Edito: La guerre n’aura pas lieu

Posté par redaction, le 17 décembre 2015

Il n'y a eu aucun combat. Toutes les nouveautés ont capitulé devant l'Empire. Le 7e épisode de Star Wars a déversé sa propagande (énorme) et plus de 4 spectateurs sur 5 ont rempli les salles hier. C'était attendu. Comment les autres films auraient-ils pu résister tant l'espace médiatique était saturé à longueur de journée?

Le blockbuster des fêtes va donc cartonner. D'autant qu'il n'est pas raté. Mais comment ne pas se désoler face à l'hécatombe de bons et très bons films qui sortaient en face? Nul besoin de trouver des responsables. On peut juste se demander comment un pays aussi cinéphile, qui vante sa diversité culturelle, qui nargue le monde avec son exception culturelle, peut se soumettre aussi facilement à la Force, sans même combattre. Désarmés?

Il faut le craindre: le marché se concentre de plus en plus. Et désormais, un film d'auteur qui dépasse les 500 000 entrées est un triomphe. La part de marché du cinéma français n'est d'ailleurs pas brillante. 5 productions françaises sont dans le Top 20 de l'année, aucune ne sera dans le Top 5. Et finalement, seul Kev Adams est bankable. Voilà le bilan.

Autant dire, qu'on se consolera avec les palmarès qui, eux, continuent à promouvoir des oeuvres plus audacieuses et qui trouvent, parfois, grâce à ces prix, leur public, à l'instar de Fatima, Mustang, Le Grand jeu ou Much Loved. Ils sont toujours en salles.

Star Wars 7: au box office, l’épisode sera-t-il celui de tous les records?

Posté par geoffroy, le 16 décembre 2015

Star Wars – Le réveil de la force peut-il accrocher le milliard de dollars sur le sol américain ?

Une telle perspective, affolante sur le papier, est loin d’être assurée. Mais, en observant la façon dont la campagne marketing a instrumentalisé l’imaginaire d’un retour aux sources afin de muer une envie d’aller voir le film en un désir inconscient de participer à la prolongation de ce mythe moderne, le nouveau long-métrage de J.J. Abrams pourrait bien faire du succès annoncé un triomphe absolu fédérant quatre générations de spectateurs. Mais jusqu'où? La franchise n'a jamais dépassé les 8 millions de spectateurs en France par exemple...

Rachat, développement et marketing…

En rachetant Lucasfilm à George Lucas pour 4 milliards de dollars, la compagnie Disney s’est rapidement mis à la tâche annonçant dans la foulée de cette acquisition une suite aux aventures légendaires de la première trilogie (La guerre des étoiles 1977, L’Empire contre-attaque 1980 et Le retour du Jedi 1983). Le père a ainsi coupé pour de bon les liens avec sa progéniture qui, libérée de l’emprise d’un patriarche devenu multimilliardaire, peut enfin aller conquérir de nouveaux horizons gage de profits mirifiques. Le marketing mis en place dès 2012 ne consistait pas à vendre le film aux futurs spectateurs mais à présenter la « marque » Star Wars comme l’évènement de l’année si ce n’est de la décennie. La communauté de fans a fait le reste en assurant le service après-vente de cette folie cinématographique planétaire.

Néanmoins, la transition ne pouvait se faire sans quelques précautions. En effet, il n’aurait servi à rien de braquer la horde de fans en proposant une suite originale trop éloignée du dénouement en forme d’happy-end du Retour du Jedi. Non, Star Wars 7 se devait de cultiver la continuité entre cohérence artistique et choix scénaristique. Si, de toute évidence, de nouveaux personnages vont évoluer dans des univers inconnus jusqu’alors, la réintroduction des anciens protagonistes devenus de véritables icônes du space-opera comme de la culture geek, n’est évidemment pas anodin.

Nostalgie quand tu nous tiens…

Revoir Luke Skywalker (Mark Hamill), la Princesse Leia (Carrie Fisher) ou Han Solo (Harrison Ford) constitue un tour de force capable de fédérer sur cette seule accroche de nombreux spectateurs aussi curieux qu’impatients de retrouver ce trio unique dans l’histoire moderne du cinéma de masse. De fait, la « prélogie » de George Lucas (La menace fantôme 1999, L’attaque des clones 2002 et La revanche des Sith 2005) ne constitue en aucun cas la référence du Réveil de la force dont l’encrage visuel nous fait penser à La guerre des étoiles et non à La menace fantôme. Question de filiation, de logique chronologique, de nostalgie savamment alimentée et de bon sens entrepreneurial. En un mot, il fallait reproduire l’esprit des films originaux quitte à renier une partie du travail de Lucas sur sa prélogie tant décriée.

Pour réussir une telle entreprise quoi de plus naturel que de s’appuyer sur la force d’une industrie bâtisseuse de rêve. La démarche semble authentique – pourquoi en douter, d’ailleurs – mais doit se conjuguer avec l’impératif d’exploitation d’un nouveau filon de films hyper rentables. Si la sincérité est de mise, elle vise également à ne choquer personne et surtout pas le fan hardcore des plus susceptibles. Il est évident qu’un tel traitement artistique orchestré au millimètre par un marketing distillant moult bande-annonce et autres spots publicitaires, cherche à faire de chacun – journaliste compris – non pas un spectateur en puissance mais un acteur à part entière responsable de la réussite du film. L’engouement, réel, se transforme en aiguillon du succès. Si le bouche à oreille vient conforter un démarrage que beaucoup qualifie d’historique, Star Wars 7 pourrait bien se rapprocher du milliard de dollars aux États-Unis.

L’exemple de Jurassic World…

D’un point de vue purement comptable, le parallèle avec Jurassic World peut nous éclairer sur la trajectoire possible du 7ème opus de la saga Star Wars. Si les films ne sont pas similaires dans leur approche ou bien dans l’univers qu’il convoque, ils semblent bien reprendre les mêmes recettes que leurs films originaux respectifs (Jurassic World s’inscrit effectivement dans cette logique en prônant le retour à un imaginaire enfantin et qui fonctionne, peu ou prou, sur les mêmes bases scénaristiques que Jurassic Park (idée du dérèglement)).

L’ADN fut donc respecté et le succès par effet d’association, d’adhésion populaire comme de découverte par les plus jeunes, au rendez-vous. SW7 se place indiscutablement sur la même trajectoire que Jurassic World mais se trouve muni d’un référent historique bien plus puissant. Ce qui veut dire que son potentiel en salles est supérieur que l’on prenne en compte sa base de fans ou le public dans sa définition la plus large possible.

Quelques chiffres…

Jurassic World réalise 652M$ en 2015. Soit le meilleur score de l’année lui permettant de se placer directement au 3ème rang des plus gros succès US de tous les temps (hors inflation) juste derrière les 760M$ d’Avatar et les 658M$ de Titanic. Il n’est donc pas illogique de penser que Star Wars 7 fera mieux. Mais jusqu’où peut-il aller ? Si l’ampleur du succès est difficile à jauger, différents facteurs conjoncturels jouent en faveur du film de J.J. Abrams.

1/ L’absence de concurrence face à un film hors norme qui risque bien de tout vampiriser sur son passage.

2/ Des films en fin de carrière qui ont globalement moins bien marchés comme le dernier épisode de la série des Hunger Games.

3/ La période des fêtes de fin d’année idéale pour des sorties en famille et entre copains.

4/ La multiplication des salles IMAX et équipées en projection 3D qui vont gonfler les recettes

Pronostics Ecran Noir de Star Wars Le réveil de la force aux USA : 800 à 850M$

Prix Louis-Delluc 2015: Fatima et Le Grand jeu récompensés

Posté par vincy, le 16 décembre 2015

Le Prix Louis-Delluc 2015 a été décerné à Fatima, le film de Philippe Faucon. Présenté à la Quinzaine des réalisateurs, le film a déjà séduit plus de 250 000 spectateurs depuis sa sortie le 7 octobre, distribué par Pyramide. L'histoire est celle de Fatima, qui vit seule avec ses deux filles, deux adolescentes aux destins différents. Fatima maîtrise mal le français et le vit comme une frustration dans ses rapports quotidiens avec ses filles. Toutes deux sont sa fierté, son moteur, son inquiétude aussi. Afin de leur offrir le meilleur avenir possible, Fatima travaille comme femme de ménage avec des horaires décalés. Un jour, elle chute dans un escalier. En arrêt de travail, Fatima se met à écrire en arabe ce qu'il ne lui a pas été possible de dire jusque-là en français à ses filles.

Il s'agit d'une libre adaptation du recueil de poèmes de Fatima Elayoubi, Prières de lune. Philippe Faucon (La désintégration, 2011) reçoit là le prix le plus important de sa carrière.

Le Prix Louis-Delluc du meilleur premier film a été attribué au thriller politique de Nicolas Pariser, Le grand jeu, qui sort aujourd'hui en salles, distribué par Bac Films. Quatre ans après avoir reçu le prix Jean Vigo pour son court métrage La République, le cinéaste piège un écrivain has-been dans un complot d'état où le pouvoir s'entretue et prend comme bouc-émissaire des anarchistes d'extrême gauche.

5 raisons de croire en Star Wars 7

Posté par wyzman, le 16 décembre 2015

Jour J pour la sortie nationale de Star Wars, épisode 7 : Le Réveil de la Force ! Et dire que nous sommes impatients serait un énorme euphémisme. Après des mois de teasing, le messie de notre année ciné va enfin faire son entrée (fracassante a priori) dans nos salles obscures, deux jours avant d'envahir les autres pays. Bien que les fans de la première trilogie semblaient sceptiques, les accros de la seconde sont plus que ravis que le film soit l'œuvre de J. J. Abrams, alias le réalisateur qui a brillamment ramené Star Trek à la vie. Pour patienter dans la file d'attente, voici 5 bonnes de raisons de croire à ce nouveau volet, d'espérer que Disney ne s'est pas planté et d'avoir confiance en la Force.

Le titre envoie du lourd. Alors oui, en entendant "Le Réveil de la Force" nous avons tous eu le même mouvement de recul. Le Réveil de la Force ? Sérieusement, les gars ? Mais oui ! Et à mieux y penser, ce n'est peut-être pas plus mal. Ce septième volet sonne comme un retour aux sources, un retour aux fondamentaux. Parce qu'au cas où vous l'auriez oublié, ce qui différencie les gentils et les méchants de Star Wars, c'est leur appréciation de la Force. Si le titre ne fait pas plus rêver que cela, il annonce tout de même de belles choses : des personnages qui se croisent et apprennent à se connaître, des méchants qui émergent de l'ombre et tout un tas de combats magnifiques ! Et finalement, c'est tout ce que l'on aime dans la troisième saga la plus lucrative de toute l'histoire.

Le mystère est total. Qui dit gros blockbuster dit gros budget, grosse attente et gros embargo. Bien que certains aient encore du mal à s'y faire, ce n'est pas notre cas. Plus encore, face à un film dont le budget dépasse les 200M$, Disney préfère que rien ne compromette son excellent plan marketing. Signer un formulaire d'accord de confidentialité n'est pas un drame. Ne pas critiquer le film avant mercredi 16 décembre 9h01 ne va pas nous tuer. Ne pas dévoiler l'intrigue et les liens entre les personnages n'est pas trop demander. Car à tous ceux qui ne verront pas Le Réveil de la Force le jour de sa sortie, il convient de penser. Et c'est pour ça que le film nous rend tous un peu fous. Car entre nous, on le sait tous ! Un gros embargo ne peut signifier que deux choses : le film est ultra attendu et doit attirer les masses dès les premiers jours d'exploitation (salut Jurassic World) ou c'est une catastrophe que l'on est bien obligé de distribuer (coucou Cinquante nuance de Grey) ! Mais dans le cas de ce Star Wars, on penche pour la première option.

L'opération marketing a parfaitement fonctionné. Alors oui, cela fait plusieurs semaines que l'on nous matraque d'images de Star Wars et que chaque annonceur veut sa part du gâteau - quitte à coller le logo de la saga sur des produits qui n'ont aucun rapport. Mais ce n'est pas grave. Nous qui avons tendance à regretter la promotion de films à l'américaine, nous avons été servis. La question étant maintenant de savoir combien de fois nous irons voir le film, en VO ou en VF, en 2D ou en 3D, IMAX ou pas IMAX. Les grands médias ont tous parlé du film, les réseaux sociaux s'en sont donnés à cœur joie et après tout le buzz, il serait bien dommage de ne pas aller voir par soi-même ce que donne le blockbuster d'auteur de l'année.

Le casting fait rêver. C'était l'une des variables qui nous faisait peur. Qui pour remplacer Mark Hamill, Carrie Fisher, Harrison Ford, Hayden Christensen, Natalie Portman et Ewan McGregor ? Avec John Boyega dans l'un des rôles phares, la production a visé juste. Accompagné de la britannique Daisy Ridley (Mr Selfridge),  Oscar Isaac (A Most Violent Year) et Adam Driver (Inside Llewyn Davis), tout ce beau monde devrait faire des étincelles dès les premières minutes. Et comme si cela ne suffisait, la production s'est offert les services de Domhnall Gleeson (Ex Machina) et Gwendoline Christie (Game of Thrones), deux autres valeurs sûres. Parfaits inconnus ou visages familiers, cette petite troupe va vous mettre des étoiles dans les yeux. Mais pour ne pas trop prendre de risques et aiguiser nos désirs, c'est avant tout le retour de Hamill, Fisher et Ford qui a été mis en avant pour attirer les nostalgiques de la première trilogie.

La nostalgie est tendance. Alice au Pays des merveilles en 2010. Le Monde fantastique d'Oz en 2013. Into the Woods en 2014. Cendrillon cette année. Disney l'a bien compris, pour rencontrer le succès, autant taper dans ce qui a déjà marché. Et Star Wars entre dans cette logique - pour notre plus grand bonheur. Si le film se déroule dans un univers qui nous est familier, il n'a rien à envier à ses prédécesseurs. J. J. Abrams, fan de la première heure, était d'ailleurs le mieux placé à Hollywood pour s'adresser à tous les passionnés de la saga. L'année où l'on ressort les dinosaures de Jurassic Park, où James Bond continue d'être hype et où Mad Max a ressuscité, il paraît évident et certain que Star Wars sera un carton public. C'est dans les vieux pots qu'on trouve les plus grosses recettes, n'est-ce pas ?

Gael Garcia Bernal et Marine Vacth dans le premier film de Joan Chemla

Posté par vincy, le 15 décembre 2015

Selon le Film Français, Gael Garcia Bernal et Marine Vacth (Jeune et Jolie, Belles familles) tourneront en février Si tu voyais son coeur, premier long métrage de Joan Chemla produit par Nord-Ouest Productions. Au casting, on annonce également Karim Leklou et Nahuel Perez Biscayart. Le tournage est prévu à Marseille.

Co-écrit par la réalisatrice et l'argentin Santiago Amigorena (réalisateur de Quelques jours en septembre, scénariste de Post coïtum animal triste, Le péril jeune, Peut-être et auteur de sept romans publiés chez P.O.L.), il s'agit de l'adaptation du roman cubain Boarding Home de Guillermo Rosales (traduit en français sous le titre de Mon ange, publié chez Actes sud). Transposé en France, l'adaptation suit Daniel (Gael Garcia Bernal), un gitan basé à Marseille, en exil de sa communauté suite à la mort accidentelle de son meilleur ami. Il échoue à l’hôtel Métropole, un refuge pour les exclus et les écorchés de la vie, et plonge dans la violence et la criminalité jusqu’à sa rencontre avec Francine (Marine Vacth). Dans le roman, le personnage principal était William Figueras, un écrivain de 38 ans, qui avait fui le régime carcéral de Cuba. Mais il déteste tout autant le mode de vie des Cubains parvenus de Miami Beach. Sa famille, l'ayant jugé inapte à jouir de sa liberté, interne cet être maigre, craintif et paranoïaque dans un asile privé : un monde sans espoir et sans pitié...

Ce n'est pas la première fois que Gael Garcia Bernal tourne dans un film français puisqu'on l'avait vu dans La science des rêves de Michel Gondry il y a 9 ans.

Joan Chemla, 31 ans, a déjà réalisé trois courts métrages, Mauvaise route (2008), Dr Nazi (2011, Prix Canal + à Clermont-Ferrand) et L'homme à la cervelle d'or (2012, avec, déjà Marine Vacth).

Star Wars 7 : trois bandes annonces de fans étonnantes

Posté par kristofy, le 15 décembre 2015

Encore quelques heures à attendre avant de se précipiter aux premières projections du matin, de la journée, du soir et de la nuit... Ce mercredi 16 décembre est donc le jour tant "espéré" de la sortie du film le plus attendu de l'année dans cette galaxie, La force se réveille, septième épisode de la saga Star Wars. On se retrouve tous nostalgique du célèbre générique nous racontant que "il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine..." A cette époque des années 1970, pas grand-monde était vraiment passionné par ce space-opera que préparait George Lucas : une princesse qui a volé les plans de l'Etoile de la Mort, l'arme de destruction assez puissante pour détruire une planète tout entière pour le maléfique Empire Galactique ; elle va être aidée par des rebelles dont un futur chevalier Jedi, un contrebandier, deux robots et un wookiee pour contrer Dark Vador, dont le masque dissimule celui qui...

Le studio producteur n'y croit pas beaucoup et sort frileusement le film dans une trentaine de salles en 1977, et très vite La guerre des étoiles se retrouve dans tous les cinémas des Etats-Unis puis dans le monde avec un succès incroyable. Ce qui deviendra Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir sera donc suivi de deux autres épisodes en 1980 et 1983. En 1999 (et 2002, puis 2005), voila que nous arrive une nouvelle trilogie débutant une trentaine d'années avant la génération des parents de Luke et Leia. 'Every generation has a story'... L'histoire était terminée jusqu'à ce 16 décembre jour de sortie de Star Wars: Épisode VII - Le réveil de la Force avec cette fois la génération de leurs enfants, des nouvelles aventures qui sont le prélude à un nouveau film qui arrivera presque chaque année (une nouvelle trilogie alternée avec des épisodes spin-off centrés sur quelques personnages à différents périodes). Que la Force soit avec vous durant l'attente de découvrir ce tout nouveau film...

Quelques bandes-annonces se sont suivies (teaser, 2e teaser avec plus de 70 millions de vues, trailer, trailer japonais...) avec à chaque fois quelques nouvelles images. Une telle excitation a évidement inspiré plusieurs parodies de fans plus ou moins créatifs (une version "swedée" façon Gondry, une version avec les mots chantés par Adèle, une spéciale rajouts numériques George Lucas, une avec des jouets Légo...).

Nous en avons retenu trois.

- une bande-annonce 'retro-cut' : les images de 2015 recadrées avec une bande-son vieillie d'une trentaine d'années

- une bande-annonce 'un nouvel espoir' : la musique de 2015 avec les images de la première trilogie

- un trailer avec des réactions de fans en direct : on retient son souffle les larmes aux yeux, Star Wars Le Réveil de la Force le 16 décembre !!

Spectre: les raisons de la déception

Posté par geoffroy, le 14 décembre 2015

daniel craig james bond 007 spectre
Mais pourquoi Spectre n’a pas réédité le succès de Skyfall aux USA ?

Le choix de faire du neuf avec du vieux n’est sans doute pas étranger à la petite déception du dernier Bond au box-office américain. Malgré les efforts consentis pour nous redessiner les contours du personnage créé par Ian Fleming, l’influence du personnage historique reste la plus forte pour emporter avec lui toute idée d’aggiornamento. Explications.

Spectre, en salles depuis le 06 novembre aux USA, n’aura donc pas réédité l’exploit de Skyfall au box-office américain (304M$). Néanmoins, ce quatrième opus « bondien » incarné par Daniel Craig ne déshonore pas la franchise puisqu’il peut espérer atteindre, voire dépasser, les 200 millions de dollars en fin de carrière. Ce qui placerait le film dans la moyenne des Bond depuis l’installation de Pierce Brosnan, inflation prise en compte (Goldeneye, 1995). Bref, pas de quoi s’inquiéter pour la suite – avec ou sans Craig d’ailleurs. Surtout que le long-métrage de Sam Mendès cartonne un peu partout dans le monde. En effet, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, le film a engrangé 630M$ à l’international, scellant par là-même son indéniable succès. Si la chute de ses entrées s’avère rapide, les 800 millions de dollars sont d’ores et déjà atteints. En comparaison, la cinquième aventure d’Ethan Hunt au cinéma (Mission: Impossible - Rogue Nation) a terminé sa course mondiale aux alentours des 680M$. Dans le domaine du film d’action dit réaliste, et en dehors de Skyfall évidemment, seul le dernier épisode de la franchise Fast and Furious sortit cette même année a fait mieux (351M$ aux USA pour un total de 1,5 milliard de dollars dans le monde).

Avant d’explorer plus avant les causes de ce « succès » perçu comme décevant au vu des attentes, égrenons rapidement les quelques paramètres susceptibles d’en éclairer les raisons.

-       Concurrence avec Snoopy et les Peanuts sortit le même week-end

-       Proximité scénaristique avec M:I-Rogue Nation

-       Daniel Craig vieillissant

-       Ombre de Star Wars 7 qui semble brûler chaque sortie depuis début novembre

-       Difficulté de succéder à Skyfall

Ce dernier point est essentiel puisqu’il interroge directement l’aspect cinématographique des James Bond et de leur orientation future.

Spectre fait du Bond sans trop y croire

Le film est un succès. Ce constat, purement factuel, est inattaquable. Mais, au-delà de cet aspect chiffré, le film ne peut supporter la comparaison vis-à-vis d’un prédécesseur qui, fait unique dans la saga, clôturait l’idée, plutôt habile, d’une relecture complète d’un anti-héros mythique – donc intouchable – vieux de 50 ans. À la différence de Skyfall, Spectre ne conclut rien et relance même l’antienne du complot mondialisé auquel va se heurter notre agent secret préféré malgré son récent lifting. Ainsi Bond nous refait du Bond. Mais sans trop y croire de peur de perdre l’essence d’un dernier opus si peu « bondien » dans sa mise en forme.

007 traîne alors sa dégaine dans le grand bain des habitudes, dont les recettes scénaristiques connues restent toujours très courues malgré le temps qui passe. Si celles-ci se structurent parfois de façon intéressante, le nœud relationnel malhabile, psychologisant jusqu’à l’overdose les affres de Bond, place Spectre a contrario de Skyfall dans l’émancipation narrative recherchée. En ne lâchant pas la bride, Mendès époumone son héros déjà englué dans un trauma lourdingue qui, d’une façon ou d’une autre, nuit à la dynamique romanesque d’une icône cinématographique proche de la sacralisation. Une question demeure tout de même. En effet, ne manque-t-il pas à Spectre un ton différent, autre, plus affirmé, plus mature, plus puissant ou plus léger qui sait, que celui des bons mots et autres pics d’ironie afin de conjurer l’aspect parfois étrangement impavide, monolithique et téléguidé de tout film « bondien » qui se respecte ?

Les quelques pistes esquissées, comme celle qui invite à remettre en cause la dimension humaine des services secrets, alors remplacés par des drones, ne sont que des « updates » inopérants incapables de modifier la structure narrative d’un Bond qui fonctionne à reculons par effet de contextualisation historique. Ce qui veut dire que Spectre ne capitalise pas assez son énergie sur une « tétralogie » ayant permis son renouveau. À croire que les efforts consentis pour relancer la franchise n’auront été qu’un feu de paille ou, faute de mieux, une courte parenthèse qualitative d’une saga divertissante mais peu innovante (nous pensons, par exemple, au choix judicieux de Craig, Bond blond aux yeux acier, sec comme coup de trique). Ce que Skyfall aura réussi à travers l’approche psychologique d’un homme torturé par son passé (enfance), Spectre échoue à trop vouloir tirer sur la corde, artificielle dans cet opus, d’une telle sensibilité.

Néanmoins l’essai de mise en conformité qui ne demande qu’à engloutir définitivement ce dinosaure issu de la guerre froide ne peut laisser complètement indifférent.

Un pas en avant, deux pas en arrière

Dès lors, nous avons la sensation, un peu désagréable il est vrai, d’assister à un retour aux sources sans génie d’un agent agissant au gré d’une nomenclature préétablie depuis des décennies. Le temps change, la figure du commandeur, non. Pas de surprise, donc, pour les puristes se réclamant d’un Bond « old school » nous recyclant les vieilles recettes jusqu’à l’utilisation de gadgets les plus éculés. La gravité de Skyfall, si nécessaire pour donner du volume à ce corps déterminé dans sa mécanique de réaction, n’est plus. Tout comme le mythe qui cédait sa place à l’homme. Et l’artificiel, lui, rompait enfin face à l’originel dans une idée de « réincarnation storyboardée » faisant de Bond un agent en proie aux doutes les plus légitimes. Mais que penser, alors, du trauma de plus en plus rocambolesque qu’on étire comme une longue agonie depuis quatre films ? Qu’il nous détourne sans détours de cette nouvelle réappropriation mort-née afin de nous servir un personnage re-codifié selon la norme « bondienne » mais sur lequel subsiste encore des points d’interrogation. Si le marqueur « bondien » se refuse à la simplicité, il embrigade celui-ci dans et en dehors d’un « temps-monde » globalisé.

L’aspect formel d’une telle orientation brouille la lecture d’une franchise intemporelle. Spectre en porte les stigmates puisque le film ne sait pas comment s’affranchir d’un passé cinématographique toujours aussi archétypal qui a fait sa renommée (les références nombreuses aux films de la franchise de Dr No à Permis de tuer ne font qu’accentuer la mise en représentation de l’agent secret à travers son smoking impeccable, le bad guy mégalo ou encore l’assouvissement de la gente féminine). La dichotomie entre ce que traverse Bond et l’image qu’il continue de véhiculer est flagrante. Elle crée un sentiment de vide, sorte de no man’s land identitaire niant l’idée d’accaparation par peur du lendemain. En somme, on refuse à Bond le principe de modernité pourtant esquissé en quelques occasions, et ce malgré la technologie invoquée dans une confrontation d’époques, de conception du monde, d’identités.

L’échec (très) relatif de Spectre par rapport à Skyfall questionne sur la capacité des futurs films à entretenir un développement périphérique capable d’aller au-delà de la simple représentation, fut-elle brillante, du modèle (je rappelle qu’en valeur absolue Spectre est un vrai succès). Dévitaliser à ce point James Bond après l’avoir redéfini n’est pas, à mon sens, un gage d’optimisme. Et changer d’acteur n’y suffira pas.

Star Wars 7: du bikini sexy de la Princesse Leia à la capote XXL Jabba le Hutt

Posté par cynthia, le 14 décembre 2015

Qui dit extension d'une franchise, dit prépondérance des produits dérivés. Star Wars n'échappe pas à la règle bien au contraire. Alors que le septième volet approche à grands pas dans nos salles obscures, la firme domine déjà les commandes de Noël et il y a en a pour tous les goûts! Bien sûr, des Légos aux jeux vidéos, on connaît "la force" de la marque créée par George Lucas. Mais là, on vire dans le grand n'importe quoi du consumérisme-branding-branling.

Car s'il y a de l'offre, c'est qu'il y a de la demande. Et donc acheter le bikini de la honte semble toléré sans qu'aucune censure ne soit intervenue. Imaginez, un feu de cheminée, une peau d'ours et votre partenaire qui vous attend en tenue d'esclave de la Princesse Leia. Non seulement la tenue est vraiment belle (mode fan activé) mais en plus votre chéri va adorer vous voir comme ça en rentrant du travail. Petit hic: il va falloir vous dépêcher de jouer de votre carte bleue car très prochainement, le bikini Golden de la princesse Leia sera retiré du marché, y compris les poupées représentant cette scène mythique. La raison? Disney est parti en croisade contre les symboles machistes présents dans les précédents volets de la saga et il n'est donc plus question de commercialiser des produits à l'image de Carrie Fisher et de son célèbre deux pièces qui a tant fait baver la gente masculine. Sur le site Making Star Wars, le dessinateur J. Scott Campbell (Marvel) a révélé que «Disney est déjà bien engagé dans la suppression du costume esclave de tous ses produits», en ajoutant «vous ne verrez AUCUN produits de merchandising avec le costume esclave». L'actrice Carrie Fisher a même réagi face à cette révélation en confiant au Wall Street journal qu'il s'agissait d'une réaction stupide de vouloir bannir la princesse Leia en tenue d'esclave: «qu'est-ce que je vais raconter à mon enfant à propos de cette tenue? Et bien qu'une grosse larve visqueuse m'a capturé!», avait-elle dit avec humour.

Car Star Wars, en tant que premier mythe créé par le cinéma, s'adresse à tous.

Pour les enfants et les adolescents

À l'approche de Noël, le géant Disney peut se frotter les mains depuis ses rachats de Marvel et de la saga Star Wars. Pourquoi? Il n'y a qu'à allumer la télévision pour constater que les publicités entre 15h30 et 19h (publicités visant les enfants et le portefeuille des parents) regorgent de produits issus de ces deux "écuries" lucratives. Premier petit plaisir des jeunes les Lego à l'effigie des héros. C'est ainsi que Dark Vador, les stormtroppers ou encore les nouveaux personnages de l'Épisode VII apparaissent en petites briques de couleurs hors de prix.

Si en rentrant de votre travail, vos enfants vous cassent les pieds et/ou souffrent d'hyperactivité, Star Wars résoudra tous vos problèmes grâce à des déguisements et des sabres lasers (avec bruitage). Vos progénitures se croiront des maîtres jedi tandis que vous pourrez vous délecter d'un bon bain! Si au contraire vos enfants sont des rats de bibliothèque, n'ayez crainte Star Wars est là pour les accompagner aussi bien dans leurs études que dans leurs loisirs avec des sacs à dos, des trousses et des stylos, ainsi qu'avec des multiples jeux vidéo disponibles dont le dernier en date sur PS4: Star Wars Battlefront. Sans oublier les 150 livres qui sont actuellement en librairie.

Pour tous les âges

Pour ceux qui ont le réveil difficile, faite appelle à la gamme de réveil Dark Vador ou des personnages de l'Épisode VII et continuez votre début de journée en vous préparant à l'aide d'une lampe Star Wars, avant de déguster vos céréales dans le crâne de Dark Vador (rassurez-vous ce n'est qu'un bol) ou vos toasts fraîchement sortis du grille-pain toujours à l'effigie de Vador. Pour ceux qui aiment recevoir ou qui veulent faire une fête thématique, sachez qu'il existe aussi des moules à glaçons Stormtroppers et Dark Vador, de quoi pimenter vos soirées (geeks?) entre amis.

Pour les adultes et/ou «geeks» à la manière de Sheldon Cooper dans la série The Big Bang Theory

Les enfants sont les premiers visés dans le marketing? Préjugés! Il existe davantage de fans de plus de 20 ans que de jeunes fraîchement attirés par Dark Vador et ses amis. Cela n'a pas échappé aux puissants "idéateurs de produits dérivés".

Si vous êtes un(e) fan de Star Wars, que vous avez dépassé 25 ans et que vous souhaitez refaire la décoration de votre antre, Star Wars propose un assortiment de silhouette en carton ainsi qu'une collection Pop Funko (les célèbres et mignonnes poupées à grosses têtes) représentant vos personnages favoris.

Vous pensez que ces gadgets sont fous? Attendez de voir ce que Star Wars vous réserve en dessous de la ceinture...

Pour les longues nuits d'hiver en célibataire ou en couple:

Vous en avez marre de vos vibromasseurs habituels? Ne vous inquiétez pas...Star Wars a pensé à votre plaisir solitaire en sortant une gamme de vibromasseur à l'effigie de Dark Vador, R2D2 ou encore de C-3PO... de quoi bien ressentir la force! Vous êtes en couple? Ne vous inquiétez pas...Star Wars est encore là pour activer vos joies sexuels avec le vibromasseur Stormtrooper et ses massages stimulants pour deux.

Envie de prolonger le délire jusqu'au bout (sans mauvais jeu de mots)? Avec les préservatifs Star Wars vous allez frôler les étoiles avec votre sabre (pas laser). Mention spéciale pour le préservatif Jabba le Hutt qui brille dans le noire mais ne semble pas aller à tous les partenaires (comprendre que les petits calibres doivent s'abstenir).

Que la force soit avec les fans qui ne pourront plus jouer de leurs larves visqueuses sur leurs compagnes en pensant à la princesse Leia en esclave! Mais vous pourrez vous consoler avec des slips/caleçons/boxers/culottes et autres sous-vêtements ou, mieux encore, avec le manteau Chewbacca... ce n'est pas aussi sexy qu'un bikini, mais ça respire le swagg tout de même!

Il faut savoir que la France est l'un des premiers pays où furent commercialisés des produits de la Guerre des étoiles, «y compris des exclusivités adaptées au marché domestique», comme il est indiqué dans l'œuvre de Stéphane Faucourt La French Touch: Le Guide Complet des produits Collector de la Guerre des Etoiles 1977-1987. Jouets, poupées ou encore déguisements, lors de la sortie de la trilogie d'origine, les centres commerciaux grouillaient de produits dérivés. Avec l'arrivée d'Internet, la déferlante de la marque Star Wars est exponentielle et tout le monde est visé... les petits et les grands! Et surtout le porte-monnaie....

Star Wars 7 : Pourquoi John Boyega est-il l’homme de l’année ?

Posté par wyzman, le 13 décembre 2015

A quelques jours de la sortie de Star Wars, épisode 7 : Le Réveil de la Force, fans et médias sont impatients. Grâce à un marketing qui, on le reconnaîtra, frôle parfois l'overdose, le méga blockbuster de Disney est le film le plus attendu de l'année. Avec un casting presque flambant neuf, le producteur, réalisateur et co-scénariste J. J. Abrams a attisé la curiosité de tout le monde. Tandis que Oscar Isaac a déjà fait ses preuves dans Inside Llewyn Davis et A Most Violent Year, que le public connaît bien Adam Driver depuis sa première apparition dans la série Girls et que Daisy Ridley commence à faire son trou, c'est finalement John Boyega qui retient le plus l'attention.

Âgé de 23 ans, l'interprète de Finn dans Le Réveil de la Force est un touche-à-tout qui réussit tout. D'abord au théâtre avec la pièce Othello en 2010 - et dans laquelle il jouait déjà le rôle phare. Puis la web-série Becoming Human en 2011 avant la comédie SF Attack the Block qui lui vaudra de multiples nominations. Un passage dans 24 : Live Another Day en 2014 et le jeune acteur se retrouve casté pour le septième volet de la saga Star Wars. Produits dérivés obligent, il prête sa voix aux divers jeux vidéos, à la nouvelle vidéo de l'attraction Star Tours de Disney et n'hésite pas à faire un petit coucou à nos amis du Saturday Night Live. Vous l'aurez compris, la carrière de John Boyega est en train de décoller et avec Star Wars, elle pourrait bien atteindre des sommets jusque-là rarement atteints. Seul le syndrome Hayden Christensen pourrait ralentir sa course mais même le très sérieux Hollywood Reporter n'y croit pas puisqu'il a placé Boyega parmi les 25 acteurs à suivre !

Dans Le Réveil de la Force, John Boyega incarne un stormtrooper qui se rebelle. Il est en possession d'un sabre laser qui a appartenu à Anakin Skywalker et à son fils, Luke. Point. Voilà tout ce que l'on sait de son rôle. Et c'est sans doute une bonne chose. Face à un Adam Driver qui est le nouveau méchant (coucou Dark Vador), une Daisy Ridley dont le destin est important (salut Luke Skywalker) et un Oscar Isaac pilote chevronné (hello Han Solo), John Boyega et son Finn sont deux éléments auxquels on ne peut que s'intéresser - voire s'identifier. Anormalement drôle, candide et lâche, le personnage ne nous rappelle rien de déjà vu dans la saga et l'interprète est partout sans que cela ne dérange.

Alors oui, il convient d'évoquer la fâcheuse croisade de certains fans de zapper Le Réveil de la Force à cause de la présence d'un personnage noir. Très remontés, ils ont lancé le hashtag #BoycottStarWarsVII sur Twitter avant d'être raillés par des personnalités telles que Ava DuVernay, la réalisatrice de Selma. Interrogé sur les "conséquences" de la présence d'un personnage principal noir dans Star Wars 7, John Boyega répondait "Je suis dans le film, qu'est-ce que vous allez y changer ?" au magazine V il y a deux mois.  Conscient de l'opportunité que cela représente, l'acteur profite à fond sans jamais en faire des tonnes. Il s'essaye à l'exercice de l'intense promo sans jamais faire de vague et reste fidèle à lui-même. La colère de quelques réticents n'y fait rien : la production adore le jeune homme et lui fait enchaîner les couvertures. Vanity Fair, Empire, GQ Style, Entertainment Weekly, CNET ou encore ASOS, la presse se l'arrache et l'acteur ne fait aucun (fashion) faux pas, aucune déclaration polémique.

Qu'en est-il alors du public ? Eh bien c'est simple, tous ceux qui ont croisé sa route en sont devenus fans. L'acteur use des réseaux sociaux avec parcimonie et fait preuve d'un humour candide que l'on adore. Il filme sa réaction face au trailer de Star Wars 7 et partage la vidéo avec ses 68.000 fans Facebook. Il prend des photos de son chat pour ses 192.000 abonnés Instagram. C'est la tête bien faite mais surtout bien posée sur les épaules qu'il traîne avec Robert Downey Jr et Orlando Bloom pour le bonheur de ses 213.000 followers. Bref, John Boyega est un mec chanceux que l'on pourrait détester s'il n'était pas aussi humble. En octobre dernier, il confiait à Variety "Je rêve [de jouer dans un Star Wars] depuis si longtemps et cela fait tellement de bien de pouvoir réaliser ce rêve."

Mais disons les choses simplement, si John Boyega attire tous les regards, c'est parce qu'il représente quelque chose de nouveau, une sensation de fraîcheur que l'on n'avait pas ressenti depuis bien longtemps. En particulier cette année, où tous les gros blockbusters étaient portés par des stars déjà bankables. Chris Pratt a fait des étincelles avec Jurassic World. Avengers : L'Ere d'Ultron pouvait compter sur Robert Downey Jr, Scarlett Johansson et j'en passe. Vin Diesel et Dwayne Johnson ont tout fait sauter dans Fast & Furious 7. Hunger Games : La Révolte - Partie 2 avait sa Jennifer Lawrence de gladiateur. Seul sur Mars a sublimé Matt Damon. Dans Mission : Impossible - Rogue Nation, Tom Cruise a fait ses cascades comme un grand. Enfin, Spectre a à nouveau permis à Daniel Craig d'empocher un énorme chèque. En faisant honneur à une nouvelle génération d'acteurs talentueux qui ne se cantonnent pas à un seul registre, l'acteur de 23 ans prouve qu'il sait saisir les bonnes opportunités sans jamais oublier d'où il vient.

Avec John Boyega, Disney et les producteurs de Star Wars 7 jouent gros mais veulent changer la donne. L'acteur est issu de la diversité et représentatif d'une jeunesse connectée qui aime bouger et partager. Deux phrases seulement dans la première bande annonce du film, un plan d'affrontement entre Finn et Kylo Renn et la toile a fait le reste. Et si la Chine a préféré minimiser la place de John Boyega sur les affiches du film, ce n'est que pour mieux s'en mordre les doigts lorsqu'elle verra le film. On vous le dit, John Boyega est le jeune acteur et l'homme de l'année !

Youth, Mustang, Michael Caine et Charlotte Rampling, lauréats des European Film Awards 2015

Posté par vincy, le 13 décembre 2015

michael caine youth

Présenté en avant-première mondiale à Cannes, Youth de Paolo Sorrentino est le grand vainqueur des European Film Awards 2015 avec trois prix majeurs: film, réalisateur et acteur. Michael Caine repart également avec le prestigieux Prix honorifique de l'académie. Doublé également réalisé par Charlotte Rampling, meilleure actrice et prix pour l'ensemble de sa carrière.

Reconnaissons que ce palmarès a de la classe. Dommage, cependant, que ces "Oscars" européens ne soient toujours pas aussi attendus que leurs confrères américains, après 28 ans d'existence. Cette année, le cinéma britannique et le cinéma méditerranéen se taillent une part du lion, avec des films comme The Lobster (réalisateur grec, production anglaise), Youth (film italo-français, tourné en angais avec des comédiens anglo-saxons), 45 Years, Amy, Le chant de la mer, Les mille et une nuits, et La Isla Minima qui repart avec le prix du public. Sans oublier le film franco-turc Mustang, qui s'octroie un prix supplémentaire dans son déjà bien rempli palmarès. On pourrait noter que la France est peu présente, mais la plupart des films primés sont des coproductions françaises. En revanche le cinéma scandinave et le cinéma d'Europe centrale repartent avec quelques maigres lots de consolations (la meilleure comédie pour le Roy Andersson, le meilleur court métrage, et deux prix techniques).

Au jeu d'influence, Cannes domine largement Berlin et Venise. 9 prix ont récompensé des films vus sur la Croisette.

Pour Paolo Sorrentino, c'est tout de même une sacrée consécration, deux ans après son prix du meilleur film pour La Grande Bellezza, rejoignant ainsi Almodovar, Von Trier et Haneke au club des double-primés dans cette catégorie. Idem pour la catégorie meilleur réalisateur: il réussit ce même doublé qu'en 2013, et rejoint Almodovar et Haneke dans le cercle des cinéastes multi-récompensés.

Meilleur film: Youth, de Paolo Sorrentino (Italie)
Meilleure comédie: Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l'existence, de Roy Andersson (Suède, Lion d'or à Venise en 2014)
Prix FIPRESCI - découverte de l'année: Mustang, de Deniz Gamze Ergüven (France)
Meilleur documentaire: Amy, d'Asif Kapadia (Royaume Uni)
Meilleur film d'animation: Le chant de la mer, de Tomm Moore (Irlande)
Meilleur court métrage: Piknik, de Jure Pavlovic (Croatie)

Meilleur réalisateur: Paolo Sorrentino, Youth (Italie)
Meilleure actrice: Charlotte Rampling, 45 Years (Royaume Uni)
Meilleur acteur: Michael Caine, Youth (Italie)
Meilleur scénario: Yorgos Lanthimos & Efthimis Filippou, The Lobster (Grèce)
Meilleure image - Prix Carlo di Palma: Martin Gschlacht, Goodnight Mommy (Autriche)
Meilleur montage: Jacek Drosio, Body (Pologne)
Meilleurs décors: Sylvie Olivé, Le Tout nouveau testament (Belgique)
Meilleurs costumes: Sarah Blenkinsop, The Lobster (Grèce)
Meilleur compositeur de musique de film: Cat's Eyes, The Duke of Burgundy (Royaume Uni)
Meilleur son: Vasco Pimentel & Miguel Martins, Les mille et une nuits (Portugal)

Prix pour l'ensemble de sa carrière: Charlotte Rampling; Christoph Waltz
Prix honorifique: Sir Michael Caine

Prix de la coproduction européenne - Prix Eurimages: Andrea Occhipinti

Prix du public: La Isla Minima, d'Alberto Rodríguez (Espagne)