Skyfall : l’abécédaire de Skyfall ou 26 facettes du nouveau James Bond

Posté par vincy, le 16 octobre 2012

A comme Aston Martin : vedette du dernier acte de Skyfall, rutilante et désuète, élégante et parfait gadget pour le final explosif.

B comme Bardem : Raoul Silva, un méchant pas comme les autres. Un brin psychopathe, un zest homo (il faut le voir caresser les cuisses de James Bond) et oedipien à souhait. Javier Bardem, faux blond, fait son show, flirtant avec son personnage de No Country for Old Men.

C comme Casino : grand classique de la franchise. Ce coup-ci pas besoin de jouer à Macao. Juste l'occasion de toucher les jackpots. C'est la première fois que 007 vient en Chine en s'offrant deux étapes : outre le casino de Macao, l'espion fait escale à Shanghai.

D comme Disque dur : l'enjeu initial de tout la série de dévastation, destruction et autres poursuites du film. D comme Dommage que ce fil conducteur se perde en route. Plus personne n'en parle et ne cherche à le récupérer au bout d'une heure.

E comme Eve : le prénom de la très jolie agent du MI6 dont le patronyme ne sera révélé qu'à la fin du film. Clairement, elle n'est pas à l'aise sur le terrain... Une planque dans un bureau lui conviendra mieux.

F comme Fiennes : nouvel arrivant dans la bureaucratie britannique. Ralph Fiennes est l'intermédiaire ambivalent et un peu raide entre le Ministre de la défense et M. Il perd ses cheveux, prend du ventre, mais il a un certain flegme aussi pour annoncer une mise à la retraite que pour prendre un flingue.

G comme Girls : il n'y en a qu'une dans cet épisode. Sorte de Geisha des temps modernes qui s'offrira une douche torride avec 007. S'il n'y avait pas M (en même temps, l'adage se confirme, toutes des p... sauf ma mère), ce serait sans aucun doute le Bond le plus misogyne de la série.

H comme Hashima : île japonaise abandonnée et désolée qui sert de QG au méchant. Ce décor impressionnant a déjà servi de cadre à Battle Royale II. Autrefois l'endroit le plus dense de la planète, cela fait près de 40 ans que les immeubles et bâtiments sont laissés au vent et à l'air marin.

I comme Istanbul : cadre du long prologue de Skyfall, avec poursuites en auto, moto et train, entre Grand Bazar et rues animées. Le prologue est radicalement différent (tout comme l'épilogue) puisqu'il nous fait croire à une fin plutôt qu'à un début. C'est la troisième fois que Bond visite la ville turque après Bons baisers de Russie et Le monde ne suffit pas.

J comme James : il prononce son nom au casino de Macao. Bond est un héros fatigué, presque hors-service, une épave pour certains. Mais sa volonté et sa loyauté lui feront surmonter tous ses handicaps. Daniel Craig avouait avant le tournage, qu'à 43 ans, lui-même ne se sentait plus capable de fournir les exigences physiques qu'imposent le personnage.

K comme Kleinman (Daniel) : Il a déjà réalisé six génériques pour la série (dont GoldenEye et Casino Royale). Il revient pour le générique de cet épisode, chanté par Adèle, avec des couteaux qui deviennent des tombes de cimetière, des dragons chinois, des jeux de miroirs et autres tests de Rorschach... Graphique, comme au bon vieux temps...

L comme comme Londres : la capitale britannique est la victime principale du méchant : explosion du MI6, attentat dans le métro, attaque dans un tribunal...

M comme M : M (parfaite Judi Dench, qui reprend son rôle pour la 7e fois) comme Mise à la retraite mais pas avant d'avoir accompli sa Mission. M comme Mistake (dès le prologue, la panique lui fait commettre une grosse bourde), comme Ministre (qui veut sa peau), comme Menace (de l'intérieure), comme Moteur du film (c'est la cible), comme Match (contre l'ennemi, qu'il soit bureaucratique, terroriste, ou simplement l'âge), comme Méfiance (qui pourrait faire confiance à quelqu'un capable de mettre les intérêts de l'Etat au dessus de ceux des individus), comme Menteuse (pour le bien de tous), comme Maman (voir R comme réplique), comme Mort (il y en a pas mal mais une seule nous surprendra).

N comme note : 3,5 sur 5. Assurément le meilleur de la trilogie avec Craig et l'un des meilleurs Bond grâce à sa mise en scène à la fois spectaculaire et léchée, une image magnifique de Roger Deakins, de beaux effets visuels, un rythme soigné, entre moments d'émotion et scènes d'action. Regrettable que le scénario oublie le disque dur au passage (après nous avoir bien fait monter la pression avec la révélation d'agents infiltrés) et se concentre sur une simple histoire de vengeance.

O comme Olympiques : le véritable buzz autour de Skyfall a débuté lors de la cérémonie d'ouverture des J.O. de Londres, où Daniel Craig fut le premier des agents fictifs à rencontre la vraie Reine d'Angleterre. Côté olympiades, James Bond n'aurait pas été champion de tir cette année...

P comme placement produits : 29 millions de livres sterling en différentes publicités introduites dans le film, de Virgin Atlantic à Audi en passant par Omega, Literary Review, Range Rover et même Heineken.

Q comme Q : il a rajeunit. Désormais interprété par l'assez sexy Ben Whishaw (Le parfum, Bright star), il est aussi geek (champion des hackers) que traditionaliste (il aime boire du thé en pyjama). Finit le temps des stylos qui explosent, la radio émettrice est le top du top. Son premier rendez-vous avec Bond se déroule dans un musée, à contempler un tableau. Mélancolique et classe.

R comme réplique : si le film en est rempli, avec sous entendus grivois ou constats du déclin de l'empire de l'espionnage, poèmes cités au tribunal ou mot cinglant résumant bien la situation, sns compter les réflexions sur l'âge de 007, la meilleure reste celle que Bardem murmure en parlant de M : "Maman a été très vilaine". Tout le film est là. En une phrase.

S comme Skyfall : le titre du film provient du nom du manoir écossais familial de James Bond. C'est le lieu choisi par Mendes pour le final pétaradant de l'épisode. Un peu délabré, paumé, pas franchement accueillant (mais gardé par Albert Finney tout de même), c'est aussi là que sont enterrés les parents de 007 ("les orphelins sont les meilleures recrues" rappelle M), dont la mère a un nom furieusement français (Monique Delacroix).

T comme traumatismes : véritable séance freudienne, Skyfall déroule les traumas de chacun. Bond et la mort de ses parents, Silva et sa haine/amour vis-à-vis de M et du MI6, M et ses angoisses liées aux responsabilités, erreurs, choix qu'elle a du faire. Tout le monde est vulnérable, dépendant ou méfiant. Et tous auraient besoin d'une bonne séance de divan.

U comme un autre? : comme dans l'ancien temps, le carton final célèbre le 50e anniversaire de la franchise et affirme que James Bond reviendra. Mais avec qui?

V comme véhicules : une moto, une jeep, un train, une audi noire, un 4x4, un ascenseur, un yacht, des hélicoptères, un métro, une aston martin, une camionnette de police... il y a de quoi être transporté.

W comme Walther PPK : l'un des rares gadgets du film. Mais attention, celui-ci a une reconnaissance palmaire. Un petit émetteur radio pour se géolocaliser et pour le reste Bond devra faire appel à ses connaissances en bricolage façon MacGyver/Agence tous risques.

X comme XXIII : 23e James Bond sous la bannière d'Eon productions. Peu d'inquiétudes sur les recettes au box office, le film cartonnera. D'un point de vue "chronologique", il se situe avant Dr. No. La trilogie avec Daniel Craig aurait ainsi pu s'intituler James Bond : les origines. Maintenant que la boucle est bouclée, que faire?

Y comme Yin et Yang : le film fonctionne par duos. Craig/Harris, Dench/Fiennes, Craig/Dench (par deux fois), Craig/Whishaw, Craig/Marlohe, Craig/Bardem, Dench/Bardem (par deux fois), Bardem/Craig, Craig/Finney, Dench/Finney, Craig/Fiennes. Les deux font la paire. Construction plus mécanique que quantique.

Z comme Zéro Zéro Sept : 50 ans après on ne s'en lasse pas.

Spielberg prépare Robopocalypse : les robots prendront le pouvoir en avril 2014

Posté par vincy, le 27 septembre 2012

DreamWorks et 20th Century Fox ont lancé la production de Robopocalypse. Le film devait sortir à l'origine le 3 juillet 2013. Il a été retardé d'un an et sortira simultanément dans tous les principaux marchés mondiaux le 25 avril 2014.

Steven Spielberg doit réaliser le film. Initialement, ce devait être son projet post-Cheval de guerre/Tintin. Entre temps, il a préféré réalisé Lincoln, qui sort à la fin de l'année aux USA. Ce sera le premier film de science-fiction du cinéaste depuis La guerre des mondes en 2005.

Robopocalypse est l'adaptation du roman de Daniel H. Wilson, scénarisée par Drew Goddard ("Lost", "Alias", Cloverfield). Les droits ont été acquis par DreamWorks en 2009 avant même la parution du livre, qui n'a été édité qu'en 2011. Wilson, ingénieur en robotique et diplômé en sciences informatiques, a imaginé pour son premier roman (mais 4e livre), un monde où l'humanité est menacée par une intelligence artificielle qui va soulever une armée de robots contre l'espèce humaine. Ou ce qu'il en reste.

Pour l'instant, c'est le jeune acteur britannique Ben Whishaw (Le Parfum, Bright Star), qui est au sommet de la liste pour incarner le rôle du pirate informatique Lurker. Le comédien, que l'on pourra voir bientôt dans James Bond (Skyfall) et dans Cloud Atlas, où il reprend le rôle de Q, pourrait être entouré de Chris Hemsworth et Anne Hathaway, tous deux en négociations.

Le blockbuster sera distribué aux USA par Disney (via sa filiale Touchstone) et à l'international par la Fox.

Après James Franco, Allen Ginsberg incarné par Daniel Radcliffe ?

Posté par vincy, le 5 décembre 2011

Allan Ginsberg continue de séduire Hollywood. Mais deux films en moins de deux ans, n'est-ce pas trop? Daniel Radcliffe est pressenti pour incarner le héros de la "beat generation" dans Kill You Darlings. Le film sera réalisé par John Krokidas, qui travaille parallèlement à la version longue de son court Slo-Mo. Le rôle devait échoué à Jesse Eisenberg. Harry Potter aurait eu le dernier mot. Krodikas, ancien étudiant de la New York University, a déjà réalisé quelques courts métrages sélectionnés dans les festivals du monde entier. Pour entourer l'acteur britannique, Chris Evans et Ben Whishaw étaient pressentis pour interpréter Jack Kerouac et Lucien Carr. Le film sera produit par Christine Vachon.

Radcliffe devra affronter les comparaisons avec James Franco, qui a interprété le même personnage dans Howl, sélectionné à Sundance et Berlin en 2010. Le film sort dans les salles françaises le 1er février 2012.

Allen Ginsberg (1926-1997) est un poète américain, homosexuel, membre fondateur de la Beat Generation. Howl, un long poème en prose, fut en son temps un scandale littéraire et fut ainsi très rapidement condamné et retiré de la vente pour obscénité. Ginsberg a même été considéré par le FBI comme une menace pour la sécurité intérieure. Il était de tous les combats : avec les pacifistes contre la guerre du Viêtnam, luttant contre les discriminations sexuelles, aux côtés des communistes, vantant une spiritualité bouddhiste et hindouiste stimulée par les drogues. Son oeuvre a fortement influencé l'émergence des idées hippies (on lui attribue d'ailleurs le slogan Flower Power).

Autant dire qu'il s'agit d'un rôle sulfureux, bien loin du magicien de Poudlard, qui attend Radcliffe.

James Bond : début du tournage de Skyfall lundi prochain

Posté par vincy, le 3 novembre 2011

Skyfall. Tel est le titre du 23e James Bond officiel qui sortira le 24 octobre 2012 en France, le 26 octobre 2012 au Royaume Uni et en Irlande (le 9 novembre aux USA). Annoncé aujourd'hui de manière officielle, le titre du nouveau 007 a été accompagné de confirmations sur le casting et les lieux de tournages.

A l'affiche, aux côtés de Daniel Craig, nous retrouverons Javier Bardem, Ralph Fiennes (voir notre actualité Deux méchants catégorie A pour le prochain James Bond), Judi Dench alias M (dont le passé va ressurgir et bousculer la loyauté de 007), Naomie Harris et la française Berenice Marlohe (photo) en James Bond Girls, Helen McCrory, Ben Whishaw et le vénérable Albert Finney.

Sam Mendès commencera le tournage lundi. Le film nous emmènera à Londres, en Chine (a priori dans des lieux jamais visités par Bond comme Shanghai), à Istanbul (déjà au coeur de deux épisodes de la série), et en Ecosse. Rien de très exotique (voir la la liste des destinations) et surtout cela annule les deux rumeurs persistantes : New York et l'Inde (dont le gouvernement avait protesté contre la mauvaise image des trains nationaux qui auraient été véhiculés par le film).

La production a engagé le grand chef opérateur neuf nommé aux Oscars Roger Deakins (True Grit, L'assasinnat de Jesse James.., No country for old men, Kundun, fargo, Jarhead, Revolution Road, Les noces rebelles, ...).

Le scénario a été écrit par Neal Purvis et Robert Wade (on leur doit Le Monde ne suffit pas, Meurs un autre jour, Casino Royale, Quantum of Solace et les deux Johnny English) en collaboration avec John Logan (Lincoln, Hugo Cabret, Rango).

Cannes 2009 : Qui est Ben Whishaw ?

Posté par vincy, le 15 mai 2009

cnz_wishaw.jpgA 29 ans, le britannique Ben Whishaw va connaître la gloire d'être une star éphémère à Cannes grâce à Jane Campion. Il incarne le poète John Keats soit le rôle principal de Bright Star.

Cela fait dix ans qu'il montre sa jolie gueule sur grand écran. Il fut l'un des soldats de La tranchée (avec Daniel Craig et Cillian Murphy) et l'un des beaux anglais de Mauvaise Passe (avec Daniel Auteuil) puis se concentra sur la télévision, des courts métrages et le théâtre. C'est là qu'il avait fait ses premières armes. En 1995, il joue Primo Levi (Si c'est un homme) où il reçoit les louanges de la critique au Festival très branché d'Edimbourgh.

De nouveau, Daniel Craig le fait revenir au cinéma : d'abord dans Enduring Love (d'après le roman de Ian McEwan) puis dans Layer Cake (adapté du polar de J.J. Connolly). Des petits rôles mais cela lui permet de décoller et d'interpréter le mythique Keith Richards dans un biopic sur Brian Jones, Stoned. Il aime les rôles extrêmes et torturés.

Puis la voie royale s'ouvre à lui. Une voie qui le mènera jusque sur le tapis rouge de Berlin. Il est choisi contre des stars internationales pour être Jean-Baptiste Grenouille, héros sexy, taré et meurtrier du Parfum. Puis il sera l'un des Dylan de I'm not there, de Todd Haynes. On le croise cette année dans le complot de The International puis dans une adaptation de La tempête, par Julie Taymor, dans le rôle d'Ariel.

Cet acharné du travail va ravager les coeurs des demoiselles : "Je suis si chanceux d'être capable de faire ce que je fais et ce serait vraiment abuser de le faire juste pour de l'argent. Je n'ai pas besoin de beaucoup de fric, ce n'est pas ce qui me motive, au contraire, je crois que je me sentirai sale." On en reparle quand Hollywood le tentera avec un gros chèque dans un gros film?