Une belle année pour la Cinemathèque française

Posté par vincy, le 21 janvier 2019

La Cinémathèque française a réalisé une belle année en 2018. Avec 256000 entrées dans ses 4 salles, elle bat même le record de 2011. Avec un taux de remplissage de 45% (trois fois plus que la moyenne des salles françaises, l'institution démontre que l'éclectisme de sa programmation et la prolifération de séances-événements s'avèrent payantes.

Au  total, ce sont 400000 visiteurs qui sont entré dans le bâtiment près de Bercy. C'est le meilleur résultat depuis 2013 selon le communiqué. 40000 ont visité le Musée du cinéma et 17000 ont fréquenté la bibliothèque.

Côté expos, "Il était une fois Sergio Leone" a séduit 50000 curieux.

Le bonheur fait son cinéma à Rueil-Malmaison

Posté par MpM, le 21 janvier 2019

Il faudrait être fou pour refuser l'offre du festival du film de Rueil-Malmaison qui nous propose jusqu'au 27 janvier rien de moins que le bonheur sur grand écran à travers une sélection de films véhiculant "optimisme, valeurs positives et humanisme".

L'occasion notamment de découvrir en avant-première et en présence des équipes des longs métrages attendus comme Nos vies formidables de Fabienne Godet (sortie le 6 mars), Mon bébé de Lisa Azuelos (13 mars), Le mystère Henri Pick de Rémi Besançon (6 mars) ou encore Raoul Taburin a un secret de Pierre Godeau (17 avril).

Plusieurs soirées permettront également de découvrir le premier épisode de la nouvelle série de France 2 Philharmonia avec Marie-Sophie Ferdane et Lina El Arabi ou encore de "rire tout court" avec une sélection de courts métrages "humoristiques".

Enfin, l'invitée d'honneur Danièle Thomson (La bûche, Décalage horaire, Le code a changé...) reviendra sur sa carrière lors d’une discussion avec le journaliste Bruno Cras le vendredi 25 janvier à 20h. La rencontre sera suivie d’un grand-ciné concert sur des extraits de films de Danièle Thompson et de son père Gérard Oury, pour lequel elle fut scénariste sur des films devenus cultes comme Le cerveau, La folie des grandeurs et Les aventures de Rabbi Jacob.

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Le bonheur fait son cinéma, Festival de films de Rueil-Malmaison
Du 22 au 27 janvier 2019

Toutes les informations sur le site de la manifestation

François Perrot (1924-2019): le métier d’acteur et rien d’autre

Posté par vincy, le 21 janvier 2019

François Perrot, habitué des seconds rôles au cinéma avec près de 150 films et pièces de théâtre pendant près de soixante ans, est décédé dimanche à l'âge de 94 ans. Nommé une seul fois aux César (La Vie et rien d'autre de Bertrand Tavernier) en 1990, le comédien se glissait dans tous les costumes, à la demande.

Certains cinéastes n'hésitaient pas à faire régulièrement appel à ses services. Pour Claude Chabrol, il tourne Nada, Les innocents aux mains sales, Alice ou la dernière fugue. Avec Tavernier, il embellit sa filmographie de titres comme Coup de torchon, La vie et rien d'autre, et Quai d'Orsay (son dernier rôle en 2013). Claude Zidi l'enrôle aussi deux fois (Inspecteur la Bavure, Banzaï) tout comme Claude Lelouch (La belle histoire, Une pour toutes), Bertrand Blier (La femme de mon pote, Merci la vie) ou Henri Verneuil, aux côtés de Jean-Paul Belmondo (Le corps de mon ennemi, Les morfalous). Bébel et lui c'est aussi L'inconnu dans la maison de Georges Lautner et Un homme et son chien de Francis Huster. On le voit aussi chez des cinéastes aussi différents que André Cayette (A chacun son métier), Jean-Louis Trintignant (Le maître-nageur), Jean Yanne (Je te tiens tu me tiens par la barbichette), Costa-Gavras (Clair de femme), Christian de Chalonge (L'argent des autres), Roger Vadim (Surprise Party), André Téchiné (Hôtel des Amériques), José Giovanni (Une robe noire pour un tueur), Jacques Deray (Trois hommes à abattre), Maurice Dugowson (Sarah)... Films policiers, comédies (parfois proches de la série Z), drames d'auteur: François Perrot n'avait pas de frontières.

Sans plan de carrière, il navigue ainsi de Laurent Bénégui à Diane Kurys (Je reste!). Sans oublier la télévision avec des séries comme Chateauvallon, Le château des oliviers ou La prophétie d'Avignon, en passant par des Maigret, Cordier et autres Cinq dernières minutes. Père, militaire, flic, juge, médecin, notable ou chef d'entreprise: ses personnages étaient très loin de son métier d'origine, ébéniste.

Il avait débuté avec Louis Jouvet avant de rejoindre le TNP de Jean Vilar. C'est d'ailleurs au théâtre qu'il a le plus brillé, interprétant Molière, Gogol, Brecht, O'Neill, Camus, Wilde, Buzzati, Dard, ou même la pièce de Maria Pacôme, disparue il y a peu, Les Seins de Lola. Lui même metteur en scène, il a été dirigé par André Barsacq, Georges Vitaly, Robert Hossein, Jean-Louis Barrault et Jean-Luc Moreau.

PGA Awards 2019 : Green Book de Peter Farrelly devient favori pour l’Oscar du meilleur film

Posté par wyzman, le 20 janvier 2019

Trois jours avant les nominations pour les Oscars, la Producers Guild of America a dévoilé sa liste de gagnant aux PGA Awards.

Le favori officiel

Depuis 1990, les PGA Awards récompensent les meilleurs producteurs (de cinéma et de télévision). En raison des divergences de vainqueurs lors des précédentes cérémonies de la saison, le résultat des PGA Awards était très attendu. En effet, depuis plusieurs semaines, il a été impossible pour la presse et les votants de faire émerger un favori dans la course à l'Oscar du meilleur film. Depuis son passage très remarqué à la Mostra de Venis, Roma d'Alfonso Cuarón est sur toutes les lèvres. "Va-t-il mener les nominations avec 10 mentions ?" se demander même Variety récemment.

Car face à Roma, A Star Is Born de Bradley Cooper est un adversaire de taille mais n'a que peu de chances côtés effets spéciaux. Et n'oublions pas de mentionner The Favourite qui, pour beaucoup, est le meilleur film de Yorgos Lanthimos à ce jour. Ajoutons à ce trio, le brièvement applaudi First Man de Damien Chazelle, le blockbuster Black Panther et le discret If Beale Street Could Talk et l'on obtient une catégorie meilleur film aux Oscars sans oeuvre véritablement capable de se démarquer. Mais cela était vrai jusqu'à hier, lorsque Green Book a été sacré meilleur film aux PGA Awards. Présent dans toutes les grandes cérémonies de la saison, le film de Peter Farrelly vient de recevoir un soutien de taille qui en fait désormais le favori de cette année.

Meilleur producteur de film

Black Panther

BlacKkKlansman

Bohemian Rhapsody

Crazy Rich Asians

The Favourite

Green Book

A Quiet Place

Roma

A Star Is Born

Vice

Meilleur producteur de film documentaire

The Dawn Wall

Free Solo

Hal

Into the Okavango

RBG

Three Identical Strangers

Won’t You Be My Neighbor? (GAGNANT)

Meilleur producteur de film d'animation

Dr. Seuss’ The Grinch

Incredibles 2

Isle of Dogs

Ralph Breaks the Internet

Spider-Man: Into the Spider-Verse (GAGNANT)

Meilleur producteur pour une série télévisée

“The Americans” (Saison 6)  (GAGNANT)

“Better Call Saul” (Saison 4)

“The Handmaid’s Tale” (Saison 2)

“Ozark” (Saison 2)

“This Is Us” (Saison 3)

Meilleur producteur pour une série télévisée comique

“Atlanta” (Saison 2)

“Barry” (Saison 1)

“GLOW” (Saison 2)

“The Good Place” (Saison 3)

“The Marvelous Mrs. Maisel” (Saison 2)  (GAGNANT)

Meilleur producteur pour une mini-série

“The Assassination of Gianni Versace: American Crime Story” (Saison 2)  (GAGNANT)

“Escape at Dannemora”

“Maniac”

“The Romanoffs”

“Sharp Objects”

Meilleur producteur pour un téléfilm

Fahrenheit 451 (GAGNANT)

King Lear

My Dinner with Hervé

Paterno

Sense8: Together Until the End

Meilleur producteur pour un programme de non-fiction

30 for 30” (Saison 9)

Anthony Bourdain: Parts Unknown” (Saison 11, Saison 12)  (GAGNANT)

Leah Remini: Scientology and the Aftermath” (Saison 3)

Queer Eye” (Saison 1, Saison 2)

Wild Wild Country” (Saison 1)

Meilleur producteur d'émission en direct ou talk-show

The Daily Show with Trevor Noah” (Saison 24)

Last Week Tonight with John Oliver” (Saison 5)  (GAGNANT)

The Late Show with Stephen Colbert” (Saison 4)

Real Time with Bill Maher” (Saison 16)

Saturday Night Live” (Saison 44)

Meilleur producteur pour un programme de télé-réalité

The Amazing Race” (Saison 30)

America’s Got Talent” (Saison 13)

RuPaul’s Drag Race” (Saison 10)  (GAGNANT)

Top Chef” (Saison 15)

The Voice” (Saison 14, Saison 15)

En attendant Benedetta en 2020, Virginie Efira chez Anne Fontaine avec Omar Sy et Payman Maadi

Posté par vincy, le 20 janvier 2019

Anne Fontaine a recruté Virginie Efira et Omar Sy pour son prochain fil, Police.

Adapté du roman éponyme de Hugo Boris, Police, publié chez Grasset en 2016, est l'histoire de trois policiers - Virginie, Erik et Aristide - qui doivent accompagner à l'aéroport un Tadjik dont la demande d'asile a été rejetée. Durant ce court trajet, le trio vit un dilemme déchirant: le dossier indique qu'un retour au pays du détenu l'envoie à une mort certaine.

Les trois policiers seront interprétés par Virginie Efira, Omar Sy et Grégory Gadebois, tandis que Peyman Maadi (Une séparation) incarnera le réfugié.

Le tournage débute le 4 février selon les informations du Film Français qui a révélé les détails de cette production à 10M€.

La cinéaste Anne Fontaine embrayera avec la promotion début avril de son prochain film Blanche comme neige (10 avril), revisitation du conte Blanche-Neige avec Lou de Laâge, Isabelle Huppert, Charles Berling, Damien Bonnard, Jonathan Cohen, Vincent Macaigne, Pablo Pauly et Benoît Poelvoorde.

En revanche, Virginie Efira, en bonne place pour être nommée aux César cette année avec Un amour impossible, et sur les écrans la semaine prochaine avec Continuer de Joachim Lafosse, devra attendre pour la promotion de Benedetta, le film très attendu de Paul Verhoeven dont elle est l'actrice principale. Le film ne sera pas prêt pour cette prochaine édition du Festival de Cannes, et sera probablement à l'affiche du festival en 2020. Paul Verhoeven a été opéré de la hanche, repoussant la post-production du film. Le film prend donc un an de retard sur son agenda initial. Efira sera sur les écrans cette année avec un autre film, Sybil, de Justine Triet, avec qui elle avait tourné Victoria, aux côtés de Adèle Exarchopoulos et Gaspard Ulliel.

Jason Reitman annonce la suite de S.O.S. Fantômes avec un court teaser

Posté par vincy, le 19 janvier 2019


Après le beau Tully et le très bon The Front Runner, actuellement à l'affiche, Jason Reitman quitte le terrain du drame humain où la dérision n'est jamais très loin, pour le blockbuster hollywoodien. C'est une première. Le cinéaste derrière Up in the Air et Juno a travaillé en secret sur un troisième épisode de Ghostbusters (S.O.S. Fantômes). Le teaser est sorti pour l'annoncer avec une sortie à l'été 2020.

Les deux premiers épisodes, sorti en 1984 et 1989, ont récolté respectivement 242M$ et 112M$ en Amérique du nord, l'équivalent aujourd'hui de 600M$ et 250M$. En France les deux films ont attiré 3 millions de spectateurs pour le premier, 2,1 de spectateurs pour le deuxième. Un troisième opus a été lancé en 2016, avec un casting entièrement féminin. Réalisé par Paul Feig, il a récolté 230M$ dans le monde.

Les deux premiers films ont été réalisé par Ivan Reitman, roi de la comédie américaine dans les années 1980 et 1990, et père de Jason Reitman, qui lui a préféré les histoires farfelue, satirique ou dramatique de la classe moyenne américaine. Ivan Reitman, 72 ans, qui n'a rien tourné depuis 5 ans, produira le film, occupé actuellement sur deux autres projets.

Une suite, pas un reboot

Le cinéaste revient donc dans les pas de son père en co-scénarisant et réalisant un troisième film. Il avait 6 ans quand il déambulait sur les plateaux de tournage du premier. Et il jouait un petit garçon dans le deuxième. Ce ne sera pas un reboot mais bien une suite, qui se déroule de nos jours. Sony distribuera ce film, dont le tournage doit commencer à la fin du printemps. Une chose est certaine, Harols Ramis, scénariste et acteur des deux premiers films, ne sera plus là, décédé il y a cinq ans.

On ignore si Sigourney Weaver, Bill Murray, Dan Aykroyd et Ernie Hudson feront un caméo ou auront une véritable participation au récit. Jason Reitman a décidé d'en dévoiler le moins possible, tout comme l'autre scénariste, Gil Kenan (Monster House).

Parallèlement, Sony développe une version animée de S.O.S. Fantômes, qui ne sortira pas avant 2021, développant ainsi un univers qui permet au studio de moins dépendre de ses autres franchises (Spider-Man, Jumanji, Men in Black) après avoir perdu James Bond.

Berlinale 2019: Les 39 films de la sélection Forum

Posté par vincy, le 18 janvier 2019

La 49e sélection Forum de la Berlinale comprend 39 films, pariant sur l'audace plutôt que la perfection selon son communiqué. Des films qui viennent d'Europe, d'Amérique du nord, centrale et du sud, d'Asie et d'Afrique montrent la grande diversité de la sélection.

African Mirror de Mischa Hedinger
Aidiyet (Belonging) de Burak Çevik
Bait de Mark Jenkin
Breathless Animals de Lei Lei
Chão (Landless) de Camila Freitas
Chun nuan hua kai (From Tomorrow on, I Will) de Ivan Markovic et Wu Linfeng
Demons de Daniel Hui
El despertar de las hormigas (Hormigas) d'Antonella Sudasassi Furniss
Erde (Earth) de Nikolaus Geyrhalter
Fern von uns (Far from Us) de Verena Kuri et Laura Bierbrauer
Fortschritt im Tal der Ahnungslosen (Progress in the Valley of the People Who Don’t Know) de Florian Kunert
Fourteen deDan Sallitt
Fukuoka de Zhang Lu
Heimat ist ein Raum aus Zeit (Heimat Is A Space in Time) de Thomas Heise
Kameni govornici (The Stone Speakers) de Igor Drljaca
Kimi no tori wa utaeru (And Your Bird Can Sing) de Sho Miyake
Die Kinder der Toten de Kelly Copper et Pavol Liska
Lapü de César Alejandro Jaimes et Juan Pablo Polanco
Malchik russkiy (A Russian Youth) de Alexander Zolotukhin
Man you (Vanishing Days) de Zhu Xin
Monstri. (Monsters.) de Marius Olteanu
Mother, I Am Suffocating. This Is My Last Film About You. de Lemohang Jeremiah Mosese
MS Slavic 7 de Sofia Bohdanowicz et Deragh Campbell
Nasht (Leakage) de Suzan Iravanian
Ne croyez surtout pas que je hurle (Just Don't Think I'll Scream) de Frank Beauvais
Nos défaites (Our Defeats) de Jean-Gabriel Périot (photo)
Olanda de Bernd Schoch
Oufsaiyed Elkhortoum (Khartoum Offside) de Marwa Zein
The Plagiarists de Peter Parlow
A portuguesa (The Portuguese Woman) de Rita Azevedo Gomes
Querência (Homing) d'Helvécio Marins Jr.
Retrospekt de Esther Rots
A rosa azul de Novalis (The Blue Flower of Novalis) de Gustavo Vinagre et Rodrigo Carneiro
Serpentário (Serpentarius) de Carlos Conceicço
So Pretty de Jessie Jeffrey Dunn Rovinelli
Gli ultimi a vederli vivere (The Last to See Them) de Sara Summa
Une rose ouverte / Warda (An Open Rose) de Ghassan Salhab
Weitermachen Sanssouci (Music and Apocalypse) de Max Linz, Germany
Years of Construction d'Heinz Emigholz

Un César d’honneur pour Robert Redford

Posté par vincy, le 18 janvier 2019

robert redford au festival de sundance

Incontestablement classe. Le vendredi 22 février 2019 sur la scène de la Salle Pleyel, le César d’Honneur de la 44e Cérémonie des prix du cinéma français sera remis à Robert Redford, producteur, réalisateur, acteur américain pour ne pas dire icône et légende du 7e art. Le fondateur et président de Sundance, fervent écologiste depuis près de 50 ans, a été la star de films aussi mythiques que La Poursuite impitoyable, qui le relève en 1966, Butch Cassidy et le Kid, L’Arnaque, qui lui vaut sa seule nomination à l'Oscar du meilleur acteur, Jeremiah Johnson, Nos plus belles années, Les 3 Jours du Condor, Out of Africa, Gatsby le Magnifique, Les Hommes du Président, Pieds nus dans le Parc, Votez Mc Kay, ou le plus récent All Is Lost...

Oscar du Meilleur réalisateur et du Meilleur film en 1981 avec Des gens comme les autre, il a été derrière la caméra pour huit autres film, dont Et au milieu coule une rivière, L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, La légende de Bagger Vance ... Il a reçu un Oscar d'honneur en 2002, mais jamais

"Robert Redford est définitivement un Monument. Nombre de ses films, devant ou derrière la caméra, sont aujourd’hui des classiques. Rares sont les carrières qui ont eu un tel impact sur l’Histoire du Cinéma ! (...) Et c’est à nous à présent, d’avoir l’immense privilège d’honorer l’artiste et l’homme qui symbolisent depuis plus de cinquante ans la légende du cinéma américain" salue l'Académie des César.

Son dernier film - il a annoncé que ce serait le dernier en tout cas - The Old Man and the Gun, inspiré d'une histoire vraie de David Lowery, avec Casey Affleck, Sissy Spacek, Danny Glover, Tom Waits et Elisabeth Moss, où il incarne un vieux braqueur multirécidiviste, sera diffusé en Vidéo à la demande en France dès la fin janvier, sans passer par la case cinéma.

Spike Lee, Riz Ahmed, M.I.A. : des clips musicaux pour lutter contre les « murs »

Posté par kristofy, le 17 janvier 2019

Spike Lee est l'un des cinéaste américain qui aura marqué 2018 avec BlackKklansman, Grand Prix du jury à Cannes, en revisitant le passé raciste des Etats-Unis en écho d'ailleurs avec le présent. Les dernières images étaient celles des manifestations de Charlottesville de 2017 qui avaient été suivies d'une déclaration polémique du président Trump.

Voici le nouveau film de Spike Lee qui est un commentaire en direct de l'actualité: un clip pour illustrer The land of the free, nouvelle chanson du groupe The Killers. Les images ont été filmées fin 2018 à proximité de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis avec le passage de plusieurs familles de migrants. Depuis le 22 décembre, les Etats-Unis sont dans une période de 'shutdown', un blocage économique pour de nombreuses activités gouvernementales consécutif à un budget non-voté  pour le financement d'un mur à cette frontière voulu par Trump.

Les paroles de la chansons évoquent divers problèmes américains comme le racisme ("the wrong color skin"), les multiples condamnations à la prison ("incarceration's become big business"), les armes à feu ("we got a problem with guns"), l'éventuel mur ("down at the border, they're gonna put up a wall"). Les images de Spike Lee sont surtout à propos des migrants d'Amérique centrale comme la fameuse caravane partie du Honduras qui traversent le Mexique pour aller vers les Etats-Unis et repoussés par notamment des gaz lacrymogènes.

A noter que Spike Lee n'est bien entendu pas le premier à livrer un clip aux accents anti-Trump. En 2017 c'était l'acteur Riz Ahmed qui s'engageait pour une chanson à charge, tout en étant enrôlé dans les hollywoodiens Rogue One: A Star Wars Story et Venom. Le clip The Hamilton Mixtape: Immigrants (We Get The Job Done) démontrait justement une volonté d'intégration des immigrés. Riz Ahmed a co-écrit la chanson qui fait entendre "it's really astonishing that in a country founded by immigrants "Immigrant" has somehow become a bad word... I got one job, two job, three when I need them".

Le sujet des migrants et des frontières est bien entendu aussi une problématique actuelle de l'Europe. Et déjà en 2016, avant les gros titres des médias de l'année dernière pour les bateaux en Méditerranée, le sujet était illustré par le clip de M.I.A. Borders.

Berlinale 2019: la sélection officielle complétée avec Téchiné, Yimou, Lapid et McKay

Posté par vincy, le 17 janvier 2019

La 69e Berlinale affiche complet. Se sont ajoutés dans le communiqué final les nouveaux films de McKay, Téchiné, Lapid et Yimou. Une compétition resserrée, une sélection variée, quelques grands noms du circuit cinéphile et quelques stars pour le tapis rouge. Le jury de Juliette Binoche va devoir choisir parmi 17 films pour remettre ses Ours. La compétition est très européenne (hormis un film canadien, deux chinois et un mongol). C'est l'étrange géographie de Dieter Kosslick pour sa dernière sélection en tant que patron du festival. Laissant à Cannes et Venise les plus gros morceaux attendus de l'année.

Compétition
Der Boden unter den Füßen (The Ground beneath My Feet) de Marie Kreutzer
Di jiu tian chang (So Long, My Son) de Wang Xiaoshuai
Elisa y Marcela d'Isabel Coixet
Der Goldene Handschuh (The Golden Glove) de Fatih Akin
Gospod postoi, imeto i' e Petrunija (God Exists, Her Name is Petrunya) de Teona Strugar Mitevska
Grâce à Dieu (By the Grace of God) de François Ozon
Ich war zuhause, aber (I Was at Home, But) d'Angela Schanelec
The Kindness of Strangers de Lone Scherfig - film d'ouverture
A Tale of Three Sisters d'Emin Alper
Mr. Jones d'Agnieszka Holland
Öndög de Wang Quan'an
La paranza dei bambini (Piranhas) de Claudio Giovannesi
Répertoire des villes disparues (Ghost Town Anthology) de Denis Côté
Synonymes de Nadav Lapid
Systemsprenger (System Crasher) de Nora Fingscheidt
Ut og stjæle hester (Out Stealing Horses) de Hans Petter Moland
Yi miao zhong (One Second) de Zhang Yimou

Hors-Compétition
L'adieu à la nuit (Farewell to the Night) d'André Téchiné
Amazing Grace d'Alan Elliott – Documentaire
Marighella de Wagner Moura
The Operative d'Yuval Adler
Varda par Agnès d'Agnès Varda - Documentaire
Vice d'Adam McKay – Out of competition

Berlinale Special
ANTHROPOCENE: The Human Epoch de Jennifer Baichwal, Nicholas de Pencier, Edward Burtynsky - Documentaire
The Boy Who Harnessed the Wind de Chiwetel Ejiofor
Brecht d'Heinrich Breloer
Celle que vous croyez de Safy Nebbou
Es hätte schlimmer kommen können - Mario Adorf (It Could Have Been Worse - Mario Adorf) de Dominik Wessely - Documentaire
Gully Boy de Zoya Akhtar
Lampenfieber (Kids in the Spotlight) d'Alice Agneskirchner - Documentaire
El Norte de Gregory Nava
Peter Lindbergh – Women Stories de Jean Michel Vecchiet - Documentaire
Photograph de Ritesh Batra
Watergate - Or: How We Learned to Stop an Out of Control President de Charles Ferguson - Documentaire
Weil du nur einmal lebst - Die Toten Hosen auf Tour (You Only Live Once - Die Toten Hosen on Tour) de Cordula Kablitz-Post - Documentaire