Robert Pattinson sera Lawrence d’Arabie pour Werner Herzog

Posté par vincy, le 20 août 2012

Ce n'était pas forcément là qu'on attendait l'idole des jeunes. Robert Pattinson ne cesse de s'aventurer hors des sentiers battus hollywoodiens puisqu'il vient d'accepter de jouer pour Werner Herzog. Le tournage débutera cet automne. Le cinéaste de Aguirre, la colère de Dieu, Nosferatu, fantôme de la nuit, Fitzcarraldo ou encore Bad Lieutenant : Escale à la Nouvelle Orléans, tout aussi réputé pour ses documentaires (La Grotte des rêves perdus), s'offre deux stars pour son prochain film, Queen of the Desert : Pattinson et dans le rôle principal Naomi Watts. Le premier incarnera le Colonel T.E. Lawrence (alias Lawrence d'Arabie, autant dire que l'enjeu est de taille pour remplacer Peter O'Toole dans la mémoire des cinéphiles) et la seconde sera Gertrude Bell, héroïne de ce biopic sur  cette voyageuse, écrivain, archéologue, exploratrice, cartographe et chargée d'affaires politiques pour l'Empire Britannique. Sacré destin. Le scénario a été écrit par Herzog lui-même.

Une vie passionnante

Gertrude Bell fut l'une des premières femmes diplômées d'Oxford à la fin du XIXe siècle. Née en 1868, cette femme influente a été volontaire de la Croix Rouge en France durant la première guerre mondiale avant d'être envoyée au Caire en 2015. C'est là bas qu'elle rencontre le Colonel Lawrence. Orientaliste et diplomate, elle participe avec lui à la constitution d'un Moyen Orient débarrassé de l'Empire Ottoman, avec la création de nouveaux Etats, dessinant les frontières actuelles de la Jordanie, l'Arabie Saoudite et l'Irak. Installée longuement à Bagdad, elle a contribué à créer l'Irak et à donner à ce pays une majorité sunnite (malgré une majorité démographique des chiites). Elle fut aussi l'initiatrice du futur Musée archéologique de Bagdad et de la Bibliothèque nationale du pays. Malade, elle meurt en 1926 à son domicile irakien. Le Roi Fayçal, qui lui devait en grande partie son trône, assista aux obsèques. Aucun enfant, aucun mari. Mais les honneurs.

Cela a donné l'idée à quelques auteurs d'écrire des livres sur elle. Surnommée Desert Queen, elle fascine toujours car elle fut sans doute la femme la plus puissante politique de l'Empire britannique durant cette période. Mais le cinéma a écrasé son existence. David Lean, en réalisant Lawrence d'Arabie il y a 50 ans, et en ignorant complètement la présence de cette femme dans son film, a sacralisé le Colonel au détriment de l'aventurière.

A noter que Ridley Scott envisageait il y a encore un an un film sur cette Gertrude Brll, avec Angelina Jolie dans le rôle principal.

Destin stoppé pour Tony Scott (1944-2012)

Posté par vincy, le 20 août 2012

Tony Scott, cinéaste et producteur plus hollywoodien que britannique, frère de Ridley, s'est jeté du plus grand pont du port de Los Angeles dimanche 19 août. Il avait 68 ans. Le corps du cinéaste a été retiré des eaux près du pont Vincent Thomas, si souvent filmé dans les films d'action des studios. Une note écrite de sa main faisant état de son intention suicidaire a été retrouvée dans sa voiture garée sur le pont, selon la police.

Après le communiqué de l'Institut médico-légal faisant état du décès, les enquêteurs ont pu comprendre le déroulé des faits. A midi trente heure locale, un passant a signalé à la police avoir vu un homme se jeter du pont. La police précise que le cinéaste avait garé sa voiture, une Toyota Prius noire (on ne connaît pas encore le détail des options techniques du véhicule), sur le pont avant d'enjamber la rambarde et de sauter dans l'océan Pacifique. Des témoins auraient vu ses chaussures flotter à la surface. Des plongeurs ont retrouvé son cadavre un peu avant 15H00.

Un des ferries, faisant la liaison entre le port et l'île de Santa Catalina, a été retardé le temps des recherches ; un hélicoptère des garde-côtes a été dépêché dans la zone pour aider les plongeurs du Port de Los Angeles. Des moyens hollywoodiens que n'auraient pas renié le cinéaste.

Top Gun, top film de sa carrière

Frère cadet du cinéaste Ridley Scott, il aura toujours été à l'ombre de son frère, malgré ses énormes succès aux box office : Top Gun (177 M$, 1986), Le flic de Beverly Hills 2 (154 M$, 1987), Ennemi d'Etat (112 M$, 1998), trois films qui ont dépassé les 250 millions de $ dans le monde ou encore USS Alabama (91 M$, 1995). Si l'essentiel de ses succès ont été réalisés dans les années 80 et 90, il continue à placer ses thrillers d'action en tête du box office grâce à Denzel Washington, qui devient vite son acteur fétiche dans les années 2000 (son dernier film, Unstoppable, sorti en 2010, a récolté 168 millions de $).

Paradoxalement ses meilleurs films, hormis USS Alabama, sont souvent ses moins gros succès : Les Prédateurs, sa première oeuvre, avec Susan Sarandon, Catherine Deneuve et David Bowie dans une histoire de vampires à l'esthétique dandy, Le dernier Samaritain, avec Bruce Willis, Jeux d'espions et surtout True Romance, sur un scénario de Quentin Tarantino.

Tony Scott était prisonnier de ses tics cinématographiques : un abus d'effets visuels trafiquant le montage, des allures de films "cyber" ou des séquences d'action parfois illisibles tant la frénésie visuelle et l'écrasement sonore faisaient oublier le sens de la scène. A force de s'enfermer dans des séries B dopées esthétiquement, Tony oubliait de porter un regard personnel, préférant le divertissement pur, avec, souvent, un héros seul contre tous.

L'esthétique était primordiale (il avait étudié les arts graphiques), le rythme un défi (il a construit sa carrière dans le milieu publicitaire). Dans son genre, il était virtuose, jusqu'à nous donner le vertige.

Rarement récompensé, Tony Scott était considéré comme un très bon faiseur, capable de gérer les plus grandes stars - Cruise, Murphy, Costner, Willis, Hackman, De Niro, Smith, Redford, Pitt... Outre Les Prédateurs, il n'a donné qu'une seule fois le rôle principal à une actrice : Keira Knightley dans Domino.

Sans doute trop testostéronisé, son cinéma, imprégné d'un style années 80, est devenu souvent moralement simpliste et dénué d'humour. On retiendra ses oeuvres plus singulières, sans jamais être parfaites. Tony Scott préparait une éventuelle suite à Top Gun 2 (voir actualité du 24 octobre 2011) et surtout Emma's War, l'adaptation du livre de Deborah Scroggins.

Avec son frère, il avait été également coproducteurs de séries TV (The Good Wife, Numb3rs, Les piliers de la terre), de nombreux films (notamment les leurs) et de téléfilms.

Retour au Nebraska pour Alexander Payne

Posté par vincy, le 19 août 2012

Un an après la présentation aux festivals de Telluride et Toronto de son dernier film, The Descendants, Alexander Payne, juré du dernier Festival de Cannes, deux fois oscarisé (et six fois nominé), se lance dans son nouveau projet. Il revient ainsi à un rythme d'un film tous les deux-trois ans, après un hiatus de 7 ans entre Sideways et The Descendants.

Nebraska sera un film en noir et blanc. L'histoire est celle d'un père alcoolique qui reçoit un prix d'un million de $ lors d'une loterie. Il entraîne son fils du Montana au Nebraska pour aller chercher sa récompense. Le Nebraska, Payne connaît bien. Il y est né. Monsieur Schmidt vivait déjà dans cet Etat (pour lui, s'en sortir et aller à Denver) dans un scénario assez similaire au niveau du pitch.

Bruce Dern incarnera le père. Vétéran hollywoodien, on l'a vu dans On achève bien les chevaux, Monster, Le retour, Gatsby le magnifique, et récemment dans Twixt. Il sera aussi dans le prochain Tarantino, Django Unchained. Le fils sera interprété par Will Forte, aperçu récemment dans Rock Forever,  mais surtout connu pour ses rôles récurrents dans des séries comme "The Cleveland Show", "30 Rock" et ex du Saturday Night Live.

Nebraska, modeste budget de 13 millions de $ distribué par la Paramount, se tournera cet automne. A noter : c'est la première fois que Payne réalise un scénario qu'il n'a pas écrit lui-même.

The Descendants est à ce jour le plus gros succès mondial du réalisateur avec un bon office de 177 millions de $. Sideways et Monsieur Schmidt avaient rapporté 110 millions de $.

Jonathan Rhys Meyers arrive dans La Cité des ténèbres

Posté par vincy, le 18 août 2012

Passage à vide. Alcool, rubrique des faits divers, passage devant les tribunaux... Jonathan Rhys Meyers, 35 ans, n'a aucun hit à son actif depuis Mission : Impossible III en 2006. Acteur en vogue, révélé il y a 15 ans, le comédien a triomphé dans la série Les Tudors (2007-2010) en incarnant avec brio le Roi Henry VIII. Mais sinon, au cinéma, hormis des seconds rôles ou caméos, des séries B ou des films de genre, rien. Cette année, il était client de l'hôtel où travaillait Albert Nobbs. Tandis que Henry Cavill, son fidèle bras droit dans Les Tudors, se faisait enrôler pour être le nouveau Superman. Cruel.

Il a tourné il y a 2 ans une nouvelle version de Belle du Seigneur, où il tient le rôle principal, Solal. Le film n'est toujours pas sorti en salles.

L'heure du come-back est-elle venue? Jonathan Rhys Meyers vient de rejoindre le casting de The Mortal instruments, réalisé par le norvégien Harald Zwart (The Karate Kid en 2010). Il interprétera Valenntine Morgenstern, le vilain charismatique de l'histoire. Le film rassemble également Kevin Durand, Lily Collins, CCH Pounder, Robert Maillet et Jared Harris. Collins tiendra le rôle principal de Clary Fray. Dans cette histoire à dormir debout, cette jeune fille rousse de 15 ans se laisse charmer par un garçon très séduisant qui se faire tuer sous ses yeux par 3 chasseurs d'ombres qu'elle ne devrait pas être en mesure de voir. Le corps de ce garçon disparaît d'un seul coup. Elle va se retrouver dans une guerre qui fait rage entre les chasseurs d'ombres et les forces démoniaques...

Adapté de la série de best-sellers de Cassandra Clare (en français La cité des ténèbres), le film sortira le 23 août 2013 aux USA. Cette série de livres pour la jeunesse est composée pour l'instant de cinq tomes (aux USA, quatre ont été traduits en France). Un sixième doit paraître en 2014.

Rhys Meyers reviendra également l'an prochain, mais sur le petit écran, dans la peau de Dracula, série de 10 épisodes où le célèbre vampire plante ses dents dans les nuques de londonniens.

Very Bad Trip 3 : on reprend les mêmes et on recommence

Posté par vincy, le 17 août 2012

Le premier opus à Las Vegas de Very Bad Trip a récolté 467 millions de $ dans le monde (pour un budget de 35 millions) en 2009. Le deuxième épisode en Thaïlande a rapporté 581 millions de $ dans le monde (pour un budget de 80 millions). La rentabilité de la franchise n'a pas fait hésiter Warner Bros qui a lancé la production d'un troisième film et déjà prévu sa date de sortie : le 24 mai 2013 aux USA, en plein Memorial Day. De quoi remplir les salles. En France, il est annoncé pour le 29 mai 2013.

Le quatuor d'amis -  Bradley Cooper, Ed Helms, Zach Galifianakis et Justin Bartha - sera donc de retour. Le réalisateur Todd Phillips rempile également. Le tournage débutera en septembre.

Cette nouvelle "gueule de bois" va aussi faire revenir des personnages du premier film. Mike Epps (dans le rôle du dealer Black Doug) et Heather Graham (dans le rôle de la strip-teaseuse Jade, qui s'était mariée à Stu / Ed Helms) seront de retour. On ne sait rien de l'histoire, jalousement gardée, mais entre temps, les fans savent que Stu s'est marié à Lauren dans le deuxième film. Le fait que son ex revienne dans l'histoire est une piste ...

Julie Delpy recherche Woody Allen désespérément

Posté par vincy, le 16 août 2012

En voyant Two Days in New York, on aurait pu s'en douter : il y a du Woody Allen dans Julie Delpy.

Dans un entretien à The Hollywood Reporter, la réalisatrice-scénariste-actrice a avoué qu'elle voulait Allen dans le rôle principal d'un de ses prochains films, Virgo Rising.

Elle confesse qu'elle a écrit Two Days in New York en espérant que Woody la remarque. Mais pas pour jouer dans l'un de ses films. Pour qu'il joue dans un de ses films à elle.

Et ce pourrait être Virgo Rising. Une comédie déjà écrite mais qu'elle n'est pas encore sûre de tourner. "Peut-être que c'est mauvais" dit-elle. "Je ne sais même pas si j'oserai lui offrir le rôle" ajoute-t-elle en parlant de Woody Allen. "Pour l'instant je dois continuer de travailler sur le script. A l'heure actuelle, il est un peu bordélique".

Si elle surpasse ses craintes et que le projet se concrétise, elle voudra jouer sa partenaire à l'écran.

Pour l'instant Delpy pourrait retrouver Ethan Hawke sous l'oeil de Richard Linklater dans la suite de Before Sunset.

Elle prépare également un autre film, en tant que réalisatrice, The Right Profile, sur le leader des Clash, Joe Strummer.

Peter O’Toole et Bob Hoskins prennent leur retraite

Posté par vincy, le 15 août 2012

A un mois d'écart, deux grands acteurs britanniques ont annoncé qu'ils prenaient leur retraite. Peter O'Toole, inoubliable Lawrence d'Arabie, sorti il y a 50 ans, quitte les plateaux à l'âge de 79 ans. Bob Hoskins, formidable dans Qui veut la peau de Roger Rabbit?, raccroche à l'âge de 69 ans.

Peter O'Toole a déclaré au magazine People : "Il est temps pour moi de jeter l'éponge. De m'éloigner de la scène et du cinéma. Je n'ai plus le coeur pour faire celà, ça ne reviendra pas". "Ma vie professionnelle d'acteur  (...) m'a amené au contact de gens merveilleux, de bons compagnons avec qui j'ai partagé le lot inévitable qui échoit à tous les acteurs: les flops et les succès", indique-t-il.

Dans un adieu à la profession, le comédien aux yeux bleus azur, qu'il assure avoir secs en écrivant son communiqué, abandonne un métier qu'il aura connu durant 62 ans.

Si Lawrence d'Arabie est son plus grand succès (il aurait rapporté 444 millions de $ s'il était sorti cette année!), il fut aussi remarqué et remarquable dans Becket (avec Richard Burton), Le lion en hiver (avec Katharine Hepburn), Comment voler un million de $ (avec Audrey Hepburn), Good Bye Mr. Chips!, Le dernier empereur (où il jouait le percepteur éclairé) et récemment dans Troie (dans le rôle de Priam) ou Ratatouille (la voix du détestable critique Anton Ego). Il fut aussi le Pape Paul III dans la série Les Tudors. Huit fois nommé aux Oscars (la dernière fois en 2006 avec venus), il en reçu un d'honneur en 2003.

Ces dernières années, il a été encensé pour son interprétation au théâtre et dans la version télévisée de "Jeffrey Bernard is Unwell," sur la vie d'un journaliste britannique alcoolique.

On le verra encore dans deux films : Catherine d'Alexandrie de Michael Redwood et Marie Mère du Christ d'Alister Grierson.

Manque de désir pour l'un. Maladie pour l'autre.

Bob Hoskins met un terme à sa carrière en raison de la maladie de Parkinson. Son agent a spécifié : "Bob Hoskins souhaite annoncer qu'il va prendre sa retraite, après le diagnostic de la maladie de Parkinson qui a été fait à l'automne dernier",.

Il était à l'affiche cet été dans son dernier rôle, l'un des sept nains - Muyr - de Blanche-Neige et le chasseur.

C'est évidemment en incarnant le détective Eddie Valiant dans Qui veut la peau de Roger Rabbit ? qu'il a fait sensation en 1988. Cet énorme succès (il aurait rapporté 305 millions de $ au prix du billet actuel), lui a donné des partenaires uniques comme Mickey, Donald, Bugs Bunny, Roger Rabbit et surtout la pulpeuse. Jessica Rabbit.

Nommé en 1987 aux Oscars pour son rôle bouleversant dans le film noir Mona Lisa, de Neil Jordan. Il gagna cette année là le British Award du meilleur acteur mais aussi le prix d'interprétation à Cannes. Bob Hoskins a tourné et donné la mesure de son immense talent avec les plus grands cinéastes : Terry Gilliam (Brazil), Aan Parker (Pink Floyd The Wall), Jean-Jacques Annaud (Stalingrad), John Mackenzie (Racket), Richard LaGravanese (segment Pigalle dans Paris je t'aime, avec Fanny Ardant), Oliver Stone (Nixon), Stephen Frears (Madame Henderson présente), Atom Agoyan (Le voyage de Félicia), Francis Ford Coppola (Cotton Club), Robert Zemeckis (Le dernier Noël de Scrooge), Steven Spielberg (Hook ou la revanche du Capitaine Crochet) ... et puis dans des films populaires aussi comme Danny the Dog, Spice World, Super Mario Bros.

L'un était grand, beau, élégant, magnétique. L'autre ordinaire, grandiose, souvent génial. Deux facettes du cinéma britannique qui s'effacent des écrans. Ils manqueront aux cinéphiles.

Mohamed Malas, Rithy Panh, Yuan Chan Song, Najwa Najar, Rashid Masharawi parmi les premiers lauréats des aides aux cinémas du monde

Posté par vincy, le 14 août 2012

Le CNC et l'Institut français ont révélé les premiers lauréats des aides aux cinémas du monde (voir notre actualité du 24 février). "Tous ont en commun de défendre une vision engagée, originale et sans concession du cinéma, promenant leurs regards à la fois crus et sensibles sur des réalités historiques, politiques et sociales intimement ressenties, parfois au péril de leur propres vies" explique le communiqué qui, salue "le courage et l’engagement récompensés".

Les réalisateurs Mohamed Malas (Syrie, Les rêves de la ville), Rithy Panh (Cambodge, Barrage contre le Pacifique), Yuan Chan Song (Chine), Najwa Najjar (Territoires palestiniens, Grenades et Myrrhe) ou encore Rashid Masharawi (Territoires palestiniens, L'Anniversaire de Leila) figurent dans cette première liste.

Au total, ce sont 14 longs-métrages dont deux documentaires qui ont été choisis. Des cinéastes issus de douze pays différents seront ainsi soutenus par ce dispositif d'aides français au titre de l’aide avant réalisation.

Le communiqué précise que "les aides proposées par le comité de chiffrage, tenu le 25 juillet, s’échelonnent selon les projets entre 60 000 et 150000 euros, pour un montant moyen de 100 000 euros et un engagement total de 1,4 millions d’euros, dès la première session."

La Commission des aides aux cinémas du monde est composée de personnalités étrangères et françaises. Elle s'est réunie pour la première fois les 23 et 24 juillet dernier sous la présidence de la productrice tunisienne Dora Bouchoucha, avec le concours notamment de deux vice-présidents, le réalisateur, scénariste et producteur argentin Santiago Amigorena et Georges Goldenstern, directeur de la Cinéfondation, atelier rattaché au Festival de Cannes.

Madame Solario va illuminer les Toiles du Sud

Posté par vincy, le 14 août 2012

A quelques jours de la clôture du Festival du Rocher de Cotignac, Les Toiles du Sud, René Ferret, producteur, réalisateur et distributeur, invité de la manifestation, va présenter Madame Solario, qui sera dans les salles le 22 août prochain.

Les Toiles du Sud séduisent chaque année plus de 2300 spectateurs depuis 2007. Cette année, les festivaliers ont pu découvrir en avant-première The Dark Knight Rises et Rebelles, redécouvrir La nuit du Chasseur ou Le Schpountz. La manifestation s'achève avec deux avant-premières de films d'auteurs. Monsieur Lazhar en clôture, film sensible et juste sur les déboires d'un enseignant immigré qu Québec. Et Madame Solario ce mardi 14 août, en présence du réalisateur René Ferret et de l'acteur Cyril Descourts.

Madame Solario est l'adaptation du roman culte de Gladys Huntington. "Une femme ayant voulu l’anonymat mais aussi tentée par la célébrité. Une femme à laquelle les lauriers amers de la consécration littéraire ont été refusés au dernier moment, et qui décidera alors de ne plus vivre" écrivait Libération il y a trois ans.

Le film se déroule sur les bords du Lac de Côme en septembre 1906. Des aristocrates en villégiature se retrouvent dans un hôtel de luxe et vont devoir accueillir dans leur petite communauté, Natalia, Madame Solario. Jeune et belle mais néanmoins ruinée et divorcée, elle va être surprise par l’arrivée à l’improviste de son frère, Eugène Ardent, qu’elle n’a pas vu depuis des années. Le frère et la sœur ne tardent pas à prendre conscience de l’ascendant qu’ils provoquent sur les personnages fortunés de ce petit monde. Ils tentent alors d’en séduire certains avec l’objectif d’asseoir leur situation. Mais leur lourd passé les rattrape et crée le scandale...

Nous avons posé quelques question au réalisateur, avant l'avant-première de son film,. René Ferret

Ecran Noir : Madame Solario évoque l'inceste mais aussi la gémellité. Pourquoi ce sujet vous intéresse-t-il?
René Ferret : Je suis intéressé par ce thème en littérature depuis des années. Je pense à "L'Elu de Thomas Mann", à  "Dommage qu'elle soit une putain", à "Anna Soror" de Yourcenar. C'est d'ailleurs les notes de Yourcenar qui m'ont alerté sur "Madame Solario". J'ai lu le roman il y a deux ans et j'ai soudain décidé de faire le film. Ce qui me plaît ici, c'est d'inscrire cette histoire dans une époque et un milieu déterminé.

Ecran Noir : Assez rare au cinéma, le sujet est toujours tabou dans la société… Est-ce davantage la marginalité de cette forme de couple ou ou contraire l'amour du/en secret qui peut être le moteur de cette envie de traiter ce sujet?
René Ferret : Ce n'est pas une histoire d'amour idéale, ce n'est pas une fuite vers un amour fusionnel et extraordinaire. On a affaire à deux êtres traumatisés, l'une séduite par son beau-père à l'âge de 16 ans, l'autre écarté à jamais à cause de la tentative d'assassinat sur son beau-père. Le frère et la soeur se retrouvent après des années, et sous l'initiative du frère, tentent de séduire les riches aristocrates du lac de Côme mais leur fuite en avant, les porte l'un vers l'autre dans un amour interdit, qui leur arrive comme à leur insu.

Ecran Noir : Comment avez-vous adapté le roman de Gladys Huntington? Avez-vous été obligé de le trahir?
René Ferret : J'ai beaucoup allégé le roman. Mais je ne l'ai pas trahi. J'ai repris tous les personnages. J'ai respecté les circonstances. J'ai seulement rajeuni Madame Solario, remplaçant sa beauté fatale en  jeunesse traumatisée.

Ecran Noir : Avez vous connu des difficultés pour financer le film? Je crois que vous n'avez pas été soutenu par une chaîne de télévision hertzienne? Cela signifie-t-il qu'un certain cinéma n'est pas "acceptable" en France dans ce système?
René Ferret : J'ai eu la chance quand même de renouer avec avec un pré-achat de Canal Plus, ce qui a été déterminant pour le film. La région Ile-de-France m'a aidé également pour un troisième film consécutif. Les chaînes hertziennes de télévision sont bien plus difficiles à obtenir pour un cinéma moins inscrit dans les conventions ou les genres.

Ecran Noir : A propos des comédiens, quels ont été vos critères de sélection?
René Ferret : Je choisis surtout mes comédiens en fonction des rôles à pourvoir. J'aime les acteurs modestes et habités qui savent s'inscrire dans un projet et qui n'imposent ni leur nom ni leur soi-disant savoir-faire. Il n'y a pas de recette pour le jeu. A chaque fois, l'acteur doit entrer dans un univers particulier dont seul le réalisateur à la clé. Si l'acteur saisit cette clé, qu'il la fait sienne, il peut exceller. J'ai finalement choisi ma fille Marie pour le rôle de Madame Solario et Cyril Descours (qui sera là à Cotignac) pour le rôle du frère. J'ai mis assez longtemps à choisir l'une et à trouver l'un mais ils ont tous les deux accepté de rentrer dans le jeu. Salomé Stévenin s'est amusée elle aussi à accepter un rôle qui n'était pas forcément évident pour elle au départ.

Ecran Noir : Quelle importance peut avoir une présentation dans un Festival ouvert au public?
René Ferret : C'est toujours touchant et significatif (et un peu angoissant) de présenter le film devant un public pour la quasi première fois. Je suis content que ça tombe sur Cotignac qui va bien faire ressortir l'atmosphère particulière du lac de Côme.

Légère hausse de la fréquentation au Festival de Locarno

Posté par vincy, le 13 août 2012

Le 65e Festival du film de Locarno s'achève sur une légère hausse de sa fréquentation avec 161 680 spectateurs durant les 11 jours du Festival (contre 159 500 l'an dernier).

Le nombre d'accréditations reste stable (3 950), sans doute à cause des capacités limitées d'hébergement dans la cité lacustre helvétique. 900 journalistes de 45 pays ont couvert l'événement. Mais c'est surtout le marché qui a vu une forte progression du nombre de professionnels (970 contre 900 l'en dernier) : la stratégie  d'ouverture vers l'industrie, et notamment avec une importante sélection de projets à financer ou de films sans distributeurs s'avère payante.

Le 66e Festival de Locarno se tiendra du 7 au 17 août 2013. Son président Marco Solari a rappelé que, "parmi les priorités fixées", la manifestation souhaite "une augmentation du marketing mondial du Festival ainsi que le soutien aux efforts de la Ville de Locarno dans la réalisation du Palazzo del cinema, avec pour objectif d’en faire un centre de compétence de l’audiovisuel”.