie car peu commun. Rapide, direct et d’une certaine manière abrupt, il rend compte à la fois de la détresse de Rose et du mal être de Pinkie. Nous louons cette partie originale et vraiment captivante. La crédibilité vis à vis de l’époque où elle est censée se dérouler renforce notre adhésion. Elle suscite également notre curiosité quant à la suite des opérations.

Celles-ci seront moins habiles. Pas forcément illogiques, justes moins bien intégrées à la tournure des évènements. Le film patine alors tout doucement, comme incapable de créer le malaise recherché. L’interprétation des deux acteurs principaux – nous omettrons volontairement les quelques guest stars du film – sauve le film d’un ennui certain. Mais la conclusion nous ravit. Non pas qu’elle soit forcément réussie. Elle distille une patine très hitchcokienne en référence au maître du genre. Le dénouement nous fait aussi un peu penser à des films anglais comme Faute de preuves avec Liam Neeson (qui se déroulait également à Brighton en 1959). Pas révolutionnaire mais maîtrisé. Du bon cinéma anglais en quelque sorte.

Cannes 2011 (bilan) : une Quinzaine des réalisateurs en crise

Posté par vincy, le 21 juin 2011

La rumeur courait depuis les derniers jours du Festival de Cannes. Il aura fallut attendre samedi, date du conseil d'administration de la Société des Réalisateurs de Films, organisatrice de la Quinzaine des Réalisateurs, pour en avoir la confirmation : Frédéric Boyer, directeur général depuis 2010 en remplacement d'Olivier Père, parti diriger le Festival de Locarno, a été désavoué et démis de ses fonctions.

Le communiqué est laconique : "(La SRF) le remercie du travail qu’il a accompli comme directeur artistique de la Quinzaine des réalisateurs.  La SRF recrute pour l’édition 2012 le (ou la) délégué(e) général(e) de la Quinzaine des Réalisateurs. Les candidatures sont à adresser par courriel jusqu’au 8 juillet 2011 (CV ou parcours professionnel ainsi qu’une lettre de projet). Les entretiens auront lieu impérativement dans la semaine du 18 au 22 juillet 2011."

C'était attendu pour ne pas dire souhaitable tant Frédéric Boyer ne semblait pas à l'aise dans son costume. La Quinzaine est artistiquement en crise depuis le départ d'Olivier Père. Cette année, hormis La Fée et Les Géants, respectivement deux films qui ont fait l'ouverture et la clôture, aucun des films d esa sélection n'a réellement emballé la critique et le public. Certaines projections étaient à moitié vide. La faute à une programmation trop austère, avec peu de noms connus (à part André Téchiné avec l'un de ses moins bons films) qui auraient pu faire le relais pour séduire son public vers des oeuvres plus risquées. Déjà, l'an dernier, seul un quart de la sélection avait réellement séduit les cinéphiles. L'échec patent du sélectionneur s'ajoute à un manque de charisme sur scène quand il présente les films, une faiblesse dans les négociations pour obtenir des films forts face au festival de Cannes et même à la Semaine de la critique, et une rigidité d'esprit, pour ne pas dire une radicalité cinématographique, qui s'est illustrée il y a  deux mois lors de sa conférence de presse (voir article du 22 avril). Reconnaissons qu'il avait le mérite de la franchise. Mais le cinéma ne cesse de se métisser et de s'ouvrir à de nouveaux styles et Boyer semblait ne choisir que des films qui lui plaisaient et qui caricaturaient le cinéma d'auteur.

Résultat, la Quinzaine a perdu en prestige, en intérêt, en désir en très peu de temps. Sélection trop obscure, pour initiés, et qui, une fois distribuée en salles, se plantait au box office (à deux trois exceptions près). Où sont les Jarmusch, Scorsese et autres Dardenne ? Certes, les files d'attente sont mieux gérées, les séances davantage à l'heure... Mais une fois la lumière éteinte, les toiles n'ont pas enchantées grand monde.

Une Semaine de la Critique au top

A l'inverse, la Semaine de la Critique emporte les suffrages malgré son bordel ambiant et une salle désespérément trop petite. Année après année, elle choisit des films français qui ont leur marque, entre engagement et générosité. Le grand public ne s'y trompe pas. Le nom des gens l'an dernier, La guerre est déclarée cette année, ... Ces films de la Semaine s'ajoutent à quelques coups comme le court métrage de Spike Jonze, Isabelle Huppert chez Ionesco ou Biolay et Devos en clôture, ou encore l'an dernier des films aussi différents que Sound of Noise et Armadillo. Nul ne doute que Take Shelter et Les Acacias, en compétition cette année, trouveront leur public avec des critiques déjà très élogieuses.

La Quinzaine décline par étroitesse de vue sur le cinéma actuel, excluant des films parfois légers, l'animation, Bollywood, la Semaine s'épanouit grâce à une fraîcheur de ton. Soyons justes, avec Benda Bilili, Cleveland vs Wall Street et Un poison violent, le premier crû de Boyer paraissait au moins varié à défaut d'être d'une qualité extraordinaire. Année bissextile avait même remporté la caméra d'or, de justesse devant Armadillo (Semaine de la critique). Mais voilà, cette fameuse Caméra d'or, prix trans-sélection par excellence, a davantage la Semaine de la Critique, avec, depuis dix ans, cinq prix sur les 11 remis.

Une sélection "médiocre", "passable", "sinistre"

Une révolution dans la hiérarchie qui impacte les distributeurs, les médias, les artistes. La Quinzaine représentait l'audace et une contre-programmation au Festival, servant souvent de laboratoire et de dénicheurs de talents (nombreux sont ceux qui ont finit en Compétition). Ce temps là est (provisoirement terminé). On prend davantage de plaisir à l'Espace Miramar, QG de la semaine. Le Monde définissait la Quinzaine 2011 ainsi : "Au regard de cette réussite, la Quinzaine 2011 fait pâle figure. Les vingt-cinq longs-métrages programmés y vont du médiocre au passable, en passant par le sinistre - à quelques exceptions près." La Quinzaine a échoué parce qu'elle refuse d'intégrer le potentiel commercial d'un film dans son processus de sélection. Dans un marché si concurrentiel - rien qu'à Cannes il y a cinq sélections - la Quinzaine n'a pas réussi à retenir La guerre est déclarée ou Les bien-aimés, tous deux très bien accueillis et promis à un joli succès. La Quinzaine apparaît comme un sous-Sundance trop "underground".

La pression est d'autant plus forte que certains soupçonnent un pacte tacite entre le Festival et la Semaine, au détriment de la Quinzaine. Thierry Frémaux a réussit depuis quelques années à faire d'Un certain regard une compétition bis très forte et très attrayante, tuant du même coup les possibilités de la Quinzaine d'avoir des films signés de grands cinéastes. Un Certain Regard est devenu "hype" et rivalise de prestige et d'intérêt cinéphilique avec la Compétition. De même en accueillant le 50e anniversaire de la Semaine avec le film d'Eva Ionesco dans le Palais des Festivals, il a montré une certaine préférence.

Sur Le monde.fr, en mai dernier, la Quinzaine lui inspirait ce commentaire : « Elle cultive depuis sa naissance le désir de montrer un «autre cinéma», a-t-il dit. On atteint là certaines limites, la Quinzaine a été créée en 1968, quand existait vraiment un «autre cinéma». C'est moins le cas maintenant que, si j'ose dire, tous les cinémas sont dans la nature. »

La SRF doit maintenant fixer les bonnes orientations pour que la Quinzaine redevienne séduisante. Un nouveau programmateur, davantage homme/femme à poigne et ouvert aux nouvelles expériences de cinéma, sans préjugés aucun pour des films pouvant plaire à un public qui s'abonne pour les voir, avec l'audace de découvrir les grands cinéastes de demain. Cela passera peut-être par un grand chambardement, mais il sera salutaire alors que le Festival de Cannes, dans son futur nouveau Palais, avec une équipe en grande forme, et la Semaine qui est au 7e ciel, ne lui feront pas de cadeaux.

Encore faut-il que cette sélection sache quelle est sa mission, quels sont ses critères de sélection, quelle est sa vision du cinéma de demain...

Locarno 2011 : les jurys

Posté par vincy, le 21 juin 2011

Le 64e Festival de Locarno connait ses jurys. Les sélections seront annoncées le 13 juillet. on sait déjà qu'Un amour de jeunesse de Mia Hansen-Løve et Sette opere di misericordia de Gianluca et Massimiliano De Serio seront en compétition. Le Festival débutera le 3 août.

Jury international : le producteur portugais Paulo Branco (président), l'acteur et cinéaste Louis Garrel, les actrices Sandra Hüller et Jasmine Trinca, la réalisatrice Bettina Oberli.

Jury Cinéastes du présent : le réalisateur allemand Christoph Hochhäusler (président), les cinéastes Michelangelo Frammartino, Raya Martin et Athina Rachel Tsangari et le producteur Zhu Rikun.

Jury Léopards de demain : le directeur de festival et critique indien Indu Shrikent, les réalisateurs Bakur Bakuradze, Rebecca Zlotowski et Tom Shoval et le producteur Luc Toutounghi.

Jury meilleur premier film : les critiques Anthony Bobeau (Le Film Français), Robert Koehler, Kong Rithdee.

Tout le casting du prochain Woody Allen, The Bop Decameron

Posté par vincy, le 21 juin 2011

Le prochain Woody Allen voyagera à Rome, après Londres, Barcelone et Paris. Le cinéaste a déjà tourné en Italie, à Venise. The Bop Decameron sera tourné dans la ville éternelle à partir du 11 juillet et sera vraisemblablement présenté à l'un des deux festivals italiens à l'automne 2012.

Le casting est officiellement bouclé. Et c'est un feu d'artifice. Alec Baldwin (Alice), Roberto Benigni, Penelope Cruz (Vicky Cristina Barcelona), Judy Davis (Maris et femmes), Jesse Eisenberg, Greta Gerwig, Ellen Page et aussi Antonio Albanese, Fabio Armiliata, Alessandra Mastronardi, Ornella Muti, Flavio Parenti, Alison Pill (Minuit à Paris), Riccardo Scamarcio et Alessandro Tiberi. Des acteurs déjà "Alleniens", des stars italiennes, des nouvelles têtes issues de blockbusters hollywoodiens, tout cela promet un bel ensemble.

Le film, composé en quatre histoires indépendantes (deux avec des Américains, deux avec des Italiens), est inspiré du Decameron de Giovanni Boccaccio (XIVe siècle) - voir article sur wikipédia.

Le budget est conséquent : 17 millions d'euros. mais Minuit à Paris, son dernier film, vient de prouver que le cinéaste était de nouveau "bankable". Le film a déjà rapporté 40  millions dans le monde alors qu'il n'est sorti que dans quatre pays.

Les nouveaux cinémas ont aussi leur festival

Posté par MpM, le 21 juin 2011

festival des nouveaux cinémasParfois, devant certains films bénéficiant d’une sortie en salles, on a l’impression que le 7e art n’en finit plus de se répéter. On donnerait cher pour découvrir de nouveaux modes d’expression, de nouvelles expériences créatives, un nouveau cinéma, insolite et déroutant.

Jusqu’au 26 juin, une telle expérience est possible, et en plus elle est gratuite ! La 7e édition du  Festival des nouveaux cinémas propose en effet plusieurs programmes de courts et longs métrages venus du monde entier, ouverts à tous, et agrémentés de concerts ou de débats. Chaque soir, un nouveau lieu accueille la manifestation, qui voyage ainsi de salle  en salle. Du coup, pas d’excuse, il y a forcément une séance près de chez vous !

Pour ce qui est des films, c’est très varié : fable futuriste, thriller, comédie, récit initiatique, clip musical… Même chose pour les supports, puisque les œuvres sont indifféremment tournées en DV, avec un téléphone portable, ou un appareil photo numérique.

Innovation, diversité, nouveautés… Sur le papier, tous les ingrédients sont donc réunis pour donner un coup de jeune au 7e art. Il n’y a plus qu’à se précipiter dans l’un des cinémas participants (La Clef, Le Nouveau Latina, Le Réservoir…) pour découvrir si cette sélection prometteuse et séduisante tient toutes ses promesses.

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7e Festival des nouveaux cinémas
Jusqu’au 26 juin
Entrée libre
Programme et informations sur le site de la manifestation
Réservation conseillée sur resafestival@cinefac.fr

Un studio hollywoodien veut s’installer près de Toulouse

Posté par vincy, le 20 juin 2011

Un grand nom anonyme d'Hollywood. Une base militaire désaffectée près de Toulouse. Un futur studio de cinéma?

Depuis quelques jours, l'information (assez floue) agite élus locaux, professionnels de la profession et médias. Une compagnie américaine à proposer de reconvertir les 200 hectares de la base aérienne de Francazal pour en faire un studio de production audiovisuelle. Une piste pour les avions amenant les stars, des hangars idéaux pour en faire des plateaux, à mi chemin du Massif Central, des Pyrénées, de la mer Méditerranée et de l'Océan Atlantique. 80 millions d'euros d'investissement, 6 000 emplois à la clé.

On ne sait pas grand chose du nom hollywoodien. Tout juste qu'il possède des studios en Hongrie. Raleigh studios vient d'y ouvrir un lieu de production sur un terrain de 18 hectares (600 millions d'euros). Cette société basée à Los Angeles et possède des studios à Hollywood, Manhattan beach, Playa Vista (tous trois dans les environs de Los Angeles), à Baton-Rouge (Louisiane), Atlanta et Detroit (voir leur site internet).

La décision finale appartient à présent à l'Etat,  propriétaire de la base désaffectée depuis août 2010. La base de Francazal a été inaugurée en 1923, et elle était l'aéroport de Toulouse jusqu'à la seconde guerre-mondiale. La préfecture du département et la communauté urbaine de Toulouse (la base s'étend sur trois communes) confirment l'existence du projet. Il y aurait d'autres offres pour la reconversion de la base et le studio lui-même avoue qu'il a un plan B (à Singapour) s'il ne l'emporte pas. Les Américains ne cachent pas que la notion de réactivité est différente entre leurs besoins et le rythme français. Les premiers veulent commencer les tournages en 2013. Les seconds ne pensent pas prendre de décisions avant 2012.

La base de Francazal est, par ailleurs, au coeur d'une polémique locale : la transformation de la base en aéroport d'affaires, voire en aéroport bis de Toulouse (l'actuel commence à saturer). La situation est délicate, d'autant que des engagements avec des sociétés aéronautiques ont déjà été prises. Mais l'arrivée d'un projet alternatif qui n'a rien à voir avec le secteur aéronautique permettrait de calmer les riverains, hostiles aux va-et-viens d'avions.

L'attrait d'un studio n'est pas négligeable : diversification économique, retombées financières et sociales, impact médiatique et touristique...

Francazal future Babelsberg? Cinecitta en Midi-Pyrénnées? Pinewood sur Garonne? Le studio américain qui se lance dans ce pari fou qui inclut également une école du cinéma et une base de travail et de diffusion du célèbre Cirque du Soleil, selon les mandataires français.

L'idée a vite remportée de nombreux suffrages, au niveau de l'Etat comme au niveau local. Un bémol et de taille : "La présence d'une piste dédiée à l'aviation d'affaires va très bien avec le cinéma: je suis sûr qu'il n'y aura pas d'implantation de cinéma de façon importante, si ce n'est à côté d'une piste. L'industrie cinématographique est grosse utilisatrice d'avions taxi et d'avions d'affaires", a déclaré M. Gandil, directeur général de l'aviation civile (DGAC) à l'AFP. La préfecture de Haute-Garonne a souligné que les Américains ne pourraient de toute façon pas occuper la totalité des 300 hectares de la base, sa piste et ses hangars, mais devraient se contenter des 45 hectares où vivaient les militaires et cohabiter avec l'aviation d'affaires. Les riverains et écologistes de la région considèrent que le maintien de l'activité aéronautique est un non sens alors que Toulouse sera à 3 heures de TGV de Paris en 2020.