Blockbuster 2009: un mois d’août sans favoris

Posté par geoffroy, le 3 août 2009

juliajulie.jpgLe mois d’août débute bientôt et pas moins de huit films sont en concurrence directe. Voici notre quatrième et dernière liste de favoris et d’outsiders, en attendant le vainqueur du mois.

GI Joe : le réveil du Cobra de Stephen Sommers avec Dennis Quaid, Sienna Miller
Sortie USA le 07 août / France 05 août

Pour : Dernier film action / pop corn de l’été 2009 ; adaptation d’une série animée culte au même titre que Transformers ; film idéal pour les ado ou certains adultes nostalgiques du dessin animé ; Stephen Sommers vrai faiseur pyrotechnique.

Contre :Esthétique plutôt cheap et très BD ; l’univers assez mal défini et un peu fourre-tout ; le public plus adulte risque de ne pas suivre ; Stephen Sommers et sa surenchère visuelle.

Julie et Julia de Nora Ephron avec Amy Adams et Meryl Streep
Sortie USA le 07 août / France le 16 septembre

Pour : Contre programmation aux GI Joe ; l’habitude de Nora Ephron pour ce genre de production ; présence de l’immense Meryl Streep souvent gage de qualité ; l’originalité de l’histoire.

Contre :Toujours et encore une comédie ; le ton parfois, souvent, sirupeux des films estampillés Ephron ; capacité à transfigurer une telle histoire en un bon film.

District 9 de Neill Blomkamps
Sortie USA le 14 août / France le 16 septembre

Pour :Présence de Peter Jackson à la production ; film de SF de type anticipation ; liberté de ton et originalité de traitement ; concept proche de Cloverfield.

Contre :Marketing ; capacité du réalisateur à nous livrer un film original et trippant ; pétard mouillé ou vraie claque visuelle ; petit budget à la Blair Witch.

The Time Traveler’s Wife de Robert Schwenke
Sortie USA le 14 août / France prochainement

Pour :  Un pur drame romantique saupoudré de fantastique ; Eric Bana charismatique ; adaptation du best-seller éponyme de Audrey Nillenegger ; Brad Pitt dans le rôle du producteur.

Contre :Eric Bana peu bankable ; quelle sera le place des éléments fantastiques dans le film ; risque public lorsque l’on jongle sur plusieurs registres.

Inglourious Basterds de Quentin Tarantino avec Brad Pitt, Chistoph Waltz et Diane Kruger
Sortie USA le 21 août / France le 19 août

Pour :  Quentin Tarantino et sa star Brad Pitt ; critiques plutôt favorables ; la patte du cinéaste ; peut surprendre un Box office assez consensuel ; sa date de sortie clôturant ainsi le mois d’août.

Contre : L'époque abordée pas très "teen friendly" ; le style et la durée finale de l’oeuvre (encore non déterminée) ; s’achemine vers un succès à la Kill Bill (autour des 60 millions de dollars) ; sa classification R ; le budget marketing plutôt radin.

Short de Robert Rodriguez avec James Spader et William H. Macy
Sortie USA le 21 août / France Prochainement

Pour :Le style Robert Rodriguez ; film du type Spy Kids, gros carton USA ; acteurs de renom au générique ; cible un public jeune au cours d’un mois d’août plutôt tourné films pour adulte.

Contre :Le style Robert Rodriguez ; risque d’un Speed Racer du pauvre ; public assez restreint ; rentrée scolaire assez proche.

Halloween 2
Sortie USA le 28 août / France Prochainement

Pour :Suite du remake de Rob Zombie ; Rob Zombie of course ; esprit différent et beaucoup plus brut que le premier ; bonne date de sortie pour un tel film.

Contre :Risque des suites ; liberté réelle de Rob Zombie sur cette suite ; appât du gain ; concurrence avec Destination finale 4.

Destination Finale 4 - 3D de David R. Ellis
Sortie USA le 28 août / France le 26 août

Pour :4e opus d’une franchise plutôt fun ; le réalisateur David R. Ellis responsable de Cellular et des Serpents dans l’avion ; film se prêtant bien à la fameuse 3D.

Contre :Risque d’un film axé sur la 3D et non sur un scénario pertinent ; concurrence directe avec Halloween 2 ; semble calibré pour un gros premier week-end.

Les outsiders de la rédaction :

- A Perfect Getaway (sortie USA le 7 août et France Prochainement). Le talent de David Twohy à la mise en scène (Les Chroniques de Riddick) peut tirer ce thriller classique en un film coup de poing.   Avec la belle Milla Jovovich et Timothy Olyphant.

- The goods : Live Hard, Shell Hard (sortie USA le 14 août et France Prochainement). Petite comédie alternative avec Ving Rhames et Will Ferrell en guest star. Sait-on jamais ?

Note aux auditeurs du blog Ecran Noir

Posté par petsss, le 4 juillet 2009

La playlist de la rédaction se tourne cet été vers les inévitables blockbusters américains. L'occasion de constater que l'éponge hollywoodienne récupère à peu près tout ce qui traine dans les bacs à disque, n'hésitant jamais à piocher dans les standards les plus incontournables surtout lorsqu'il s'agit de les détourner (voire la reprise désormais culte de Mike Tyson sur In the Air Tonight de Phil Collins pour The Hangover).

A Perfect Circle aura été invité par la production de Taking Pelham 1 2 3 pour meubler la bande son avec son glaçant Counting Bodies Like Sheep To The Rythm Of The War Drums (inutile de préciser qu'il va y avoir des morts dans le film). Les intonations monacales du Introitus de Lauridsen seront bien évidemment à mettre au crédit des pérégrinations mystiques (toujours un peu abracadabrantes) de Hanks dans Angels and Demons. Quant à la toujours précieuse Billie Holiday, il faudra se déplacer pour voir Public Enemies afin de l'entendre pousser la chansonnette Love Me Or Leave Me.

En vous souhaitant une bonne écoute estivale...

Blockbusters 2009: en juin, le retour en force des Transformers

Posté par geoffroy, le 2 juillet 2009

Première constatation et pas des moindre, les gros bras de la comédie made in USA ont mordu la poussière. En fait le marché se concentre sur quatre films par mois depuis Wolverine. Quatre films qui sortent leur épingle du jeu et réuisent les autres au rôle de figurant. Hélas, cette concentration touche aussi les films indépendants et les films étrangers, dont aucun ne réussit vraiment à séduire et entraîner un buzz suffisant pour toucher un public plus large.

Sur les quatre comédies programmées courant juin, seule l’excellente virée des Very Bad Trip a cartonné. En effet, Will Ferrell (Land of the Lost), Eddie Murphy (Imagine that) et Jack Black (Year One) ont été mis K.O par un trio de quasi inconnu sur grand écran (même si Bradley Cooper ne le restera plus très longtemps). En résistance face aux Transformers de Bay (une baisse de 36%, soit la plus faible du top 10 avec Star Trek), la comédie ennivrée s’envole sans coup férir vers les 220-230 millions de dollars. Toujours dans la section comédie, The Proposal avec Sandra Bullock et Ryan Reynolds, sort gagnant de son duel avec Year One. Un peu différent car saupoudré de touches romantiques, il devrait finir sa course au-delà des 100 millions de $, probablement 120-130. Il s’agirait donc du deuxième succès pour Reynolds après X-Men Wolverine et battrait, par la même occasion, Matthew McConaughey et son médiocre Hanté par ses ex.

Sans démériter, Pelham 123 de Tony Scott subit logiquement l’arrivée massive des robots de la Paramount. Deuxième week-end et deuxième chute importante. Les 70 millions $ sont atteignables et correspondraient, grosso modo, aux scores habituels de Denzel Washington. Son coût (100 millions de $) lui impose un succès à l’international. La présence de John Travolta peut aider, le style de film aussi, mais rien n’est gagné pour ce film qui aurait pu faire mieux : il s'agissait du seul thriller majeur du mois.

Michael Bay et Steven Spielberg (en tant que producteur) se frottent les mains. Transformers 2 a tout simplement réalisé un démarrage monstrueux. Cinq jours d’exploitation et 200 millions $. Avec se score il se place juste derrière les 203 millions $ de Batman le chevalier noir. Les critiques assassines n’auront pas refroidi les spectateurs et le délire bien indigeste de Bay fait mouche. Désormais la question est posée : va-t-il supporter un bouche à oreille identique au Batman de Nolan et s’envoler vers les 400 millions et plus ? Le doute est permis même s’il n’a pas vraiment de concurrence avant Harry Potter. Les 350 millions $ sont d’ores et déjà assurés tout comme un gros succès au niveau mondial. En effet, le film cartonne à l’international même si les robots devraient, au final, moins bien s’exporter que le 6e opus du magicien de Poudlard. Le milliard semble loin (sauf si le film maintient sa cadence aux Etats-Unis), mais les 708 millions $ du premier opus risque d’être battus.

Pour terminer ce petit bilan de mi-parcours quelques rappels: Là-Haut de Pixar devrait dépasser les 300 millions $ et devenir le deuxième plus grand succès de la firme à la lampe ; Star Trek de Abrams franchira les 250 millions $, inaugurant ainsi une nouvelle franchise ; Very bad trip est lancé au-delà des 200 millions ; enfin les autres poids lourds oscillent entre 120 et 180 millions $ et doivent leur salut à l’international. Depuis le début de l’année 13 films ont dépassé les 100 millions $ (bientôt 14 avec The Proposal), 3 films les 200 millions (4 avec Very Bad Trip dans les prochains jours) et Transformers 2 sera, vraisemblablement le week-end prochain, le premier film de l’année 2009 à franchir les 300 millions $.

Transformers 2 : un blockbuster robotisé

Posté par vincy, le 16 juin 2009

tr2_blog.jpg

Il y a de sérieux bugs dans la nouvelle "réalisation" de Michael Bay, Transformers 2 : la revanche, visible depuis hier aux Etats-Unis comme en Europe, avec une copie achevée. La débauche d'effets spéciaux et le montage frénétique ne suffisent pas à compenser une histoire aussi invraisembable que grotesque, où les machines dégagent presque plus de nuances que les humains, stéréotypés. Tout cela est une affaire de testostérone (d'ailleurs, les mecs semblent focalisés sur les "boules"). Jolies pépés et belles bagnoles nourrissent l'imagerie très aseptisée et dépourvue d'émotions de ce blokcbuster mécanique, très long. Trop long. Et plus c'est long, plus ça semble con.

On est d'ailleurs effaré par les erreurs géographiques et les aberrations géopolitiques. Une Chine qui laisse l'Amérique sauver Shanghai, une Tour Eiffel derrière la Place de la Concorde, à la place de l'Opéra, Le Caire à proximité du Sinaï et Petra, pourtant située en Jordanie, dans la même zone de combat... Toutes ces incohérences démontrent que ce film baclé ne cherchait qu'à stimuler l'adrénaline tout en anesthésiant les neurones. Tout juste ont-ils rajouté au dernier moment une blague sur la grippe A (en post-synchro) et mentionné Obama comme Président pour se donner un aspect "crédible".

Avec ce nouveau fiasco, cela prouve qu'Hollywood paye très cher sa grève des scénaristes : pas une seule des productions estivales n'a convaincu, hormis le dessin animé de Pixar, côté script. Cannes avait déjà mis en lumière la faible présence américaine sur la Croisette. Un an et demi après la grève, les films paraissent fades. Transformers 2 en est même la quintessance.

Blockbusters 2009 : le box office US de mai déçoit…

Posté par geoffroy, le 3 juin 2009

Le mois de mai s’achève, un petit bilan s’impose. S’il reste encore un long métrage à pouvoir prétendre ravir la place de n° 1 au Star Trek de Abrams (Là-Haut de Pixar ), le constat mitigé pour ne pas dire décevant du box-office de mai résonne comme un écho à la qualité cinématographique assez faible des longs-métrages en lice. Et ce n’est pas le dernier Terminator qui nous contredira…

Malgré un démarrage tambour battant, Wolverine dégringole de 69% en second week-end et devrait achever sa carrière vers les 175-180 millions de dollars, en dessous de Monstres contre Aliens, champion du premier trimestre. Correct en valeur absolue, mais plutôt décevant pour Le "spinoff " de l’année.

Démarrages en demi-teinte pour Anges & Démons et Terminator Salvation. Si les deux films devraient terminer leur carrière autour des 130-140 millions de dollars, il n’est pas certain que le quatrième opus de John Connor puisse sauver la mise à l’international comme le film de Howard (200 millions dollars en seulement deux week-end !).

De son côté, La Nuit au musée 2 a totalisé 70 millions lors du Memorial Day (week-end férié de 4 jours), et fait moins bien que le Monde de Narnia 2 sur trois jours (53 millions contre 55 millions). Son succès dépendra du bouche à oreille comme de sa capacité à bien « marcher » en semaine. Rien n’est gagné, mais dépasser les 150 millions est tout à fait jouable, tout en restant décevant : précisons que le premier opus avait rapporté 250 millions aux States.

Reste le cas Star Trek. Malgré une qualité discutable, le film plaît aussi bien aux critiques, qu’au public… américain et dans une moindre mesure anglais. Véritable mythe dans le pays de l’oncle Sam, Star Trek version Abrams vient de dépasser les 200 millions de $ de recettes, une première depuis Batman en juillet dernier. Sa fin de carrière sera probablement aux alentours des 220-240 millions de $.

Face aux 318 et 317 millions engrangés l’année dernière à la même période par Iron-Man et Indiana Jones 4, les blockbusters de mai 2009 font pâle figure. Sans doute par effet de dilution. En effet, aucun – même Star Trek – n’a été suffisamment bon ou attendu pour susciter une adhésion significative. Avant de passer au mois de juin, revenons quelques instants sur Là-Haut et Jusqu’en enfer. Si le deuxième ne peut, malgré ses qualités indéniables, rivaliser avec des blockbusters grand public un « petit » 65-75 millions serait une belle performance. Son mauvais démarrage semble déjà compromettre sa carrière.

Reste notre ami Pixar. Salué par la presse lors de son passage à Cannes, une voie royale l’attend jusqu’au 1er juillet, date de sortie de L’Age de glace 3. Soit une éternité. Manquer les 200 millions semble impensable tout comme les 500 millions monde. D'autant que son premier week end l'a placé parmi les cinq meilleurs démarrages de Pixar. Ira-t-il plus haut que Star Trek?

Box office 2008 (2) : 51 films au dessus des 100 millions de $ dans le monde

Posté par vincy, le 4 janvier 2009

Au 30 décembre 2008, 51 films avaient cumulé plus de 100 millions de $ de recettes dans le monde, dont quatre films étrangers. Cette preuve de la suprématie américaine dans la diffusion audiovisuelle mériterait davantage que des discours politiques stériles ou des mesurettes fiscales intraeuropéennes. Hollywood se flatte d'avoir récolté 9,9 milliards de $ en salles, simplement sur les marchés internationaux (c'est à dire hors Amérique du nord) : un record. De fait, une très large majorité de films rapportent plus de 60% de leurs recettes à l'exportation.

8 films ont récolté plus de 500 millions de $ dans les salles mondiales : Batman The Dark Knight (997 millions de $), Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal, Kung-Fu Panda, Hancock, Iron Man, Mamma Mia!, Quantum of Solace et Wall-E. En attendant certainement l'arrivée de Madagascar 2 dans ce club élitiste. Indiana Jones reste le film le plus exporté, devant Batman.

Parmi les statistiques idiotes, on note onze suites, deux remakes, six dessins animés, et seulement dix sept film ayant rapporté davantage en Amérique du Nord qu'à l'étranger.

Parmi les quatre films "barbares" qui osent truster les meilleures places du box office, il y a évidemment Bienvenue chez les Ch'tis. Avec 228 millions de $ à date (le film a aussi cartonné en Belgique, en Allemagne et en Italie), le film est 20e, entre Max la Menace et Jumper. Ensuite, il y a le japonais Ponyo sur la falaise, pas encore sorti en salles en dehors du Japon et de l'Asie, 28e avec ses 169 millions de $. Astérix aux jeux Olympiques a quand même encaissé 131 millions de $ (40e). Dernier film étranger, le chinois John Woo et son épopée historique Red Cliff, pas encore sortie en dehors de l'Asie, ayant déjà empoché 118 millions de $ (43e).

D'ici la fin du mois de janvier, une dizaine de films, dont Twilight, sorti durant le fêtes devrait rejoindre cette liste, qui ne comprend pas les films bollywoodiens.

La ligne du temps s’arrête pour Michael Crichton

Posté par vincy, le 6 novembre 2008

time_mchaelcrichton.jpgEcrivain à succès, inventeur du techno-roman à succès, Michael Crichton aura été l'un des auteurs les plus rentables d'Hollywood. La plupart de ses livres auront été transposés au cinéma. Le mystère Andromède, Opération Clandestine, L'homme terminal furent les premières adaptations littéraires au début des années 70. Son premier grand succès fut La grande attaque du train d'or, avec Sean Connery et Donald Sutherland. Puis le romancier n'intéressa plus les studios durant quinze ans. La révolution numérique des effets spéciaux va changer la donne. Les producteurs vont s'intéresser de près à ces histoires scientifiques et technophiles. Ainsi Philip Kaufman s'attaque à Soleil levant (Sean Connery, Wesley Snipes, Harvey Keitel), Barry Levinson préfère Harcèlement (Michael Douglas, Demi Moore, Donald Sutherland) et Sphere (Dustin Hoffman, Sharon Stone, Samuel L. Jackson). Durant les années, encore plus que les livres de John Girsham, ceux de Michael Crichton sont tous acquis par un studio. On a ainsi pu voir sur grand écran Laura Linney dans Congo, Antonio Banderas dans Le 13e guerrier, ou encore, plus tard, Paul Walker dans Timeline (Prisonniers du temps) et Nicolas Cage dans Next.

Mais c'est bien évidemment Steven Spielberg qui permettra à Michael Crichton de devenir milliardaire. D'abord avec l'adaptation de Jurassic Park où les magiciens d'ILM font vivre en 1993 le roman publié trois ans plus tôt. L'un des films les plus populaires de l'histoire amènera une suite romancée (Le monde perdu), deux années avant son adaptation cinématographique. Spielberg, dans le même temps, produit la série télévisée imaginée et écrite par l'auteur : Urgences.

Crichton a écrit d'autres livres, pour l'instant ignorés du cinéma, mais aussi des jeux vidéos et un scénario de blockbuster (Twister). Ses personnages sont assez binaires, très américains, toujours dans la norme, mais tourmentés par des divorces, des dilemmes familiaux, un travail passionnant et vampirisant.

Il a aussi réalisé six films : Westworld, Coma (Morts suspectes), La grande attaque du train d'or, Looker, Runaway, Preuve à l'appui. Respectivement un western de science fiction avec Yul Brynner, un thriller avec Michael Douglas, une comédie policière, un film d'horreur avec Albert Finney, un thriller fantastique avec Tom Selleck et un polar avec Burt Reynolds.

Les années 80 auront été très anarchiques : son désir de réalisateur s'est confronté à son talent médiocre, il a écrit ses deux moins bons romans et Hollywood n'avait aucun intérêt pour lui. Après ses débuts dans la série B voire Z, son Parc Jurassique lui permettra de mettre un terme à sa carrière de réalisateur, de s'investir dans celle de romancier. A la manière d'un Grangé en France, il écrivait des livres pour les voir adaptés au cinéma.

Son dernier ouvrage, Final day of Happiness sortira en 2009 en librairies. Au cinéma, ses personnages de Jurassic Park lui survivront dans un quatrième épisode. Et un remake de Westworld est annoncé.

Deauville fait le show

Posté par MpM, le 24 juillet 2008

deauvilleusa08.jpgAprès Locarno, et en attendant Venise et Toronto, c’est au tour de Deauville de dévoiler sa sélection. Le 34e festival de cinéma américain se tiendra du 5 au 14 septembre prochains. Il présentera onze films en compétition parmi lesquels Ballast de Lance Hammer, découvert à Berlin, Snow Angels de David Gordon Green (déjà en compétition en 2004 avec L'autre rive) ou encore Towel Head, le premier film d'Alan Ball, le créateur de la série culte Six feet under.

Mais comme toujours, ce sont surtout ses prestigieuses avant-premières qui risquent de faire tout le spectacle. On y découvrira en effet projetés le deuxième volet des aventures de Hellboy (Les légions de l'ombre, dirigé par Guillermo del Toro), l'adaptation de la série Max la menace (créée par Mel Brooks) avec Steve Carrell et Anne Hatthaway et surtout les derniers films de Clint Eastwood (L'échange, sélectionné à Cannes), Ed Harris (Appaloosa), Neil Labute (Harcelés), Bill Plympton (Des idiots et des anges), Spike Lee (Miracle à Santa Anna) et Jonathan Levine (The wackness). Enfin, c'est la comédie musicale Mamma Mia ! qui aura les honneurs d'ouvrir le "show".

Sont donc susceptibles de défiler sur les planches Angelina Jolie (en famille ?), Kate Beckinsale, Juliette Binoche, Viggo Mortensen, Meryl Streep, Pierce Brosnan, Colin Firth, Mary-Kate Olsen (très connue des lecteurs de presse people), Kevin Spacey, Samuel L. Jackson...

Le jury, très euro-méditerranéen, offrira lui aussi sa part de glamour, ne serait-ce qu'avec sa présidente Carole Bouquet et la magnifique actrice et réalisatrice israélienne Ronit Elkabetz (Les sept jours), fort bien accompagnées par Edouard Baer (J'ai toujours rêvé d'être un ganster), Pierre Jolivet (Je crois que je l'aime), Cédric Kahn (L'ennui), Bouli Lanners (Eldorado), Cristian Mungiu (4 mois, 3 semaines, 2 jours), Leonor Silvera (l'actrice fétiche de Manoel de Olivera) et Dean Tavoularis (décorateur et directeur artistique de Francis Ford Coppola).

Une profusion de stars et de paillettes qui ne devra pas faire oublier le meilleur, la sélection "Les docs de l'oncle Sam", qui propose 7 documentaires parmi lesquels le Tyson de James Toback, ainsi que les"nuits américaines" permettant de (re)découvrir une soixantaine de classiques de la science-fiction, de la comédie musicale, du mélodrame, de la comédie et du film noir américains. Mais, une fois encore, le cinéma américain a-t-il vraiment besoin qu'on lui offre une telle vitrine ???

Blockbusters ‘08 : Qui est Ben Barnes ?

Posté par MpM, le 25 juin 2008

Ben BarnesMais qui se cache derrière le beau Prince Caspian, héros du deuxième volet des Chroniques de Narnia ? Si ce grand brun propret, distingué et assez inoffensif semble avoir été spécialement choisi pour répondre aux critères esthétiques des jeunes adolescentes, il est pourtant loin d’être arrivé par hasard sur les plateaux de cinéma. Sur scène depuis l’âge de 15 ans, il a en effet étudié l’art dramatique à la Kingston University et fait partie du National Youth Music Theatre. Il a notamment été plébiscité dans la pièce à succès The history boys où il interprétait un manipulateur séduisant.

Au cinéma, on l’a découvert en héros naïf et fantasque dans Stardust, le mystère de l’étoile, où il partait déjà à la découverte d'un univers  fantastique, avant de séduire rien de moins qu'une jolie princesse captive. Un rôle bien moins étoffé que celui du Prince Caspian, réfugié à Narnia après une tentative d’assassinat, qui devient le grand rival de l’aîné des enfants Pevensie et le chevalier servant de sa sœur, mais qui l'inscrit dans un certain registre. Et ce n’est peut-être pas son prochain film (Easy virtue de Stephan Elliott, avec Jessica Biel et Colin Firth) qui lui permettra de beaucoup changer puisqu’il s’agit d’une comédie romantique adaptée d'une pièce de Noël Coward dans laquelle il interprète un jeune marié en lutte contre ses parents...

Les objectifs d’Indiana Jones et le Royaume du crane de cristal

Posté par vincy, le 28 mai 2008

Malgré son démarrage remarquable (151 millions de $ en 5 jours aux USA, 1,5 millions d'entrées en 5 jours en France), le quatrième épisode va avoir fort à faire pour battre ses prédécesseurs.

Aux USA, en dollars, le score va amener la propagande habituelle vantant "la plus grosse recette au box office" de tous les Indiana Jones. Les aventuriers de l'arche perdue (242,37 millions de $, 50e score historique), Le temple maudit (179,87 millions de $, 109e) et La dernière croisade (197,17 millions de $, 88e) sont en effet facilement dépassables en valeur absolue. Dans deux semaines, au pire, Le royaume du crane de cristal aura le plus gros chiffre de la série. Mais cela ne signifie pas qu'il sera le plus populaire !

En nombre de tickets vendus, et à prix comparable à aujourd'hui (le fameux chiffre "ajusté à l'inflation", en dollars constants), Indiana Jones déclinerait de manière certaine : Les aventuriers de l'arche perdue aurait rapporté en 2008 606,42 millions de dollars s'il avait fait son triomphe des années 80. Soit le 16e film le plus vu de l'histoire du box office (qui commence avec les années 30). Le temple maudit aurait récolté 368,31 millions de $, soit le 81e film le plus vu, et un peu mieux que La dernière croisade avec ses 339,99 millions de $ (91e). Autrement dit, si Le Royaume de cristal ne dépasse pas les 340 millions de $, il ne sera que le 4e succès de la série... Une vingtaine de films ont réussi l'exploit dans les années 2000.

Et tandis qu'en Amérique l'intérêt pour Indiana Jones s'émoussait au fil des épisodes, dans le monde, il croissait. Les aventuriers de l'arche perdue ont concentré 63% de leurs recettes en Amérique du nord (soit 384 millions de $ en 1981) quand La dernière croisade amassait 58% de ses revenus à l'étranger (pour un total de 474 millions de $ en 1989).

En France le but serait quand même de franchir la barre des 5 millions d'entrées, ce que tous les épisodes ont réalisé jusqu'à présent avec dans l'ordre : Les aventuriers de l'arche perdue (6 397 842 entrées), La dernière croisade (6 249 051 entrées), Le temple maudit (5 684 090 entrées).