André Dussollier, président du Festival des jeunes réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz

Posté par vincy, le 19 septembre 2013

Affiche Festival des jeunes réalisateurs 2013Pour sa 18e édition, le Festival International des Jeunes Réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz a convié l'immense André Dussollier pour présider son jury. Le triple césarisé sera entouré d'Alice David (Les profs), Pascal Demolon (Radiostars), Audrey Estrougo (Toi, moi et les autres), Sarah Kazemy (dans le prochain Lelouch), le sociétaire de la Comédie Française Aurélien Recoing (La Vie d'Adèle) et Anne Le Ny (Intouchables mais aussi réalisatrice des Invités de mon père).

Le jury aura à départager 10 films de la compétition pour décerner son palmarès :

The Lunchbox de Ritesh Batra (Inde)
Le Géant égoïste de Clio Barnard (Royaume Uni)
Youth de Tom Shoval (Israël)
Passer l'hiver d'Aurélia Barbet (France)
La pièce manquante de Nicolas Birkenstock (France)
Celui qui pleure a perdu de Marion Lefeuvre (France)
La belle vie de Jean Denizot (France)
Le sens de l'humour de Marilyne Canto (France)
D'une vie à l'autre de Georg Maas (Allemagne)
La Braconne de Samuel Rondière (France)

Le Festival présentera également quelques avant-premières, hors compétition. En ouverture, François Cluzet viendra présenter En Solitaire de Christophe Offenstein. La clôture mettra à l'honneur La Marche, de Banil Ben Yadir.
On pourra aussi découvrir le premier long métrage non animé de Sylvain Chomet, Attila Marcel, Une histoire banale d'Audrey Estrougo (membre du jury) et Belle et Sébastien de Nicolas Vanier.

Le Festival se déroule du 8 au 12 octobre prochain dans la ville basque.

Arestrup et Dussollier vont donner une leçon de Diplomatie

Posté par vincy, le 17 août 2013

le tambourLundi, deux monstres sacrés du cinéma français vont se donner la réplique dans Diplomatie. André Dussollier et Niels Arestrup reprennent le rôle qu'ils avaient créé dans la pièce de Cyril Gély,  succès au Théâtre de la Madeleine en 2011.

Le tournage du film réalisé par le vétéran Volker Schlöndorff (Palme d'or avec Le Tambour), qui n'a rien tourné pour le grand écran depuis Ulzhan en 2008, durera cinq semaines. Schlöndorff et Gély ont cosigné le scénario.

L'histoire se déroule à l'Hôtel Meurice, dans la nuit du 24 au 25 août 1944, quand les Alliés arrivent aux portes de Paris; Dietrich von Choltitz (Arestrup), Gouverneur du Grand Paris, se prépare sur ordre d'Adolf Hitler à faire sauter la capitale. Les principaux monuments de Paris et quelques ponts sont prêts à exploser. Evidemment, chacun d'entre nous sait que Paris ne sera pas détruit. Alors pourquoi un général nazi dont la loyauté à l'égard du IIIème Reich était sans borne, n'a-t-il pas exécuté les ordres du Führer ? Tout aurait été négocié avec le consul suédois Nordling (Dussollier), qui a passé une nuit à convaincre le Général.

Gaumont distribuera le film l'année prochaine.

Alain Resnais : « Aimer, boire, chanter » et filmer

Posté par vincy, le 3 avril 2013

Aimer, boire, chanter. Tel est le titre du nouveau film d'Alain Resnais, dont le tournage démarre aujourd'hui, le 3 avril.

Son 21e long métrage est l'adaptation de la pièce d'Alan Ayckbourn, Life of Riley (voir notre actualité du 16 mai 2012). Le scénario a été écrit par Alex Réval, Laurent Herbiet (tous deux ont déjà scénarisé les deux derniers films du cinéastes, Les herbes folles et Vous n'avez encore rien vu) et Jean-Marie Besset (metteur en scène, auteur et traducteur de pièce de théâtre).

Pour les trois couples qui s'entrecroiseront, Resnais a choisi des fidèles comme Sabine Azéma et André Dussollier, des réguliers tels que Michel Vuillermoz et Hippolyte Girardot, et des nouvelles têtes dans son univers, Sandrine Kiberlain et Caroline Silhol.

Le budget est confortable (7 millions d'euros). Le film a reçu l'avance sur recettes du CNC. Distribué par Le Pacte, il devrait sortir dans les salles d'ici la fin de l'année et pourrait être à Berlin en 2014.

Vous n'avez encore rien vu avait été présenté à Cannes en compétition en 2012. Snobé aux Césars, le film a également été un échec cuisant au box office avec 160 000 spectateurs (en comparaison Les herbes folles avait séduit 466 000 spectateurs). Tout cela n'empêchera pas le ColCoa Film Festival de Los Angeles (15-22 avril) de lui réserver un focus, avec la projection de plusieurs de ses films. La réputation du maître est intacte...

Catherine Frot, André Dussollier, Pascal Thomas : et de trois Agatha Christie

Posté par vincy, le 4 janvier 2011

Les succès de Mon petit doigt m'a dit (2005) et Le crime est notre affaire (2008) ont sans doute inciter Pascal Thomas à revenir à Agatha Christie, après le flop d'Ensemble, nous allons vivre une très, très grande histoire d'amour. D'autant que, l'héroïne de ses enquêtes loufoques, Catherine Frot, a, elle aussi, essuyé un échec avec sa dernière comédie policière, Imogène McCarthery.

Aussi Thomas lui a proposé de reprendre le costume de Prudence Beresford, accompagnée  de son mari, Bélisaire Beresford, alias André Dussollier. Ce coup-ci le cinéaste a choisi Associés contre le crime. En vacances, ils vont se retrouver sur les lieux d'une mystérieuse disparition : une richissime héritière russe. Prudence ne résiste pas à l’appel du danger et Bélisaire suivra malgré lui sa turbulente épouse. Cela les mènera à un savant qui détient le secret de l’éternelle jeunesse…

Le livre d'Agatha Christie, comprenant quinze nouvelles, date de 1929. En anglais, il est titré Partners in Crime (Associés contre le crime) et en français, Le crime est notre affaire. Pourtant ce dernier n'a rien à voir avec le précédent film, qui était en fait l'adaptation d'un polar avec comme personnage principal Miss Marple. De quoi nous confondre.

Une affaire d’état : trahisons et magouilles au sommet

Posté par Morgane, le 24 novembre 2009

Une affaire d’état"Depuis quand les journalistes ont-ils besoin d’avoir quelque chose pour en parler??"

 L'histoire : Un avion chargé d'armes explose au dessus du Golfe de Guinée. Une escort girl est assassinée dans un parking parisien. Plusieurs milliers de kilomètres séparent ces deux événements et pourtant... Nora Chayd, inspectrice aux méthodes musclées, enquête sur le meurtre et bouscule sa hiérarchie. Victor Bornand, Monsieur Afrique officieux du gouvernement, tente d'étouffer la crise politique déclenchée par l'explosion. Quitte à avoir recours à son bras armé Michel Fernandez, un ancien des services de renseignements. Nora s'approche dangereusement des sphères du pouvoir. Les meurtres et trahisons s'accumulent. Au nom de la raison d'Etat ?

Notre avis : À l’heure du procès de l’Angolagate, Une affaire d’état tape dans le mille. Le Monsieur Afrique officieux du gouvernement (alias André Dussollier) se voit dans l’obligation de livrer des armes à des rebelles africains afin de faire libérer des otages. Mais rien ne se passe comme prévu et une réaction en chaîne va entraîner plusieurs événements apparemment distincts les uns des autres mais finalement reliés au même homme, Victor Bornand. Un avion avec une cargaison d’armes qui explose, une call-girl retrouvée assassinée dans un parking, un homme de main qui dérape, une maquerelle qui enquête, une flic qui ne sait plus à qui se fier…

Le scénario est bien ficelé et remplit son rôle, donnant à Une affaire d’état une petite allure de film à suspense. Voir de si près ce qui pourrait effectivement se passer au sein même d’un gouvernement démocrate se révèle même un brin flippant, et André Dussollier (à l’affiche de nombreux films en cette fin d’année 2009) est ici encore très habile en homme de pouvoir agissant dans l’ombre d’un président qui fait appel à lui si besoin, mais ne veut surtout rien savoir des méthodes employées.

Cependant, tout est loin de sonner juste. La mise en scène apparaît rapidement lourde, les plans trop appuyés, et l’enchaînement des situations manque de fluidité. La musique qui vient ponctuer le récit est beaucoup trop explicite. Elle impose plus qu’elle ne suggère, insistant fortement sur le côté suspense, au cas où l’on n’aurait pas vraiment compris de quoi il retourne. De plus, certains personnages valsent dangereusement avec les clichés : la flic beurette issue des banlieues ne rêvant que de justice, l’homme de main, bras armé de Bornand, loup solitaire nerveux et ultra-violent, etc.

Une affaire d’état aurait donc pu être un grand polar dans lequel le suspense tiendrait le spectateur en haleine du début à la fin, mais malheureusement, il dérape et joue trop avec les ficelles vues et revues de ce genre de film. Dommage, l’histoire était intéressante, un brin grisante et très en phase avec notre société actuelle, une de ces histoires dans lesquelles le spectateur est au prise avec tout ce que son propre gouvernement est capable de faire en secret. Mais c’était sans compter sur une mise en scène appuyée et insistante ainsi que sur des personnages manichéens, trop stéréotypés pour laisser place aux zones d’ombre de l’être humain.