Göteborg 2014 : deuxième Dragon Award d’affilée pour le réalisateur norvégien Hisham Zaman

Posté par MpM, le 1 février 2014

letter to the kingA l'issue de la 37e édition du Festival international du film de Göteborg qui s'est achevée ce samedi 1er février, c'est le réalisateur norvégien Hisham Zaman qui a remporté le Dragon Award du meilleur film nordique, plus haute récompense de la compétition, pour la deuxième année consécutive. En 2013, il avait en effet été couronné pour le long métrage Before snowfall.

Cette année, c'est son nouveau film Letter to the king qui a conquis le grand jury mené par le réalisateur franco-tchadien Mahamat-Saleh Haroun et composé de la productrice Agnes Johansen (Islande), le producteur Kalle Løchen (Norvège), la réalisatrice Anna Odell (Suède), l'actrice Maria Sid (Finlande) et le directeur de la photographie Erik Molberg Hansen (Danemark).

Letter to the king suit cinq migrants en attente de régularisation qui sont autorisés à passer une journée à Oslo. Le scénario intelligent et d'une grande fluidité permet à chaque personnage d'exister en très peu de scènes, mais surtout de dépasser le stéréotype du réfugié en recherche d'intégration.

Au contraire, Hisham Zaman met l'accent sur la simplicité et l'universalité de leurs destins personnels : un adolescent qui cherche l'amour, une jeune veuve hantée par son passé, un spécialiste d'arts martiaux en recherche d'emploi... Le portrait moderne et ultra-sensible, à la frontière du documentaire, d'une réalité extrêmement actuelle qui échappe à tous les clichés misérabilistes.

L'autre grand vainqueur de la compétition of horses and men nordique est l'Islandais Benedikt Erlingsson qui a réussi l'exploit de conquérir à la fois le public et la critique internationale avec son premier long métrage en tant que réalisateur, Of horses and men.

Ce grand film choral, à la fois hilarant et d'une grande profondeur, filme avec intensité, sensualité et élégance les rapports entre les personnages et les chevaux qui partagent leur quotidien.

La beauté de la mise en scène, et ses audaces formelles, en font une œuvre éminemment cinématographique qui poursuit donc sa moisson de récompenses, après avoir obtenu le prix du meilleur réalisateur à Tokyo, celui du meilleur film à Tallinn ou encore celui de meilleur nouveau réalisateur à San Sébastien.

the quiet roarC'est par ailleurs The Quiet Roar de Henrik Hellström (Suède) qui a reçu le prix de la meilleure photographie.

Le film raconte, dans une inspiration bergmanienne, l'expérience sensorielle "au-delà de l'esprit" d'une femme sur le point de mourir qui se reconnecte avec un épisode de son passé et a l'occasion de comprendre ce que fut sa vie.

Malgré l'atmosphère futuriste des premières séquences, il s'agit d'une introspection quasi statique et  minimaliste qui laisse un peu de marbre.

Enfin, dans les différentes autres compétition, l'Italienne Emma Dante a reçu l'Ingmar Bergman International Debut Award pour A Street in Palermo, Anna Eborn remporte le Dragon Award du meilleur documentaire nordique avec Pine Ridge qui suit de jeunes Indiens de la réserve Pine Ridge dans le Dakota du Sud et le Telia Film Award va à la Finlandaise Ulrika Bengts pour The disciple, un huis clos familial opposant un gardien de phare tyrannique, sa famille résignée et son jeune apprenti rebelle.

Tout le palmarès

Dragon Award du meilleur film nordique
Letter to the King d'Hisham Zaman

Dragon Award du meilleur documentaire nordique
Pine Ridge d'Anna Eborn

Prix du public du meilleur film nordique
Of Horses and men de Benedikt Erlingsson

Ingmar Bergman International Debut Award
A Street in Palermo d'Emma Dante

Sven Nykvist Cinematography Award
Fredrik Wenzel pour The Quiet Roar de Henrik Hellström

Prix du public du meilleur long métrage
Twin Sisters de Mona Friis Bertheussen

Prix FIPRESCI
Of Horses and men de Benedikt Erlingsson

Telia Film Award
The disciple d'Ulrika Bengts

Lorens Award du meilleur producteur
Lars Jönsson pour We are The Best!

Dragon Award d'honneur
Ralph Fiennes

Nordic Dragon Award d'honneur
Baltasar Kormákur

Göteborg 2014 : un film suédois met toute l’Europe d’accord

Posté par MpM, le 1 février 2014

le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaireAu Festival international du Film de Göteborg qui se tient jusqu'au 2 février, les représentants du cinéma suédois ont des raisons d'avoir le sourire : sorti le 25 décembre dernier, un film distribué par Disney Nordic est en train de chambouler le box-office national, mais également de toute la région.

The 100-Year Old Man Who Climbed Out the Window and Disappeared de Felix Herngren (Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire) adapté du best-seller suédois de Jonas Jonasson (5 millions d'exemplaires vendus dans 35 pays depuis sa sortie en 2009), est devenu le plus grand succès suédois au box-office national, détrônant l'adaptation du premier volet de la trilogie Millenium par Niels Arden Oplev qui avait engrangé 16,4 millions de dollars. Avec plus d'un million d'entrées, le film de Herngren a déjà été vu par plus d'un Suédois sur dix.

Un succès qui s'étend au-delà des frontières suédoises puisque, contre toute attente (le cinéma scandinave faisant rarement recette dans les pays nordiques), le film est en train de conquérir les marchés norvégien, danois et finlandais, en attendant la Corée du Sud, le Canada, le Japon ou encore Hong Kong qui souhaitent tous lui offrir une sortie en salles.

Le Festival de Berlin ne s'y est pas trompé, qui a choisi de montrer le film dans sa sélection "Berlinale Special", bien qu'il soit déjà sorti dans plusieurs pays d’Europe. “D'habitude, le festival de Berlin n'accepte que les films qui n'ont bénéficié d'une sortie que dans leur propre pays", explique Pia Lundberg, responsable du département international de l'institut suédois du Film.  "Mais ils ont voulu faire une exception lorsqu'ils ont réalisé que le film est un tel phénomène culturel."

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire raconte sur un ton léger l'histoire d'un centenaire (le populaire acteur Robert Gustafsson) qui s'échappe de sa maison de retraite et se lance dans un périple autour du monde. Il sortira sur les écrans français le 28 mai prochain.

Le pêché suédois, Elvira Madigan et Adalen 31 : trois films pour redécouvrir Bo Widerberg

Posté par MpM, le 28 janvier 2014

Bo WiderbergLa ressortie en salles ce mercredi 29 janvier de trois films de Bo Widerberg, Le pêché suédois (1962), Elvira Madigan (1967) et Adalen 31 (1969), jette un formidable coup de projecteur sur ce cinéaste suédois prolixe, habitué du Festival de Cannes, des récompenses internationales et des nominations aux Oscar, mais bien moins connu des jeunes générations de cinéphiles français que son célèbre compatriote Bergman.

Né en 1930 à Malmö (la troisième ville du pays), Bo Widerberg se passionne jeune pour l'art, le cinéma et la littérature française, et se tourne presque naturellement vers une carrière de journaliste et d'écrivain.

Ses débuts derrière la caméra ont des airs de jolie légende. Lorsqu'en 1962, il publie Une vision du cinéma suédois (anthologie de son travail de critique pour le journal Expressen de Stokholm), dans lequel il fustige un cinéma suédois jugé "rigide, provincial et arriéré" et ne montrant pas la vie quotidienne et la réalité des temps modernes, le propriétaire de la maison de production Europa Films lui aurait en effet envoyé un télégramme disant : "Voilà 250 000 couronnes. Filmez donc la vérité."

Premier film, premier succès

Le résultat sera Le péché suédois, sélectionné à la Semaine de la Critique en 1963, qui propulse Widerberg sur le devant de la scène suédoise comme internationale. Il tourne dans la foulée son deuxième long métrage, Le quartier du corbeau, qui est sélectionné en compétition officielle à Cannes et connaît un grand succès public. Le film représentera même la Suède à l'Oscar du meilleur film  étranger.  Suivent Amour 65 et Heja Roland! puis, en 1967, Elvira Madigan qui marque le retour de Bo Widerberg à Cannes et son triomphe dans les salles. Le film remporte le prix d'interprétation féminine cannois pour la jeune Pia Degermark qui interprète le rôle titre, puis reçoit deux nominations aux Golden Globes.

La carrière du cinéaste se poursuit en dents de scie : à la fin des années 60, il tourne Adalen 31 qui reçoit le Grand Prix du jury à Cannes et de nouvelles nominations aux Oscar et aux Golden Globes, et Joe Hill qui est récompensé d'un Prix spécial du Jury à Cannes. Puis suivent Un flic sur le toit qui est considéré comme "le premier film policier suédois de niveau international", Victoria qui est un cuisant échec, ou encore La beauté des choses qui rappelle les meilleures œuvres du cinéaste, et lui vaut une nouvelle nomination aux Oscar. Ce sera aussi malheureusement son dernier long métrage : Bo Widerberg meurt soudainement en mai 1997, à nouveau au sommet de sa gloire, et laissant derrière lui une filmographie éclectique et singulière qui a quelque peu renouvelé le paysage cinématographique suédois.

Tournage en toute liberté

Influencé par la Nouvelle vague française, Bo Widerberg a inventé un cinéma au ton extrêmement naturel qui repose sur une méthode de travail particulièrement libre. Le réalisateur cherchait en effet à capter la vie de la manière la plus anti-théâtrale possible en laissant une grande marge de manœuvre à ses comédiens. Le scénario devait juste servir de base à l'action et leur permettre d'arriver (par leurs propres moyens) aux répliques ou situations attendues par le cinéaste. Pour ce faire, il avait pris l'habitude de tourner énormément en attendant le moment où "les acteurs ne pensaient plus à jouer mais faisaient vivre leurs répliques" comme l'explique Marten Blomkvist, biographe de Bo Widerberg. Cette manière de travailler, extrêmement consommatrice en pellicule, lui valut beaucoup de critiques de la part des producteurs et journalistes suédois. Elle lui permit toutefois d'instaurer un style très particulier qui donne l'impression au spectateur d'assister à de vrais moments de vie volés à la réalité.

Les trois longs métrages qui ressortent en salles en ce début d'année (après que le Festival Premiers plans d'Angers lui ait consacré une rétrospective) donnent un premier aperçu du style propre à Bo Widerberg. Tournés tous les trois dans les années 60, mais dans des genres et sur des sujets très différents, ils mettent chacun à sa manière l'accent sur le réalisme lumineux du cinéaste, mais également sur sa vision gourmande de l'existence, son amour de la peinture et son regard moderne sur la condition féminine.

Le péché suédois (1963)

Il s'agit du film qui porte le plus l'influence de la Nouvelle Vague. Bo Widerberg s'essaye à des audaces formelles (caméra qui tourne sur elle-même ou choisit des angles de vues atypiques, récit ultra elliptique, images qui se figent, zooms...) qui donnent d'emblée un ton extrêmement libre au récit.

Le film raconte le parcours d'une jeune fille qui choisit la voie de l'émancipation et décide, au final, d'élever seule son enfant mais de garder le géniteur comme "sex friend". Accompagnée par une bande son qui privilégie un jazz sautillant, la jeune héroïne déambule dans les rues de sa ville, travaille, drague, tombe amoureuse et prend sa vie en mains comme dans un seul mouvement. Un film étonnamment moderne dans son propos comme dans son désir de capter le flux de la vie plutôt que de l'expliquer.

Elvira Madigan (1967)

Le premier film en couleurs de Bo Widerberg utilise une pellicule très sensible qui vient de faire son apparition sur le marché. Elle permet de filmer en lumière naturelle et d'obtenir des tons plus nuancés que sur les films couleurs habituels. La douceur des belles journées d'été donnent ainsi le ton à la première partie du film, qui conte l'idylle romantique entre le lieutenant Sixten Sparre et la funambule Hedvig Jensen. Les deux amoureux se sont enfuis de leurs familles respectives pour donner libre cours à leur amour.

On les voit en pleine nature, éclairés par un soleil radieux qui rend le monde flou tout autour d'eux. L'insouciance de la passion amoureuse mêlée à l'amour des choses simples mais bonnes irradient le film qui est construit comme une juxtaposition de scènes champêtres, de repas frugaux mangés sur l'herbe et de scènes d'amour sensuelles. L'influence de la peinture est flagrante dans la composition de certains plans, où surgit tout à coup le fantôme de Renoir, ou celui de Monet. Curieusement, l'histoire vraie et tragique de ces deux amants conduits au suicide par leur amour interdit respire la vie, la simplicité et la joie de vivre. Car ce qui semble intéresser Widerberg, au-delà du mythe éternel, c'est bien de saisir la vie dans ce qu'elle a de plus précieux, et non les rouages cruels du drame.

Adalen 31 (1969)

Là encore, le ton léger et presque sensuel de la première partie du film contraste avec le sujet historique qu'il aborde : la répression dans le sang d'une grève d 'ouvriers dans la région d'Andalen en 1931. C'est que le cinéaste, loin de réaliser un film social à suspense, choisit au contraire de s'attacher aux pas de ceux dont on sait dès le départ qu'ils seront confrontés à la tragédie finale.

Presque conçu comme une chronique estivale adolescente, Adalen 31 parle donc d'amitié, d'éveil des sens et d'insouciance joyeuse. Les jeunes héros du film aiment le jazz et la peinture (Renoir, à nouveau), le cinéma de genre et la simplicité d'un bon repas entre amis. On sent encore poindre dans les petits détails du récit le désir qu'avait Bo Widerberg de communiquer au public sa vision hédoniste des plaisir de la vie. Mais la seconde partie prouve que le réalisateur sait aussi filmer des séquences monumentales mettant en scènes des centaines de figurants. Le propos politique, bien présent, reste irrémédiablement lié à une vision humaniste de la société et du monde. L'émotion et la révolte ont leur place dans Adalen 31, mais dans les derniers plans, c'est bien la vie (et donc l'espoir) qui reprend le dessus. Comme une métaphore du travail et de la philosophie personnelle de Bo Widerberg.

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Le pêché suédois (1962), Elvira Madigan (1967) et Adalen 31 (1969) de Bo Widerberg
En salles le 29 janvier 2014
En DVD sur le site de Maladiva Films

Cinéma suédois à Paris pour fêter la présidence européenne du pays

Posté par vincy, le 1 juillet 2009

La Suède va présider l'Union Européenne durant le second semestre 2009. Pour l'occasion, l'Institut suédois programme du 7 au 11 juillet cinq séances de cinéma en plein air dans le jardin de son hôtel particulier du Marais. Seront diffusés le hit Millénium, le film primé partout, Morse, des courtsmétrages humoristiques, le biopic Instants éternels et le film français se déroulant sur une île suédoise, Les grandes personnes. C'est gratuit mais il est recommandé d'amener des chaises pliantes et des couvertures.

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Institut suédois : 11 rue Payenne, 75003 Paris ; site internet

Millénium sort en Suède avant d’ouvrir, probablement, le Festival de Cannes

Posté par vincy, le 21 février 2009

millenium_duo.jpgC'est le phénomène littéraire européen le plus passionnant depuis des années (voir actualité du 6 janvier). Peut-être que les médias s'y intéressent aussi pour de mauvaises raisons : parce que son auteur, Stieg Larsson, est mort avant d'avoir pu en profiter, que les héritiers se déchirent autour de l'héritage... Toujours est-il que le premier épisode de la trilogie, avec son casting intégralement suédois, sort vendredi 27 février en Suède et au Danemark. Les hommes qui n'aimaient pas les femmes (Län som hatar kvinnor) est même fortement pressenti pour ouvrir le Festival de Cannes. Pour l'instant, le Festival n'a rien officialisé, mais l'AFP comme Courrier International l'ont affirmé. Certes, il sort sur les écrans français le 13 mai, jour de l'ouverture du Festival. Mais Cannes peut y voir deux inconvénients : un manque de stars internationales et l'absence d'exculsivité mondiale puisqu'il est sorti dans six pays européens. Surtout que le 13 mai, le Festival devra affronter concurrence médiatique du blockbuster Anges et Démons, avec Tom Hanks.

Réalisé par le cinéaste danois Niels Arden Oplev, tourné à Stokholm, avec Michael Nyqvist dans le rôle du journaliste d'investigation Mikael Blomkvis, et Noomi Rapace dans celui de la hacker surdouée Lisbeth Salander, l'événément était attendu par les fans, toujours prompts à la critique quand il s'agit de s'attaquer à une oeuvre culte. D'atant que Nyqvist est une vedette, mais Rapace une jeune inconnue qui ne correspondait pas physiquement au personnage. Celle-ci a reçu des critiques élogieuses de la part des journalistes qui ont vu le film.

Deux heures trente ont été nécessaire pour raconter cette intrigue complexe et violente. D'après les premiers échos, le film ne déçoit pas et s'avère meilleur que ce qui était craint. Cependant,un personnage s'est effacé et risque de mettre les fans à rude épreuve; la journaliste Erika, maîtresse de Blomkvist, est quasiment absente du film. Elle devrait être plus présente dans les deux épisodes suivants, qui ont été mis en boîte et ne seront diffusés, en Scandinavie tout du moins, qu'à la télévision.

C'est en effet sur le petit écran que l'on pourra découvrir l'ensemble de la trilogie (La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette et La reine dans le palais des courants d'air), en six épisodes. Pour l'instant, aucune chaîne française n'a officiellement acquis les droits. En Scandinavie, tout sera vendu sous format DVD/Blu-Ray pour les fêtes de fin d'année.

Millénium s'est vendu à dix millions d'exemplaires dans le monde, où il a été traduit ans 37 pays (en attendant la Turquie). En France, 2,5 millions d'exemplaires ont été vendus et les trois tomes sont toujours parmi les meilleures ventes de livres.

L'auteur Stieg Larsson n'aura toutefois pas pu goûter au succès puisqu'il est décédé d'une crise cardiaque, à 50 ans, quelques jours après avoir remis ses manuscrits fin 2004. C'est sa famille qui a légalement hérité des droits. Celle-ci s'efforce par ailleurs de trouver un accord avec la compagne de l'auteur, Eva Gabrielsson, qui déplore ne pas profiter financièrement de ce succès.

La famille a décidé de ne pas publier le quatrième tome inachevé.

Millenium à l’épreuve de l’écran

Posté par Morgane, le 6 janvier 2009

stieg larssonAprès des milliers de pages noircies, Millenium et ses héros Mikael Blomkvist et Lisbeth Salander passeront au travers de la toile et du petit écran courant 2009.

L’engouement pour la trilogie fut et reste énorme. Sept millions d’exemplaires vendus à travers le monde, de nombreuses traductions, des récompenses qu’on ne compte plus et un certain mystère entourent cette trilogie pas comme les autres. L’univers suédois noir que Stieg Larsson (photo) a magnifiquement dépeint à ses nombreux lecteurs a, il fallait s’y attendre, séduit l’univers du cinéma et du petit écran.

En effet, le premier tome, Les hommes qui n’aimaient pas les femmes (voir la bande annonce), sera adapté sur grand écran tandis que les deux suivants (La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette, La reine dans le palais des courants d’air) devraient être vus sur petit écran avec une diffusion scandinave.

La réalisation du premier opus est aujourd’hui entre les mains du réalisateur danois Niels Arden Oplev et la sortie du film est prévue le 27 février 2009 en Suède et le 13 mai 2009 en France. Michael Nyqvist interprètera Super Blomkvist tandis que Noomi Rapace prendra les traits de Lisbeth Salander. En France, ils affronteront une autre adaptation de best-seller, Anges & Démons.

Mais pour le moment, le mystère reste entier et le secret bien gardé. Les mesures de sécurité pour éviter d’éventuelles fuites sont phénoménales et le premier teaser laisse le spectateur sur sa faim. Que nenni des personnages, notamment de Lisbeth qui, pour le moment laisse simplement entrevoir un bout de tatouage sur son cou et dans son dos…Il faudra donc patienter quelques mois pour voir ce que peut donner Millenium dans les salles obscures. Son passage de l’écrit à l’image sera-t-il réussi ? Attention, que les fans se le disent, la déception n’est pas impossible.