Fondée en 1988 suite à la promulgation de la loi sur la rémunération pour copie privée, la Société civile des auteurs réalisateurs et producteurs (ARP) a pour fonction première de percevoir et répartir entre les ayant-droits les ressources de cette redevancesur les supports d'enregistrement vierges. Au fil des années, elle s’est adjoint de nouvelles missions, siégeant notamment aux commissions de classification et d’agrément du CNC, du conseil d’administration du Festival de Cannes et d’Unifrance, ainsi que de nouveaux organes, comme la SOFIARP qui soutient des films produits ou coproduits par les membres de l’ARP.
En 1996, elle poursuit sa diversification en reprenant le Cinéma des cinéastes (7 avenue de Clichy, dans le 17e, juste en-dessous de ses bureaux) qui devient rapidement le centre névralgique d’événements cinématographiques exceptionnels, de projections en exclusivité et de rendez-vous réguliers autour d’une programmation thématique (documentaires, courts-métrages…) et participe l'année suivante à la création du festival City of lights, city of angels destiné à promouvoir le cinéma français aux Etats-Unis mais également à favoriser les échanges entre professionnels des deux pays.
Parmi les nombreux combats de l’ARP, et en plus d’une défense inconditionnelle de la rémunération pour copie privée, on compte l’encadrement des multiplexes, la chronologie des modes de diffusion des films, la législation sur les chaînes diffusées par satellite, la protection des systèmes français de régulation et de soutien de l’industrie cinématographique et audiovisuelle, le contrôle strict de l'accès au compte de soutien pour les sociétés de production non-européennes, la participation proportionnée du dvd à l’économie du cinéma, le développement de la VOD (video on demand) ou encore la protection des œuvres culturelles sur les nouveaux réseaux. Soit vingt ans d’histoire mouvementée de l’audiovisuel et du cinéma français…
Et ce n'est pas fini ! Hier, alors qu'elle célébrait ses vingt ans au Ministère de la Culture, l'ARP s'est érigée contre la politique de Nicolas Sarkozy sur le financement de la télévision publique : "L'ARP souhaite que le rapport Copé constitue le point de départ d'une réflexion globale sur la nécessaire réforme du nouveau paysage audiovisuel (...) respectueuse d'un financement d'une création cinématographique et audiovisuelle diversifiée".