DreamWorks prépare un dessin animé rock et irrévérencieux

Posté par vincy, le 8 juin 2013

DreamWorks Animation a annoncé jeudi soir le lancement d'un nouveau projet, non prévu dans son "line-up". Larrikins sera une comédie rock (musicale donc) avec pour vedettes des animaux et pour décor le "bush" australien". C'est le compositeur, acteur, et auteur Tim Minchin qui se collera à l'adaptation de cette histoire imaginée par Harry Cripps (auteur de la série Supernova).

Larrikins (qui est un mot d'argot australien pour signifier anticonformisme) sera le récit d'un bandicoot lapin (ou bilby, sorte de marsupial du désert) qui vit dans le cocon familial. Mais lorsqu'il s'aventure à l'extérieur, il se retrouve dans un autre monde, tout en musique et très irrévérencieux.

Minchin avait déjà créé Matilda The Musical, primé aux Olivier Awards (meilleur nouveau spectacle musical) et actuellement nommé pour 12 Tony Awards. Il a interprété Judas dans Jesus Christ Superstar, on l'a aussi vu dans la série Californication. Cela fait 12 ans qu'il enregistre des disques aux chansons satiriques.

Par ailleurs, DreamWorks a signé hier un partenariat avec le chinois Wanda pour de futurs projets communs. DreamWorks a déjà installé un studio en Chine (Oriental, à Shanghai). Le premier projet chinois sera Tibet Code, une saga qui se déroule dans le Tibet du IXe siècle.

Emmanuelle Béart en maîtresse SM dans un film australien

Posté par vincy, le 11 janvier 2013

The Hollywood Reporter a annoncé que l'actrice française Emmanuelle Béart incarnera une maîtresse (frenchy) tendance SM face au jeune acteur australien Harrison Gilbertson (prix du meilleur espoir en Australie pour Commandos de l'ombre) dans le premier film de Stephen Lance, My Mistress.

Le scénario, sur une idée du cinéaste, a été écrit par Gerard Lee (Sweetie), co-auteur avec Jane Campion de la série TV Top of the Lake. Il suit l'histoire d'une liaison "étrange et belle" entre un adolescent romantique et vulnérable et une femme dangereuse aux pratiques sadomasochistes.

La production a enrôlé des pointures locales : le chef opérateur Geoffrey Simpson (Shine), le monteur Jill Bilcock (nominé à l'Oscar pour Moulin Rouge) et la costumière Angus Strathie (oscarisé pour Moulin Rouge).

Le tournage débutera à la fin du mois sur la Gold Coast du Queensland.

Béart, qui fête ses 50 ans cette année, n'a qu'un film en projet, l'adaptation du best-seller Les yeux jaunes du crocodile. Elle a toujours apprécié les rôles un peu sulfureux : J'embrasse pas, Nathalie..., L'enfer, Bye Bye Blondie. Elle a relativement peu tourné à l'étranger, même si elle était la vedette féminine du premier Mission : Impossible.

Lance a jusque là réalisé des court-métrages (Eustice Solves a Problem, sélectionné à Toronto, Yolk, en compétition à Berlin), des vidéoclips (Aria a reçu le prix du meilleur clip en Australie en 2010) et des publicités.

Cannes 2012 : Qui est Andrew Dominik ?

Posté par vincy, le 23 mai 2012

A 45 ans, Andrew Dominik n'aura réalisé que trois films. Un cinéaste rare, qui ne comprend pas comment on peut enchaîner les tournages tellement, selon lui, ce travail est éprouvant.

3 films en 12 ans. Car Dominik, né en Nouvelle-Zélande (où il ne vécu que ses deux premières années avant d'émigrer en Australie avec sa famille), n'est pas non plus un talent précoce. Diplômé Swinburne Film School de Melbourne à 20 ans, il attendra 12 ans pour tourner. Son premier film, Chopper, retrace la vie du célèbre criminel australien Mark Brandon Read, incarné par Eric Bana, alors méconnu, transfiguré. Dominik pose là les piliers de son cinéma : des films autour de personnages hors-la-loi, ayant réellement existé, partagés entre l'auto-destruction et leur propre déclin, dans un cadre violent, où la trahison et la peur hantent chacun de leur geste. Le film est interdit aux moins de 16 ans lors de sa sortie en France. Et si l'oeuvre est restée confidentielle auprès du public, les critiques s'emballent et les prix pleuvent : Grand prix du Festival du film policier de Cognac, Meilleur réalisateur aux Australian Film Institute Awards, ...

Dominik utilise l'image pour illustrer les distorsions psychologiques de ses personnages. Il aime troubler le spectateur avec le visuel, la musique, mais aussi une écriture subtile qui humanise à la fois les monstres et se moque des spectateurs qui semblent se régaler de ces actes sensationnels et les oublier aussi rapidement.

7 ans de réflexion plus tard, il sort L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, avec Brad Pitt et Casey Affleck. Ce Western magnifié par l'image de Roger Deakins, est considéré comme l'un des meilleurs films de ces dernières années. A la fois dramatique et psychologique, stylisé et intime, il hypnotise par sa maîtrise. La paranoïa, la rivalité et l'amitié entre deux ennemis forment le récit de ce long requiem sonnant comme le crépuscule d'une époque révolue. Deux nominations aux Oscars (pour Deakins à l'image et Affleck en second rôle), un prix d'interprétation masculine pour Brad Pitt au festival de Venise, de multiples mentions dans les Top 10 annuels des critiques : Dominik aurait de quoi se réjouir. Mais le film est un fiasco financier.

Exigeant, perfectionniste, cet admirateur de Scorsese, Mallick, Lynch et Kubrick, arrive pour la première fois à Cannes avec Killing Them Soflty, toujours avec Brad Pitt. En compétition. Une Palme d'or l'installerait définitivement parmi les grands talents du 7e art...

The square : polar à l’australienne

Posté par MpM, le 16 janvier 2009

The squareL’histoire : Ray et Carla entretiennent une liaison secrète qui leur donne totale satisfaction, jusqu'au jour où le mari de Carla revient à la maison avec un sac rempli de liasses de billets. La jeune femme n’a alors plus de cesse que de s’enfuir avec l’argent. Elle finit par convaincre son amant de l’aider.

Ce qu’on en pense : Pour son premier film, l’Australien Nash Edgerton a choisi le terrain balisé du polar traditionnel dont il a apparemment parfaitement intégré les codes et les règles. Privilégiant les rebondissements psychologiques, son film exhale une tension lourde et poisseuse renforcée par la quasi absence de scènes spectaculaires. Ce à quoi on assiste, c’est à l’implacable mutation des personnages qui basculent méticuleusement de la normalité ordinaire à la violence et au crime. Cette énième variation sur le thème de la fatalité (un seul grain de sable suffit à enclencher la machine infernale) se double d’une réflexion sur la part d’humanité de chacun. Jusqu’où est-on prêt à aller par amour, par appât du gain ou tout simplement pour sauver sa peau ? Même si la morale finale est prévisible (le crime ne paie pas), on passe un bon moment à observer la lente et cruelle déchéance d’un Monsieur Toutlemonde confronté aux simples mais explosives conséquences de ses actes.