Le Carrosse d’or 2017 pour Werner Herzog

Posté par vincy, le 6 février 2017

Le cinéaste allemand Werner Herzog recevra le Carrosse d'or 2017 a annoncé la Société des Réalisateurs de films (SRF) ce lundi 6 février. Le prix lui sera remi slors de l'ouverture de la Quinzaine des réalisateurs au prochain festival de Cannes.

"C'est le cinéaste infatigable, à l'activité permanente, jonglant entre les formats et les systèmes de production, abolissant les frontières entre fiction et documentaire, cinéma et télévision, raison et folie, que nous voudrions saluer" rappelle la SRF dans son communiqué. "Cette capacité unique, qui est la vôtre, à entraîner dans votre sillage les plus grandes stars hollywoodiennes, comme d'illustres anonymes, à imposer un ton et un regard qui vous sont propres, faisant fi de la morale et de la bien-pensance, osant rire de tout avec une insolence et une liberté aussi sidérantes que salutaires, mais aussi et surtout une profonde humanité" précise la lettre du conseil d'administration à l'attention du réalisateur.

En 1982, Werner Herzog a été récompensé par le Prix de la mise en scène du Festival de Cannes pour Fitzcarraldo. Il a aussi reçu l'Ours d'argent à Berlin en 1968 pour Signes de vie. réalisateur de 19 films, dont le récent salt and Fire sorti l'an dernier, et d'une quinzaine de documentaires, Herzog s'amuse aussi à être acteur dans des films aussi différents que ceux de Harmony Korine ou le premier opus de Jack Reacher avec Tom Cruise.

L'an dernier, la Société des Réalisateurs de films a distingué le cinéaste finlandais Aki Kaurismäki. Jacques Rozier, Nanni Moretti, Alain Resnais, Jia Zhangke, Jane Campion, Jafar Panahi, Agnès Varda, Naomi Kawase, Ousmane Sembene, Nuri Bilge Ceylan, Jim Jarmusch, Clint Eastwood et David Cronenberg ont été les précédents lauréats de ce prix récompensant une œuvre audacieuse et intransigeante.

En Europe, derrière la caméra, on est encore très loin de la parité

Posté par vincy, le 13 décembre 2016

A l’occasion du Festival de cinéma européen des Arcs, une étude sur l’émergence d’une nouvelle génération de réalisatrices européennes, coréalisée avec le soutien de France Télévisions, la Fondation Sisley et le CNC a été publiée alors que le Festival met à l’honneur ces mêmes jeunes réalisatrices. La compétition est d’ailleurs paritaire. Jérémy Zelnik, Responsable des événements professionnels du festival, veut, par cette étude, « faire bouger les choses ». Et c’est en effet nécessaire. « On est très loin de la parité » insiste-t-il.

Le constat est douloureux : sur quatre ans, de 2012 à 2015, dans 30 pays, seuls 19,4% des films sont réalisés par des femmes. Même dans les pays les plus « féminisés » comme la Norvège ou la Suède, la proportion ne dépasse par un film sur trois. Les cinémas italiens et britanniques sont en queue de peloton, tandis que le cinéma français atteint les 25%, se situant ainsi au dessus du niveau moyen européen. Cette étude recoupe les chiffres d'une autre étude de l'European Women's Audiovisual Network, "Rapport sur l'égalité des genres au sein de l'industrie cinématographique européenne", parue au moment du Festival de Cannes où 21% des films dans les 7 pays étudiés était réalisés par une femme.

La parité n’est pas forcément souhaitable. Pour Jérémy Zelnik, « l’importance c’est l’égalité des chances. Les femmes n’ont pas moins de talents que les hommes ». Dans des pays où la production n’est pas très importante, la parité n’est pas l’objectif principal. Par ailleurs, la politique de quotas peut s’avérer contre-productive et doit s’adapter au temps nécessaire de la création. L’an dernier les femmes étaient majoritaires aux Work in Progress des Arcs, cette année, elles sont minoritaires. "La parité est plus intéressante à imposer dans les comités de décision ou les écoles de cinéma" selon lui. Mais Jérémy Zelnik confirme qu’il faut constamment porter une attention particulière pour que les femmes ne soient pas oubliées. C’est l’idée de ce focus aux nouvelles femmes réalisatrices européennes, accompagné de deux tables rondes : mettre en lumière ces nouveaux talents.

Car le renouvellement des générations est l’autre grand axe de l’Etude, et l’autre problème dans une grande partie des pays. Une fois de plus, le cinéma italien se fait remarqué par l’âge de ses réalisatrices : avec la moyenne la plus élevée, il s’agit du cinéma qui se renouvelle le moins. Face à ce cinéma le plus ancien, on peut opposer des cinémas « plus jeunes » comme ceux de Lettonie, Bulgarie, Slovénie, Belgique, Slovaquie, Irlande ou Norvège. « En Europe, les hommes qui ont réalisé un film entre 2012 et 2015, en sont à leur 3,7ème film, tandis que pour la même période les femmes en sont à leur 2,7ème film. Le cinéma européen féminin est en moyenne plus jeune d’une génération par rapport au cinéma européen masculin » explique l’étude.

Encore une fois, l’Italie est en tête de file, avec 5,7 films réalisés en moyenne par les hommes et 3,06 par les femmes. En Suède, de la même façon, on passe de 4,19 films réalisés par les hommes à 1,93 films réalisés par les femmes. En France, ce sont 2,53 films pour les femmes contre 4,07 films pour les hommes.

Il y a quand même une évolution. Ainsi, si 19,4% des films ont été réalisés par des femmes en France, 22,44% des premiers et deuxièmes films sont l’œuvre d’une cinéaste. Pour les premiers et deuxièmes films, la proportion atteint même plus de 35% pour la Suède et la Norvège. En France, le chiffre est à 28,2% mais si « l’évolution transgénérationnelle française existe », elle reste « progressive ». En revanche, au Royaume Uni, en Turquie comme en Italie, on reste en dessous des 15%. « Si les chiffres du Royaume-Uni sont donc bas et, en plus de cela, ne présentent aucune évolution transgénérationnelle » ceux de « L’Italie, au contraire, bien qu’elle se situe en bas de l’échelle en termes de proportion de femmes réalisatrices, gagne des échelons dans les jeunes générations. »

Globalement, la présence des femmes derrière la caméra est en hausse dans de nombreux pays, à quelques exceptions. Grâce à des politiques dédiées, la Norvège, la Suède et la Suisse font figure de bons élèves. La France, l’Allemagne et la Slovaquie, sans avoir de politiques spécifiques concernant le cinéma au féminin, sont au dessus de la moyenne et continuent de miser sur de nouveaux talents féminins. Des pays comme la Roumanie, la Russie, l’Italie, la Pologne, la Turquie et le Portugal connaissent des évolutions et révolutions culturelles « qui vont mettre un peu de temps à s’installer » souligne l’étude. Et puis il y a les cancres comme le Royaume Uni et la Grèce, tous deux très en retard.

Toni Erdmann domine le palmarès des European Film Awards

Posté par vincy, le 10 décembre 2016

Meilleur film, meilleure réalisatrice et meilleur scénariste pour Maren Ade, meilleur acteur pour Peter Simonischek, meilleure actrice pour Sandra Hüller: Toni Erdmann, reparti sans prix du Festival de Cannes, a tout raflé à la 29e cérémonie des European Film Awards ce soir.

On peut souligner que Ma vie de courgette, coproduction helvético-française a gagné le prix du meilleur film d'animation.
Le Lion d'or de Venise, Fuocoammare, a remporté le prix du meilleur documentaire.

Le reste du palmarès a distingué Mr Ove (meilleure comédie), Olli Mäki (prix Fipresci de la découverte), 9 Days - From my window in Aleppo (meilleur court métrage), Land of Mine (meilleure image, meilleurs costumes), La communauté (meilleur montage), Le disciple (meulleur musique), 11 minutes (meilleur son).

La productrice Leontine Petit (The Lobster) a reçu le prix Eurimage de la coproduction européenne. Jean-Claude Carrière et Pierce Brosnan ont été honoré. La cérémonie se déroulant à Wroclaw en Pologne, un prix spécial de l'Académie a été décernée au cinéaste Andrzej Wajda tandis que c'est un film polonais, Body (Cialo), qui été couronné par le prix du Public. Le film a été présenté au Festival de Berlin en 2015 et n'est sorti que dans quelques pays.

Autant dire que les problèmes liés à ces European Film Awards perdurent aussi bien sur le calendrier des films sélectionnés que sur les votants. Globalement le palmarès confirme son tropisme pour les films d'Europe centrale et d'Europe du nord. Rassurons-nous: malgré ses presque 30 ans, les Oscars européens n'ont toujours pas acquis la notoriété attendue (et on s'en désole, mais comment faire autrement avec des films qui datent parfois de 15 mois) et n'ont aucun impact sur les films (et c'est regrettable)

Toni Erdmann reçoit le Prix Lux 2016

Posté par vincy, le 23 novembre 2016

En compétition au dernier festival de Cannes, Toni Erdmann, film allemand de Maren Ade, a reçu le prix Lux du Parlement européen.

Le film faisait face au franco-tunisien A peine j'ouvre les yeux de Leyla Bouzid et au franco-suisse Ma vie de Courgette de Claude Barras, premier film d'animation jamais nommé dans l'histoire de ce prix

Toni Erdmann, prix Fipresci à Cannes, Prix FIPRESCI du meilleur film de l'année, trois fois primé au Festival de Bruxelles et prix du Public du meilleur film européen à Séville, a séduit 730 000 spectateurs en Allemagne et près de 340 000 en France. Il est favori des prochains European Film Awards avec 5 nominations.

« Ma vie de Courgette » parmi les trois finalistes du Prix Lux 2016

Posté par vincy, le 27 juillet 2016

Lors de la révélation de la sélection des Venice Days, les trois finalistes du 10e Prix Lux du parlement européen ont été dévoilés.

- A peine j’ouvre les yeux de Leyla Bouzid (co-production franco-tunisienne), présenté aux Venice Days 2015 et récompensé par le label Europa Cinemas. Le film avait séduit près de 100000 spectateurs en France lors de sa sortie en décembre. Le film a aussi reçu plusieurs prix aux festivals de Carthage, Dubaï et East End (Royaume Uni) ainsi que deux nominations aux Prix Lumière (Meilleur Espoir Féminin, Meilleur film francophone hors de France).

- Ma vie de Courgette de Claude Barras (co-production suisse-France), devient le premier film d’animation nommé aux Prix Lux. Grand prix et prix du public à Annecy, il avait enthousiasmé les cannois lors de son avant-première à la Quinzaine des réalisateurs. En compétition au Festival du film francophone d'Angoulême, le dessin animé sort en salles le 19 octobre. Le scénario est co-signé par Céline Sciamma, adapté du roman de Gilles Paris.

- Toni Erdmann de Maren Ade (co-production germano-roumaine) était l'un des favoris de la critique parmi les films en compétition au dernier festival de Cannes. Il a d'ailleurs reçu le prix Fipresci.  Trois semaines après sa sortie en Allemagne, il est toujours dans le Top 10 avec déjà 225000 entrées. Il a également reçu trois prix au Festival du film de Bruxelles (Meilleurfilm, Meilleur scénario, et prix de la RTBF). Il sort le 17 août en France.

Cannes 2016 – Télex du marché: Largo Winch, Diane Kruger et Fatih Akin, Kylie Minogue et Lars von Trier

Posté par vincy, le 15 mai 2016

- Il y aura bien un troisième film avec Largo Winch. Rien ne filtre sur l'acteur (Tomer Sisley une fois de plus ou un changement de casting?) mais on sait déjà que le réalisateur changera puisque cette coproduction Pan-Européenne/Versus sera filmée par le belge Olivier Masset-Depasse (Sanctuaire). Ce dernier s'apprête à tourner un thriller psychologique, Duelles, en attendant que la fin du développement du scénario autour du héros de la finance.

- La franco-allemande Diana Kruger sera à l'affiche du prochain film du cinéaste germano-turc Fatih Akin. Aus dem nichts (De nulle part) sera tourné en allemand cet automne, du côté de Hambourg. On n'en sait pas plus ni du côté du casting ni du côté du pitch.

- Après Holy Motors de Leos Carax, Kylie Minogue revient sur le grand écran. Le cinéaste australien Stephan Elliott l'a enrôlé, ainsi que Guy Pearce, pour son prochain film, Flammable Children. Le réalisateur de Priscilla, folle du désert veut renouer avec l'esprit de sa comédie culte, 22 ans plus tard. Il veut déjà être à Cannes l'an prochain avec cette suite. Le tournage est programmé pour cet automne.

- Enfin des nouvelles de Lars von Trier. Il a finalement décidé que son prochain film, The House That Jack Built sera tourné en deux fois. Il ne s'interdit d'ailleurs pas de faire évoluer son scénario entre les deux tournages. L'histoire est celle d'un serial killer, qu'on suit durant dix ans de sa vie, obsédé à l'idée de faire un chef d'oeuvre meurtrier. Le casting sera européen et américain et les premières prises de vues commenceront en cet automne dans l'Ouest de la Suède. Ensuite, il faudra attendre 2017 pour que le tournage reprenne, à Copenhague.

Cannes 2016 : Qui est Maren Ade ?

Posté par MpM, le 14 mai 2016

En France, on la connaît mal, et sa sélection en compétition officielle du 69e festival de Cannes a pu surprendre. Pourtant, Maren Ade, réalisatrice, scénariste et productrice allemande qui s’apprête à souffler sa 40e bougie, est loin d’être une nouvelle venue dans le paysage cinématographique européen et même mondial. Der Wald vor Lauter Bäumen, son premier long métrage, qui est également son film de fin d’études à l’école de cinéma de Münich, l’a en effet révélée dès 2005 grâce à une moisson de prix glanés en festivals, de Sundance (Prix spécial du jury) à Valence (meilleur film) en passant par IndieLisboa (Grand prix) et Buenos Aires (meilleure actrice pour Eva Löbau).

En parallèle, la jeune femme poursuit dans la production, sa première passion. Avec Komplizen film, la société qu’elle a créée en 2000 avec Janine Jackowski et Jonas Dornbach, elle produit en 2006 Hotel Very Welcome de Sonja Heiss, dont elle avait déjà produit Karma Cowboy en 2002. Elle ne cessera plus de travailler en alternance sur ses projets et sur ceux des autres, donnant rapidement l’impression d’être au cœur d’une sorte de « nouvelle vague » allemande saluée par les médias.

En 2009, la réalisatrice présente son deuxième long métrage, Alle Anderen (Everyone else) à la Berlinale où il reçoit un accueil triomphal. Le jury présidé par Tilda Swinton lui décerne le Grand prix tandis que son actrice principale, Birgit Minichmayr, reçoit l’Ours d’argent de la meilleure actrice. Un doublé qui confirme l’intérêt des professionnels pour le cinéma volontairement naturaliste et générationnel de Maren Ade, dans lequel la question des rapports de force entre les deux sexes et le difficile équilibre dans le couple se pose parfois avec maladresse, mais toujours avec acuité.

Il faudra malgré tout attendre sept ans pour que la cinéaste retourne derrière la caméra. Entre deux, elle travaille à plusieurs reprises avec le réalisateur portugais Miguel Gomes dont elle coproduit Tabou, Redemption et Les mille et une nuits. Elle accompagne également Schlafkrankheit (La maladie du sommeil) de son compagnon Ulrich Köhler et le très sensible Tanta agua des Urugayennes Ana Guevara et Leticia Jorge.

Toni Erdmann, son troisième long métrage en tant que réalisatrice, lui ouvre donc directement les portes de la compétition cannoise avec l’histoire a priori décalée d’un père cherchant à renouer avec sa fille qu’il accuse d’avoir perdu le sens de l’humour…En tant qu’outsider au milieu des habitués du tapis rouge, le film devrait apporter un peu de renouveau sur la Croisette, et, qui sait, créer une belle surprise. En contrepartie, Maren Ade prend le risque de déchaîner les haters de service, qui lui reprocheront secrètement de prendre la place d’un réalisateur (mâle) plus installé. Raison de plus pour être impatient de juger sur pièce.

Cannes 2016: les prétendants européens

Posté par vincy, le 6 mars 2016

julieta almodovar

Troisième liste des prétendants pour le Festival de Cannes 2016. A moins de deux mois du Festival, faisons un point sur les films qui pourraient être sur la Croisette. La concurrence sera rude. Roumains, britanniques, espagnols (même si les films de Agustín Díaz Yanes et Fernando Trueba ne seront sans doute pas prêts) sont sur les starting-blocks. Pour Aki Kaurismaki et Sergei Loznitsa on attendra Cannes 2017... Il n'y aura pas de place pour tout le monde dans cette liste non exhaustive. Mais il est certain que les abonnés du Festival y trouveront leur place dans les différentes sélections (Ab Fab hors compét ou juste de passage, that is the question). L'Europe, une fois de plus en force? En tout cas, le menu est alléchant, même s'il n'y en a qu'un tiers de retenu.

- Paris pieds nus, de Dominique Abel et Fiona Gordon, avec Emmanuelle Riva et Pierre Richard
- Julieta, de Pedro Almodovar, avec Adriana Ugarte, Rossy de Palma, Michelle Jenner et Emma Suarez
- American Honey, d'Andrea Arnold, avec Sasha Lane, Shia LaBeouf et McCaul Lombardi
- Fais de beaux rêves (Fai bei sogni), de Marco Bellocchio, avec Bérénice Bejo, Valerio Mastandrea et Fabrizio Gifuni
- I Want to Be Like You, de Konstantin Bojanov, avec Thure Lindhardt, Kim Bodnia et Lubna Azabal
- Viceroy’s House, de Gurinder Chadha, avec Gillian Anderson, Michael Gambon, Hugh Bonneville et Om Puri
- Tulip Fever, de Justin Chadwick, avec Alicia Vikander, Cara Delevingne et Christoph Waltz
- La fille inconnue, de Luc et Jean-Pierre Dardenne, avec Adèle Haenel, Jérémie Renier et Olivier Gourmet
- La vita possibile, d'Ivano De Matteo, avec Margherita Buy, Valeria Golino, Andrea Pittorino
- Souvenir, de Bavo Defune, avec Isabelle Huppert, Johan Leysen, Kévin Azaïs
- Timm Thaler, d'Andreas Dersen, avec Arved Friese, Justus von Dohnányi et Axel Prahl
- Anthropoid, de Sean Ellis, avec Jamie Dornan, Cillian Murphy et Charlotte Le Bon
- Absolutely Fabulous: The Movie, de Mandy Fletcher, avec Joanna Lumley et Jennifer Saunders
- Florence Foster Jenkins, de Stephen Frears, avec Meryl Streep, Hugh Grant et Rebecca Ferguson
- The Promise, de Terry George, avec Christian Bale, Oscar Isaac et Charlotte Le Bon
- Walking to Paris, de Peter Greenaway, avec Emun Elliott, Carla Juri et Gianni Capaldi
- Glory, de Kristina Grozeva et Petar Valchano, avec Stefan Denolyubov et Margita Gosheva
- Heartstone, de Gudmundur Arnar Gudmundsson, avec Soren Malling, Nina Dögg Filippusdottir et Gunnar Jonsson
- Valley of Shadows, de Jonas Matzow Gulbrandsen, avec Kathrine Fagerland
- Salt and Fire, de Werner Herzog, avec Michael Shannon et Gael García Bernal
- Quit Staring at my Plate, d'Hana Jusic, avec Zlatko Buric
- Ray, d'Andrey Konchalovski , avec Yuliya Vysotskaya, Christian Clauss et Philippe Duquesne
- Le long de la voie lactée (On the Milky Way), d'Emir Kusturica, avec Monica Bellucci et Sergej Trifunovic
- L'économie du couple, de Joachim Lafosse, avec Bérénice Bejo, Marthe Keller, Catherine Salée et Cédric Kahn
- I, Daniel Blake, de Ken Loach, avec Hayley Squires, Natalie Ann Jamieson et Dave Johns
- Queen of Spades, de Pavel Lungin, avec Kseniya Rappoport, Ivan Yankovskiy et Igor Mirkurbanov
- Deep Water, de James Marsh, avec Rachel Weisz, Colin Firth et David Thewlis
- Dogs, de Bogdan Mirica, avec Dragos Bucur, Gheorghe Visu et Vlad Ivanov
- Rumeno, de Catalin Mitulescu, avec Alexandru Potocean, Ada Condeescu et Giada Laudicina
- Photo de famille (Fotografii de familie), de Cristian Mungiu, avec Vlad Ivanov, Maria-Victoria Dragus et Ioachim Ciobanu
- The Giant (Jätten), de Johannes Nyholm, avec Christian Eriksson, Johan Kylén et Anna Bjelkerud
- Mindörökké, de György Pálfi, avec Julia Ubrankovics, Tamás Polgár et Attila Menszátor-Héresz
- Sieranevada, de Cristi Puiu, avec Mimi Branescu et Bogdan Dumitrache
- L'ornithologue, de Joao Pedro Rodrigues, avec Paul Hamy et Chan Suan
- La Mort de Louis XIV, d'Albert Serra, avec Jean-Pierre Léaud, Patrick d'Assumçao et Marc Susini
- Luxembourg, de Myroslav Slaboshpytskiy
- Zoology, de Ivan I. Tverdovsky, avec Masha Tokareva, Aleksandr Gorchilin et Zhanetta Demikhova
- A Hologram for the King, de Tom Tykwer, avec Tom Hanks, Ben Whishaw, Tom Skerritt et Sidse Babett Knudsen
- Skokan, de Petr Vaclav, avec Karidja Touré, Klaudia Dudová et Leslie-Joy
- Elle, de Paul Verhoeven, avec Isabelle Huppert, Christian Berkel, Anne Consigny, Laurent Lafitte et Virginie Efira
- Les beaux jours d'Aranjuez, de Wim Wenders, avec Sophie Semin, Reda Kateb et Nick Cave
- Free fire, de Ben Wheatley, avec Brie Larson, Cillian Murphy et Armie Hammer
- The Neon Demon, de Nicolas Winding Refn, avec Keanu Reeves, Christina Hendricks et Jena Malone

Berlin 2016: ce que l’on sait déjà de la future Berlinale

Posté par vincy, le 22 décembre 2015

La 66e Berlinale aura lieu du 11 au 21 février 2016. Et une bonne partie de son contenu est en partie révélée. Les Coen, Michael Moore, Jeff Nichols côté américains mais aussi Vincent Perez, Bouli Lanners, Ducastel et Martineau côté français participeront à cette édition qui projettera des films venus d'Inde, du Ghana, du Canada ou encore d'Europe centrale.

Voici en 12 points ce que l'on sait.

Une présidente de jury royale: Meryl Streep a accepté, pour la première fois, de présider un grand jury international. Ours d'or d'honneur en 2012, Berlinale Camera en 199 et prix d'interprétation féminine en 2003, c'est une habituée du festival. Lire aussi notre article du 14 octobre

Une ouverture impériale avec Hail, Caesar! des frères Joel et Ethan Coen, présidents du jury cannois en mai dernier. Le film a un chouette pédigrée avec la présence au générique de George Clooney, Ralph Fiennes, Jonah Hill, Scarlett Johansson, Frances McDormand, Tilda Swinton et Channing Tatum. C'est la deuxième fois que les Coen ouvrent la Berlinale, quatre ans après True Grit. Lire aussi nos articles sur le film

La sélection officielle a déjà quelques uns de ses titres. En compétition: Boris sans Béatrice de Denis Coté (Canada, avec Denis Lavant et James Hyndman) ; Genius de Michael Grandage (premier film, Royaume Uni, avec Colin Firth, Jude Law, Nicole Kidman, Laura Linney et Guy Pearce) ; Seul à Berlin de Vincent Perez (France-Allemagne, avec Brendan Gleeson, Emma Thomson et Daniel Brühl) ; Midnight Special de Jeff Nichols (Etats-Unis, avec Michael Shannon, Kirsten Dunst, Adam Driver, Joel Edgerton) ; Zero Days d'Alex Gibney (Etats-Unis). En séances spéciales: The Music of Strangers: Yo-Yo Ma and the Silk Road Ensemble de Morgan Neville (documentaire) ; The Seasons in Quincy : Four portraits of John Berger, de Colin MacCabe, Christopher Roth, Bartek Dziadosz et Tilda Swinton (documentaire) ; Where to Invade Next de Michael Moore (documentaire).

Une nouvelle charte visuelle. L'Ours, symbole du festival, n'est plus graphique. L'illustration fait place à la photo avec une série de six images ou un ours se promène la nuit dans les lieux les plus connus de Berlin (Alexander Platz, le métro jaune, ...).La campagne a été imaginée par Velvet agency.

Les Teddy Awards ont 30 ans. La section Panorama lui fera honneur avec une projection spéciale de la version restaurée d'Andels als die Andern (Different from the Others), premier film gay de l'histoire réalisé en Allemagne en 1919 par Richard Oswald. A l'occasion de cet anniversaire, seront aussi projetés des films de Lothar Lambert, Ulrike Ottinger, Chantal Akerman,  récemment disparue, Isaac Julien, Barbara Hammer et Agusti Vilaronga. Lire aussi nos nos articles sur les Teddy Awards

La section Panorama accueille le premier film ghanéen de l'histoire du Festival. Au programme de cette section parallèle, souvent considérée comme la plus riche: I Olga Hepnarova de Tomas Weinreb et Petr Kazda ; Junction 48 de Udi Aloni ; Les premiers, les derniers de Bouli Lanners ; Maggie's Plan de Rebecca Miller ; Nakom de Kelly Daniela Norris et TW Pittman ; Remainder d'Omer Fast ; On the Other Side de Zrinko Ogresta ; Starve your Dog d'Hicham Lasri ; Sand Storm d'Elite Zexer ; Théo et Hugo dans le même bâteau d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau ; The Ones Below de David Garr ; War on Everyone de John Michael McDonagh.

Un hommage et un Ours d'or d'honneur pour Michael Ballhaus. Le chef opérateur légendaire a travaillé avec Fassbinder, Scorsese, Schlöndorff, Sayles, Redfotd, Nichols et Coppola.  La cérémonie aura le 18 février, avec la projection de Gangs of New York, film présenté hors-compétition à Berlin en 2003. Ballhaus a déjà été président du jury de Berlin en 1990 et avait reçu le prix Berlinale Camera en 2006. L'hommage comprendra la projection de 10 films.

Generation 2016, le programme jeunesse pour les enfants et les adolescents. In your dreams de Petr Oukropec ; Born to Dance de Tammy Davis ; Girl Asleep de Rosemary Myers ; Las Plantas de Roberto Davis ; Sairat (Wild) de Nagraj Manjule ; Rag Union de Mikhail Mestekiy : What's in the Darkness de Ychun Wang ; Fortune Favors the Brave de Norbert Lechner ; Young Wrestlers de Mete Gümürhan ; Rauf de Baris Kaya et Soner Caner ; Siv Sleeps Astray de Catti Edfeldt et Lena Hanno Clyne ; Ted Sieger's Molly Monster de Ted Stieger, Matthias Bruhn et Michael Ekbladh ; Zud de Marta Minorowicz

Perspektive Deutsche's Kino a 15 ans. Wer ist Oda Jaune de Kamilla Pfeffer ; Las cuatro esquinas del circulo de Katarina Stankovic ; Liebmann de Jules Hermann ; Agonie de David Clay Diaz ; Pallasseum de Manuel Inacker ; Valentina de Maximian Feldmann.

Le jury du court métrage réunit cette année Sheikha Hoor Al-Qasimi (Emirats Arabes Unis), Katerina Gregos (Grèce) et Avi Mograbi (Israël).

Une rétrospective qui regarde le rétroviseur. La rétrospective de la Berlinale sera consacrée à l'Allemagne en 1966, quand le pays redéfinissait son rapport au cinéma avec l'émergence de nouveaux talents tels Volker Schlöndorff, Alexander Kluge, Peter Schamoni...

Un marché du cinéma européen (European Film Market) déjà complet. Plus de 8000 professionnels sont déjà attendus. Une nouvelle initiative a été lancée avec les Drama Series Days qui font entrer la Berlinale de plein pieds dans l'industrie du documentaire télévisuel.

Poitiers Film Festival 2015 : le tour du monde en 47 films

Posté par MpM, le 11 novembre 2015

poitiers20151412 candidats, 47 sélectionnés. Des chiffres toujours plus vertigineux pour le Poitiers Film Festival dont la 38 édition se tiendra du 27 novembre au 4 décembre, et qui met à l'honneur les films de cinéastes en devenir issus de 34 écoles et 22 pays.

Les festivaliers voyageront donc de Cuba au Japon, de Pologne au Canada, de Thaïlande en Israël pour une compétition mêlant tous les genres et les styles.

Pour accompagner cette belle fenêtre ouverte sur la jeune création cinématographique mondiale, plusieurs temps forts rythmeront les dix jours du festival :

- une ouverture sous le signe du premier long métrage avec Le grand jeu de Nicolas Pariser, déjà précédé d'une belle réputation, un focus sur le cinéma allemand en présence de l'acteur Rüdiger Vogler (acteur fétiche de Wim Wenders) et du réalisateur Christoph Hochhäusler (Les Amitiés invisibles, L’Imposteur...),

- une master class sur la restauration de films en hommage aux 120 ans du cinéma et de la Gaumont, avec Jean-Paul Rappeneau en guest star,

- et une leçon de cinéma proposée par Pierre Schoeller (L’Exercice de l’État, Versailles...), Jean-Pierre Laforce et Philippe Schoeller.

Un rendez-vous à ne pas manquer pour les amoureux du 7e art, les simples amateurs et bien sûr les aspirants étudiants en cinéma ! Car comme le rappelle le festival, quand ces jeunes cinéastes "seront à l’affiche des salles de cinémas avec leurs longs métrages, le public du Poitiers Film Festival pourra dire qu’il les a vus à Poitiers. Et même qu’ils les a rencontrés."