Catherine Deneuve critique Carla Bruni-Sarkozy

Posté par vincy, le 6 septembre 2010

Catherine Deneuve au Festival de Venise, samedi

Une ex-Marianne, considérée comme l'ambassadrice de la France et même la Reine du cinéma français, qui critique, publiquement, la première dame de France?

On ne peut pas accuser Deneuve de puritanisme. L'actrice de Belle de jour a tout joué (de la lesbienne à la prostituée, de la potiche à la directrice). Elle a souvent été à l'avant-garde des combats féministes. Mais elle reproche à Carla Bruni-Sarkozy d'être intervenue dans l'affaire Sakineh Mohammadi Ashtiani, cette mère iranienne qu'on accuse d'adultère, qui se fait sans doute torturée quotidiennement et qui est sous la menace d'une mort (barbare) par lapidation.

Carala Bruni-Sarkozy avait signé une lettre de soutien à Sakineh M. Ashtiani cet été. Les dirigeants iraniens, relayés par une presse aux ordres, en ont vite profité pour rappeler le passé volage et libertin de la mannequin-chanteuse-et bientôt actrice. A leurs yeux, cela la disqualifiait d'une quelconque autorité morale.

Catherine Deneuve estime que le courrier de Carla était "contre-productif". "Quand vous êtes une personne célèbre, vous devez être prévoyant quand vous soutenez une cause. Avec son passé, elle aurait du être plus prudente. Cela peut se révéler à double tranchant." Deneuve poursuit son raisonnement : "L'autre partie (les Iraniens) a juste repris la balle au bond. Ils ont visé sa vie privée, façon de dire : mêler-vous de vos affaires."

Catherine Deneuve était présente à Venise pour la présentation du film de François Ozon, Potiche. Déjà la presse en fait l'une des prétendantes les plus sérieuses pour un prix d'interprétation, qu'elle a déjà eu pour Place Vendôme en 1998.

Woody Allen, habile séducteur

Posté par vincy, le 19 juin 2009

On l'a lue ou vue partout. Une dépêche "people" donc banale et sans intérêt pour notre culture (la culture?) que tout le monde a repris à l'unisson hier et aujourd'hui. "Woody Allen rêve de faire tourner Carla Bruni-Sarkozy dans un de ses films" titrait l'AFP. Un joli mélange de célébrité(s), de politique et d'artistique. Tandis que des festivals ou des artistes se battent pour avoir 800 signes dans un canard, là, n'importe quel rédacteur en chef culture a su trouver de l'espace pour la brève.

En séance de promotion pour Whatever Works qui sort le 1er juillet en France, Woody Allen ne faisait que répondre à une question idiote et peu cinématographique ("Si vous pouviez faire tourner dans un de vos films une figure assez forte comme la reine d'Angleterre ou le Dalaï Lama, qui choisiriez vous ?"). Il répond "Sans l'ombre d'un doute, Carla Bruni".

Malin. Citer le nom de la femme du Président, par ailleurs ex top modèle et chanteuse, c'était séduire habilement les journalistes et leur donner ce qu'ils voulaient : une anecdote croustillante, une machine à fantasmes. Le plan média pouvait s'emballer tout seul. Notre coup de gueule s'est mis à germer. Et du coup, qui ignore aujourd'hui la sortie de la nouvelle comédie du cinéaste new yorkais?

L'avant-première "officielle" a lieu ce soir à Paris, en présence de Christine Albanel, qui a du travail avant de devenir Carla Bruni-Sarkozy. Mais on murmurre que le Président et sa femme le recevraient en privé ce week-end.

L'enjeu n'est pas que médiatique (comprendre : faire de jolies photos pour les magazines). Woody Allen est assidument courtisé par la France pour qu'il tourne son prochain film à Paris. Tout a été fait pour lui faciliter le financement de cette production qui devrait avoir lieu en 2010.

Avec Carla?