Edito: Suffragette City

Posté par redaction, le 14 janvier 2016, dans Business, Cannes, Films.

On ne le dira jamais assez, Carol est un film rare, et donc précieux. Il a fallu 20 ans pour que ce roman de Patricia Highsmith soit porté sur le grand écran, non sans embûches. On pourrait penser qu'une romance entre deux femmes, dans l'Amérique très conformiste des années 50, ne soit plus un réel problème, surtout quand Cate Blanchett est au générique.

Que nenni, trop de nénés. Deux femmes qui ont le pouvoir (dans le scénario) et sont les personnages principaux (du film), rendant le mâle accessoire, c'est un "risky business", encore en 2015. Phyllis Nagy, la scénariste de Carol, s'en désole et dans un entretien à Ecran Noir, explique à quel point le cinéma est masculin.

Et la dernière étude du centre d'étude sur la place des femmes dans l'audiovisuel de San Diego confirme l'affreuse perception qu'on a de cette industrie décidément misogyne. Des 250 films ayant rapporté le plus de dollars l'an dernier, seuls 9% étaient réalisés par des femmes. Il n'y a que 11% de femmes scénaristes, 26% de productrices, 6% de directrices de la photo...

Et on ne parle pas de l'inégalité salariale. Il va peut-être falloir faire comme il y a un siècle pour le droit de vote des femmes: une sorte de révolution pour leur accorder la place qu'elle mérite. C'est valable dans le cinéma, comme dans la bande dessinée, la photographie ou la musique.

Tags liés à cet article : , , , , , , , .

exprimez-vous
Exprimez-vous

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.