Bale et Boyle croquent la pomme de Steve Jobs

Posté par vincy, le 24 octobre 2014

Danny Boyle réalisera un nouveau biopic sur Steve Jobs, créateur d'Apple et investisseur d'origine de Pixar. C'est Christian Bale qui incarnera le défunt patron de la firme à la pomme. Le scénario de Jobs est l'adaptation d'eune biographie rédigée par Walter Isaacson en 2011 et sera écrit par Aaron Sorkin (The Social Network).

"Le rôle est extrêmement difficile, il a plus de texte à dire dans ce film que la plupart des gens dans trois films réunis", a indiqué Aaron Sorkin. "Il n'y a pas une scène où il ne soit pas présent à l'écran, c'est un rôle très difficile et il va être formidable", a-t-il ajouté.

Le scénariste avait déjà annoncé que le film à venir ne serait pas une film biographique linéaire.

Deux comédiens ont déjà incarné Steve Jobs au cinéma : Ashton Kutcher dans jOBS de Joshua Michael Stern (2013) et Justin Long dans iSteve de Ryan Perez (2013).

Danny Boyle (Slumdog Millionaire) n'a jamais réalisé de véritable biopic jusqu'ici. Son dernier film, Trance, est sorti l'a dernier. Il avait par ailleurs annoncé vouloir réaliser Porno, la suite littéraire de Trainspotting écrite par Irvine Welsh (lire notre actualité du 12 mars 2013).

Razzia d’Emmy Awards pour Ma vie avec Liberace

Posté par vincy, le 23 septembre 2013

Michael Douglas Emmy AwardsDimanche soir, les Emmy Awards, les Oscars de la TV américaine, n'ont pas fait dans la dentelle avec 11 statuettes pour le dernier film de Steven Soderbergh, Ma vie avec Liberace. En compétition à Cannes en mai dernier, le film n'avait pas pu trouver de distributeurs aux Etats-Unis et avait du "se contenter" d'une diffusion sur HBO (qui a battu des records d'audience).

Le téléfilm, actuellement dans les salles de cinéma françaises, a remporté plusieurs prix techniques : meilleure direction artistique, meilleur casting, meilleurs costumes, meilleures coiffures, meilleurs maquillages, meilleures prothèses, meilleur montage, meilleur mixage sonore.

Mais il a surtout raflé les trois récompenses les plus prestigieuses : meilleur téléfilm, meilleur réalisateur pour Steven Soderbergh et meilleur acteur pour Michael Douglas. L'acteur a remercié son épouse Catherine Zeta-Jones, bien qu'il soit récemment séparé d'elle, et son partenaire, Matt Damon : "Matt, tu mérites la moitié de ce prix. Tu veux la partie devant ou la partie derrière?"

Douglas devient membre du club très sélect des acteurs ayant gagné l'Oscar et l'Emmy. Douglas avait déjà été nommé trois fois aux Emmy Awards en tant que second rôle dans Les rues de San Francisco et une fois en tant que comédien invité dans la sitcom Will & Grace.

Autres vainqueurs notables:

Laura Linney, pour son rôle dans le téléfilm The Big C : hereafter

David Fincher, pour la réalisation de la série House of Cards

Claire Danes, pour son rôle dans la série dramatique Homeland

Jeff Daniels, pour son rôle dans la série dramatique The Newsroom

Melissa Leo, comme actrice invitée dans la série comique Louie

Ellen Burstyn, pour son second-rôle dans le téléfilm Political Animals

James Cromwell, pour son second-rôle dans le téléfilm American Horror Story : Asylum

Danny Boyle, pour la réalisation d'un événement spéciale (l'ouverture des J.O. 2012 à Londres)

Danny Boyle confirme qu’il y aura sans doute une suite à Trainspotting

Posté par vincy, le 12 mars 2013

17 ans après la sortie du film culte Trainspotting qui révéla Ewan McGregor et Jonny Lee Miller, le réalisateur Danny Boyle a confirmé dans The Guardian que le scénariste John Hodge travaillait actuellement à une suite.

Il s'agira de l'adaptation très libre de Porno d'Irvine Welsh, critiqué à l'époque pour n'être pas aussi bon que son autre roman Trainspotting. Les protagonistes traverseront deux décennies, de la fin des années 80 au début des années 2000. Boyle met encore un bémol : il faut que le script soit à la hauteur. Mais il est certains que les comédiens seront disponibles et que le public attend cette suite tant ils adorent les personnages et l'univers de Welsh.

Dans le livre Porno, Mark Renton, Begbie le psychopathe, Sick Boy et Spud rêvent d'une vie meilleure, coincés dans la ville pluvieuse et glacée d'Edimbourg. Quand Sick Boy rencontre Nikki, belle étudiante obsédée par la peur de vieilli : tous deux décident de produire le film pornographique du siècle.

Le réalisateur imagine sortir le film en 2016, 20 ans après le premier opus. D'ici là, son prochain film, Trance, sera dans les salles françaises le 8 mai.

Le théâtre arrive dans les salles CGR et Pathé dès la mi octobre

Posté par vincy, le 4 octobre 2012

Après l'opéra (34 000 spectateurs le 14 avril pour "La Traviata" dans les salles Pathé), Florence Foresti (82 000 spectateurs dans 250 salles), le théâtre s'invite au cinéma. Le 3e réseau de multiplexes, CGR, va en effet proposer dans 120 salles six pièces de théâtre. Le programme, "Lumières! Au coeur du théâtre" se déroulera d'octobre à mai.

Pathé a immédiatement répliqué en annonçant la diffusion de "Frankenstein" les 15 et 22 octobre prochains. La pièce est mise en scène par l'oscarisé Danny Boyle et interprétée par Benedict Cumberbatch (la série "Sherlock") et Jonny Lee Miller (Trainspotting).

CGR préfère proposer des spectacles populaires : "Calamity Jane", avec Clémentine Célarié-Yvan Le Bolloc'h, "La Peste", avec Francis Huster, "Snowshow", avec le clown Slava Polunin, "Le bourgeois gentilhomme" avec Denis Podalydès sont déjà prévus.

Notre amie Charlotte Lipinska, spécialiste aussi bien de spectacles vivants que de cinéma, fera une courte présentation avant chaque diffusion.

Les attentes de l'exploitant sont ambitieuses : de 80 000 à 100 000 spectateurs pour la première saison, soit à peu près le résultat de la saison du Royal Opéra de Londres dans le réseau. UGC diffuse l'Opéra de Paris et Pathé le "Met" de New York et le Bolchoï.

Si le petit écran permet à de décloisonner le théâtre en le proposant dans chaque foyer, on peut s'interroger sur la diffusion de pièces dans les salles de cinéma à une époque où les théâtres ont du mal à remplir leurs sièges. Il faut espérer que ces événements inciteront les spectateurs à découvrir le plaisir du spectacle vivant, et aller le découvrir en "live".

Danny Boyle, Saigneur des anneaux des Jeux Olympiques

Posté par vincy, le 28 juillet 2012

Orchestrée par le réalisateur Danny Boyle, assisté par Stephen Daldry, la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Londres n'a pas fait dans la demi-mesure : des stars, 10 000 figurants, 23 000 costumes et un budget total évalué à 34,5 millions d'euros.

Baptisé "Isle of Wonder", le spectacle n'avait pourtant rien de merveilleux. Gros barnum patriotique où les anachronismes (et oublis de l'histoire digne d'un révisionnisme positif) en faisait une pièce montée (certes verdoyante et plantée de drapeaux) souvent indigeste, le show devait être difficile à comprendre pour les spectateurs du stade. Pour les téléspectateurs (à qui ce divertissement était destiné), entre films pré-tournés, reconstitution en "live" et rituels obligatoires (le défilé des athlètes a bien plombé l'ambiance), c'était surtout très long...

Ce que l'on peut reprocher à Boyle, c'est d'avoir fait côtoyer le pire avec le meilleur, sans avoir fait le tri. La trame sonore est sans doute ce qu'il y a eu de mieux : un régal jouissif pour les oreilles. Insufflant du punk, du rock, de la pop, du hip-hop, le cinéaste était dans son élément. D'ailleurs, on reste bien plus convaincu par ses virgules audiovisuelles que par sa mise en scène pesante comme un pudding congelé. L'histoire du pays s'est ainsi transformée en foire kitsch médiévale avant de basculer dans l'ère industrielle en fer fondu. Ces anneaux incandescents dans le ciel était sans doute l'idée la moins inspirée et la plus banale qui soit. Un peu plus et on nous plaçait les sponsors au détour d'une séquence subliminale...

Toute la première partie, déroulée par un Kenneth Branagh tempêtant hors-jeu, a démontré que le Royaume Uni avec des chansons, des comédiens, mais aucun sens du bon goût artistique. Heureusement, ils ont aussi de l'humour. Rowan Atkinson, alias Mister Bean, jouant du Vangélis (Les chariots de feu) façon David Guetta (une note, toujours la même), nous a amuéé avec un sketche où la triche est autorisée. Au second degré, il y a aussi David Beckham en pilote de hors-bord sur la Tamise, style James Bond avec sa belle ou pub de parfum cheveux au vent - on hésite tellement c'était peu crédible et assez risible. Mais le summum est évidemment l'arrivée en taxi au Palais de Buckingham de 007, le "vrai", c'est-à-dire Daniel Craig. Pour la première fois, la Reine d'Angleterre a accepté d'apparaître dans une (courte) oeuvre de fiction, escortée par l'espion au service d'elle-même, sa Majesté. Une façon peu royale d'arriver au stade : un saut en parachute d'un hélicoptère. Insolite, classe et drôle.

En réutilisant tous les mythes britanniques, Boyle a montré que la culture de son pays était universelle, de Shakespeare à J.K. Rowling (présente en personne, accompagnée d'un Voldemort gigantesque) en passant par "Alice au pays des merveilles" et Mary Poppins. La séquence "enfance" n'était pas réellement séduisante ni dynamique. Boyle fut plus inspiré avec celle sur la jeunesse, avec les réseaux sociaux, la télévision et la musique en valeurs étalon. Fouillis mais pêchu.

On peut regretter que son hommage au cinéma ait été si bâclée (Chaplin, 4 mariages et un enterrement, une auto-citation avec Trainspotting), que la comédie musicale ait été oubliée. Que l'ensemble était finalement assez laid ou trop niais, selon les tableaux. Cette cérémonie boursouflée s'est cependant achevée avec une véritable belle idée : des pétales enflammés s'élevant à l'unisson vers le ciel d'un stade prêt à déclencher son feu d'artifice pour ne former qu'une seule torche, gigantesque. Révérence et référence à Mordor et Tolkien.

Hélas après trois heures de spectacle et de défilé, le téléspectateur n'avait plus le courage de s'enflammer. Comme un gros blockbuster aussi vite vu qu'oublié, Boyle nous aura plus ennuyé qu'excité.

Vincent Cassel ajoute Danny Boyle à sa filmographie

Posté par vincy, le 29 juillet 2011

Vincent Cassel avait débuté à Hollywood en jouant un aristocrate français précieux et homosexuel dans Elizabeth de Shekhar Kapur en 1998. Depuis il est devenu le seul acteur masculin du cinéma français à percer à Hollywood, puisqu'il a tourné avec Jez Butterworth, Paul McGuigan, Steven Soderbergh, Mikael Häfström, David Cronenberg et Darren Aronofsky.

Il va pouvoir rajouter Danny Boyle à sa liste puisqu'il sera du casting de son prochain film, Trance. Le film, prévu pour une sortie en 2013, racontera l'histoire de deux malfaiteurs, dans le cadre d'un vol d'oeuvres d'art. Rosario Dawson perturbera ce duo, dont l'autre mâle sera incarné par James McAvoy. Michael Fassbender était pressenti pour jouer le rôle finalement dévolu à Cassel.

Boyle promet un film sexy, noir et proche de ses premiers succès comme Petits meurtres entre amis et Trainspotting.

Le tournage devrait débuter cet automne à Londres avant que le réalisateur ne se concentre sur la mise en scène de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Londres en 2012.

Ash à Paris : du cinéma dans le son

Posté par kristofy, le 21 juin 2010

La musique adoucit les mœurs paraît-il. Les bleus ont gâché la coupe du monde en prenant d’une main la place des irlandais, ils subissent de cuisantes défaites (y a une morale) en Afrique du Sud, voici l’occasion  pour une parenthèse un peu hors cinéma (quoique) en cette période de fête de la musique.

Le meilleur groupe de rock irlandais du monde (non, pas U2) est à Paris ce 23 juin pour un concert à taper des mains : il s’agit du groupe Ash.

En 1994 c’était un trio de lycéens de Downpatrick d’à peine 17 ans qui signe avec un label, et leur premier album devient un hit immédiat jusqu’au Japon, en passant par les Etats-Unis et l’Australie. Ash est une véritable machine à tubes, mais leurs mélodies power-pop toujours entraînantes ont ensuite un succès plus confidentiel. Leur concert parisien est le prétexte pour vous inviter à découvrir leur musique d’ailleurs influencée en partie par le cinéma.

Le premier album de Ash s’intitule ‘1977’ en référence à l’année où est sorti « Star Wars », ils enregistrent d’ailleurs leur version de la chanson ‘Cantina Band’ du film.  Sur ce premier disque on y trouve une chanson ‘Goldfinger’ (titre d’un épisode de James Bond) et une autre ‘Kung Fu’ dans laquelle l’acteur Jackie Chan est dans les paroles. Des années plus tard leur titre ‘Clones’ sera utilisé pour le jeu vidéo ‘Star Wars Republic Commando’, et ils apparaissent même avec un sabre laser pour la pochette de leur compilation ‘Intergalactic sonic 7’s’.

Ils vont écrire la chanson générique du film Une vie moins ordinaire de Danny Boyle, et plus tard avec l’album ‘Meltdown’ on entendra deux de leurs titres dans le Shaun of the dead  de Edgar Wright et le clip de la chanson ‘Starcrossed’ est directement inspiré du film Roméo+Juliette  de Baz Luhrmann.

Depuis le groupe Ash libéré d’un contrat avec une maison de disque a fondé leur propre label pour une initiative inédite dans le contexte de baisse de ventes générales de disques. Plutôt que d’envisager un nouvel album de chansons ils sortent sur internet (pour leurs abonnés à une souscription) une nouvelle chanson toute les deux semaines avec l’objectif de 28 singles (en réalité presque une quarantaine de nouvelles chansons), et en même temps de nombreux clips à découvrir qui explorent de nombreux styles visuels.

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Ash, en concert le 23 juin à Paris (La Maroquinerie).

site internet officiel

Chaîne YouTube officielle

2009 : les douze incontournables de la rédac’ et nos coups de coeur persos

Posté par vincy, le 29 décembre 2009

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fvilm_basterds.jpgfilm_prophete.jpgfilm_500days.jpgfilm_avatar.jpg 

Les 12 incontournables 2009 :
Nous avons privilégié les films qui ont procuré un vrai plaisir de cinéphage avec du sens, de la profondeur, un regard sur l'humain ou notre époque.

Etreintes brisées (Almodovar)
The Wrestler (Aronofsky)
Un prophète (Audiard)
Slumdog Millionaire (Boyle)
Avatar (Cameron)
Gran Torino (Eastwood)
Welcome (Lioret)
Looking for Eric (Loach)
Les noces rebelles (Mendes)
Le temps qu'il reste  (Suleiman)
Inglourious Basterds (Tarantino)
(500) jours ensemble (Webb)

ponyo-bisou.jpgNos coups de coeur persos :

- Marie Pauline, la festivalière : Hotel Woodstock
- Geoffroy, l'eclectique : Still Walking
- Morgane, la spécialiste de l'animation : Mary & Max
- Kristofy, dans le genre :  District 9
- Claire, l'oeil grand public : Bienvenue à Zombieland
- Benoit, l'écume de la nouvelle vague : Les derniers jours du monde
- Benjamin, le cinéma d'avant : Fellini et 8 et demi (reprise)
- Petsss, toujours un temps d'avance : Moon (sortie prévue en 2010)
- et Vincy-le-canadien, qui cherche désespérément des nouveaux talents : J'ai tué ma mère

2000-2009 : Les 10 Oscars du meilleur film

Posté par vincy, le 24 décembre 2009

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Que nous apprennent les Oscars cette décennie? Qu'ils récompensent des films grand public, à quelques exceptions. Ou de très grands auteurs, avec quelques ratés. Ou encore qu'ils n'ont aucun préjugés sur le genre de films. Les Oscars c'est une foire, un big bang où s'netrechoquent le marketing, le box office, les lobbys de critiques, les agents et puis , comme dans une campagne électorale, une dynamique.  Souvent, le film récompensé profite de la statuette pour booster sa fréquentation en salles. On ne compte que trois échecs au box office français, un triomphe et quatre gros succès. Les échecs d'ailleurs concernent les moins bons films et aussi, des réalisateurs considérés comme de bons faiseurs que comme de grands auteurs.

Quelle décennie : Scorsese (enfin!), Jackson, Eastwood (enfin!), les Coen et Boyle. dans ces dix ans où le box office a été dominé par les sagas, une franchise qui reçoit le prix suprême.  Un péplum, deux drames cyniques sur le déclin de l'Amérique, un western, un film de boxe, un polar, une comédie musicale, de l'héroic fantasy, et même une comédie romantique produite en Inde. Hollywood n'a aucun a priori et distingue un premier film de Sam Mendès comme un ovni en hindi de Danny Boyle. Dans tous les cas, Hollywood a changé. Les Oscars se sont mondialisés avec.

2000 : American Beauty (3 001 000 entrées)
2001 : Gladiator (4 806 000 entrées)
2002 : Un homme d'exception (783 000 entrées)
2003 : Chicago (956 000 entrées)
2004 : Le seigneur des anneaux - Le Retour du roi (7 394 000 entrées)
2005 : Million Dollar Baby (3 085 000 entrées)
2006 : Collision (530 000 entrées)
2007 : Les infiltrés (1 807 000 entrées)
2008 : No Country for Old Men (960 000 entrées)
2009 : Slumdog Millionaire (2 687 000 entrées)

Dinard 2009 : Hitchcock d’or pour un film coup de poing, White Lightnin’

Posté par kristofy, le 12 octobre 2009

whitelight.jpgLe 20ème Festival du film Britannique de Dinard vient de se terminer avec la révélation d’un film autant perturbant qu’épatant : White Lightnin’ réalisé par Dominic Murphy. Avant de revenir sur les découvertes en avant-première, quelques mots sur les films de la compétition.

C’est le réalisateur Jean-Paul Rappeneau (sept films dont cinq "classiques" au compteur, en attendant le huitième l'année prochaine) qui présidait le jury. Il était entouré de l’acteur Stéphane Freiss et des actrices Zoé Félix, Sarah Biasini, Julie Ferrier, de Carole Scotta (productrice et distributrice) et de Jean-Pierre Lavoignat (journaliste) mais aussi de britanniques comme Paul Andrew Williams (réalisateur récompensé du Hitchcock d’or à Dinard en 2006 pour London to Brighton) et Dallas Smith (agent), de l’acteur Hugh Bonneville et de la pétillante actrice Sally Hawkins.

White Lightnin’  de Dominic Murphy nous raconte l’histoire hallucinante et hallucinée de Jesco White qui va se venger des assassins de son père après un parcours chaotique et psychotique. C'est évidemment la surprise radicale de la compétition. C'est d'ailleurs ce film extrême qui a été choisi pour le grand prix par le jury. Et si quelques personnes ont quitté la salle avant la fin, si le public est secoué, et si les avis divergent, on entendait à chaque fois le même écho : ce film c’est vraiment quelque chose...

- Jean-Paul Rappeneau : "On tenait à saluer la diversité des films proposés en compétition. White Lightnin’  est un film avec un visuel pas ordinaire et un acteur Palmarès dinardextraordinaire."
- Carole Scotta : "White Lightnin’  n’a pas encore de distributeur en France, j’espère qu’il sera distribué et qu’il sera vu par un public français. Est-ce que ce film peut trouver une économie malgré un public probablement restreint, c’est la question. Et si ce Hitchcock d’or à Dinard peut aider ce film alors c’est tant mieux. Nous tous on a envie d’en parler, il faut peut-être qu’un petit buzz se développe."
- Stéphane Freiss : "Le personnage de White Lightnin’ ce n’est pas le genre de chose qu’on nous propose à jouer. La performance de cet acteur Edward Hogg vient sans doute de l’audace de l’écriture du film et de la complicité avec son réalisateur."
- Jean-Pierre Lavoignat : "Vous avez vu ce que fait Carrie Fisher (la princesse Léia de StarWars) dans White Lightnin’ ? Elle est incroyable." "On a choisi White Lightnin’  pour la maîtrise de l’ensemble, la mise en scène, le travail sur le son, les thèmes abordés. C’est une œuvre de cinéma évidente. En commençant les délibérations c’était presque déjà acquis que nous lui remettions le grand prix, on a même évoqué la possibilité de lui remettre tous les prix (le film a aussi eu celui de la meilleure photographie). Mais on a voulu aussi récompenser le film Jean Charles de Henrique Goldman, autre film que certains jurés ont défendu, avec le prix du meilleur scénario."

Jean Charles de Henrique Goldman fut l'autre film marquant. Il montre des immigrants brésiliens qui s’adaptent à Londres en 2005 quand vont éclater des attentats terroristes. Jean-Charles accueille sa cousine et se débrouille pour du travail pas déclaré dans le bâtiment, mais un jour il va être tué dans le métro pour avoir été confondu avec un terroriste potentiel. Ce tragique fait divers avait fait la une des journaux et inspire ce film.

La comédie In the loop de Armando Iannucci nous fait découvrir les relations diplomatiques entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis avant la guerre en Irak. Le film est un ping-pong de répliques avec pleins de jurons qui fusent, la politique n’a jamais été aussi drôle. Crying with laughter de Justin Molotnikov raconte la semaine la plus éprouvante d’un comédien de stand-up : en plus de divers problèmes d’argent, de manque d’inspiration, de dépendance à la drogue, de garde partagée des sa fillette avec son ex-femme, voila qu’une ancienne connaissance surgit pour réveiller un passé oublié… She, a Chinese de Xiaolu Guo nous arrive après avoir gagné le Léopard d’or au dernier festival de Locarno, et Sounds like teen spirit est un documentaire de Jamie Jay Johnson sur les enfants qui participent au concours de l’Eurovision junior avec leurs chansons et leur candeur.

dinard 2009Palmarès de ce 20ème Festival du film Britannique de Dinard  :
Hitchcock d’or – grand prix : White Lightnin’  de Dominic Murphy
Prix du meilleur scénario : Jean Charles de Henrique Goldman
Hitchcock d’argent – prix du public : Sounds like teen spirit de Jamie Jay Johnson
Hitchcock blanc – meilleur directeur de la photo : Tim Maurice-Jones pour White Lightnin’
Hitchcock de bronze – prix coup de cœur des exploitants de salles : Moon de Duncan Z. H. Jones

Deux courts-métrages ont aussi été récompensés ex-aequo, en plus des membres du jury la cérémonie de clôture a vu sur scène Catherine Jacob et Marc-André Grondin, le parrain Hugh Hudson et la marraine Françoise Fabian ont même entamé une valse. On n’a pas tous les jours 20 ans comme l’a chanté Sylvie Mallet, présidente du festival, alors une statuette Hitchcock spéciale 20ème anniversaire de Dinard a été remise en hommage à l’actrice anglaise préférée des français Charlotte Rampling. Elle avait d’ailleurs été présidente du jury en 1994 quand le grand prix a été décerné à Petits meurtres entre amis le premier film de Danny Boyle, qui a épaté le public du monde entier avec Transpotting et Slumdog milllionaire.

Peut-être que le Hitchcock d’or 2009 pour White Lightnin’  portera chance à son réalisateur Dominic Murphy ?