Robert Zemeckis va affronter de Sacrées Sorcières

Posté par vincy, le 23 juin 2018

De nouveau Roald Dahl va être adapté au cinéma. Après Tim Burton (Charlie et la Chocolaterie), Wes Anderson (Fantastic Mr. Fox) et Steven Spielberg (Le Bon Gros Géant), c'est Robert Zemeckis (Retour vers le futur, Forrest Gump, Seul au monde) qui s'attaque au romancier jeunesse. The Witches (Sacrées Sorcières) a déjà été transposé sur grand écran, en 1990, par Nicolas Roeg, avec Anjelica Huston, Rowan Atkinson et Jane Horrocks.

Le livre, paru en 1983, raconte le quotidien des sorcières, femmes ordinaires, qui n'ont pas d'orteils et qui sont chauves. Un jeune orphelin anglais adore les histoires horrifiques de sa grand mère norvégienne, particulièrement celles sur les sorcières, les femmes les plus cruelles du monde. Mais un jour le garçon se retrouve piéger dans un congrès réunissant d'étranges femmes perruquées et gantées.

Warner Bros, Zemeckis, Guillermo del Toro et Alfonso Cuaron produiront ce film que devait réaliser le cinéaste mexicain oscarisé Del Toro. Ce sera le 20e long métrage de Zemeckis.

Après deux flops (The Walk, Alliés), Robert Zemeckis devrait se lancer dans la course aux Oscars cette année avec Welcome to Marwen, avec Steve Carell, prévu fin novembre dans les salles américaines.

Changement de têtes à la Berlinale

Posté par vincy, le 22 juin 2018

C'est un gros chambardement à la tête du Festival International de Berlin. Dieter Kosslick, âgé de 70 ans, ne souhaitait pas renouveler son mandat, qui prend fin en mai 2019. Pour le remplacer, le conseil de surveillance du Kulturveranstaltungen des Bundes in Berlin a décidé de diviser la fonction en deux postes pour 2020. Carlo Chatrian sera directeur artistique de la Berlinale tandis que Mariette Rissenbeek a été choisie comme directrice exécutive.

Carlo Chatrian, italien de 46 ans, est le directeur artistique du Festival de Locarno depuis 2012. Il aura pour tâche de redonner de l'élan à la compétition berlinoise, tout en s'ouvrant à des films plus singuliers. Locarno va devoir partir en quête d'un nouveau directeur. La néerlandaise Mariette Rissenbeek est surtout connue pour avoir dirigé German Films.

Près de 80 cinéastes allemandes, parmi lesquels Fatih Akin, Maren Ade ou encore Volker Schlödorff, avaient demandé en décembre dernier un profond renouvellement du Festival de Berlin en nommant à sa tête une personnalité "passionnée de cinéma et qui dispose des meilleurs contacts dans le monde et soit en mesure, à l'avenir, de porter le festival au même niveau que Cannes et Venise".

Le Festival créé en 1951, considérant comme l'un des trois plus importants artistiquement dans le monde, n'a pourtant pas démérité sous l'ère Kosslick, débutée en 2001: Hayao Miyazaki, Paul Greengrass, Fatih Akin, Claudia Llosa, Asghar Farhadi, Jafar Panahi ont tous reçu l'Ours d'or. Mais la compétition est souvent très inégale, avec de nombreux films jugés assez faibles. Berlin est davantage renforcé par ses sélections parallèles : Panorama et Forum.

Christoph Terhechte, directeur de la section Forum, a prévu de partir en juillet, après 17 ans à son poste. Un remplaçant intérimaire doit être bientôt nommé. Tandis que Wieland Speck, directeur de la section Panorama depuis 1992, avait quitté son poste il y a deux ans, remplacé l'an dernier par le trio Paz Lázaro, Michael Stütz et Andreas Struck, trois de ses collaborateurs et collaboratrices depuis plusieurs années.

Annecy 2018 : des longs métrages d’animation qui dressent un certain état du monde

Posté par MpM, le 22 juin 2018

Cette édition 2018 du Festival d'Annecy aura redit avec efficacité et panache le dynamisme et la belle diversité du cinéma d'animation mondial, qui s'adresse à tous les publics et explore tous les genres cinématographiques. Côté longs métrages, la tendance principale était clairement à un cinéma fort et engagé, voire politique, qui regarde en face les réalités de son époque comme celles du passé. La guerre et la violence étaient ainsi omniprésentes à l'écran, du conflit israélo-palestinien à la guerre civile en Angola, en passant par l'Afghanistan des Talibans et le Cambodge des Khmers rouges.

Ce sont d'ailleurs ces deux propositions qui ont emporté l'adhésion du jury et du public. Sur un mode assez classique, Funan de Denis Do, qui a reçu le Cristal du meilleur long métrage, et Parvana de Nora Twomey, qui a fait le doublé prix du Jury et prix du Public, racontent de manière linéaire et simple le quotidien dans un régime d'ordre totalitaire.

Vivre sous un régime totalitaire


Dans Funan, le réalisateur s'attache à un couple, déporté par le régime, qui se retrouve séparé de son fils. Contraints aux durs travaux des champs, malmenés par les cadres du nouveau régime, sous-alimentés, et sous surveillance permanente, les personnages se battent pour leur survie en même temps que pour retrouver leur fils. C'est l'occasion d'un plongée toute en nuances dans la vie de ces déportés privés de tout : on découvre la cruauté et la bêtise de cadres qui se raccrochent à des idéaux fallacieux de pureté et d'égalité absolue, l'inhumanité d'un système qui nie toute individualité, puis contamine insidieusement victimes comme bourreaux, l'impuissance de tous, la nécessité de survivre coûte que coûte... N'étant jamais à charge, si ce n'est contre le système lui-même, le film montre à la fois les gestes cachés de solidarité (deux cadres aident fugacement le couple de protagonistes, les membres de la famille essayent de rester soudés) et l'impossibilité de cette solidarité dans un contexte où se joue, à chaque instant, la survie de chacun, et où il devient tout à coup acceptable d'accepter un viol (parce que le violeur peut fournir de la nourriture) ou de ne pas venir en aide à une enfant (parce qu'elle est la fille d'un des bourreaux).

Il s'agit de l'histoire vraie de la famille du cinéaste, qui s'est attaché, on le sent, à retranscrire toutes les nuances d'une réalité complexe. Là où on aurait pu craindre une certaine forme de complaisance ou de misérabilisme, il préfère la sécheresse narrative de l'ellipse et une mise en scène très ample qui fait la part belle aux vastes paysages comme aux très gros plans sur les visages, et surtout les yeux, de ses personnages. Le regard voilé de cette mère séparée de son enfant se suffit à lui-même, et l'absence devient une forme de fantôme présent à chaque scène, même quand il n'est pas question du petit garçon. Le cinéaste a aussi tenu à ne pas transformer l'histoire douloureuse de ses proches en une matière à suspense facile. Il limite donc ses effets dans une écriture très sobre qui se contente de raconter, au jour le jour, les moments les plus prégnants de ces destins tragiques, où la douleur des uns ne prend jamais le pas sur celle tout aussi réelle des autres.

Parvana, adapté d'un roman de Deborah Ellis, s'attache aux pas d'une petite fille contrainte de se déguiser en garçon à la suite de l'arrestation arbitraire de son père. Le stratagème, bien que risqué, est le seul moyen pour elle d'assurer la subsistance de sa mère, de sa soeur et de son petit frère, confinés à la maison car le régime taliban interdit à une femme de sortir seule dans la rue. Une fois ce postulat de départ posé, le film patine un peu dans une forme d'auto-complaisance à l'égard des exactions commises et des obstacles qui s'amoncellent sur le chemin de la petite fille. On sent parfois le regard occidental qui force le trait et adopte un ton manichéen destiné à mieux dénoncer les absurdités du régime.

Même la très belle idée du film, celle de raconter en parallèle, sous forme de conte, le combat qui se joue entre Parvana et ses ennemis, est plombée par des maladresses d'écriture (notamment la mère qui ne cesse de réclamer la suite de l'histoire) qui alourdissent tout. C'est pourtant cette partie, réalisée dans une forme de "papiers découpés" numérique, qui est de loin la plus amusante et la plus riche, débordant d'une fantaisie et d'une légèreté qui font défaut au reste. Malgré tout, et même si les bons sentiments n'ont jamais fait les bons films, on ne peut qu'applaudir sur le fond, à savoir un discours engagé sur la culture, l'éducation et l'art comme remèdes contre l'obscurantisme, et le rappel nécessaire du travail qu'il reste à accomplir dans le domaine des droits des femmes.

Questionner le conflit israélo-palestinien


Autre sujet d'actualité brûlant, la situation au Moyen Orient était également au centre de plusieurs longs métrages.  Projeté en compétition, Wall de Cam Christiansen est l'adaptation d'un monologue du dramaturge David Hare, qui s'interroge sur les répercussions du "mur de sécurité" construit autour de l'état d'Israël.  Le documentaire nous emmène sur ses pas, de Jérusalem à Ramallah et Naplouse, montrant concrètement les effets du "mur" sur la vie quotidienne des Palestiniens.

David Hare se met ainsi beaucoup en scène : assis seul sur un banc en train de discourir sur les origines du mur, en pleine conversation avec ses amis israéliens qui se sentent honteux, ou arrêté à un checkpoint avec son chauffeur palestinien, sans raison aucune. Chaque séquence (filmée en prise de vue réelle, puis rotoscopée, ce qui donne une image assez laide sans que l'on comprenne exactement l'intérêt de ce traitement) est l'occasion de dénoncer les absurdités induites par cette barrière infranchissable, et de mettre l'état israélien face à ses contradictions. Sur le fond, le film est assez captivant, notamment lorsqu'il nous amène à Naplouse, "capitale de la pauvreté" que les Israéliens ont rendu quasiment inaccessible, ou qu'il se lance dans une démonstration ironique sur les bienfaits supposés du mur après avoir vu un portrait de Saddam Hussein sur le mur d'un café (il fallait effectivement un mur pour se protéger des gens qui affichent ce genre de choses, déclare-t-il avec malice, avant de feindre le doute : et si c'était la construction du mur qui les avait amenés à se radicaliser de la sorte ?).

Lire le reste de cet article »

Xavier Dolan rejoint Jessica Chastain et James McAvoy au casting de Ça 2

Posté par wyzman, le 21 juin 2018

La nouvelle est tombée il y a quelques minutes seulement : Xavier Dolan rejoint la distribution de Ça 2 dans un rôle secondaire, aux côtés de Jessica Chastain et James McAvoy.

Une suite très attendue

D'après les premières informations récoltées par Deadline, Xavier Dolan incarnera Adrian Mellon dans la suite de l'adaptation cinématographique du roman de Stephen King. Dans ledit roman, Adrien Melton est un homme gay vivant à Derry et victime de harcèlement.

Andy Muschietti, qui a mis en scène le premier volet de la saga, sera de retour à la réalisation. Cette suite qui présentera les enfants du Losers 'Club tourmentés par Pennywise à l'âge adulte. James McAvoy incarnera Bill, Bill Hader Richie, Jessica Chastain Beverly, James Ransone Eddie, Andy Bean Stanley, Jay Ryan Ben et Isaiah Mustafa sera Mike. De son côté, Bill Skarsgard sera également de retour sous les traits de Pennywise.

Toujours d'après Deadline, le tournage de Ça 2 devrait débuter en juillet. L'an dernier, Ça a rapporté 700 millions de dollars au box office mondial. Acclamé par la critique et adoré par le public pour J'ai tué ma mèreLaurence Anyways, Mommy et plus récemment Juste la fin du monde. La date de sortie de son prochain film, Ma Vie avec John F. Donovan, devrait être prochainement annoncée. En septembre dernier, il avait annoncé sur Twitter que "Ça est [son] film préféré du 21e siècle".

Très attendu par les fans de films d'épouvante, Ca 2 sera également l'occasion pour de nombreux cinéphiles de voir Xavier Dolan et Jessica Chastain ensemble sur grand écran. Au casting de Ma Vie avec John F. Donovan, Jessica Chastain a récemment dû être coupée au montage, pour des raisons artistiques. Cette annonce avait fait l'effet d'une bombe.

Champs-Elysées Film Festival 2018 : Sollers Point et 68, mon père et les clous raflent la mise

Posté par wyzman, le 21 juin 2018

Depuis 2012, le Champs-Elysées Film Festival est l'événement de juin que les cinéphiles (qu'ils soient parisiens ou pas) ne veulent surtout pas manquer. Et à voir le palmarès de la 7e édition qui se tenait du 12 au 19 juin, il y a de quoi !

Un festival éclectique et incontournable

Fondé par Sophie Dulac, le CEFF comme l'appellent ses initiés a pour vocation de "devenir pour le public un révélateur de talents du cinéma indépendant français et américain". Et il faut bien admettre que depuis son lancement, le CEFF n'a eu de cesse de nous apporter des pépites de cinéma indépendant.

Ses adeptes le savent, c'est au CEFF que l'on découvre des bijoux tels que Fort Bliss de Claudia Myers, American Promise de Michèle Stephenson & Joe Brewster, The Road Within de Gren Wells, Weiner de Josh Kriegman et Elyse Steinberg ou encore From Nowhere de Matthew Newton.

Conçu autour de la notion de découverte, le CEFF a d'ores et déjà accueilli des invités de prestige : Donald Sutherland (2012), Halle Berry (2013), Keanu Reeves et Agnès Varda (2014), les frères Safdie (2015), Mia Hansen-Love et Brady Corbet (2016). Cette année, les festivaliers ont eu la possibilité de croiser et d'échanger avec Tim Roth, Jennifer Jason Leigh, John Cameron Mitchell et les frères Zellner (Nathan et David) lors de masterclass, d'avant-premières et de rétrospectives.

En parallèle des projections, l'organisation du CEFF propose chaque année de nouvelles expériences. Cette année, les plus chanceux ont pu profiter des showcases de Vendredi sur mer, Aloise Sauvage, Tim Dup, Raphele Lanna-dère, Pépite et des DJ Sets de Piège à Garçon sur le Rooftop. La soirée d’ouverture a accueilli le groupe FAIRE tandis que la clôture a été marquée par Arnaud Rebotini et French 79.

Un palmarès impressionnant

Cette année, le CEFF s'est justement ouvert sur une projection en avant-première de How to Talk to Girls at Parties de John Cameron Mitchell - qui est visible en salle depuis hier. Le jury des longs métrages était composé des réalisateurs Serge Bozon (président) et Sébastien Betbeder et des acteurs Naidra Ayadi, Damien Bonnard, Judith Chemla, Pierre Deladonchamps et Ana Girardot. Côté courts métrages, il fallait compter sur les yeux avisés des réalisateurs Katell Quillévéré (présidente) et Hubert Charuel, des acteurs Esther Garrel et Arnaud Valois et du responsable Pôle Court Métrage à France Télévision Christophe Taudière.

Longs métrages français

Prix étudiant : 68, mon père et les clous de Samuel Bigiaoui

Prix du public  : La Trajectoire du homard de Vincent Giovanni et Igor Mendjisky

Prix du jury : Contes de juillet de Guillaume Brac ex-aequo avec 68, Mon père et les clous de Samuel Bigiaoui

Longs métrages américains

Prix étudiant : 1985 de Yen Tan / Mention spéciale pour Madeline's Madeline de Josephine Decker

Prix du public : 1985 de Yen Tan

Prix du jury : Sollers Point - Baltimore de Matt Porterfield

Courts métrages français

Prix du public : But You Look So Good de Marina Ziolkowki

Prix du jury : Plus fort que moi de Hania Ourabah

Prix France Télévisions : Ordalie de Sacha Barbin

Courts métrages américains

Prix du public : Absent de Sudarshan Suresh

Prix du jury : The Shivering Truth de Vernon Chatman et Cat Solen

Prix France Télévisions : Ready For Love de Dylan Pasture et Lauren McCune

Dinard 2018 : Monica Bellucci présidera le jury de la 29e édition

Posté par wyzman, le 20 juin 2018

A trois mois du Festival du film britannique de Dinard, ses organisateurs viennent d'annoncer que l'actrice italienne présidera la 29 édition qui se tiendra comme toujours en Île-et-Vilaine. Elle fait suite à Nicole Garcia.

Une présidente pas comme les autres

Révélée au grand public par L'Appartement de Gilles Mimouni, qui lui a valu une nomination aux César dans la catégorie meilleur espoir féminin, Monica Bellucci est ce que l'on appelle communément une star mondiale. Icône populaire et passionnée de cinéma d'auteur, elle s'est fait une place de choix dans le cœur des Français grâce à ses performances dans Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, Le Pacte des loups ou encore Irréversible.

Maîtresse de cérémonie du Festival de Cannes en 2003 et 2017, elle a déjà fait ses preuves sur la scène internationale en apparaissant entre dans Matrix Reloaded et Matrix Revolutions, La Passion du Christ, Shoot' Em Up : Que la partie commence, L'Apprenti sorcier et à 50 ans dans 007 Spectre, devenant ainsi la James Bond Girl la plus âgée de la saga.

Régulièrement classée parmi les femmes les plus sexy de la planète, Monica Bellucci présidera donc le Festival de Dinard du 26 au 30 septembre prochains. Et comme tous les ans, cette vitrine d'un cinéma pointu et populaire tentera de permettre à des films originaux de rencontrer distributeurs et public français.

Have a nice day de Liu Jian enfin au cinéma !

Posté par MpM, le 20 juin 2018

Have a nice day de Liu Jian revient de loin ! Il y a un peu plus d'un an, ce long métrage d'animation qui se déroule dans une petite ville du sud de la Chine soudainement en émoi suite au vol d'un sac rempli de billets, était subitement déprogrammé du festival d'Annecy où il était en compétition. A l'époque, les organisateurs avaient précisé dans un communiqué que la décision leur avait été "imposée", déplorant "les pressions officielles qui ont fait en sorte que [le festival] ne soit pas en mesure de présenter ce film remarquable".

Parce qu'Annecy rendait justement hommage à l'animation chinoise, la sélection d'Have a nice day dérangeait Pékin,  alors même que le film figurait en compétition officielle à Berlin en février 2017, et avait été présenté au marché du film à Cannes en mai, puis dans plusieurs festivals européens comme Utrecht et Zagreb.

Tout est donc rentré dans l'ordre, et on peut découvrir Have a nice day sur grand écran dès ce mercredi 20 juin, ce dont on se réjouira. Le film est en effet un portrait au vitriol d'une société chinoise qui marche sur la tête, dont on comprend qu'elle ne suscite pas franchement l'enthousiasme des autorités chinoises. Liu Jian y croque avec cynisme les travers d'un pays obsédé par l'argent et le paraître, prenant ses citoyens en étau entre des désirs tout faits et leurs aspirations réelles.  Un sac rempli de billets devient ainsi l'objet de la convoitise de tous les personnages qui croisent sa route, et provoque une suite de catastrophes et de drames qui servent de prétexte pour révéler les rêves et les espoirs de chacun : aider sa petite amie victime d'une opération de chirurgie esthétique ratée, se marier, s'installer à la campagne, financer ses inventions...

Des rêves si simples, si modestes qu'ils en sont presque tristes, et donnent à voir mieux que de longs discours l'échec du miracle économique chinois. Liu Jian situe en effet son intrigue dans un village des faubourgs d’une petite ville du sud de la Chine que les vagues de rapide urbanisation et d'industrialisation ont transformé brutalement, témoignant des changements que connaît une partie du pays. Le film s'inscrit ainsi dans la lignée d'un certain cinéma chinois contemporain (on pense notamment à I am not Madame Bovary de Feng Xiaogang sorti l'été dernier, ou bien sûr à A touch of sin de Jia Zhang-ke en 2013) qui entremêle humour noir et satire sociale, cinéma de genre et fable désenchantée, et donne de la Chine une vision à la fois grotesque et déshumanisée qui, forcément, ne plait pas spécialement aux principaux intéressés, mais captive le reste du monde.

Gary Oldman, Meryl Streep, Antonio Banderas vont-ils tourner pour Steven Soderbergh ?

Posté par wyzman, le 19 juin 2018

C'est sans aucun doute l'un des projets dont on devrait énormément entendre parler prochainement. Selon Deadline, Gary Oldman, Meryl Streep et Antonio Banderas s'apprêtent à tourner The Laundromat, un film réalisé par Steven Soderbergh traitant directement du scandale des Panama Papers.

Un scandale porteur

Développé autour du script de Scott Z. Burns, lui-même inspiré de l'ouvrage de Jake Bernstein (Secrecy World: Inside the Panama Papers Investigation of Illicit Money Networks and the Global Elite), il se murmure que The Laundromat atterrira prochainement dans le catalogue toujours grandissant de Netflix.

Et comme le rappelle très justement Deadline, ce n'est pas la première fois que Netflix s'intéresse au scandale des Panama Papers. Il y a deux ans, le géant du streaming a acquis les droits du livre Le secret le mieux gardé du monde : le roman vrai des Panama Papers écrit par les journalistes allemands Frederik Obermaier et Bastian Obermayer. Ce projet est toujours en cours de développement. John Wells le produit.

Pour rappel, le scandale a éclaté en avril 2016 lorsque plus de 11 millions de documents contenant des informations confidentielles et d'ordre financier sur des centaines de milliers de sociétés offshore ainsi que leurs actionnaires ont fuité. Nommé en référence aux Pentagon Papers - que Meryl Streep connaît bien - , les Panama Papers auraient été fournis par un whistleblower anonyme et non rémunéré. C'est cette histoire que racontera le film produit par John Wells. Pour ce qui est du film de Steven Soderbergh, aucune information supplémentaire n'a été donnée au cours du mois qui s'est écoulé.

Julien Rappeneau réunit François Damiens, André Dussollier, Ludivine Sagnier dans Fourmi

Posté par wyzman, le 19 juin 2018

Après avoir marqué les esprits avec son premier long métrage Rosalie Blum (2015), le scénariste Julien Rappeneau a enfin pu reprendre le chemin des plateaux de tournage.

Un projet original

Selon nos confrères du Film français, le tournage de Fourmi, son nouveau projet, a débuté il y a une dizaine de jours. Adapté du roman graphique espagnol Dream Team de Mario Torrecillas et Artur Laperla (Editions Literatura Randhom House), Fourmi est d'ores et déjà présenté comme une comédie dramatique sur les relations entre un père et son fils. Déjà producteur de Rosalie Blum, Michaël Gentile produit Fourmi via sa société The Film. D'après ses dires, "le script est drôle et très émouvant, dans une veine de Billy Elliot à la française à travers l’histoire d’un garçon qui va inventer un énorme mensonge pour sauver son père". C'est tout ce que l'on saura concernant l'histoire.

En revanche, côté distribution, il semble que Julien Rappeneau soit parvenu à recruter du très beau monde. Fourmi devrait en effet être porté par François Damiens (toujours à l'affiche de Mon Ket), André Dussollier, Ludivine Sagnier, Laetitia Dosch et Sébastien Chassagne. Toujours selon Le Film français, le budget final de Fourmi s'élève à 6 millions d'euros tandis que The Film était jusqu'à il y a peu toujours en discussion côté distribution.

Murder Mystery : Dany Boon tourne avec Jennifer Aniston et Adam Sandler pour Netflix

Posté par wyzman, le 18 juin 2018

Très bavard, Dany Boon s'est laissé aller ce matin même à quelques savoureuses déclarations ce matin au micro de Stéphane Boudsocq, à l'antenne de RTL. Après avoir fait passer sa carrière cinématographique avant le reste, l'acteur-réalisateur de La Ch'tite famille fera prochainement son retour sur les planches.

Un programme chargé

Il jouera en effet dans "Huit euros de l'heure", une pièce écrite par Sébastien Thiery et au cours de laquelle il pourra compter sur Valérie Bonneton. Dans cette histoire autour d'un couple qui subit en même temps qu'elle tous les malheurs qui arrivent à sa femme de ménage, Danny Boon retrouvera sa partenaire de Eyjafjallajökull. A partir du 11 janvier 2019, 80 représentations exceptionnelles de "Huit euros de l'heure" auront lieu au théâtre Antoine à Paris.

Par la suite, l'acteur de 51 ans sera visible sur tous les écrans ! Eh oui, il s'apprête à tourner dans une grosse production signée Netflix. Dans Murder Mystery, un couple (Jennifer Aniston et Adam Sandler) part en lune de miel en Europe. Ils retrouvent témoins d'un meurtre. Si peu d'infos sur son rôle ont fuité jusque-là, Dany Boon assure qu'il ne s'agira pas d'un "Français méchant". Nous voilà rassurés !

Et comme il ne s'arrête jamais, le comédien n'a pas manqué d'évoquer Le Dindon, le nouveau film de Jalil Lespert (d'après la pièce de George Freydeau) dont le tournage aura lieu cet été. Dans cette comédie, Dany Boon pourra compter sur l'inégalable Guillaume Gallienne ! Tout un programme.