3 raisons d’aller voir Les Grands Esprits

Posté par wyzman, le 13 septembre 2017, dans Critiques, Films.

Attention, pépite. Comme nous, vous avez noté le choix compliqué que nous imposent distributeurs et exploitants cette semaine. En effet, si l'été fut relativement soft en termes de film français incontournable (à l'exception de 120 battements par minute il est vrai), les choses se corsent aujourd'hui. Car outre Les Grands Esprits, ce 13 septembre sera également marqué par Le Redoutable et Nos Années folles côté frenchy et Mother!, Mary, Barry Seal et Good Time côté ricain. Mais parce qu'au box-office il peut parfois y avoir plusieurs gagnants, voici 3 (bonnes) raisons de courir voir Les Grands esprits, une comédie dramatique comme on les aime.

1. Le pitch est savoureux. La quarantaine bien entamée, François Foucault est un professeur agrégé de lettres au lycée Henri IV, à Paris. A la suite d'événements débutant avec une tentative de séduction foireuse, il se retrouve contraint d'accepter une mutation d'un an dans un collège de banlieue classé REP+. Dès les premières minutes du film, le ton est donné : le comique de situation relève essentiellement du choc culturel que vit François et cela fonctionne à merveille. Petit bourge entouré d'adolescents issus d'une diversité dont il n'entend parler qu'à la radio et dans les journaux, il explore pendant 1h46 les limites d'un système éducatif qui met à l'épreuve la patience des élèves et les nerfs des enseignants.

2. Denis Podalydès est au top de sa forme. On l'avait adoré dans Camille redouble et Neuilly sa mère mais avec le nouveau long-métrage d'Olivier Ayache-Vidal, il se mue en valeur sûre, sympathique et bankable du box-office français. Extrêmement juste et touchant, il incarne ici un homme plus à l'aise avec ses lectures qu'avec les femmes. Et force est de reconnaître qu'il y a chez ce François Foucault quelque chose d'universel, un je-ne-sais-quoi qui devrait rappeler à chaque spectateur un enseignant déjà croisé. Bonus : l'alchimie entre Denis Podalydès et Abdoulaye Diallo est palpable et donnerait presque envie d'une suite !

3. Les dialogues sont autant de punchlines. Une fois n'est pas coutume, un bon film ne peut exister sans un bon scénario. Et dans Les Grands esprits, il y a tout : des traits d'humour, des propos qui appellent à une vraie réflexion, des joutes verbales éreintantes mais stimulantes ainsi que des silences qui font du bien. A l'aise derrière la caméra comme au niveau de l'écriture, Olivier Ayache-Vidal fait mouche. Plus sérieux que Les Profs, moins tire-larmes que Speak mais tout aussi profond qu'Ecrire pour exister, Les Grands esprits mérite toute votre attention. Promis, à la fin de la séance, vous aurez aussi le droit de jurer : "Putain il fait chier avec sa grammaire !"

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