Steven Spielberg au Comic-Con : de Tintin à Jurassic Park 4

Posté par vincy, le 25 juillet 2011

C'est la première fois que Steven Spielberg se déplace au Comic-Con de San Diego, grand rendez-vous de la bande dessinée en Amérique du Nord, devenu foire à teasers de blockbusters hollywoodiens.

Spielberg - en compagnie de Peter Jackson - venait présenter des extraits de Tintin : le secret de la licorne, qui fera son avant-première mondiale à Bruxelles en octobre prochain prochain.

6 000 personnes attendaient le réalisateur d'Indiana Jones. Et il ne les a pas déçus en leur annonçant qu'un quatrième Jurassic Park était en chantier, et devrait voir le jour en 2013 ou 2014. Après la mort de l'auteur des best-sellers, Michael Crichton, le projet a longtemps été considéré comme perdu. "On a une histoire, on a un scénariste ..." affirme Spielberg.

Il a aussi évoqué les limites et les potentiels de la 3D. "Ce n'est pas seulement mettre une nouvelle focale sur une caméra et l'oublier. Cela demande beaucoup de précautions. Cela change votre approche, comme savoir où placer votre caméra. En ce sens, la 3D n'est pas pour tout le monde." La place de la caméra est une obsession naturelle chez le cinéaste, puisque pour Tintin, réalisé en motion-capture, il avoue "qu'il a pu mettre la caméra dans des endroits où ça n'aurait pas été possible avec un film en prises de vue réelles."

Et pourtant, on en vient à deviner que Jurassic Park 4 sera en relief...

Le Comic-Con se transforme en foire de cinéma

Posté par vincy, le 2 août 2010

green lantern ryan reynoldsLa plus importante manifestation de BD aux USA, le Comic-Con (chaque année à San Diego, 160 000 entrées) devient de plus en plus un espace dédié aux studios hollywoodiens pour lancer projets et films adaptés de comics en tous genres. Au point que certains s'inquiètent du phagocytage de l'événement phare du 9e art par l'industrie du 7e art.

Une routine, une tendance? En tout cas, cela manquait de surprise, de panache, et finalement de véritables grandes annonces. Peut-être qu'après les mauvais résultats du box office au début de l'été, la gueule de bois généralisée a déteint sur l'ambiance. Mais reconnaissons qu'après la flamboyante année 2008 (The Dark Knight et Iron Man en tête du box office annuel) et hormis les cartons de la franchise Spider-Man et le doublé de 2006 (X-Men 3, Superman Returns), aucune adaptation n'a réellement changé la donne à Hollywood.

Pourtant tous les producteurs se précipitent à une heure de vol de leurs bureaux, optionnant des BD, déclinant des héros ou balançant leurs teasers. Rendez-vous immanquable pour Hollywood alors que seul Iron Man 2  a fait (relativement) ses preuves cette année?

Cette année, Disney a diffusé les premières images de Tron : Legacy, DreamWorks a dévoilé les premières images de Cowboys & Aliens et de Megamind, DC Comics a projeté en petit comité un montage et les visuels de Green Lantern, Sony s'est amusé avec Priest et Universal avec Scott Pilgrim vs The World, Marvel a présenté Thor, Captain America et The Avengers, invitant au passage les stars rattachées aux différents films (on a ainsi appris que Mark Ruffalo remplacerait Edward Norton dans le rôle de l'Incroyable Hulk). Il faut impressionner, faire saliver, satisfaire un public hautement fanatique. On sort même du registre de l'adaptation en faisant venir des films fantastiques, des thrillers ou de la science-fiction. Ainsi les spectateurs ont pu voir RED, Sucker Punch, ou encore Battle : Los Angeles, et même The Expandables. Les années précédentes, Twilight avait déchaîné les foules : quel rapport avec la bande dessinée? Star Wars, on peut comprendre, mais Salt (le dernier Angelina Jolie), quel intérêt?

Tout simplement, Hollywood utilise l'événement bédéiste comme une rampe de lancement promotionnelle. A l'instar de ce que fait déjà Hollywood dans des festivals comme Cannes, Venise ou Toronto. Les artistes sont convoqués et les studios organisent des conférences où l'on annonce les projets de Guillermo del Toro et où Johnny Depp fait son show en 3D pour vendre Pirates des Caraïbes 4.

Pourtant un succès au Comic Con ne signifie pas que le public se ruera dans les salles. Il s'agit donc juste de marketing.  Mais aussi de laboratoire : les réactions des spectateurs sont étudiées à la loupe. Un marché se créé dans les allées, pour observer ce que le public achète (ou adore). Des droits sont négociés. Malgré tout 24 adaptations ont dépassé les 100 millions de $ de recettes en Amérique du nord dans les années 2000. Un sacré business.

Un documentaire sur les fanas de BD, Comics et Mangas

Posté par vincy, le 1 juin 2010

Il nous avait fait rire avec son documentaire ironique (et effrayant) sur les conséquences de la malbouffe en mangeant uniquement des menus MacDo (il y était venu comme il était : un Américain normal) dans Super Size Me. Morgan Spurlock s'attaque désormais à un autre monument de la culture américaine : le Comic-Con. Kézako?

Il s'agit de la plus importante manifestation dédiée à la bande dessinée aux Etats-Unis. Chaque année à San Diego, 130 000 fans (absolus) viennent (déguisés parfois) découvrir les nouveautés du 9e art (mangas compris). Depuis quelques années, ce salon grand public est devenu aussi une rampe de lancement pour Hollywood, qui vient draguer les accros aux Comics. Les studios adaptant de plus en plus de BD, ils en profitent pour montrer les premières images de futurs blockbusters (l'an dernier, Avatar avait fait sensation) ou annoncer des projets en cours de pré-production.

Spurlock va donc porter sur grand écran cette immense messe. Comic-Con Episode Four : A Fan's Hope - un titre qui rappelle ceux de Star Wars - est une oeuvre collaborative où interviendront Joss Whedon, réalisateur de l'adaptation à venir The Avengers (héros du catalogue Marvel) et créateur de la série "Buffy contre les Vampires", Stan Lee, dessinateur culte de super-héros et directeur de publication chez Marvel Comics, Harry Knowles, blogueur influent et redouté (Ain't It Cool News) et Thomas Tull, patron de Legendary Pictures, qui produit le film après avoir produit 300, The Dark Knight, Superman Returns, Watchmen et Le choc des Titans.

Le documentaire suivra sept fans américains et étrangers en route vers le Comic-Con. Le tournage commence dès juin et s'achèvera à San Diego, durant l'événement qui se tiendra du 22 au 25 juillet.

Le jeu vidéo, ultime conquête du cinéma?

Posté par vincy, le 28 août 2009

princeofpersiapic2.jpgDans Ultimate Game, qui sort mercredi 2 septembre sur les écrans français, un créateur de jeux invente des logiciels si puissants que ce sont de vrais humains qui sont contrôlés par les joueurs, à travers des nanotechnologies implantées dans le cerveau des « personnages ». Society ressemble ainsi furieusement aux Sims. Quant à Slayers il démontre avec quel cynisme on s’amuse de l’ultraviolence. Si le film, en soi, est trop binaire pour que la satire soit profonde, il s’interroge avec pertinence sur la surenchère du jeu vidéo dans nos sociétés, le rapport du consommateur avec l’interactivité et le virtuel. Le premier tiers du film n’est qu’un jeu vidéo réalisé pour le cinéma : sans joy-stick. Et c’est là que le spectateur est frustré, là où le joueur se serait éclaté. Le jeu vidéo est une menace plus grande pour le cinéma que le piratage. Les cinéastes en ont bien conscience. Tous les plus beaux et spectaculaires effets numériques ne remplaceront pas un jeu interactif où le joueur est l’acteur principal. En termes de sensations, le jeu sera toujours plus fort que le film, même si le cinéma reste le plus beau vecteur d’émotions.

Les critiques désastreuses autour de ce type d’adaptations ont freiné les inspirations

Courrier International
fait sa couverture avec le phénomène des jeux vidéo qui désormais s’adressent à tous les sexes et tous les âges. Le Los Angeles Times note qu’après la grande vogue des adaptations de bande dessinées, la mode est aux transpositions de jeux vidéo sur grand écran. Ce n’est pas vraiment nouveau, mais jusqu’à présent il s’agissait de séries B. Ainsi la trilogie des Resident Evil, avec Milla Jovovich, a cumulé 377 millions de $ dans le monde. Silent Hill (100 millions de $ dans le monde), Hitman (100 millions de $ dans le monde aussi), Mortal Kombat (122 millions de $), Doom (54 millions de $), Street Figther (100 millions de $) peuvent être classés dans la catégorie navets. Gros succès en jeux, Super Mario Bros ou encore Wing Commander ont été d’énormes fiascos au cinéma… La plupart dépasse rarement les frontières japonaises et finissent en imports ou en vidéo en occident. Beaucoup ont été réservés pour le petit écran, souvent formatés en séries animées. On aurait pu croire que les cartons de Tomb Raider (430 millions de $ dans le monde en deux épisodes) allaient entraîner une vogue du genre. Mais les critiques désastreuses autour de ce type d’adaptations ont freiné les inspirations.

Artistiquement, seul Final Fantasy : The Spirits Within (à peine 85 millions de $) est regardable.Il semblerait qu’Hollywood veule désormais y mettre les moyens. Après Max Payne (86 millions de $ au BO mondial), les studios commencent à réinvestir dans le secteur. On va ainsi revoir un Mortal Kombat en 2010. Tekken finira sans doute dans les rayons DVD assez rapidement après sa sortie en salles. Cependant Spy Hunter, Clock Tower, Driver, Splinter Cell, Halo sont déjà en pré-production. Les Sims pourraient envahir les salles d’ici 3-4 ans.Aucun Myst à l’horizon ni de Space Invaders. Pas de Quake, de Donkey Kong, ou de Grand Theft Auto. Mais World of Warcraft est attendu pour 2011, réalisé par Sam Raimi lui-même. On change de niveau. Lara Croft serait de retour, sans Jolie, en 2012.

Inventer le spectacle du XXIe siècle
Surtout, Walt Disney et Jerry Bruckheimer (Benjamin Gates, Pirates des Caraïbes, Armageddon, « Cold Case ») ont produit l’adaptation du jeu vidéo d’Ubisoft, Prince of Persia. Tourné principalement au Maroc durant l’été 2008, il sortira dans les salles en mai 2010. Réalisé par Mike Newell (Harry Potter 3, 4 mariages et un enterrement), il met en vedette Jake Gyllenhaal. Autant dire qu’il s’agit du premier blockbuster calibré pour être un succès mondial au cinéma, et pas une simple extension de jeu vidéo pour le samedi soir.

Si Prince of Persia encaisse les dollars, on peut imaginer les studios se jeter sur tous les jeux vidéos de ce style. D’autant que la jeune génération de cinéastes a baigné dans ces jeux. Le divertissement leur est familier. Il s’agit même pour certains d’une source d’inspiration, comme peut l’être la peinture, la photographie ou le cinéma étranger. Les réalisateurs pourront même s’amuser à imaginer et réaliser des jeux comme on fait appel à des comédiens célèbres pour incarner des personnages. Il est fort probable qu’un film puisse être le départ d’une histoire qui se déclinera en jeu vidéo, ou l’inverse : que la conclusion d’un jeu soit un film de cinéma. Le 7e Art a encore une petite lognueur d'avance avec la technologie 3D. mais elle sera de courte durée, puisque le relief arrivera assez vite sur les écrans d'ordinateur et de télévision. Il est dans ce cas assez logique que le Comic Con de San Diego soit devenu un lieu incontournable pour les Jackson, Spielberg, Cameron et autres Verbinski. BD, jeux vidéos et cinéma s’allient désormais pour inventer le spectacle du XXIe siècle.

Le Comic-Con succombe au 3D avec James Cameron en tête de gondole

Posté par vincy, le 28 juillet 2009

james-cameron-avtar-comic-con-banner.jpgLe Comic-Con de San Diego prend de l'importance année après année (126 000 entrées). Après avoir été le rendez-vous incontournable de la BD et du manga, le voici le lieu privilégié pour lancer des jeux vidéos et des films. 2009 aura été l'année de la 3D. Alors que le cinéma en relief dope les recettes des films hollywoodiens, la technologie, pourtant peu convaincante d'un point de vue cinématographique, semble s'installer durablement dans le paysage.

En symbole, rien de mieux que James Cameron et 20 minutes de son prochain film, Avatar. Ce n'était pas la première fois qu'il présentait un montage d'une des oeuvres les plus attendues de la fin de cette décennie. Cameron avait même fait une conférence de cinq heures à Cinema Expo. Il a juste introduit l'hallucination visuelle, un voyage de science-fiction, par "Êtes-vous prêt pour aller à Pandora?". Il devrait montrer un montage plus abouti vers la mi-août dans des salles 3D ou Imax sélectionnées. Comme Peter Jackson avec son Seigneur des Anneaux, James Cameron a aussi annoncé qu'il devrait ressortir certains de ses plus gros succès comme Titanic, en 3D.14077.jpg

Et sinon, le Comic-Con aura été l'occasion de lancer le teaser d' Iron Man 2 en présence de Robert Downey Jr, qui a aussi fait le "show" pour Sherlock Holmes, "le premier des superhéros". D'autres bande-annonces - Alice au pays des merveilles - ou des extraits du prochain Zemeckis (A Christmas Carol) ont suscité davantage d'adhésions que des films projetés en avant-première. Warner a aussi présenté Jonah Hex et Sony a testé Zombieland. Mais ce qui a remporté le plus de succès fut évidemment la présentation, sans images et sans stars, de la suite de Twilight...

Pourtant l'événement était ailleurs : la présence honorable d'Hayao Miyazaki, aux côtés de John Lasseter (Pixar), aussi rare qu'exceptionnelle, prouvait que San Diego devenait une manifestation incontournable pour le 7e Art. A deux heures d'Hollywood.

Danny DeVito dévoile son site web… sanglant.

Posté par vincy, le 23 juillet 2009

bloodfactory.jpgA l'occastion de l'énorme congrès de la BD à San Diego (mais aussi des produits dérivés, des jeux vidéos, ...), l'acteur, réalisateur et producteur va dévoiler son site internet The Blood Factory. Le site aura pour vocation de diffuser des courts métrages d'horreur. Une cinquantaine serait déjà dans les tuyaux. Réalisés pour un tiers d'entre eux par DeVito, ils ont été scénarisés par John Albo.

Le site mise sur le fait que le trafic générera de l'audience payante, sans vendre le moindre espace publicitaire. La chair, le sang, l'inceste, le cannibalisme font de ces films des objets interdits au moins de 16 ans.