Cannes 2014 : Capra, Wenders, Oshima, Hitchcock, Truffaut, Kieslowski parmi les chefs d’oeuvres de Cannes Classics

Posté par MpM, le 30 avril 2014

cannes 2014Voilà déjà dix ans que le Festival de Cannes a créé la section Cannes Classics qui met à l'honneur le travail de valorisation du patrimoine effectué à travers le monde par les sociétés de production, les ayants droit, les cinémathèques ou les archives nationales.

Films anciens et chefs-d’œuvre de l’histoire du cinéma sont ainsi présentés dans des copies restaurées, en présence de ceux qui les ont restaurés et, quand ils sont encore vivants, de ceux qui les ont réalisés ou interprétés. Une manière pour le Festival "d’enchanter le rapport du public d’aujourd’hui avec la mémoire du cinéma" en accompagnant toutes les nouvelles exploitations des grandes œuvres du passé.

Pour cette 67e édition, 22 longs métrages et deux documentaires ont été sélectionnés. Ils seront projetés selon le désir de leurs ayants droit en format DCP 2K ou 4K. Comme le souligne le Festival "pour la première fois, qu’on le déplore ou qu’on le célèbre, aucune copie 35mm ne sera projetée à Cannes Classic". La fin d'une époque ?

Après la blonde Kim Novak, c'est Sophia Loren qui sera l'invitée d'honneur de la sélection. Pour l'occasion, deux films seront montrés en sa présence : La voce umana d'Edoardo Ponti qui marque son retour au cinéma et Mariage à l'italienne de Vittorio De Sica dont on fête le 50e anniversaire. L'actrice a par ailleurs accepté de présenter une "masterclass".

Deux autres anniversaires seront particulièrement célébrés : celui du western italien, né en 1964, avec la projection de Pour une poignée de dollars de Sergio Leone et celui de la Palme d'or 1984, l'envoûtant Paris, Texas de Wim Wenders.

Le reste de la sélection est éclectique et savoureux, permettant de naviguer un peu au hasard dans le meilleur du patrimoine cinématographique ou au contraire de découvrir des œuvres méconnues : Regards sur une révolution : comment Yukong déplaça les montagnes de Marceline Loridan et Joris Ivens, Contes cruels de la jeunesse de Nagisa Oshima, Les croix de bois de Raymond Bernard, Overlord de Stuart Cooper, La peur de Roberto Rossellini, Le hasard de Krzysztof Kieslowski, Le dernier métro de François Truffaut (à l’occasion des trente ans de la disparition de François Truffaut), Dragon Inn de King Hu, Le jour se lève de Marcel Carné, La couleur de la grenade de Sergei Parajanov, Leolo de Jean-Claude Lauzon, La vie de château de Jean-Paul Rappeneau, La taverne de la Jamaïque d'Alfred Hitchcock, Les violons du bal de Michel Drach, Les montagnes bleues d'Eldar Shengelaia, Horizons perdus de Frank Capra, La chienne de Jean Renoir, Tokyo Olympiades de Kon Ichikawa.

Il faut ajouter deux documentaires produits cette année : Life itself de Steve James, sur le critique de cinéma américain Roger Ebert, et The go-go boys: the inside story of cannon films sur l’histoire de Cannon Films et des producteurs Menahem Golan et Yoram Globus.

Enfin, Cannes Classics s'invite à nouveau au Cinéma de la plage (dont le programme complet sera annoncé ultérieurement) en faisant l'ouverture avec Huit et demi de Federico Fellini, projeté en hommage à Marcello Mastroianni et en écho à l’affiche de cette 67e édition du Festival.

Un documentaire inédit d’Hitchcock sur les Camps de concentration va enfin être diffusé

Posté par vincy, le 11 janvier 2014

alfred hitchcockUn documentaire sur l'holocauste d'Alfred Hitchcock, réalisé en 1945, va être projeté pour la première fois, après avoir été restauré par l'Imperial War Museum. Pour des raisons politiques, jamais personne n'a pu voir ce film tel que le cinéaste l'avait voulu.

A la fin de la guerre, Hitchcock reçoit une commande singulière : on lui demande de faire le montage de prises de vues réalisées par un caméraman de l'armée britannique. Il s'agit de la libération du camp de concentration de Bergen-Belsen (Allemagne). Hitchcock s'exécute et livre un film montrant les atrocités que les Nazis ont fait subir dans le camp. Pour les Britanniques, il s'agissait de montrer ce film aux Allemands, afin de les informer et les éduquer sur les crimes commis pendant la guerre. Une arme pédagogique et politique pour qu'ils se sentent responsables.

Finalement, le film ne fut jamais diffusé. D'une part, les Britanniques ne souhaitaient plus le montrer, considérant que ce genre de films n'aiderait pas à la reconstruction après-guerre et à la réconciliation avec l'Allemagne. D'autre part, Hitchcock aurait été terrifié par les images et n'aurait pas souhaité sa projection. Le caméraman qui avait filmé les images aurait rapporté, selon The Independent, que le Maître du suspens était si traumatisé par ce qu'il voyait qu'il n'avait pas mis les pieds au studio Pinewood durant une semaine.

Cinq des six bobines furent entreposées à l'Imperial War Museum et ne furent redécouvertes que dans les années 80, après la mort du cinéaste.

En 1984, le Festival de Berlin a projeté une version incomplète du documentaire, avec une bobine en moins et une qualité d'image très médiocre. La narration avait été écrite par un politicien anglais et un journaliste australien. La voix était celle du grand acteur Trevor Howard. L'acteur venait d'être révélé au grand public avec l'un des premiers films de sa carrière, Brève rencontre de David Lean. On donna un titre au documentaire, Memory of the Camps. En 1985, le réseau télévisé public américain, PBS, le montra dans sa version berlinoise.

30 ans plus tard, le public va pouvoir découvrir le film intégral, avec une copie restaurée numériquement. Il sera diffusé sur la BBC en 2015, à l'occasion de la célébration de la fin de la seconde guerre mondiale. D'ici là, il devrait faire le tour des festivals de Cinéma, et pourquoi pas l'objet d'une sortie en salles dans plusieurs pays.

De l'avis de ceux qui l'ont vu, les images sont choquantes et le film horriblement dérangeant. La mémoire et la vérité historiques ne souffrent d'aucun compromis. Ouvrir les yeux plutôt que de se mettre des oeillères. Ce testament "politique" d'Hitchcock devrait faire l'événement dans les prochains mois.

Joan Fontaine (1917-2013), la grande rivale de sa soeur Olivia de Havilland

Posté par vincy, le 16 décembre 2013

joan fontaine"Je me suis mariée avant Olivia, j'ai remporté l'Oscar avant elle, et, si je meurs la première, elle sera sans aucun doute furieuse que je l'aie battue!", lança un jour Joan Fontaine à propos de sa soeur Olivia de Havilland. Et de fait, Joan Fontaine, née à Tokyo en 1917, s'est éteinte dimanche à l'âge de 96 ans, naturellement, en Californie du nord.

Olivia de Havilland est toujours vivante. Elle n'assistera vraisemblablement pas aux funérailles de sa cadette. Actrices rivales, elles sont brouillées depuis des décennies et ne se parlent plus depuis 1975. Leur relation pourrait être un film en soi. Les encyclopédistes retiendront qu'elles ont été les deux seules soeurs à avoir reçu un Oscar.

Joan Fontaine, gracieuse et fragile, beauté glacée comme les aimait Hitchcock et belle tragédienne dans les drames des plus grands cinéastes, n'avait pas l'ambition d'être actrice. Pourtant, quelle sacrée comédienne!

Fontaine débute modestement avant la seconde guerre mondiale, dans des drames et des romances sans éclat. Son premier "bon" film, date de 1937. Demoiselle en détresse met en vedette Fred Astaire, sous l'oeil de George Stevens. Mais elle alterne les genres - comédies, aventures, musicals - avec des séries B qui ne la distinguent pas de l'âpre concurrence durant cet âge d'or hollywoodien.

En 1939, elle obtient son premier grand rôle marquant dans Gunga Din, avec Cary Grant et Douglas Fairbanks Jr. Dans ce décor de guerre, ce film aventurier, signé une fois de plus George Stevens, fut le plus gros budget du studio de la RKO cette année là. Ce fut aussi le 2e plus gros succès au box office de l'année, derrière Autant en emporte le vent, qui révéla mondialement une certaine Olivia de Havilland.

La même année, elle entre dans le casting de la comédie culte The Women de George Cukor. Jusqu'à aujourd'hui, elle était la seule survivante du casting de stars. Mais c'est en 1940 que sa carrière bascule. Alfred Hitchcock l'engage pour être l'inquiète Madame de Winter dans Rebecca, sans aucun doute l'un de ses plus grands films. Elle donne la réplique à Laurence Olivier. Première nomination à l'Oscar pas volée tant son partenaire lui a fait la misère sur le tournage, non content que sa compagne Vivien Leigh n'ait pas obtenu le rôle. "Hitch" joua d'ailleurs malicieusement de cette haine sur le plateau pour créer l'atmosphère de tension qu'il souhaitait donner à son film.

Hitchcock, qui restera son réalisateur favori, lui offre un deuxième film sur un plateau d'argent (avec un verre de lait en bonus) : Soupçons, avec Cary Grant. Sommet du film à suspens (psychologique) comme savait les concocter le Maître, il la baigne de lumière dans ce jeu d'ombres qui la rendent presque folle. Elle décroche l'Oscar. Statuette d'autant plus historique qu'elle sera la seule interprète d'un film d'Hitchcock à être ainsi honorée pour un film du Maître. De cette soirée, Fontaine ne retient qu'une seule chose : la rage de sa soeur, également nommée cette année là. "Toute l'animosité que nous avions ressentie l'une envers l'autre quand nous étions enfants, tout est revenu dans des images kaléidoscopiques... J'ai cru qu'Olivia allait sauter par dessus la table et m'attraper par les cheveux", raconta-t-elle.

De là, Fontaine devient la tête d'affiche dans des films variés (historiques, légers, dramatiques, noirs) avec les plus grands : Tyrone Power, Charles Boyer (sa meilleure expérience avec un partenaire), Orson Welles (dans Jane Eyre), James Stewart, Burt Lancaster, Joseph Cotten...

En 1948, Max Ophüls la dirige dans Lettre d'une inconnue, avec Louis Jourdan. Son film préféré. D'autres grands réalisateurs la subliment comme Billy Wilder (La valse de l'empereur), Nicholas Ray (le magnifique Born to be Bad), Richard Thorpe (Ivanhoé, avec la jeune Elizabeth Taylor, l'un des plus gros hits de 1952).

Mais ses choix se font plus hasardeux, et les rôles moins audacieux. Elle qui pouvait tout jouer, y compris une comédienne alcoolique ou une femme frivole et capricieuse, voit son étoile décliner dans les années 50 avec des films moins intéressants. Elle commence à travailler pour la télévision. Il y a bien sûr quelques personnages qui maintiennent son statut de star sur le grand écran, comme celui d'Invraisemblable vérité, film noir de Fritz Lang. Joan Fontaine amorce cependant la dernière partie de sa filmographie assez rapidement avec des films inégaux comme Un certain sourire, Une île au soleil (avec le jeune Paul Newman), Tendre est la nuit... Son nom est toujours en grosses lettres sur les affiches, mais elle n'est plus le personnage central des films. Son dernier acte, Pacte avec le diable, en 1966, met fin à sa carrière sur le grand écran.

Elle tourne beaucoup pour le petit écran, fait quelques dîners spectacles, se lance dans des shows à Broadway, s'amuse avec ses avions - elle était pilote -, se détend au golf, s'oriente vers une retraite entre cuisine et décoration intérieure. Femme libre, Joan Fontaine continuera de répondre à ses fans jusqu'à la fin de ses jours. Mais pas à sa soeur. Irréconciliables.

Tandis qu'Olivia de Havilland vit recluse à Paris, Joan Fontaine s'imaginait mourir sur scène à l'âge de 105 ans en train de jouer Peter Pan. Deux tempéraments radicalement opposés qui auront gâché leurs vies.

Pourtant, les deux femmes n'avaient pas leur pareil pour jouer les saintes.

Dinard 2013 : Eric Cantona, Alfred Hitchcock et Toby Jones lancent la 24e édition du festival du film britannique

Posté par kristofy, le 4 octobre 2013

dinard 2013Le Festival du Film Britannique de Dinard célèbre sa 24e édition, du 2 au 6 octobre, en proposant une nouvelle fois le meilleur du cinéma made in UK avec une sélection de films très riche et inédite.

Une bonne moitié de la programmation se compose de premiers longs-métrages (dont certains n’ont pas encore de distributeurs en France) et beaucoup sont des films à découvrir en avant-première (la plupart ne sont pas sortis encore au Royaume-Uni).

Ainsi c’est à Dinard que l’on découvrira le nouveau Richard Curtis About Time avec Rachel McAdams (sortie le 6 novembre), How I live now de Kevin Macdonald avec Saoirse Ronan (sortie le 19 février 2014), et en film de clôture Un Week End à Paris de Roger Michell, avec Jim Broadbent et Lindsay Duncan (sortie le 12 mars 2014).

Cette année le jury est présidé par celui que les anglais considèrent comme un des plus grands footballeurs et que les français connaissent aussi comme grand acteur : Eric Cantona. Il sera entouré de différentes personnalités françaises et britanniques : le réalisateur Fred Cavayé, Amanda Sthers, l’acteur Hippolyte Girardot, la scénariste Natalie Carter et le producteur David Parfitt, l’actrice Alice Eve, les acteurs Michael Smiley et Toby Jones.

Ils auront la mission de départager les six films cantonaen compétition, dont Hello Carter avec Jodie Whittaker (rencontrée l’année dernière à Dinard pour Good Vibrations toujours inédit), The sea avec Charlotte Rampling, The Selfish Giant déjà remarqué à Cannes, ou encore Spike Island qui nous renvoie aux années 90 avec des fans du rock du groupe The Stone Roses. Le réalisateur Shane Meadows fidèle au festival depuis de nombreuses années présentera d’ailleurs son documentaire sur ce groupe The Stone Roses : Made of Stone.

Le Festival va également rendre hommage au directeur de la photographie français Philippe Rousselot : c’est lui qui a éclairé certains des plus prestigieux films britanniques de Stephen Frears (Mary Reilly), Neil Jordan (Entretien avec un vampire), John Boorman (Hope and Glory), Guy Ritchie (Sherlock Holmes)… Il donnera une masterclass pour parler de ces différentes collaborations et de son métier chef-opérateur.

Chaque année, c’est la silhouette de Alfred Hitchcock qui symbolise le festival de Dinard, et pour les films en compétition le prix suprême est d’ailleurs le Hitchcock d’or. Cette année plus que jamais le réalisateur sera en haut de l’affiche puisqu'il était le personnage principal du film d'ouverture !

line renaudDinard a en effet rendu hommage à l’acteur Toby Jones (également membre du jury) en lui remettant un Hitchcock d’honneur lors de la cérémonie d’ouverture, en présence de la marraine Line Renaud, et avant la projection de The Girl où il interprète le réalisateur Alfred Hitchcock.

Il s’agit en fait d’un téléfilm de la chaîne HBO (Deauville avait aussi fait son ouverture avec un film HBO : Ma vie avec Liberace), comme un signe de l’ouverture de Dinard aux productions télévisuelles britannique dont une sélection UK TV avec les premiers épisodes de plusieurs nouvelles séries.

Dans The Girl, on découvre donc Toby Jones grimé en Hitchcock au moment où il va développer une relation obsessionnelle avec la mannequin Tippi Hedren jouée par Sienna Miller (qui avait été membre du jury à Dinard en 2010) qui deviendra ‘son’ actrice dans Les Oiseaux et Pas de printemps pour Marnie. Il va vouloir s’imposer dans le cœur de la blonde à force de diverses persécutions sur les plateaux de tournage, prêt à quitter sa femme et collaboratrice, mais Tippi Hedren se refusera toujours à lui, et on découvre un Hitchcock en amoureux éconduit à la fois maladroit et machiavélique...

Festival Lumière 2013 : Belmondo, Belle et Sébastien et Hitchcock déjà au programme

Posté par Morgane, le 7 septembre 2013

Belmondo Gabin Un singe en hiver

Le compte à rebours est lancé, le festival Lumière ouvrira ses portes dans un peu moins d'un mois et demi. Les infos tombent petit à petit pour garder un peu de suspens jusqu'au 14 octobre. On savait déjà que Quentin Tarantino, Mexico, Ingmar Bergman et Pierre Richard étaient au menu. Voici les derniers ajouts en date:

Les dés sont jetés en ce qui concerne la soirée d'ouverture du festival qui aura donc lieu le 14 octobre, également à la Halle Tony Garnier. Ce sera Un singe en hiver d'Henri Verneuil qui ouvrira les festivités de cette cinquième édition. Autant dire un voyage au pays de l'ivresse, entre corridas espagnoles et rêves hantés par l'Orient, où Gabin et Bébel rivalisent de génie pour nous offrir un feu d'artifice. Réalisé  en 1962 et tiré du roman éponyme d'Antoine Blondin, Un singe en hiver est un scenario signé de François Boyer avec des dialogues qui portent la marque distinctive de Michel Audiard.

La nouvelle copie restaurée par Roissy Films sera  projetée en avant-première mondiale et Jean-Paul Belmondo sera présent pour l'occasion. Ce dernier sera l'invité spécial du festival 2013. Seront projetés en son honneur : Pierrot le fou de Jean-Luc Godard, Le Doulos, à la demande de Quentin Tarantino, de Jean-Pierre Melville, Itinéraire d'un enfant gâté de Claude Lelouch, présent également pour l'occasion, et Les tribulations d'un chinois en Chine de Philippe de Broca dans une nouvelle copie restaurée par TF1 D.A.

Grand écart cinématographique : le mercredi 16 octobre, la Halle Tony Garnier se transformera en salle de cinéma géante pour les enfants! Ce sera l'occasion pour eux de découvrir en avant-première Belle et Sébastien de Nicolas Vanier. Amateur du Grand Nord qu'il parcourt depuis longtemps, Nicolas Vanier est de ces réalisateurs engagés qui associent leur travail cinématographique avec leur engagement personnel. Après Loup, Le dernier trappeur ou bien encore L'enfant des neiges, Nicolas Vanier revisite une série culte, créée par Cécile Aubry en 1965, et l'adapte en long métrage. Les spectateurs, petits et grands, pourront donc partir à l'aventure aux côtés de Belle et Sébastien avant une sortie nationale prévue le 18 décembre prochain. Bon timing pour en faire le film de Noël...

Quant à l'Auditorium de Lyon qui est en travaux, il rouvrira ses portes avec un ciné-concert ( toujours le mercredi 16 octobre) dans le cadre du festival Lumière. L'Orchestre National de Lyon, dirigé par Leonard Slatkin, accompagnera en musique Blackmail d'Alfred Hitchcock (1929), film muet, restauré par le BFI, sur une musique de Neil Brand et orchestrée par Timothy Brock.

Les spectateurs ne pourront en revanche pas profiter du festival pour aller visiter le musée Lumière. En effet, pour les 30 ans de l'Institut Lumière, celui-ci a fermé ses portes pour rénovation jusqu'à la fin du mois d'octobre. Mais que tout le monde se rassure, les séances, rencontres, hommages "and co" eux ne manqueront pas au rendez-vous.

« M » le Maudit, Freaks, Les 39 Marches… dans le domaine public et sur le web

Posté par vincy, le 24 août 2013

Télécharger légalement et gratuitement des grands classiques? C'est possible. Dès lors que l'oeuvre tombe dans le domaine public, il n'y a plus de restrictions pour la diffuser. Aux USA, une oeuvre tombe dans le domaine public 95 ans après la diffusion du film, sauf exceptions (dans un sens comme dans l'autre).

Ainsi le site Archive.org offre la possibilité de voir plus de 5000 long-métrages en streaming ou en téléchargement souvent de haute qualité.

Les récents ajouts feront saliver les cinéphiles : Les 39 marches et Chantage d'Alfred Hitchcock, Le Fantôme de l'opéra, version 1925 avec Lon Chaney, la Nuit des morts vivants de Romero (à cause d'une erreur juridique initiale sur le droit d'auteur); quelques Ed Wood, A Star is Born, version 1937 avec Janet Gaynor, Cyrano de Bergerac, version 1950, L'homme de la rue, de Frank Capra, Je suis une légende, avec Vincent Price, plusieurs films de Charlie Chaplin, et plus d'une trentaine de Buster Keaton, le culte Freaks de Tod Browning ou encore des Fritz Lang (une version incomplète de Metropolis, quelques films muets, et surtout M le maudit)...

A vos clics!

Last ride pour Karen Black (1939-2013)

Posté par vincy, le 9 août 2013

karen blackKaren Black, de son vrai nom Karen Blanche Ziegler, est décédée hier, jeudi 8 août, en Californie à 74 ans des suites d'un cancer déclaré il y a trois ans. Son mari Stephen Eckelberry a annoncé sa mort sur sa page Facebook : "C'est avec une grande tristesse que je vous annonce que mon épouse et meilleure amie, Karen Black, est morte il y a quelques minutes".

Née en 1939 dans l'Illinois, Karen Black a joué dans une centaine de films. C'est son rôle dans le film culte Easy Rider de Dennis Hopper, avec Jack Nicholson et Peter Fonda, qui en fit une star du Nouveau Cinéma américain. L'année suivante, avec Cinq pièces faciles de Bob Rafelson, encore avec Nicholson, elle fut récompensée d'un Golden Globe du meilleur second rôle féminin, en plus de recevoir une nomination aux Oscars. Égérie d'un 7e art qui chevauchait de nouveaux styles et filait vers de nouveaux horizons, Black était promise à une grande carrière alors que le cinéma américain était dominé par une nouvelle génération d'acteurs masculins. A cette époque, seules Jane Fonda, Faye Dunaway et Sally Field parvenaient à s'imposer à la fois au grand public et dans des films d'auteur.

Altman, Hitchcock, Coppola, et Gatsby

Pourtant, elle se fourvoya dans de nombreux films de séries B (747 en péril) voire Z (L'invasion des Piranhas). Cela ne l'a pas empêchée de tourner avec les plus grands cinéastes et de donner la réplique aux plus grandes stars. Parmi ses films les plus marquants, on retiendra Big Boy (Francis Ford Coppola, 1966), The Outfit (John Flynn, 1973), L'année du fléau (John Schlesinger, 1974), la version de Gatsby le Magnifique avec Robert Redford (1974, et second Golden Globe à la clef), Nashville (l'immense film de Robert Altman, 1975), Complot de famille (ultime oeuvre d'Alfred Hitchcock, 1976) et Capricorn One (Peter Hyams, 1977).

Dès la fin des années 70, l'actrice fut un peu délaissée par le cinéma qui l'enrôla surtout pour des films d'horreur (La maison des 1000 morts de Rob Zombie, 2003) ou des thrillers médiocres. Elle travailla essentiellement pour la télévision et se mit à écrire quelques scénarios. Karen Black n'apparaissait que dans des seconds rôles de films mineurs. Laissant finalement d'elle, dans nos mémoires de cinéphiles, que l'image d'une jeune et belle femme, libre, symbole d'une Amérique hippie.

Cannes 2013 : Demy, Cocteau, Resnais, Clément parmi les chefs d’oeuvres de Cannes Classics

Posté par vincy, le 29 avril 2013

affiche cannes 2013 © agence bronxCannes Classics c'est l'occasion de revoir des chefs d'oeuvre du 7e art, en version restaurées, sauvées de l'usure des anciennes pellicules par le numérique. Les films sélectionnés seront projetés en présence de ceux qui les ont restaurés et, quand ils sont encore vivantsde ceux qui les ont réalisés ou interprétés.

Cette année, 20 longs métrages et 3 documentaires, en 35mm, DCP 2K ou DCP 4K, sont à l'honneur.

Invitée d'honneur, la blondissime  Kim Novak présentera la copie restaurée de Vertigo (Sueurs froides) d’Alfred Hitchcock. De même, "pour rendre hommage à Joanne Woodward (dont la présence reste à confirmer)" selon le communiqué du Festival, co-égérie en compagnie de son mari Paul Newman sur l’affiche de la 66e édition, Shepard & Dark, de Treva Wurmfeld (2013), sera intégré à la sélection. Woodward a produit le film documentaire, auquel participe Sam Shepard.

Par ailleurs, pour célébrer les cinquante ans de la mort de Jean Cocteau, président des jurys cannois de 1953 et 1954, une soirée spéciale sera dédiée à l'artiste avec la projection de La Belle et la Bête. Opium, comédie musicale réalisé par Arielle Dombasle sera présentée dans ce cadre.

Sans oublier, pour fêter le centenaire du poète de "la négritude", Aimé Césaire, Cannes projettera Simeon, d'Euzhan Phalcy.

Outre ces célébrations, le Festival se rendra surtout hommage à lui-même avec des films primés par une Palme d'or ou d'autres prix, un film indien (centennaire du cinéma indien oblige), des oeuvres qui ont fait sensation sur la Croisette...

La dernière corvée d'Hal Ashby ; Goha de Jacques Baratier ; Le dernier empereur 3D de Bernardo Bertolucci ; Manille de Lino Brocka ; La Reine Margot de Patrice Chéreau ; Plein Soleil de René Clément ; Les parapluies de Cherbourg de Jacques Demy ; La Grande Bouffe de Marco Ferreri ; L'apprentissage de Duddy Kravitz de Ted Kotcheff ; Cléopâtre de Joseph L. Mankiewicz ; Le Joli Mai de Chris Marker et Pierre Lhomme ; Le goût du Sake d'Yasujiro Ozu ; Charulata de Satyajit Ray ; Hiroshima, mon amour d'Alain Resnais ; Lucky Luciano de Francesco Rosi ; Borom Sarret de Ousmane Sembène ; Fedora de Billy Wilder ; Le désert des tartares de Valerio Zurleni ; et le film collectif Visions of Eight d'Youri Ozerov, Milos Forman, Mai Zetterling, Claude Lelouch, Arthur Penn, Michael Pfleghar, John Schlesinger, Kon Ichikawa.

On peut ajouter deux documentaires produits cette année : Con la pata quebrada de Diego Galan et A story of Children and Film de Mark Cousins.

Enfin, Cannes Classics s'invite au Cinéma de la plage avec les copies restaurées de films populaires (et pour la plupart excellents) : Jour de fête de Jacques Tati ; Le mécano de la General de Buster Keaton ; Les Oiseaux d'Alfred Hitchcock ; Le grand bleu de Luc Besson ; Le tombeur de ces dames de Jerry Lewis (qui sera honoré dans la sélection officielle) ; L'homme de Rio de Philippe de Broca ; Monte là-dessus de Fred C. Newmeyer et Sam Taylor.

Tess en ouverture de la 1ère édition de Toute la mémoire du monde

Posté par vincy, le 1 novembre 2012

Le 27 novembre, La Cinémathèque française se lance dans une nouvelle aventure : un Festival. Celui du film restauré, baptisé "Toute la mémoire du monde" se déroulera durant quelques jours, avec plus de 40 séances à travers trois sections : Hommage à la Film Foundation de Martin Scorsese ; Restaurations et incunables ; Les débuts du cinéma sonore 1900-1932 (avec notamment un spectacle exceptionnel de benshi donné par l ’un des rares héritiers de cette tradition, le jeune Raiko Sakamoto).

Au menu, David Lean (Lawrence d'Arabie, avec Omar Sharif en guest-star), Bob Fosse (All that Jazz), Milos Forman (Au feu les pompiers!), ou encore Joseph Losey (M). L'ouverture se fera en présence de Roman Polanski, qui accompagnera Tess, déjà projeté à Cannes et en salles le 5 décembre.

Pour le festival , Martin Scorsese a sélectionné sept films, classiques (La Poursuite infernale de John Ford et Sur les quais d’Elia Kazan) et raretés (le film noir d’Arthur Ripley, L’Évadée), tous en version restaurée.

Chantage d'Alfred Hitchcock fera l'objet d'un ciné-mix avec DJ Chloé, qui mixera en direct le film du Maître, restauré par le British Film Institute.

Le programme complet sera révélé le 7 novembre.

Plus d'infos sur le site de la Cinémathèque

Dinard 2012 : Astérix et James Bond au menu de la 23e édition

Posté par vincy, le 31 août 2012

Le Festival du Film Britannique de Dinard célèbre sa 23e édition du festival du 3 au 7 octobre. 6 films en compétition, 14 avant-premières et James Bond en guest-star au menu. Et Astérix. Edition mythologique puisque l'avant-première d'Astérix et Obélix : au service de Sa Majesté de Laurent Tirard, en présence de Valérie Lemercier et Guillaume Gallienne, se fera logiquement à deux pas du village gaulois avec un film qui met les Anglais en vedette.

Cette année, le jury sera présidé par Patrick Bruel. Le casino Lucien Barrière de Dinard peut déjà réserver ses tables de poker. Il sera entouré de la réalisatrice Gurinder Chadha (Joue-la comme Beckham), du producteur Cyril Colbeau-Justin (Cloclo), de la réalisatrice Catherine Corsini (Partir), de la réalisatrice et productrice de télévision Josée Dayan , des comédiens britanniques Stephen Dillane (The Hours), Celia Imrie (Indian Palace) et Raza Jaffrey (The Cape), de la réalisatrice et actrice Maria de Medeiros (Pulp Fiction) et la dessinatrice, auteure et réalisatrice Marjane Satrapi (Poulet aux prunes, Persépolis). Un dernier membre du jury reste à être confirmé.

Nouveauté cette année, Dinard crée une section télévision avec une nouvelle section non compétitive, "UK-TV".

Et puis les hommages pleuvront sur la Bretagne : un Focus sur l'acteur Tom Courtenay (La solitude du coureur de fond, Docteur Jivago) ; une rétrospective "Dickens au cinéma" à l’occasion du bicentenaire de sa naissance (Les grandes espérances, Oliver Twist (de Lean comme de Polanski), Oliver !, le documentaire Dickens on Film et un programme de trois courts métrages) ; un hommage à John Schlesinger (A Kind of Loving, Billy Liar, Darling). Deux chefs d'oeuvres restaurés seront à redécouvrir : The Lodger, film muet d'Alfred Hitchcock et Tell Me Lies de Peter Brook. Et puis surtout, 007.

Le Festival fêtera en effet les 50 ans de James Bond au cinéma. En avant-première mondiale, Everything or Nothing: The Untold Story of 007 de Stevan Riley, documentaire autour des batailles et des enjeux autour des producteurs et de l'auteur, Ian Fleming, sera projeté en avant-première le 5 octobre, 50 ans jour pour jour après la première projection de James Bond contre Dr No. Une séance J’écoute le cinéma sera dédiée à l'espion de sa majesté. Et quelques films de la franchise seront projetés. Le prochain James Bond, Skyfall sera dans les salles le 26 octobre.

Côté compétition, six films coucourront pour le Hitchcock d'or. Il en reste un à sélectionner.

The Comedian de Tom Shkolnik ; Good Vibrations de Lisa Barros D’Sa & Glenn Leyburn ; Ill Manors de Ben Drew ; Live East, Die Young de Laura Hypponen et Shadow Dancer de James Marsh (avec Clive Owen), déjà présenté à Sundance et Berlin.

Par ailleurs, quatorze avant-premières sont annoncées :
- Berberian Sound Studio de Peter Strickland
- Borrowed Time de Jules Bishop
- Dead but Not Buried de Phil Mulloy
- Four Horsemen de Ross Ashcroft
- Hitch de Stéphane Boulan et Alain Riou
- Hunky Dory de Marc Evans
- I, Anna de Barnaby Southcombe
- Life in a Day de Kevin Macdonald
- Louyre de Andrew Kötting
- Me and Me Dad de Katrine Boorman
- Now is Good de Ol Parker
- Papadopoulos and Sons de Marcus Markou
- The Scapegoat de Charles Sturridge
- Sightseers de Ben Wheatley

Enfin le Festival continue ses autres activités : L’atelier de scénario franco-britannique ; La compétition NFTS / FEMIS ; une exposition de photographies de Kate Barry à Ze Art Galerie ; une Table ronde : « Du scénario à la salle de cinéma : l’aventure d’un film » ; et un Ciné-concert NEIRDA & Z3RO autour du Prisonnier.