Michael Douglas, César d’honneur pour la deuxième fois

Posté par vincy, le 26 janvier 2016

L’Académie des Arts et Techniques du Cinéma a annoncé que Michael Douglas, "légende de son vivant", "star absolue", recevra un César d’Honneur au cours de la 41ème Cérémonie des César le 26 février prochain.

"Tout droit venu de la magie hollywoodienne, Michael Douglas apporte au cinéma américain un caractère novateur et toujours plus riche, à travers des films comme « Black Rain » de Ridley Scott, « Chute libre » de Joel Schumacher ou encore « The Game » de David Fincher" se justifie l'Académie, qui n'avait pas besoin de légitimer ce César d'honneur amplement mérité, même si on peut encore s'interroger sur cette passion d'honorer des stars anglo-saxonnes: Dustin Hoffman (2009), Harrison Ford (2010), Quentin Tarantino (2011), Kate Winslet (2012), Kevin Costner (2013), Scarlett Johansson (2014) et Sean Penn (2015).

Le plus étrange est que c'est la deuxième fois que Michael Douglas va recevoir un César d'honneur. la première fois c'était en 1998. Il rejoint donc le club étonnant des doubles césarisés d'honneur composé de Jean-Luc Godard et Jeanne Moreau.

"Oscar du Meilleur Acteur en 1988 pour le rôle de Gordon Gekko dans « Wall Street » d’Oliver Stone", "Il parvient à incarner une variété impressionnante de personnages, allant de Robert Wakefiel, le juge de la Cour suprême de « Traffic » de Steven Soderbergh, à une célèbre star du music-hall, Liberace, dans « Ma vie avec Liberace », en passant par Nick Curran, le détective au lourd passif de « Basic Instinct » de Paul Verhoeven" explique l'Académie. En n'omettant pas sa carrière de producteur: "C’est ainsi qu’il reçoit son premier Oscar en 1976 pour « Vol au-dessus d’un nid de coucou » de Milos Forman. Quelques années plus tard, il produit son troisième film, « À la poursuite du diamant vert » de Robert Zemeckis, qui obtient à son tour deux Golden Globes, dont celui du Meilleur Film de Comédie."

On aime beaucoup Mister Douglas. Mais bon Robert Redford ou Sidney Poitier, ça aurait eu de la gueule. George Lucas, on aurait compris en guise de remerciements au box office (et donc aux caisses enregistreuses des cinémas). Michel Piccoli peut encore attendre, tout comme d'autres grands noms du cinéma européen (Moretti, Leigh, Loach, Scott-Thomas, Wenders, ...) ou des cinéastes d'un autre genre (Ocelot dans l'animation, Depardon dans le documentaire), et on ne parle pas des autres continents, constamment oubliés. Pas sûr en plus que Michael Douglas fasse plus d'audimat qu'un Wong Kar-wai.

Mais quand même faudra nous expliquer pourquoi le fils de Kirk (lui aussi César d'honneur y a des lustres) a le droit à deux sculptures compressées. Et puis, honnêtement, ça aurait été couillu de récompenser une femme ou un noir pour narguer les Oscars, non? On militerait presque pour que Whoopi Goldberg soit elle aussi césarisée d'honneur (après tout Hugh Grant, Jude Law et Scarlett Johansson l'ont reçu).

Les producteurs d’Ex Machina s’emparent d’un premier roman convoité

Posté par vincy, le 26 janvier 2016

DNA films a profité des profits d'Ex Machina (15M$ de budget, 40M$ de recettes dans le monde), deux fois nommé aux Oscars et cinq fois aux Bafta, pour décrocher les droits d'adaptation d'un premier roman très convoité. The Loney, d'Andrew Michael Hurley, inédit en France, est à la fois un roman horrifique et gothique, et finalement ne rentre dans aucune catégorie. Les critiques, enthousiastes, citent le plus souvent comme référence Stephen King. Le livre a remporté le prestigieux Costa Book Awards du premier roman en 2015.

Le bouquin raconte l'histoire d'un pèlerinage vers un temple local situé sur les côtes hostiles du nord de l'Angleterre. Elle se déroule en 1976. "Mummer", chef de file de ce groupe mal assorti, espère ainsi trouver un remède au mutisme et et aux difficultés intellectuelles d'un de ses fils, Hanny. Le récit est raconté par le frère de celui-ci, Tonto. Malheureusement, le groupe réside dans une maison qui possède un lourd secret.

DNA Films a produit Le dernier roi d'Ecosse, 28 semaines plus tard, Never let me Go, et Loin de la foule déchainée. La société prépare actuellement une adaptation d'un livre sur la Révolution française d'Hilary Mantel, la suite de Trainspotting et le prochain film de Nick Hornby.

Marjane Satrapi a choisi son casting pour L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa

Posté par vincy, le 25 janvier 2016

Si on savait déjà que le fameux Fakir du romancier Romain Puértolas serait incarné par la star bollywoodienne Dhanush (lire notre article du 20 mai 2015), on ignorait qui pourrait être les autres personnages dans l'adaptation du best-seller réalisée par Marjane Satrapi. Il était temps des les annoncer puisque TF1 International doit commencer les pré-ventes au prochain marché du film de Berlin.

L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa aura donc à son générique Uma Thurman (qu'on ne présente plus malgré sa destruction plastique du visage, et qui, on imagine, devrait jouer le personnage de la star de cinéma; dans le livre le Fakir rencontre Sophie Marceau à Rome), Alexandra Daddario (San Andreas, la saison 1 de True Detective et la dernière saison de American Horror Story), Barkhad Abdi (nommé à l'Oscar pour Capitaine Phillips et bientôt à l'affiche de Opération Eye in the Sky de Gavin Hood), Laurent Lafitte (de la Comédie française), Gemma Arterton (Tamara Drewe, Gemma Bovery, The Voices - de Marjane Satrapi -, Prince of Persia), Abel Jafri (Dans la tourmente, Timbuktu) et Seema Biswas (La reine des bandits).

Produit par Brio films, Vamonos Films, Little Red Car (Inde) et Paco Cinematografica (Italie), le film devrait séduire les distributeurs du monde entier puisque le roman a été traduit dans plus de 35 langues. Le scénario est co-écrit par le romancier, le producteur Luc Bossi et Jon Goldman (réalisateur de courts métrages, et notamment Diplomacy primé 8 fois dans le monde).

Le film doit se tourner cette année pour une sortie en 2017.

Jennifer Lawrence en espionne de la CIA et maîtresse de Fidel Castro

Posté par cynthia, le 25 janvier 2016

jennifer lawrence american hustleNommée à l'Oscar de la meilleure actrice pour la quatrième fois de sa carrière, Jennifer Lawrence incarnera prochainement à l'écran Marita Lorenz, ex-compagne de Fidel Castro, qui aurait été engagée par la CIA en 1960 afin d'empoisonner l'ancien président cubain. Elle avait témoigné devant le Congrès lors de l'enquête parlementaire sur l'assassinat de JFK, faisant sensation lorsqu'elle a évoqué un complot mêlant la CIA, des complices cubains et Lee Harver Osswald.

Le producteur québécois André Rouleau (Starbuck, Le magasin des suicides) a ce projet en tête depuis 2013. Il coproduira Marita pour Sony avec Scott Mednick, Matt Tolmach, et Jennifer Lawrence herself! Après une dure bataille aux enchères entre studios, Sony a acquis les droits sur la vie de Marita Lorenz et a le synopsis de Eric Warren Singer (American Bluff).  Il s'est librement inspiré de l'autobiographie de Lorenz, Marita: One Woman's Extraordinary Tale of Love and Espionage front Castro to Kennedy (Marita, Robert Laffont, 1994), ainsi que d'une deuxième livre de Mémoires qu'elle a écrit, Lieber Fidel - Mein Leben, meine Liebe, mein Verrat (Cher Fidel, Archipel, 2001).

Marita Lorenz, née en 1939 en Allemagne, a été envoyée au camps de concentration de Bergen-Belsen durant la guerre. Une fois libérée, elle voyage dans le monde entier avec son père, qui travaillait dans la marine. En 1959, elle fait escale à Cuba, et se fait remarquée par Fidel Castro qui en tombe amoureux. Elle y reste plusieurs mois, tombe enceinte, mais, sous la pression, doit avorter. Elle rejoint alors les activistes de l'opposition en Floride. En 1960, missionnée pour empoisonner Castro, elle revient sur l'ile mais refuse de tuer son amant. Son histoire reste remplit de mystères et de faits non vérifiés.

Même si le film n'a toujours pas de réalisateur, sa sortie est prévue pour l'année prochaine.

D'ici là Jennifer Lawrence sera à l'affiche de X-Men: Apocalypse, de Passengers, face à Chris Pratt, et des prochains films de Darren Aronofsky et de Steven Spielberg (It's What I Do).

PGA Awards: The Big Short, nouveau favori pour l’Oscar du meilleur film?

Posté par vincy, le 24 janvier 2016

The Revenant vs Spotlight: le match était prometteur entre le leader des nominations aux Oscars et le chouchou de la critique (Carol ayant été évincé). Et avec la cérémonie des prix de la Guilde des producteurs américains (voir toutes les nominations), on allait savoir qui ferait la course en tête pour l'Oscar du meilleur film. Et bien, c'est raté. La course est toujours très ouverte puisque le gagnant est un film que personne n'attendait forcément pour ce prix si prestigieux.

The Big Short: le casse du siècle d'Adam McKay a supplanté Le pont des espions, Brooklyn, Ex Machina, Mad Max: Fury Road, Seul sur Mars, The Revenant, Sicario, Spotlight et NWA Straight Outta Compton.

C'est la deuxième fois que le trio Jeremy Kleiner, Dede Gardner et Brad Pitt remporte ce prix, deux ans après 12 Years a Slave. Le film avait terminé avec l'Oscar du meilleur film un mois plus tard. The Big Short est nominé 5 fois aux Oscars. Le voici donc favori, en attendant le résultat des Screen Actors Guild Awards, autre indicateur majeur pour l'Oscar du meilleur film.

Rappelons que durant les 26 dernières années, 19 films ayant gagné le trophée de la PGA ont reçu l'Oscar du meilleur film. Et cela fait 8 ans que les deux prix coïncident parfaitement.

The Big Short est aussi un succès en salles, sur la longueur profitant largement d'un bon bouche à oreille. Il a séduit 750 000 spectateurs en France. Aux USA, il a déjà amassé 55M$ de recettes, couvrant largement son budget de production. Il avait reçu 4 nominations aux Golden Globes, et il est en lice pour 5 Bafta Awards.

Les autres prix ont récompensé Game of Thrones (série TV dramatique), Transparent (série TV comique), Fargo (téléfilm ou mini-séries), Vice-Versa (film d'animation) et Amy (documentaire).

#OscarsSoWhite – Face à la polémique, les Oscars se réforment en profondeur

Posté par vincy, le 23 janvier 2016

C'était l'année de trop. Un an après la polémique autour de l'absence de nominations d'Ava DuVernay, réalisateur de sexe féminin et de couleur noire, les Oscars ont du affronter une fronde médiatique sur la question ultrasensible aux Etats-Unis de la représentation des minorités (les "non blancs représentant 40% de la population américaine). C'est désormais la question qui est posée dans chaque interview. Tout le monde se doit d'y répondre: les Oscars sont-ils racistes? (lire aussi notre article du 17 janvier) Les vétérans - de Michael Caine à Charlotte Rampling - ont beau tempéré, rien n'y fait. Le hashtag #OscarsSoWhite continue de se propager. Les Will Smith, Spike Lee (pourtant Oscar d'honneur cette année) & co ont décidé de boycotter la cérémonie, qui sera d'ailleurs animée par Chris Rock, comique afro-américain qui va devoir jongler sur le sujet avec délicatesse, ou pas. Certains activistes lui ont demandé de démissionner de son poste. Dustin Hoffman a même parlé de "racisme subliminal". Mais si la fronde provient des afro-américains, elle touche en fait toutes les minorités ethniques (asiatiques, latinos) et l'égalité hommes-femmes.

Aucun acteur, aucune actrice, aucun cinéaste n'est issu des rangs de la "diversité" cette année. Certains plaideront que noirs, latinos, asiatiques n'ont pas eu les meilleurs rôles (et la responsabilité est rejetée sur les studios), d'autres pointent des absences criantes (Idris Elba pour commencer). Au-delà du problème de couleur de peau, les Oscars sont aussi critiqués pour leur misogynie, reflet d'une industrie qui laisse peu de pouvoirs et peu de films entre les mains d'une femme - aucune réalisatrice n'est citée (une seule, française, dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère) -, et pour leur homophobie (le procès est latent depuis la défaite de Brokeback Mountain il y a plus de dix ans).

Des membres essentiellement mâles, vieux et blancs

Dans l'urgence, et afin d'éteindre le feu qui s'empare de la vénérable Académie, une réforme assez ample a été votée unanimement jeudi 21 janvier pour laisser plus de place aux femmes et aux minorités ethniques dans le corps des votants. La présidente de l'Académie, Cheryl Boone Isaacs, une femme noire qui doit se sentir blessée intimement par les attaques, a proposé une politique d'ouverture plutôt que de quotas.

Il y a actuellement 6261 membres ayant le droit de voter (sur un total de 7152). Tous travaillent dans divers métiers de l'industrie du film. La liste évolue marginalement chaque année, en s'ouvrant à ceux qui ont été nommés récemment ou à des talents reconnus dans les grands festivals. En juin dernier, 322 nouveaux noms se sont ajoutés, soit l'une des plus importantes transformations de l'histoire de l'Académie. Et on constate en effet une amélioration du côté de la diversité et de la féminisation.

Objectif: doubler le nombre de femmes et de votants issus des minorités

L'Académie souhaite désormais, d'ici 2020, doubler le nombre de femmes membres (et atteindre ainsi 48%) et de professionnels issus des minorités ethniques (et atteindre ainsi 14%). Actuellement, les membres sont vieux (en moyenne) mais surtout mâles (76%) et blancs (93%). Ava DuVernay a été l'une des premières à réagir vendredi sur Twitter: "C'est un bon pas au cours d'un chemin long et compliqué pour les gens de couleur et les femmes artistes".

Mais la réforme va bien au-delà d'une simple intention arithmétique. Car désormais, les nouveaux membres n'auront le droit de vote que pour dix ans et non plus à vie, et ce droit ne sera renouvelé que si les membres ont été actifs au cinéma pendant la décennie en question. Le droit de vote à vie ne sera obtenu qu'au bout de trois décennies actives dans l'industrie ou après l'obtention d'une nomination ou d'un Oscar.

Manière de rajeunir le panel qui est considéré depuis des décennies comme trop conservateur. Déjà, il y a quelques années, les Oscars avaient limité les campagnes de lobbying et de promotion mondaine lorsque certains outsiders ont réussi à l'emporter sur des films historiquement plus marquants.

Nouveau processus d'adhésion et fin du statut de membre à vie

L'Académie s'attaque désormais au coeur du réacteur en altérant le processus de sélection de nouveaux membres, jusque là centré sur la cooptation. Une campagne ambitieuse et mondiale pour identifier de nouveaux membres qualifiés représentant une plus grande diversité sera lancée.

"L'Académie va mener le mouvement et ne pas attendre que le secteur rattrape le retard" en termes de diversité, a déclaré Cheryl Boone Isaacs. Manière de renvoyer aussi la balle enflammée aux studios. Elle reproche la lenteur des changements dans les institutions hollywoodiennes, et conforte ainsi le sentiment d'acteurs comme George Clooney qui soutient que l'Académie avait régressé sur ces points là ces dix dernières années.

Les statistiques sont sans appel

Historiquement, les Oscars ont souvent été confrontés à ce genre de crise "politique", certains refusant même la statuette.

Statistiquement, il est vrai que les Oscars sont blancs.
Afro-américains: 4 acteurs noirs ont remporté l'Oscar du meilleur acteur (19 nominations pour 13 comédiens) ; Une actrice noire a été oscarisée (10 nominations, 10 comédiennes) ; 4 acteurs ont reçu l'Oscar du meilleur second rôle masculin (16 nominations pour 14 comédiens, dont 3 ont aussi été nommés pour l'Oscar du meilleur acteur) ; 6 actrices ont été honorées d'un Oscar du meilleur second rôle féminin, dont Hattie McDaniel en 1939, pionnière en la matière (sur 19 nominations, dont 2 ont aussi été nommés pour l'Oscar de la meilleure actrice) ; et sinon les afro-américains ont récolté 70 nominations (dont seulement 3 pour le meilleur réalisateur et 6 pour le meilleur film) dans les autres catégories (une seule cette année) pour 17 victoires (2 pour l'adaptation, un seul pour le meilleur film, 6 pour la meilleure chanson, 2 pour la meilleure musique...).
Les Latinos (hors artistes d'Amérique latine) doivent se contenter de 3 Oscars (deux meilleurs seconds rôles féminins, un pour la meilleure chanson) sur 8 nominations.
Les Asiatiques de nationalité américaine ne comptent que quatre nominations dans la catégorie réalisateur et six toutes catégories d'interprétation confondues. Le nombre est beaucoup plus important si on prend en compte les artistes britanniques d'origine asiatique ou simplement les nombreux talents d'Asie qui ont collaboré à Hollywood.
Côté femmes, une seule réalisatrice a remporté l'Oscar du meilleur film et celui du meilleur réalisateur (Kathryn Bigelow). Seules trois autres réalisatrices ont été nommées dans l'histoire de la catégorie meilleur réalisateur.
Catégorie intéressante puisque les cinq derniers vainqueurs sont tous nés à l'étranger...

Sam Raimi et Dennis Lehane en piste pour le remake d’Un prophète

Posté par vincy, le 23 janvier 2016

Tahar Rahim Niels Arestrup Un prophète

Le remake américain du film de Jacques Audiard, Un prophète, devient de plus en plus concret. Sam Raimi est désormais en négociations avec Sony, selon Deadline, pour réaliser le film.

Le scénario est écrit par l'écrivain Dennis Lehane (Gone Baby Gone, Mystic River, Shutter Island). Reste à trouver la star pour reprendre le rôle qui révéla Tahar Rahim. Le tournage est prévu pour cette année. Pour Sam Raimi, 56 ans, c'est un retour au thriller, après quelques grosses productions. Le réalisateur de la première trilogie de Spider-Man et du Monde fantastique d'Oz (2013), son dernier film en date, a aussi des films comme Un plan simple et Intuitions (The Gift) dans sa filmographie.

Un prophète (2009) a été nommé à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Il a récolté de nombreux prix: Bafta du meilleur film en langue étrangère, Grand prix du jury à Cannes, 9 César (dont meilleur film, meilleur réalisateur et un doublé meilleur acteur et meilleur espoir pour Tahar Rahim), deux European Film Awards, Meilleur film au Festival du film de Londres, Prix Louis-Delluc, prix du public au Festival du cinéma européen de Séville...

Le film a rapporté 18 millions de $ de recettes dans le monde, dont 2 millions de $ en Amérique du nord.

Bilan 2015: un box office français toujours leader en Europe, sauvé par les films américains

Posté par vincy, le 23 janvier 2016

-1,4% d'entrées en salles en 2015. La fréquentation des cinémas reste toujours à un niveau très haut en France avec 206,06 millions de billets vendus, selon les chiffres publiés par le Centre national du cinéma (CNC). C'est même assez exceptionnel après une année 2014 qui était la deuxième meilleure année depuis 1967. La France reste donc, de loin, le plus gros marché européen.

Les salles de cinéma peuvent dire merci à Star Wars qui a littéralement boosté l'année.

Gros bémol cependant, la part de marché des films français a nettement baissé en 2015 avec 35,2% des entrées, contre 44,4% en 2014 (certes année exceptionnelle grâce à Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu?, Supercondriaque et Lucy, tous au dessus des 5 millions de spectateurs).

Par conséquent, les films américains se taillent la part du lion avec 112,24 millions d'entrées, leur plus haut niveau depuis 1958 (112,90 millions) et une part de marché de 54,5%, (contre 45,4% en 2014).

8 films du Top 10 made in USA

Côté box office, les Américains règnent en maître également avec 8 films dans le Top 10 dont trois au dessus des 5 millions d'entrées (Star Wars épisode VII, Les Minions et Jurassic World. Sur les 23 films au dessus des 2 millions de spectateurs, 17 sont américains. Kev Adams est le seul à résister à l'envahisseur avec ses deux films dans le Top 10: Les aventures d'Aladin (4,42 millions d'entrées) et Les Profs 2 (3,49 millions d'entrées).

La comédie française reste le genre préféré

La comédie française reste le genre le plus populaire puisque, outre les Kev Adams, les plus gros succès français (hors Taken 3) sont Papa ou maman, Pourquoi j'ai pas mangé mon père et Babysitting 2. Cela n'a pas empêché certains films d'auteurs d'attirer beaucoup de spectateurs, au point d'être très rentables tels Les souvenirs, Marguerite, La loi du marché, L'hermine, Lolo, Mon roi, La tête haute ou même Mustang.

A l'inverse, le cinéma français a connu de gros fiascos comme Chic!, Les Gorilles, En mai fais ce qu'il te plaît, Nos femmes, Premiers crus et Entre amis (qui ont en commun d'avoir tous coûté plus de 8 millions d'euros).

Une animation au top

Notons la belle performance de l'animation aussi avec 10 films au dessus du million de spectateurs (et soyons indulgent 11 avec Shaun le mouton qui a arrêté son compteur à 997000 spectateurs).

Les suites, reboots et autre spin-off ont également cartonné avec 22 films parmi les 44 millionnaires (Vice-Versa est le plus gros succès avec un scénario original).

5 succès ni américains ni français

Du côté des "films d'ailleurs" (hors coproductions anglo-américaines), peu de surprises. On pourrait compter Le dernier loup, surtout chinois, mais avec le label Annaud et ses 1,28 million d'entrées. Mais il y a eu quelques belles réussites comme l'allemand Maya l'abeille (1 million d'entrées), le britannique Shaun le mouton, le belge Le Tout nouveau testament (816 000 spectateurs) et l'iranien Taxi Téhéran (575 000 spectateurs).

Universal, Disney et la Fox sur le podium

Enfin, du côté des distributeurs, comme aux Etats-Unis, Universal Pictures domine le marché avec 14,8% des entrées (23 films dont 4 dans le Top 10, 28 millions d'entrées), devant Walt Disney avec 13% des entrées (13 films dont 3 dans le Top 10, 24,5 millions d'entrées) et la 20th Century Fox avec 9,5% des entrées (21 films dont 2 dans le Top 20, 17,9 millions d'entrées). Warner Bros est 4e (2 films dans le Top 20).

Côté français, Mars Distribution est leader, et 5e distributeur de l'année, avec 6,9% des entrées (24 films dont La famille Bélier sorti fin 2014). Pathé, 6e, a pu compter sur les succès d'Aladin, de Papa ou maman et de Pourquoi j'ai pas mangé mon père. SND (Divergente 2) et UGC (Les Profs 2) sont les deux autres distributeurs nationaux à se classer dans le Top 10, aux côtés des studios américains (Paramount, 7e, Sony, 8e, sauvé grâce à 007 Spectre qui a fait quasiment la moitié de ses entrées annuelles). Notons que Métropolitan (Hunger Games 4), Europacorp (Taken 3, Bis), Gaumont (Belle et Sébastien 2, Connasse princesse des coeurs), Studiocanal (Imitation Game), Wild Bunch (Une heure de tranquillité), Memento (Marguerite) et La Belle Company (Maya l'abeille) ont tous eu un film millionnaire cette année.

Du cinéma « hors-pistes » au Centre Pompidou ce week-end

Posté par vincy, le 22 janvier 2016

Durant le week-end du 22 janvier, les cinémas du centre Pompidou accueillent le cycle "Hors Pistes Productions". 13 films singuliers, courts et moyens métrages, produits ou co-produits par le festival Hors Pistes qui abordera pour sa 11e édition (22 avril-8 mai) l'art de la révolte.

Au programme ce vendredi 22 janvier : Les images parfaites de Béatrice Plumet et deux films de Gaëlle Boucand, JJA et Changement de décor, portrait d'un octogénaire exilé en Suisse et très solitaire. Samedi 23 janvier, seront diffusés Les lecteurs, Le jour du retour et La cartographie du voyage, films de Fabrice Reymond et François Nouguies, puis Spectographies de Dorothée Smith, road-movie sous forme de docu-fiction, et Spectacle sans objet de Louise Gevé et Chloé Maillet. Enfin, dimanche 24 janvier Agnès de Cayeux présentera Une jeune femme vue du ciel, avec et Maëlla-Mickaëlle M. comme actrice, qui elle accompagnera son premier film, Et si le monde. Joachim Olender avec sa vidéo postée sur Youtube sur le carnage d'Utoya, Gurwann Tran Van Gie avec Expérience septentrionale, étrange film sur des séances d'hypnose telluriques et Joao Vieira Torres avec Il me souvient complètent cette fin de festival. Olender et Torres sont notamment passés par Le Fresnoy.

Toujours fidèle à sa matière première — l’image en mouvement — "Hors Pistes" se veut le miroir d’une création en train de s’inventer.

Les nominations du Prix Jacques-Prévert 2016

Posté par cynthia, le 22 janvier 2016

© lux roux

La 8 ème édition du Prix Jacques Prévert du scénario, organisé par la Guilde française des scénaristes, aura lieu le 4 février prochain dans l'atmosphère de l'hôtel du Nord.

Deux catégories seront récompensées lors de cette soirée:

Meilleur scénario original dont les nommés sont Adama écrit par Julien Lilti ey Simon Rouby, Avril et le monde truqué écrit par Franck Ekinci et Benjamin Legran, Comme un avion écrit par Bruno Podalydès, La Loi du marché écrit par Stéphane Brizé et Olivier Gorce, La Tête haute écrit par Emmanuelle Bercot et Marcia Romano, et Trois souvenirs de ma jeunesse écrit par Arnaud Desplechin et Julie Peyr.

Meilleure adaptation dont les nommés sont Asphalte écrit par Samuel Benchetrit et Gabor Rassov, Fatima écrit par Philippe Faucon et L’affaire SK1 écrit par Frédéric Tellier et David Oelhoffen.

Le jury sera présidé par Eric Toledano et Olivier Nakache, scénariste et réalisateur de Samba et Intouchables.

Welcome, Les beaux gosses, Tomboy, Le chat du rabbin, Le Passé, Quai d'Orsay, Party Girl et Une nouvelle amie ont été les lauréats des quatre éditions précédentes.