Oscars 2015 : la France prend Saint Laurent comme ambassadeur

Posté par vincy, le 22 septembre 2014

La France a choisit son candidat en vue des nominations à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. La commission de sélection s'est réunie pour la deuxième fois ce matin et a sélectionné Saint Laurent de Bertrand Bonello. Le film, qui était en compétition au dernier Festival de Cannes, sort sur les écrans français mercredi, distribué par EuropaCorp. Aux Etats-Unis, c'est Sony Pictures Classics qui distribuera le film. Pour l'instant aucune date de sortie n'est confirmée, mais le studio a déjà plusieurs prétendants en course pour les Oscars : Whiplash, Foxcatcher, Mr. Turner. Saint-Laurent va faire son avant-première américaine au prochain Festival de New York, qui début vendredi.

Avant son départ du ministère de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti avait renouvelé la Commission chargée de désigner le candidat français pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Alain Terzian, président de l'Académie des César, Jean-Paul Salomé, président d'Unifrance, Régis Wargnier (qui a gagné cet Oscar en 1993), Agnès Jaoui, et Mia Hansen-Løve ont décidé du film aux côtés de Serge Toubiana, président de la commission d'avances sur recettes, et Thierry Frémaux, délégué général du festival de Cannes, tous deux membres de droit.

Pour être choisi, il faut que le film soit sorti en salles entre le 1er octobre 2013 et le 30 septembre 2014. Le choix est audacieux, pour ne pas dire risqué, tant la narration du film de Bonello est à des années lumières des goûts assez conservateurs des votants. Le biopic Yves Saint Laurent de Jalil Lespert aurait sans doute été plus consensuel, tout comme Gemma Bovery. Avouons que ce choix gonflé misant avant tout sur une esthétique et une autre manière de voir le film biographique fait de Saint Laurent un ambassadeur du cinéma chic français par excellence.

Déjà 8 films cannois en concurrence dans cette catégorie

On note surtout que le Festival de Cannes a toute les chances d'être représenté dans le club des cinq finalistes. Après Amour et La Grande Bellezza, un troisième Oscar d'affilée à un film cannois assurerait un peu plus la prééminence du Festival dans la catégorie cinéma art et essai.

Ainsi Mommy (Canada), Winter Sleep (Turquie), Deux jours une nuit (Belgique), Timbuktu (Mauritanie), tous quatre en compétition, seront en concurrence avec Saint Laurent. Israël a préféré Le Procès de Vivian Amsalem de Ronit et Shlomi Elkabetz, présenté à la Quinzaine des réalisateurs. La Hongrie a opté pour White God et la Suède pour Force Majeure, tous deux primés à Un Certain Regard.

Parmi les autres candidats déjà connus, notons deux films berlinois LGBT, Au premier regard (Brésil) et The Circle (Suisse). Ida représentera la Pologne, La Lune rouge le Maroc, Sea Fog la Corée du Sud, The Light Shines Only There le Japon, Golden Era, d'Ann Hui, Hong Kong, Today l'Iran, Little England la Grèce, Beloved Sisters l'Allemagne, 1001 Grams (de Bent Hamer) la Norvège. La surprise vient de l'Ukraine qui a préféré The Guide, film d'époque, à The Tribe, qui a fait sensation à chaque passage dans les Festivals.

Enfin, Panama a proposé un film pour la première fois de son histoire, Invasion. Le Nigéria devrait aussi faire son entrée dans ces olympiades du cinéma.

Reste quelques gros pays dont on ne connait pas encore le choix : Italie, Espagne, Argentine, Danemark, Russie, Chine, Inde et Mexique, entre autres.

Lucy, avec Scarlett Johansson, sera le plus gros budget de l’histoire d’Europacorp

Posté par vincy, le 29 juin 2013

Alors que Liam Neeson négocie actuellement un cachet à hauteur de 20 millions de $ pour reprendre du service avec Taken 3 (au budget faramineux de 65-70 millions de $), EuropaCorp a annoncé hier la mise en route du film le plus cher de l'histoire du studio français : Lucy, le prochain film réalisé par Luc Besson. Le film, dont le tournage débutera en septembre, met en vedette deux stars hollywoodiennes (autrement dit très très chèrement rémunérées), Scarlett Johansson et Morgan Freeman. Pas plus de précisions sur le montant du devis, mais on l'imagine assez près des 100 millions de $.

Lors de la présentation des (bons) résultats de la société, son directeur général Christophe Lambert, a précisé que le film serait un thriller d'anticipation "à très grand spectacle" avec un record d'effets spéciaux pour un film de Besson.

Europacorp se dirige ainsi de plus en plus vers une stratégie "hollywoodienne". Malavita, avec de Niro et Pfeiffer, est attendu cet automne. The Homesman, avec Tommy Lee Jones et Meryl Streep, espère être au Festival de Cannes l'an prochain. La société a également confirmé le tournage du Yves Saint Laurent de Bertrand Bonello, un temps menacé, malgré le refus de Pierre Bergé d'endosser ce projet (il a préféré celui de Jalil Lespert, plus consensuel et moins critique).

Cannes 2013 : Miguel Gomes présidera le jury long métrage de la Semaine de la Critique

Posté par MpM, le 25 mars 2013

miguel gomesC'est le réalisateur portugais Miguel Gomes qui présidera le jury long métrage de la 52e édition de la Semaine de la Critique, succédant à Bertrand Bonello et Lee Chang-dong. Le réalisateur acclamé pour Tabou sera entouré de quatre journalistes internationaux pour désigner le meilleur film de la sélection. En 2011, c'est Take Shelter de Jeff Nichols qui avait remporté le premier Grand Prix Nespresso de la Semaine tandis que Aquí y allá de Antonio Méndez Esparza avait reçu le deuxième en 2012.

"Je suis très fier de pouvoir aider un film en le primant", a déclaré le cinéaste. "Bien que je sois en train de terminer un court métrage et la préparation d’un prochain long métrage, c’est une expérience à laquelle je n’ai pas su résister. En tant que metteur en scène, Président d’un jury de critiques internationaux, j’ai l’intention d’être très démocratique et ouvert. Tous les films proposent un pacte avec le spectateur, il doit pouvoir y projeter son propre univers, sa propre sensibilité. Je vais essayer de trouver ce chemin dans ces premières œuvres."

Lui-même auteur de trois longs métrages (La Gueule que tu méritesCe cher mois d’août ; Tabou) et représentatif d'une nouvelle génération de cinéastes internationaux, Miguel Gomes semble en parfaite adéquation avec la mission que revendique la Semaine de la Critique : "découvrir de nouveaux auteurs à travers une première ou seconde œuvre et les révéler sur la scène internationale."

On connaîtra dans la seconde quinzaine d'avril la liste des films sélectionnés pour cette 52e Semaine de la Critique.

Berlin 2013 : YSL contre Yves Saint Laurent

Posté par vincy, le 10 février 2013

Berlin a lancé la guerre entre les deux projets. Les couvertures des magazines professionnels annoncent la couleur avec, au choix, le film de Bertrand Bonello, Saint-Laurent, et celui de Jalil Lespert, Yves Saint-Laurent.

Le film de Bonello (voir actualité du 16 mai 2012) affiche d’ores et déjà un casting de stars : Gaspard Ulliel dans le rôle de Saint-Laurent, Jeremie Rénier dans celui de Pierre Berger et Léa Seydoux dans celui de Loulou de la Falaise. Olga Kurylenko est également en négociations.

Le projet de Lespert, porté par SND (filiale du groupe M6), a l’imprimatur de Pierre Bergé, le compagnon du styliste. Les droits du film se sont déjà vendus dans toute l’Europe. Le scénario a été écrit par Marie-Pierre Huster et le cinéaste ont apparemment fait la différence auprès des acheteurs. Le casting était forcément moins vendeur que le projet rival avec Pierre Niney dans le rôle d’YSL (la ressemblance est étonnante), Guillaume Gallienne, Moritz Bleibtreu et Charlotte Le bon. Le film coûtera 12 millions d’euros.
Tout cela rappelle la bataille des deux films sur Coco Chanel.

Un nouveau biopic sur Yves Saint-Laurent

Posté par vincy, le 16 mai 2012

Deux mois après l'annonce d'un biopic réalisé par Jalil Lespert autour de la relation amoureuse et professionnelle entre le grand couturier Yves Saint-Laurent et l'homme d'affaires Pierre Bergé (voir notre actualité du 1er mars), Mandarin Cinema s'apprête à produire pour près de 15 millions d'euros un nouveau film autour du styliste de génie. L'histoire se concentrerait sur la période 1965-1976.

Bertrand Bonello (L'Apollonide) réalisera le film, tandis que le scénario est écrit par Thomas Bidegain (De rouille et d'os). Le producteur promet un casting international. Présenté au Marché du film de Cannes, le projet est encore en quête de financements (pré-ventes, coproducteurs).

La maison de couture, qui appartient aujourd'hui au groupe PPR, a donné son accord pour que la production ait accès aux essins et habits créés par le couturier durant cette époque.

Cannes 2012 : Bertrand Bonello, João Pedro Rodrigues et Céline Sciamma présidents des jurys de la Semaine de la Critique

Posté par MpM, le 26 avril 2012

51e semaine de la critiquePour sa 51e édition, la Semaine de la Critique a proposé à trois cinéastes, Bertrand Bonello, João Pedro Rodrigues et Céline Sciamma, de présider les jurys qui distingueront les meilleurs films de la sélection 2012.

Le réalisateur français sera ainsi à la tête du Jury du Grand Prix Nespresso, composé de quatre journalistes internationaux et chargé de récompenser le meilleur long métrage en compétition, tandis que le réalisateur portugais décernera le Prix Découverte Nikon du court métrage aux côtés de producteurs et de directeurs de festivals.

La jeune cinéaste Céline Sciamma sera quant à elle la présidente du nouveau jury Révélation France 4 qui permet à quatre jeunes blogueurs venus de Belgique, d'Inde, de Corée du Sud et des Etats-Unis de suivre la Semaine de la Critique et de choisir leur long métrage favori.

Les trois réalisateurs sont des habitués de Cannes et des grands festivals internationaux en général. Bertrand Bonello a été découvert à la Semaine de la Critique en 2001 avec Le pornographe avant d'avoir les honneurs de la compétition officielle par deux fois (Tiresia en 2003 et L’Apollonide - Souvenirs de la maison close en 2011).

João Pedro Rodrigues est passé par Venise (O fantasma) avant de venir sur la croisette avec Odete, présenté à la Quinzaine des réalisateurs et distingué par le Prix cinémas de recherche en 2005, et avec Mourir comme un homme, sélectionné dans la section Un Certain Regard en 2009 .

Céline Sciamma a présenté son premier film Naissance des pieuvres dans la section Un certain regard lors du festival de Cannes 2007, avant de faire l’ouverture de la section Panorama avec son deuxième film, Tomboy, durant la Berlinale 2011.

La Semaine de la Critique propose cette année sept longs métrages et dix courts venus en force d'Europe, mais aussi d'Asie et d'Amérique latine. Les lauréats des deux compétitions, qui succèderont à Take shelter de Jeff Nichols et Dimanches de Valéry Rosier, seront annoncés le 24 mai.

Le guide de la rentrée (2) : 15 films français qui vont marquer l’automne

Posté par MpM, le 9 septembre 2011

On continue notre exploration d'un automne qui sera résolument cinématographique (voir 15 films incontournables venus du monde entier), avec ce focus (une fois encore subjectif) sur 15 films français qui vont marquer les derniers mois de 2011. Pas de doute, le cinéma français réserve lui aussi de beaux moments, avec pas mal d'auteurs confirmés, et, on l'espère, quelques jolies surprises !

La fée de Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy
Sortie le 14/09
Le trio franco-belge a choisi la ville du Havre (comme Aki Kaurismaki, voir ci-dessous) pour imaginer un conte de fées ultra-moderne, poétique et hilarant, où les solitudes les plus universelles (des immigrés clandestins, un veilleur de nuit...) finissent par se rejoindre. Comme toujours, l'humour visuel des trois complices fait mouche, tandis que leur propos inhabituellement engagé justifie la mélancolie douce-amère sous-jacente.

L'Apollonide - souvenirs de la maison close de Bertrand Bonello
Sortie le 21/09
Un film qui risque de partager les spectateurs, entre chronique de la fin d'une époque et étude étonnante d'un microcosme pas banal. La maison close selon Bonello est un lieu hors du monde, oppressant et fugacement sordide, mais surtout sensuel et voluptueux. Il en tire une œuvre ultra-esthétique qui déjoue les conventions narratives et plonge le spectateur dans un onirisme fascinant.

Un été brûlant de Philippe Garrel
Sortie le 28/09
La frontière de l'aube ne nous avait pas convaincus : trop esthétisant, pas assez sincère. Raison de plus pour attendre avec impatience le nouveau film, sélectionné à venise, de Philippe Garrel, cinéaste incandescent et sensible. En l'occurrence, cette nouvelle variation sur le sentiment amoureux et ses enchevêtrements sentimentaux, à défaut de nous séduire, nous envoûtera par son duo Louis Garrel et Monica Bellucci.

Notre paradis de Gaël Morel
Sortie le 28/09
Il y a de quoi être intrigué par le nouveau film de Gaël Morel, situé dans le milieu de la prostitution masculine, et suivant la cavale de deux amants criminels. L'acteur-réalisateur assume d'emblée la violence et la radicalité du film, pour lequel il ne s'est posé aucune limite. On est prévenu.

The Artist de Michel Hazanavicius
Sortie le 12/10
Le duo gagnant de la série OSS117 parviendra-t-il à convaincre son public de se déplacer en masse pour un film muet et en noir et blanc ? Bien que The artist ait fait sensation au dernier festival de Cannes, où jJan Dujardin a reçu le prix d'interprétation, pas sûr que l'aspect "premier degré" du scénario, et son absence presque totale de recul par rapport au genre auquel il veut rendre hommage, ne soit pas un handicap auprès des fans habituels d'Hazanavicius.

Polisse de Maïwen
Sortie le 19/10
Cette plongée fascinante dans le quotidien d'une brigade de protection des mineurs aborde de façon quasi documentaire les crimes les plus graves (inceste, pédophilie, exploitation...), et donne un aperçu glaçant des réalités crues d'un pays à la dérive. Misère sociale et culturelle, perte de repères, injustice... Un instantané édifiant de la France en 2011.

Hors Satan De Bruno Dumont
Sortie le 19/10
Dérangeant et brutal, le cinéma de Bruno Dumont creuse film après film la question de l'humanité. Ce nouvel opus, âpre mais plus lumineux que d'ordinaire, observe avec distance et minimalisme la relation étrange qui lie une jeune fille et celui qui devient peu à peu son ange gardien. Non sans un certain humour, le cinéaste livre une parabole radicale parfaitement ancrée dans son époque.

Poulet aux prunes de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud
Sortie le 26/10
Pour leur deuxième long métrage (en compétition à Venise) réalisé en commun, Marjane Satapi et Vincent Paronnaud passent au cinéma "live", avec acteurs (entre autres Mathieu Amalric, Jamel Debbouze, Chiara Mastroianni...) et caméra, mais tout de même parsemé de séquences d'animation. Même si le propos est résolument moins politique que dans Persépolis, on est impatient de découvrir cette nouvelle évocation d'un Iran méconnu.

L'Exercice de l'Etat de Pierre Schoeller
Sortie le 26/10
Dans la veine des films "politiques" sortis au premier semestre, L'exercice de l'état décortique les mécanismes du pouvoir, et son exercice rendu si difficile par le clientélisme. En ne s'inspirant ouvertement d'aucun personnage réel, Pierre Schoeller donne à son propos une portée universelle qui l'élève de la simple dénonciation à la réflexion de société. Et rend le parcours de ce ministre coincé entre ses ambitions et ses idéaux à la fois édifiant et passionnant. LE film politique de l'année.

Mon pire cauchemar d'Anne Fontaine
Sortie le 09/11
Anne Fontaine réunit un homme et une femme aussi opposés que les personnages de cinéma savent l'être. D'un côté Isabelle Huppert en bourgeoise à la tête d'une fondation d'art contemporain, de l'autre Benoît Poelvoorde en paumé alcoolique. On peut ajouter André Dussollier et Virginie Efira au générique. Au-delà des stéréotypes, ces deux-là avaient peut-être une vraie raison de se rencontrer...

Toutes nos envies de Philippe Lioret
Sortie le 09/11/
Forcément, deux ans après Welcome, on attend beaucoup du retour au cinéma de Philippe Lioret. D'autant qu'après s'être intéressé à la situation des immigrés clandestins, et aux poursuites pénales contre ceux qui les aident, le réalisateur se tourne cette fois vers le drame du surendettement. S'inspirant librement du roman d'Emmanuel Carrère D'autres vies que la mienne, il semble une fois encore toucher du doigt un sujet violemment d'actualité.

L'Ordre et la morale de Mathieu Kassovitz
Sortie le 16/11
Pour son retour derrière la caméra, Mathieu Kassovitz s'empare du drame d'Ouvéa. On est en 1988, en Nouvelle Calédonie, et à quelque semaines de l'élection présidentielle, un groupe d'indépendantistes kanak prend en otage 30 gendarmes. Entre documentaire politique et film de guerre, Kasso, en grande forme, sans doute très inspiré, réalise un film où l'humanisme est broyé par un système : les sauvages ne sont pas ceux que l'on croit.

Les Neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian
Sortie le 16/11
Nouveau conte social pour Robert Guédiguian, qui fait un bilan des consciences et des idéaux sociaux de sa jeunesse. Si le ton est désenchanté (le combat n'est pas près d'être fini), il reste malgré tout une étincelle d'optimisme qui réaffirme la solidarité et l'entraide comme valeurs inconditionnelles et non négociables. Un film qui préfigure certains débats à l'élection présidentielle, avec sa touche de poésie romanesque qui en fait son film le plus intéressant depuis des lustres.

Les Adoptés de Mélanie Laurent
Sortie le 23/11
Après plusieurs courts métrages, Mélanie Laurent passe au long, avec cette histoire de femmes et de famille. Certains n'y verront qu'une raison de relancer la polémique stérile autour de "l'hyperactivité" de la jeune femme, très exposée depuis début 2011 (plusieurs films à l'affiche, un album de chanson, un rôle prestigieux de maîtresse de cérémonie à Cannes...), mais à Ecran Noir, on se réjouit surtout de découvrir l'univers personnel de l'une des comédiennes les plus passionnantes de sa génération. Il sera présenté en avant-première à Saint-Jean-de-Luz.

L'Art d'aimer d'Emmanuel Mouret
Sortie le 23/11
De film en film, on a appris à apprécier l'univers décalé, romanesque et léger d'Emmanuel Mouret, entre marivaudages et comédie romantique. Avec ce 6e long métrage au titre évocateur, il poursuit une oeuvre atypique qui se nourrit d'un humour burlesque et d'une rigueur formelle délicieusement surannée.

Le havre d'Aki Kaurismaki
Sortie le 21/12
Le cinéaste finlandais est venu tourner en France un film chaleureux, engagé et optimiste qui croque avec justesse les contradictions (universelles) de notre pays. Avec son style inimitable, très théâtral, il offre une leçon de solidarité en même temps qu'un savoureux moment de cinéma.

Les 39 marches du Festival International du Film de La Rochelle

Posté par vincy, le 1 juillet 2011

Le 39e Festival International du Film de La Rochelle s'ouvre aujourd'hui et se terminera le 10 juillet. L'un des plus importants festivals de cinéma en France va ainsi occuper 14 écrans (deux de plus que l'an denier) pour présenter 250 films (courts et longs métrages). En 2010, la manifestation avait attiré plus de 78 000 spectateurs.

Cette année La Rochelle met l'imagination au pouvoir. Du muet à l'animé, du docu mexicain au cinéma québécois ou tchadien, de David Lean à Bertrand Bonello.

Une rétrospective quasi complète de Buster Keaton, 13 longs métrage (dont Le mécano de la générale), un documentaire et 16 courts métrages, permettra de redécouvrir le génie visuel et l'humour généreux du plus humaniste des acteurs burlesques.

Autre grande rétrospective, celle de David Lean, à qui l'on doit des fresques magistrales comme Le pont de la rivière Kwai, Lawrence d'Arabie, Docteur Jivago ou encore La Fille de Ryan. Ses 16 longs métrages révéleront une oeuvre plus riche, plus variée que celle qui a (parfois) été décriée par le snobisme français. Carlotta réédite en DVD ses six premiers films (1942-1948) par la même occasion.

La Rochelle rendra aussi hommage à Bertrand Bonello, cinéaste du huis-clos et de l'enfermement, des univers communautaires et des corps abîmés. Réalisateur rock, Bonnello présentera en avant-première L'Apollonide, en compétition officielle au dernier festival de Cannes. Tous ses films, depuis 1996, seront projetés. Une rencontre avec le public aura lieu le 5 juillet.

Autre hommage, celui à Jean-Claude Carrière (voir notre interview, homme des mots et d'esprit. Ce polyvalent de l'écriture, précis et érudit, sera la grande vedette du premier week-end, avec une rencontre en compagnie de Jean-Paul Rappeneau (avec qui il a écrit le majestueux Cyrano de Bergerac) et Michel Piccoli (qui a joué dans Belle de Jour). Ce sera aussi l'opportunité de découvrir Le Soupirant de Pierre Etaix, La Pince à ongles, son seul film en tant que réalisateur, de revoir Le Voleur, les Bunuel, Le Tambour ou Birth. Un documentaire de Danielle Jaeggi accompagnera l'ensemble de cette sélection qui fera voyager de la France de Danton au Mahabharata. Une exposition, comprenant ses dessins, illustrera cette fascination pour l'évasion et le monde.

Autres hommages, plus singuliers : Denis Côté, réalisateur québécois qui viendra présenté Curling en avant-première. Ce film multiprimé (notamment à Locarno avec deux Léopards) sortira en France cet automne chez Capricci Films. Mahamat-Saleh Haroun, primé à Cannes l'an dernier avec Un homme qui crie, viendra présenter l'ensemble de sa filmographie. Et Koji Yamamura, maître du cinéma d'animation japonais, préférant l'expérimentation et l'indépendance au formatage industriel.

La Rochelle offrira aussi aux spectateur le Nouveau documentaire Mexicain dans le cadre de sa section Découverte et une Leçon de musique autour de Maurice Jarre.

Et enfin, quelques soirées exceptionnelles, avec Habemus Papam en ouverture, Les Bien-aimés en présence de Christophe Honoré, une nuit blanche le samedi 9 juillet et Le sauvage (avec Deneuve et Montand) en séance en plein air, complètent les événements du Festival.

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Site internet du festival

Cannes : la sélection de la Cinéfondation

Posté par MpM, le 28 avril 2009

cannes_blog.jpgParmi les neuf films qui concourront pour la Palme d'Or du court métrage cette année, un seul n'a pas été produit en Europe ! Pour autant, on aura malgré tout la possibilité de découvrir des cinématographies peu diffusées comme celle de Lettonie, de Croatie et du Portugal.

Le jury chargé de décerner la Palme, ainsi que le prix de la Cinéfondation, réunit les réalisateurs Bertrand Bonello (France) et Ferid Boughedir (Tunisie) ainsi que les actrices Leonor Silveira (Portugal) et Zhang Ziyi (Chine) sous la présidence du grand cinéaste britannique John Boorman.

The six dollar fifty man de Mark Albiston et Louis Sutherland (Nouvelle Zélande)

Larsog Peter de Daniel Borgman (Danemark)

Rumbo a peor d'Alex Brendemühl (Espagne)

Missen de Jochem de Vries (Pays Bas)

L'homme à la Gordini de Jean-Christophe Lie (France)

Ciao Mama de Goran Odvorcic (Croatie)

Klusums de Laila Pakalnina (Lettonie)

Arena de Joao Salaviza (Portugal)

After tomorrow d'Emma Sullivan (Grande Bretagne)

Cannes : l’atelier de la Cinéfondation soutient 15 projets

Posté par MpM, le 25 avril 2009

cannes_blog1.jpgCréé en 2005, l’Atelier de la Cinéfondation a pour but d’accompagner des cinéastes (ayant déjà fait leurs preuves par le passé) dans la genèse de leur nouveau film. La sélection se fait parmi des projets aboutis bénéficiant au minimum de l’appui d’un producteur et d’une partie du financement nécessaire. Chaque année, ce sont ainsi 15 réalisateurs qui profitent du Festival de Cannes pour rencontrer des partenaires potentiels venus du monde entier et, très souvent, mettre la dernière main à leur projet de long métrage. En effet, après avoir fait partie de l’Atelier, les lauréats mettent en moyenne moins d’un an pour débuter le tournage de leur film.

Nombre d’entre eux ont d’ailleurs été présentés à Cannes par la suite comme Elève libre de Joachim Lafosse, Home de Ursula Meier ou Salamandra de Pablo Aguero. Des réalisateurs confirmés tels que Bertrand Bonello, Lou Ye ou Tsai Ming-Liang sont également passés par ce programme qui réaffirme la volonté du Festival de Cannes de ne pas seulement être une vitrine de la production cinématographique mondiale, mais bien un acteur à part entière de cette production. En plus de l’Atelier, la Cinéfondation propose également une résidence permettant d’accompagner des cinéastes dans l’écriture d’un long métrage et une sélection de courts métrages projetés dans le cadre du Festival qui met en lumière chaque année une vingtaine de cinéastes à suivre.

Parmi les heureux élus de l’Atelier 2009, on retrouve la Libanaise Danielle Arbid (Dans les champs de bataille, Un homme perdu), le Marocain Faouzi Bensaidi (Mille mois) et l’Argentin Diego Lerman (Tan de repente) mais aussi plusieurs auteurs de courts métrages travaillant sur leur premier long, à l’image du Français Bertrand Mandico. Les budgets prévisionnels, dont certains sont déjà complétés pour le tiers, voire la moitié, vont de 310 000 à 3,2 millions d’euros.

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Découvrir les projets de l'Atelier 2009.