Record de fréquentation en 2012 pour la Cinémathèque française

Posté par vincy, le 3 janvier 2013

La Cinémathèque française a atteint un niveau record de fréquentation en 2012 : avec 720 000 spectateurs ou/et visiteurs, l'institution devient l'un des lieux culturels les plus fréquentés de France. Il s'agit d'une spectaculaire augmentation de 40% par rapport à 2011!

L'Exposition Tim Burton a largement contribué à ce succès puisque l'événement a attiré la moitié de cette fréquentation avec 352 000 visiteurs. Un record pour la Cinémathèque. L'autre exposition annuelle, Les Enfants du Paradis, accompagnée de la rétrospective intégrale des films de Marcel Carné, n'a reçu que 34 000 visiteurs/spectateurs depuis son ouverture en octobre. Il faut dire que le contexte muséal est complexe avec une forte concurrence cet automne à Paris, notamment dû à des expositions au succès phénoménal comme Dali à Pompidou ou Hopper au Grand Palais.

De plus, on note que ce sont les cinéastes cultes comme Burton mais aussi Kubrick l'année d'avant qui séduisent le plus grand nombre de visiteurs. La diversité de l'offre doit cependant être maintenue, en alternant ces grands noms fédérateurs et des expositions plus pointues, souvent liées au patrimoine. Cette année, la Cinémathèque a prévu une expositions "Maurice Pialat, Peintre & Cinéaste" (18 février - 7 juillet 2013), la très attendue "Le monde enchanté de Jacques Demy" (10 avril - 4 août 2013) et celle à l'automne de "Pasolini Roma" (automne 2013).

Par ailleurs, ses activités proposées par le service pédagogique - enfants, groupes scolaires, étudiants et adultes - ont accueilli 60 000 participants (+ 15 % par rapport à 2011).

A cela s'est ajouté la première édition du Festival International du film restauré, "Toute la mémoire du monde". La 2ème édition aura lieu en novembre 2013.

Bilan 2012 : ce que vous avez le plus lu sur Ecran Noir

Posté par redaction, le 1 janvier 2013

Intouchables est notre grand leader de l'année, tous contenus confondus. Logique. Le film a connu plusieurs vies dès janvier : les Césars, le succès international et la sortie DVD/Blu-ray. La diffusion sur Canal + en décembre n'a fait que conforter sa place dans nos statistiques.

Cette année, nous avons décidé de diviser / segmenter davantage les statistiques. Tout le monde ne part pas avec les mêmes avantages. Un film sorti en salles entre janvier et juin a la chance de pouvoir être également vu chez soi au 2e semestre. Prenons à l'inverse les exemples de Skyfall ou Amour, ils n'ont que trois mois d'exploitation en salles d'existence.

Ecran Noir remercie évidemment ses lecteurs pour leur fidélité. mais au delà de ça pour leurs goûts variés. Cela nous conforte dans l'idée que le cinéma n'est pas uniforme, ni formaté, et qu'on peut aimer Nolan comme Carax, Bardot comme Pattinson.

FILMS
1er semestre
1. J. Edgar
2. Millénium
3. Sherlock Holmes 2
4. La Taupe
5. Hunger Games
6. Cheval de guerre
7. Zarafa
8. Une bouteille à la mer
9. The Descendants
10. Prometheus

2e semestre
1. The Dark Knight Rises
2. Holy Motors
3. La part des anges
4. Starbuck
5. Ted
6. Les enfants loups, Ame & Yuki
7. Skyfall
8. The Amazing Spider-Man
9. Magic Mike
10. Amour

STARS
Le cinéaste : François Truffaut
Le cinéaste vivant : Woody Allen
L'acteur : Gérard Lanvin
L'icône : Brigitte Bardot
L'actrice : Sophie Marceau
La star : Johnny Depp
L'espoir masculin : Robert Pattinson
L'espoir féminin : Kristen Stewart
Les nouveaux portraits les plus populaires : Henry Cavill et Mila Kunis
Ni francophone, ni anglo-saxon mais populaire : Lars von Trier
Non occidental : Hayao Miyazaki

INTERVIEW
Todd Solondz

ACTUALITÉS
1. Matthias Schoenaerts à Cannes
2. Décès de Michael Clarke Dunkan
3. Coup de gueule au féminin pluriel à Cannes
4. Suzanne Clément à Cannes
5. The Dark Knight Rises répondra-t-il aux attentes?
6. A un mois du tournage de Hunger Games 2
7. Nominations prix Jutra 2012
8. Nominations prix Genie 2012
9. Le jour le plus court pour survivre à la fin du monde
10. Ouverture du complexe de cinéma Etoile Lilas

24 coups de coeur d’Ecran Noir : les films que vous n’avez peut-être pas vu, à tort

Posté par redaction, le 31 décembre 2012

Plutôt qu'un Top 10 forcément frustrant et incomplet, Ecran Noir a préféré mettre en avant des films qui n'ont pas forcément trouvé leur public, ou qui ont vraiment touché le coeur des rédacteurs, pour des raisons aussi subjectives qu'irrationnelles. Une sorte de séance de rattrapage, de déclaration d'amour à des films qui n'ont pas toujours reçu l'accueil qu'ils méritaient. Un manifeste aussi tant les genres varient : du documentaire au film d'animation, d'Hollywood à l'expérimental.

Aussi ne vous inquiétez pas : il y a des films qui manquent. Des films que nous avons beaucoup aimés, qui nous ont scotchés, qui ont mérité leur succès public ou/et critique, qui ont reçu les prix les plus prestigieux. Ces films sont incontestablement dans le haut de notre liste. Mais ce n'était pas l'objectif de ce "bilan". Bien sûr qu'Amour, Argo, La chasse, César doit mourir, Les bêtes du sud sauvage, Holy Motors, Skyfall, Les enfants loups, J. Edgar, The Dark Knight Rises, Rebelle, Frankenweenie, Moonrise Kingdom, La part des anges, La Taupe ou Zarafa auraient figuré dans notre palmarès. On aurait aussi pu mentionner Barbara, Elena, Les Invisibles, La désintégration, Tabou et Touristes, tous très bons pour des raisons différentes. Tout comme Jeff who lives at home, hélas uniquement sorti en DVD.

Ou encore le grandiose (et on pèse nos mots) Final Cut, présenté à Cannes hors compétition. Le film de Gyorgy Palfi n'est hélas pas prêt de sortir en salles.

Alors on a préféré évoquer 24 souvenirs. 24 films/an comme il y a 24 images/seconde.

Par ordre alphabétique.

A perdre la raison de Joachim Lafosse

Portrait glaçant d'une femme asphyxiée, A perdre la raison révèle la part d'ombre qui existe au cœur de tout rapport humain. Le spectateur partage le sentiment d'oppression grandissant qui étreint l'héroïne et ne peut que regarder, impuissant, la folie qui la guette.

Bellflower d'Evan Glodell

Ce film est une pépite à découvrir, pas du tout un ovni bizarre, mais au contraire une belle proposition de cinéma indépendant. Une narration qui divague, et le récit fragmenté fascine même si on ne sait pas trop où ça nous emmène, on se laisse conduire avant d’être soufflé par son brio.

Cogan, la mort en douce d'Andrew Dominik

Ici, le thriller est cérébral, la mise en scène artistique. On peut tuer avec froideur ou douceur, cela reste saignant. Mais l'humour et le cynisme ne sont jamais loin. Polar malin dans une Amérique en décomposition, tout y est business, même le meurtre. Sauf le plaisir procuré par ce film noir.

Dans la maison de François Ozon

Ozon délivre un récit terriblement prenant d'un bout à l'autre et multiplie les pistes. Il parvient à nous intéresser avec ce thriller dans lequel Hitchcock n'est jamais très loin.

Elle s'appelle Ruby de Valerie Faris et Jonathan Dayton

Entre mythe et réalité, conte et dur vérité, Ruby est un petit bijou du cinéma d'auteur comme on devrait en faire. La plume de Zoe Kazan dresse avec douceur, originalité et humour la recherche de l'âme soeur, de cette moitié tant espérée et surtout de la relation amoureuse et des difficultés à apprécier l'autre. La larme au coin de l'oeil est prête à couler.

Ernest et Célestine de Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphane Aubier

Le meilleur film d'animation de l'année encourage chacun à aimer librement qui il veut, sans se soucier des normes et des préjugés. Et en plus c'est plein d'ironie et de morgue, appelant les plus jeunes à résister à l'autorité lorsqu'elle n'est pas justifiée. Un petit bijou, doublé d'un
pur régal.

Faust d'Alexandre Sokourov

Parce que la mise en scène éblouit par sa grandeur. Sokourov distord ses cadres et laisse exploser son talent dans ce long-métrage qui en met définitivement plein la vue, quand bien même on peut être laissé de côté par l'histoire.

Les femmes du bus 678 de Mohamed Diab

Trois femmes qui se battent contre le harcèlement sexuel dans un pays ou on considère que s'il n'y a pas viol, il n'y a pas crime. Une véritable claque, un réveil sur les situations que peuvent rencontrer les femmes dans certains pays. Plus que du cinéma c'est un appel au secours porté par des acteurs plus talentueux les uns que les autres. Un film trop ignoré par le public et qui gagne à être vu.

Into the Abyss de Werner Herzog

Pour la pertinence du regard d'un vieux maître, aussi roublard que sincère, sur la déchéance d'une société étatsunienne  incapable d'endiguer la misère coutumière et la violence gratuite. Le propos, métaphysique, fait froid dans le dos. La récente tuerie aux States, Connecticut, sonne comme un rappel. Ce documentaire est indispensable. Implacable.

Killer Joe de William Friedkin

Pour le retour du réal de L'exorciste. Morale en branle, personnages borderline, Amérique décadente, violente, crue, parcourue par le souffle de l'écoeurement. Nihiliste en diable, imparfait mais généreux. Et puis il y a l'incroyable performance de Matthew McConaughey. Qui l'eut cru?
Démoniaque.

Main dans la main de Valérie Donzelli

Un film émouvant et gracieux à la mise en scène presque théâtrale. Valérie Lemercier et Jérémie Elkaim forme un duo magique et nous transportent dans cet univers synchrone de leur coup de foudre. De très belles musiques, et un joli clin d’œil à Pina Bausch sur la musique The Man I Love chantée par Sophie Tucker.

Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau

Entre tension dramatique intérieure et allure légère assumée, le film touche autant le coeur que la tête. Admirablement interprété par Fellag, ce conte dramatique est réalisé sans scènes inutiles et avec une véritable fluidité. Ce récit entre allégorie et réalité, épuré, est avant tout une déclaration d'amour à la (sur)vie.

Oslo, 31 août de Joachim Trier

Rarement le spleen (implacable) et le mal-être auront aussi bien été filmés au cinéma. L'errance du personnage principal dans la capitale norvégienne est d'une sobriété radicale et d'une mélancolie communicative. Joachim Trier filme l'inexorable sens de la vie avec une lucidité de tous les instants. Il capte avec finesse la réalité d'un monde vain dans lequel son héros est incapable de trouver sa place. Aucun artifice ne vient flétrir cette pépite du nord dont les 20 premières minutes sont juste éblouissantes de justesse. Bouleversant.

Quelques heures de printemps de Stéphane Brizé

Film doublement intéressant quand on le compare avec Amour de Michael Haneke dont l'approche est totalement différente. Quelques heures de printemps est doux, plus France moyenne que bourgeoisie déchue, plus sensible et finalement, il touche au même endroit du coeur, sans effets et avec une facilité déconcertante. Il émeut avec une tendresse rare.

Rengaine de Rachid Djaïdini

Grâce à des personnages dépeints avec justesse, des dialogues précis et percutants, un rythme bien maîtrisé, Djaïdani insuffle une bouffée d'oxygène au cinéma français. Le sentiment de liberté qui s'en dégage fait respirer un grand coup. Il brise les silences et transgresse les tabous, avec pudeur et imagination. Sous tension, jusqu'au bout.

Saya Zamouraï d'Hitochi Matsumoto

Loin d'être parfait, certes. Les premières minutes bizarres et les dernières minutes mièvres se font oublier après l’heureuse surprise de l’ensemble. Ce qui est loufoque devient burlesque, ce qui est absurde devient formidable. C’est une curiosité japonaise avec une dimension universelle, le film est rythmé et inventif au point de devenir génial presque malgré lui, une réussite.

Sinister de Scott Derrickson

Une histoire sans fin qui arrive à s’affranchir des clichés du genre. Il réussi ainsi à surprendre le public dans sa manière de faire peur et de créer de l’angoisse. Une histoire qui montre le Super 8 et ses fantômes.

Le Sommeil d'or de Davy Chou

Le sommeil d’or est une véritable réussite dans le genre documentaire. Il devait exister. Il fallait le réaliser. Il évoque un fantôme, le cinéma cambodgien. Dans un pays où la télévision a envahit tous les espaces, où le 7e art a disparu sous les cadavres d'un génocide sans nom, quelques rares survivants témoignent d'un âge d'or révolu, enseveli. La magie du cinéma ressuscite quelques images.

Take Shelter de Jeff Nichols

Ce thriller paranoïaque a créé le climat le plus anxiogène de 2012, amenant le spectateur à douter  de tout, et surtout de ses sens. On avait pas tremblé au cinéma depuis au moins trois ans et le climax colossal approche de la perfection en plus de nous mettre une grosse claque. Jeff Nichols explore si brillamment la zone d'ombre entre folie et cauchemar que l'on ne sait plus ce qui serait le pire : que le personne ait raison, ou qu'il soit fou. Michael Shannon confirme son talent pour les rôles extrêmes et habités. Un film dense et fort sur la peur de l'homme face à un avenir incertain.

Two Days in New York de Julie Delpy

Delpy flirte avec les comédies loufoques et narcissiques de Woody Allen. Elle insuffle un ton qui lui est propre. Un mix entre la comédie américaine, puisqu’elle vit sur ce continent, et sa culture française. Cette confrontation entre les deux mondes créé une série de gags et de répliques qui rendent l’ensemble léger. Voire hilarant.

Tyrannosaur de Paddy Considine

Ce drame sera une référence pour comprendre comment raconter la vie de personnages. La mise en scène est subtile, le décor est authentique, l’histoire est un drame éprouvant.  Mais la manière de dévoiler la part d’ombre des personnages, de nouer des relations complexes entre eux, cette complexité psychologique et cette complicité entre les deux acteurs, dévoués à un réalisateur inspiré, font qu'il se dégage une puissance émotionnelle folle.

Une bouteille à la mer de Thierry Binisti

La Palestine aujourd'hui et Israël aussi. Le scénario est joliment écrit, les scènes sont courtes et vives. Ce portrait d’un pays fracturé se dessine par petites touches et le film n’évacue pas ses souffrances : torture, guerre, attentat… Il reste lumineux, notamment grâce à l'irrésistible duo de jeunes acteurs Agathe Bonitzer et Mahmoud Shalaby .

Week-end d'Andrew Haigh

La rencontre amoureuse au coeur du film reste l'une des plus belles de l'année. Avec simplicité et fluidité, Andrew Haigh propose une alternative intelligente et fine à la comédie romantique traditionnelle. La manière opposée qu'à chaque personnage de vivre et revendiquer son homosexualité dresse un portrait tout en nuances de ce qu'est être homosexuel dans l'Angleterre d'aujourd'hui.

Woody Allen : a documentary de Robert B. Weide

Robert Weide nous invite à revisiter la carrière de Woody Allen tout en entrant dans son intimité par le biais de témoignages et d'interviews inédites. Le spectateur néophyte est forcément par l'immense intelligence qui se dégage de l'œuvre d'Allen. Le spectateur avisé reprochera peut-être une certaine superficialité. Mais le documentaire permet de découvrir le cinéaste sous un autre angle, à travers ses multiples facettes. Et nous le faire aimer encore davantage.

Bilan 2012 : l’abécédaire des « winners »

Posté par redaction, le 30 décembre 2012

Anderson Wes pas Paul Thomas. Son Moonrise Kingdom a enchanté Cannes. Il a aussi connu son plus beau succès depuis La Famille Tenenbaum, sans renier son style.

Ben Affleck, ex-star, acteur moyennement convaincant, il est devenu un grand réalisateur avec Argo, beau succès, probablement nominé aux Oscars.

Channing Tatum. trois fois n°1 au Box office américain, il nous a surtout épatés dans Magic Mike, succès inattendu, inspiré de sa propre vie..

Disney. L'Empire contre-attaque. Marvel triomphe dans le monde, Pixar domine l'animation et avec le rachat de Lucasfilms, Star Wars va renaître.

Exception culturelle peut-être pas, mais exception économique certainement : les Entrées ont augmenté aux USA. Et en France, elles se maintiennent à un niveau très haut.

Festival de Cannes. Comme tous les ans, une grande partie des films les plus passionnants et intéressants étaient sur la Croisette. Cannes continue d'être le plus grand festival du monde.

Gangnam Style. 1 071 570 855 de visionnage sur le web. Sans doute le court métrage le plus vu de l'histoire. Forcément ça occulte le Lion d'or de Kim Ki-duk, premier cinéaste coréen à recevoir une si grande récompense dans un grand Festival.

Haneke a récolté sa deuxième Palme d'or avec Amour.  Trintignant et Riva, piliers de cet Amour, méritent autant l'accolade. On aurait aimé voir Holy Motors au palmarès, après avoir conquis les critiques du monde entier.

Intouchables avait démarré l'année avec un triomphe en France. Il la termine avec le premier César pour un acteur noir et un carton international (430 millions de $ de recettes!).

Jennifer Lawrence est la nouvelle coqueluche américaine après le succès d'Hunger Games. Elle est aussi pressentie pour une nomination aux Oscars pour Happiness Therapy.

Ken Loach n'a pas seulement fait rire avec La part des anges, prix du meilleur scénario à Cannes. Honoré au Festival Lumières, cet éternel révolté continue d'hurler face aux injustices.

Lincoln : avant même sa sortie en France, Spielberg revient au premier plan avec un drame historique qui remplit les salles aux USA et enthousiaste les critiques.

Matthias Schoenaerts, l'acteur Belge de l'année. Charismatique et saisissant dans Bullhead, il a charmé et acquis un nouveau statut avec de rouille et d'os d'Audiard.

Nolan est désormais une marque. The Dark Knight Rises a remplit les objectifs de la trilogie Batman, reléguant celle de Burton au grenier des films désuets. On attendant désormais son Superman, qu'il produit.

Oldman, Gary. Inspecteur dans TDKR mais surtout enquêteur un peu spécial dans La Taupe. On redécouvre quel immense comédien il peut être.

Patrimoine. Jamais autant d'argent n'avait été investit dans la numérisation et la restauration, jusqu'à créer le premier Festival dédié à ces vieux films qu'on redécouvre comme neufs, à La Cinémathèque française.

Q. Si l'on devait garder une seule scène de cul cette année, ce serait laquelle? Il est loin le temps d'Emmanuelle...

Robert Downey Jr s'envole toujours plus haut. Après le carton de la suite de Sherlock Holmes, il rayonne et impose sa présence dans le plus gros succès de l'année, Avengers.

Skyfall : le James Bond le plus populaire de l'histoire en France... des recettes astronomiques, un scénario et une mise en scène qui en font le blockbuster de l'année dans le genre. Et Sony qui se frotte les mains en finissant l'année comme leader hollywoodien.

Take Shelter ou la naissance d'un cinéaste, Jeff Nichols. Le film, remarqué à Cannes en 2011, est déjà culte. Le suivant, Mud, présenté à Cannes cette année, a été l'un des chouchous des critiques.

Umizaru 4 : Brave Hearts est le film le plus vu de l'année au Japon. Franchise avec des garde-côtes , adaptée d'un célèbre manga, le film a rapporté 91 millions de $, deux fois le score d'Avengers.

Vinterberg qui revient de loin mais a su trouver le bon filon avec La Chasse, et surtout le bon acteur avec l'impeccable Mads Mikkelsen, prix d'interprétation à Cannes.

Weinstein a ramassé la mise avec The Artist, Oscar du meilleur film, et son plus gros hit de l'année. Avec deux films à Cannes, un à Venise (trois fois primé), le prix du public à Toronto et Intouchables, le producteur/distributeur montre qu'il a encore du flair et du savoir faire.

Xavier Dolan a su encore créer l'événement avec Laurence Anyways. Queer Palm sur la Croisette, son épopée ambitieuse et troublante a dérouté et séduit. Sa polémique de ne pas être en compétition à Cannes l'a desservi.

Génération Y. Tant vantée, tant promue, on l'attend toujours sur le grand écran...

Benh Zeitlin a frappé fort avec son premier film, Les bêtes du sud sauvage. Grand prix à Sundance, Camré d'or à Cannes et joli jackpot du côté des critiques.

Bilan 2012 : les vainqueurs de l’année

Posté par redaction, le 30 décembre 2012

Palmarès :

Ours d'or : César doit mourir (Italie) des Frères Taviani

Palme d'Or : Amour (France/Autriche) de Michael Haneke

Lion d'or : Pietà (Corée du Sud) de Kim Ki-duk

Léopard d'or : La fille de nulle part (France) de Jean-Claude Brisseau

Prix du public à Toronto : Happiness Therapy (USA) de David O'Russell

Grand prix de Sundance : Les bêtes du sud sauvage (USA) de Benh Zeitlin

Box office :

Box office mondial : Avengers (1,51 milliards de $)

Box office nord américain : Avengers (623 millions de $)

Box office français : Skyfall (6,7 millions d'entrées, soit 57 millions de $)

Box office britannique : Skyfall (158 millions de $)

Box office allemand : Intouchables (79 millions de $)

Box office chinois : Painted Skin : The Ressurection (115 millions de $)

Box office japonais : Umizaru 4 (91 millions de $)

Film action/aventure : Avengers

Film comédie : Ted

Film indépendant : Indian Palace

Film animation : L'Age de glace 4 : la dérive des continents

Film horreur : Resident Evil : Retribution

Film fantasy/SF : Twilight - chapitre 5 : Révélation, 2ème partie

Film drame : L'Odyssée de Pi

Film historique : Argo

Film documentaire : Katy Perry: Part of Me

Remake : The Amazing Spider-Man

Sequel : The Dark Knight Rises

Film non anglophone : Intouchables

Et la star hollywoodienne la plus rentable de l’année est…

Posté par vincy, le 26 décembre 2012

Natalie Portman dans Black Swan

Le magazine Forbes a réservé quelques surprises dans son classement des stars les plus "bankables". Natalie Portman domine ainsi la liste des acteurs et actrices les plus rentables pour un studio puisqu'elle a rapporté 42,7$ pour un dollar d'investissement grâce, notamment, au succès de Black Swan.
A l'inverse, l'acteur le plus surpayé, Eddie Murphy, ne rapporte que 2,3$ pour chaque dollar misé sur lui. Il surclasse une longue liste de stars dont les films ont rapporté moins de 7 dollars par dollar investit, tous ayant plus de 40 ans, et la plupart ayant commencé leur carrière dans la comédie. Parmi ces losers, notons la présence de quatre oscarisés.

Reste que Portman est une exception. L'actrice oscarisée n'est ni à l'affiche d'un blockbuster ou ni la vedette d'une franchise. C'est avec un film indépendant, à petit budget, qu'elle a pu briller.

Et le suivant est aussi une femme. Hollywood, souvent accusé de ne pas valoriser ses comédiennes en leur donnant peu de premiers rôles, devrait méditer sur son modèle économique. Derrière Portman, Kristen Stewart, star de Twilight mais aussi de Blanche Neige et le chasseur, a rapporté 40,6$ pour un dollar d'investi.

Place aux jeunes

En revanche, le classement montre qu'il ne fait pas bon d'avoir plus de 35 ans... 5 jeunes dominent le classement du magazine. Hormis Portman, aucun n'a commencé sa carrière avant les années 2000. Portman championne cette année, Stewart l'an dernier et Shia LaBeouf en 2009 et 2010 : le trio de tête de 2012 montre à quel point la rentabilité de ces acteurs est constante.

La rentabilité bénéficie évidemment à des acteurs dont les revenus sont souvent plus faibles que ceux des grosses stars (Cruise, Diaz, Pitt, Jolie ...) même si le salaire n'est pas le critère : la méthodologie est simple : on prend les recettes des trois derniers films, sortis sur plus de 2000 écrans aux USA, d'un comédien sur les trois dernières années, et on calcule le ratio entre le budget du film et les recettes au box office.

Amy Adams, actrice nommée aux Oscars, plutôt sélective dans ses choix, a profité du succès des Muppets. Kevin James, comédien star de la TV, n'a pas besoin de gros hits internationaux pour que ses pitreries rapportent sur le grand écran. Bradley Cooper (Very Bad Trip et sa suite) et Dwayne Johnson (Voyage au centre de la terre 2) sont les premiers rôles de films aux budgets moyens...

Un classement imparfait

Cependant le classement de Forbes est assez critiquable, même s'il reste une indication intéressante. D'une part, Hollywood ne compte plus sur les seules recettes nord-américaines pour faire sa liste de stars "bankables" : les recettes internationales comptent souvent plus (certains films rapportant même 70% de leurs revenus à l'extérieur des USA). De même, il faudrait comptabiliser les recettes vidéo et vidéo à la demande. D'autre part, il faudrait prendre en compte le pourcentage sur les recettes octroyé à ces mêmes stars (souvent pour compenser des cachets plus faibles qui permettent de plafonner le budget de production) puisque c'est autant de profits en moins pour le studio.

Enfin, rappelons que rentabilité et qualité ne sont pas forcément liés. Ce n'est pas le dollar qu'une star rapporte qui fera venir un spectateur dans une salle. Et heureusement...

Les 10 stars les plus rentables :

1. Natalie Portman
2. Kristen Stewart
3. Shia LaBeouf
4. Robert Pattinson
5. Daniel Radcliffe
6. Taylor Lautner
7. Bradley Cooper
8. Dwayne Johnson
9. Amy Adams
10. Kevin James

Les 10 stars les moins rentables :

1. Eddie Murphy
2. Katherine Heigl
3. Reese Witherspoon
4. Sandra Bullock
5. Jack Black
6. Nicolas Cage
7. Adam Sandler
8. Denzel Washington
9. Ben Stiller
10. Sarah Jessica Parker

Bilan 2012 : une comédie romantique domine les blockbusters sur Twitter

Posté par vincy, le 15 décembre 2012

profil twitter think like a manLe film ne sortira peut-être jamais en France. Il n'a aucun distributeur. Pourtant Think Like a Man, 92 millions de $ au box office nord américain a été le film le plus commenté sur Twitter cette année. Pas étonnant non plus puisque, toutes thématiques confondues, les sujets américains surclassent souvent les événements du ROTW (Rest Of The World).

Think Like a Man, film de Tim Story, a donc surclassé les blockbusters les plus populaires. Même si Twitter ne fournit que le classement, et aucun chiffre, ni même une méthodologie transparente, voici le Top 10 :

1) Think like a Man
2) Hunger Games
3) Avengers
4) Red Tails
5) 21 Jump Street
6) The Dark Knight Rises
7) Dark Shadows
8) Devil Inside
9) Sécurité rapprochée
10) Je te promets

Rien sur Twilight ni James Bond? On peut du coup douter un peu du palmarès... Mais à la réflexion, de nombreux de ces films sont sortis dans les 7 premiers mois de l'année, et déjà disponibles en VàD et en location vidéo. Double actualité qui profite largement à ces films.