Vanessa Paradis, meilleure actrice au Québec comme au Canada

Posté par vincy, le 12 mars 2012

Le 8 mars, Vanessa Paradis était couronnée par le prix Génie (Canada, nominations) de la meilleure actrice pour sa prestation dans Café de Flore. Le 11 mars, la même Vanessa Paradis pour le même rôle, a reçu le prix Jutra (Québec, nominations) de la meilleure actrice. Doublé rare et d'autant plus exceptionnelle qu'elle est la première française à recevoir ces deux prix.

Globalement, les professionnels canadiens et québécois sont tombés d'accord.  C'est la sixième fois depuis 1999, date de création des Jutra, que le Meilleur film est identique dans les deux palmarès. En l'occurrence, il s'agit du subtil et sensible Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau, qui était par ailleurs nommé à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Le film a remporté cinq autre Génies (réalisation, adaptation, montage, acteur principal pour Fellag, second rôle féminin pour Sophie Nélisse. Au Québec, il a gagné six autres Jutra (réalisation, second rôle féminin pour Sophie Nélisse, second rôle masculin pour Emilien Néron, scénario, son, musique). Falardeau reçoit ainsi son 2e Jutra du meilleur réalisateur, 5 ans après celui de Congorama.

Autant dire qu'il ne restait plus grand chose pour les autres.

Au Canada, A Dangerous Method de David Cronenberg a quand même pu rivaliser avec cinq trophées : direction artistique, musique, second rôle masculin pour Viggo Mortensen, son, montage sonore.

Café de Flore, qui concourrait dans les deux soirées, n'a pas brillé que pour Vanessa Paradis. Les Génie ont récompensé ses effets visuels et ses maquillages. Les Jutra ont distingué sa photo et sa direction artistique.

Les Génie ont aussi décerné le prix de la Bobine d'or à Starbuck (film canadien le plus populaire) qui a aussi reçu le prix canadien du meilleur scénario et celui de la meilleure chanson. Il a aussi reçu le Billet d'or (film québécois le plus populaire) aux Jutra.

Côté Québec justement, notons que le prix du meilleur acteur a été remis à Gilbert Sicotte (Le Vendeur) et le prix du film s'étant le plus illustré hors Québec à été donné à Incendies, de Denis Villeneuve.

Vanessa Paradis face à Rachel Weisz et Michelle Williams aux prix Génie canadiens

Posté par vincy, le 18 janvier 2012

Le cinéma québécois a confirmé son dynamisme et sa qualité en plaçant de nombreux films parmi la liste des nommés aux prochains prix Génie canadiens, l'équivalent des Oscars. Ainsi Café de Flore, de Jean-Marc Vallée, avec Vanessa Paradis, domine la liste avec 13 nominations, devant A Dangerous Method, de David Cronenberg (11) et le charmant Monsieur Lazhar, de Philippe Falardeau (9).

Le cinéma québécois se voit ainsi représenté par 13 films sur les 27 nommés par les prix Génie. La proportion est la même avec les films les plus souvent cités : 3 sur 7 puisque Starbuck est nommé six fois.

Café de Flore part donc favori. Il est en lice dans les principales catégories : film, réalisateur, images, costumes, direction artistique, maquillages, son, montage sonore, scénario original, effets visuels, second rôle masculin (Marin Gerrier), second rôle féminin (Hélène Florent), et bien sûr actrice principale. Vanessa Paradis sera confrontée à Catherine de Léan (Nuit #1), Pascale Montpetit (The Girl in the White Coat), l'oscarisée Rachel Weisz (The Whistleblower) et la possible oscarisable Michelle Williams (Take this Waltz).

Les cinq meilleurs films de l'année, outre Café de Flore, sont A Dangerous Method, Monsieur Lazhar, Starbuck et The Whistleblower. Côté réalisation, on retrouve, outre Vallée pour Café de Flore, David Cronenberg, Philippe Falardeau et Larysa Kondracki (The Whistleblower), le cinéaste Stevn Silver pour The Bang Bang Club.

Fellag (Monsieur Lazhar), excellent dans son personnage d'enseignant immigré, Michael Fassbender (A Dangerous Method) et Patrick Huard (Starbuck) sont en compétition pour le prix du meilleur acteur. Viggo Mortensen est nommé pour son second rôle dans le Cronenberg.

L’Académie remettra ses prix Génie à Toronto le jeudi 8 mars.

John Neville, le baron de Münchausen, nous quitte (1925-2011)

Posté par vincy, le 22 novembre 2011

Né le 2 mai 1925 à Londres, Sir John Neville, figure sublime et longiligne (1m87) du théâtre et du cinéma anglo-saxon, est mort à 86 ans à Toronto, le 19 novembre dernier. Il souffrait de la maladie d'Alzheimer. Il restera à jamais le fameux baron de Munchausen, dans le délire de Terry Gilliam (1988). Il doit beaucoup à Gilliam. Quand il obtient le rôle principal de cette fantaisie baroque, il met fin à 18 ans de disette dans le cinéma. Son éclectisme l'a conduit à tourner avec des cinéastes aussi divers que Peter Sellers, Alan Parker, Luc Besson (il était le Général Staedert dans Le Cinquième élément), Roland Joffé, Istvan Szabo (dans le beau Sunshine), David Cronenberg (Spider) ou encore Norman Jewison. L'essentiel de sa carrière sur grand écran se fera après le film de Terry Gilliam, alors qu'il avait dépassé la soixantaine.

Sinon, il a fait Sherlock Holmes (contre Jack l'éventreur) dans le film de James Hill, serveur dans Esprits rebelles, Lord dans son dernier film, Separate Lies. Et surtout, il fut mondialement connu pour avoir incarné l'homme manucuré dans la série X-Files et sa déclinaison cinématographique X-Files : Aux frontières du réel (1998).

Depuis ses débuts, en 1950, Neville avait souvent joué pour le petit écran, dans des séries comme dans des téléfilms, passant de la tragédie classique aux comédies les plus loufoques. Il fut même Isaac Newton dans Star Trek : The Next Generation. On le vit aussi dans la série gay Queer as Folk. De Henry V à Simenon, tous les univers lui convenaient.

John Neville fut aussi un grand homme de la scène. En 1947, il avait éblouit la critique et le public avec son Richard II. Directeur artistique du Festival Shakespeare de Stratford au Canada dans les années 80, il joua Hamlet sur Broadway (en 1958) mais aussi du Feydeau et du Molière (Les fourberies de Scapin).

Avec sa vie privée très sage (un seul mariage, en 1949, et six enfants), il n'a jamais défrayé la chronique "people". Malgré son immense talent, il n'a jamais reçu de prix. John Neville était un homme discret, loin du fantasque baron qui le rendit célèbre. Généreux et charmant, dévoué à son art, simple.

Cannes 2011 : premières rumeurs (et surprises)

Posté par vincy, le 25 mars 2011

La vérité nous sera révélée le 14 avril. Mais déjà Paris bruisse de rumeurs, que les médias relaient. Faisons un rapide point, un mois après vous avoir listés la centaine de films sélectionnables (voir Cinéma français ; cinéma américain ; cinéma asiatique ; cinéma européen).

Comme l'annonçait Variety mercredi, Terrence Malick et son The Tree of Life seront sur la Croisette. En compétition ou hors compétition.

Outre Woody Allen, officiellement confirmé en ouverture et qui sortira dans les salles françaises le même jour, on sait déjà que Le gamin au vélo des Frères Dardenne, Le Havre d'Aki Kaurismäki (photo), Faust d'Alexander Sokurov, Melancholia de Lars Von trier, Il était une fois en Anatolie de Nuri Bulge Ceylan, Restless de Gus Van Sant, Love and Business de Lou Ye, Captured de Brillante Mendoza, Habemus Pappam de Nanni Moretti et This must be a Place de Paolo Sorrentino seront du voyage. Les fidèles habitués...

On évoque aussi Lynne Ramsay (We need to talk about Kevin), Bouli Lanners (Les géants), Emmanuele Crialese (Terra firma), Hong Jin-na (The Murderer), Eric Khoo (Tatsumi), Hirokazu Koreeda (Miracle) dans le Palais des festivals.

Mais, en revanche, Wong Kar-wai ne sera pas prêt. Ni Walter Salles. Andrea Arnold n'a pas terminé son montage des Hauts de Hurlevent, et Francis Ford Coppola est encore au travail sur Twixt Now and Sunrise. Idem pour Steven Soderbergh dont Contagion fera les beaux jours de Venise. Le mystère reste entier pour le nouveau Michael Haneke, toujours en production.

Hollywood semble d'ailleurs se rétracter : le film d'Alexander Payne, The Descendants, avec Clooney, est achevé. Mais la Fox préfère le présenter à l'automne pour le positionner comme un film oscarisable. David Cronenberg ne viendrait pas présenter A Dangerous Method non plus.

Mais le vrai choc reste l'absence prévue de Pedro Almodovar. Habituellement son film sortait en avril en Espagne, faisait son avant première internationale à Cannes et sortait entre le printemps et l'automne dans le reste du monde. La piel que habito devrait aller à Venise. Il ne sortira en Espagne que le 2 septembre, en Allemagne le 20 octobre et en France et aux USA le 18 novembre. Or Almodovar ne veut pas que son final soit défloré des mois avant la sortie du film.

Il y a aussi certainement une part d'orgueil. Le cinéaste espagnol n'a jamais caché qu'il avait été vexé des affronts des différents jurys cannois. Une année, il a privé Cannes de l'un de ses films, une autre il a exigé d'être hors compétition.

La bonne nouvelle est que cela ouvre la compétition à des cinéastes peut-être moins attendus, obligeant un certain renouvellement. Cannes n'est pas Berlin : il y aura toujours un équilibre entre vétérans vénérés et découvertes. Ce n'est pas Venise non plus. De toute façon, Venise, même avec une sélection prestigieuse, sera davantage occupé à gérer ses problèmes financiers.

David Cronenberg choisit Robert Pattinson pour Cosmopolis

Posté par vincy, le 7 janvier 2011

La star de Twilight pourrait ne pas être un simple phénomène générationnel. Rarement un acteur des récentes franchises "fantasy" n'a reçu une si belle opportunité cinématographique : l'adaptation d'un livre culte, Cosmopolis, de Don DeLillo, par un des cinéastes les plus respectés de la planète, David Cronenberg.

Cosmopolis (publié chez Actes Sud en 2003), est un huis-clos dont Cronenberg avait indiqué fin 24 juillet 2009 qu’il en préparait l’adaptation pour un tournage à l'époque prévu en 2010. Il s'agit de l’histoire d'un jeune golden boy enfermé dans sa limousine au milieu des embouteillages de New York inspire au cinéaste « une œuvre frénétique et visuelle ». Le rapport au virtuel et l’obsession de la matière décrits dans le roman ont convaincu Cronenberg.

Robert Pattinson remplace ainsi Colin Farrell et rejoint Marion Cotillard et Paul Giamatti pour cette production franco-canadienne. Premier clap au lendemain de Cannes (le 23 mai) avec un budget confortable de 20 millions de $.

On pourrait d'ailleurs voir le prochain Cronenberg sur la Croisette cette année avec A Dangerous Method (voir aussi notre actualité du 1er octobre et celle du 11 mars derniers) et sa belle affiche : Viggo Mortensen, Keira Knightley et Vincent Cassel.

Philippe Hellmman : le Grand Rex, UGC et Walt Disney endeuillés

Posté par vincy, le 21 novembre 2010

raiponce pleure philippe hellmannAvec 5 458 entrées mercredi dans la seule salle du Grand Rex, Raiponce est arrivée en deuxième place du box office premier jour de Paris et Banlieue, devant six films disposant d'une combinaison de 10 salles et plus.

C'est à la fois la magie du Disney de Noël mais aussi celle de la grande salle de 2 700 fauteuils du Grand Rex, classé monument historique (depuis 1981). Ce lieu mythique  accueille depuis des années le traditionnel film familial des fêtes, deux semaines avant sa sortie nationale.

Le Grand Rex est pourtant en deuil. Philippe Hellmann, son propriétaire, est mort à l'âge de 68 ans d'une maladie foudroyante, samedi 13 novembre. Il a été inhumé jeudi 18 novembre en présence de nombreuses personnalités du cinéma. Ce "Monsieur Cinéma" avait hérité de cette salle mythique à 24 ans, quand son père était décédé. Jean Hellmann gérait depuis 1939 cette salle construite sept ans plus tôt.

Le Grand Rex est un des rares grands cinémas indépendants de la capitale. Il en fut souvent le plus innovant. Pour exemple, en 1988, il inaugure son écran le Grand Large (21 x 11 mètres), à l'époque le plus grand d'Europe, avec le film de Luc Besson, Le Grand Bleu.

Hellmann a tout transformé au fil des années, jusqu'à lui annexer le Rex Club à la fois boîte de nuit et salle de concert. Au Grand Rex, on peut voir des comédies musicales familiales (Franklin) et générationnelles (Joe Dassin). Une centaine d'artistes se produisent chaque année, de Jacques Higelin à Jeff Mills. Dans les sous-sols du Rex Club ou dans la grande salle, il peut accueillir des artistes "underground" majeurs ou des vedettes du pop et du rock, et même du One Man Show. Il avait, en effet, diversifié son offre bien avant qu'on ne diffuse de l'opéra et du football dans les salles de cinéma, en 3D.  Il voulait reprendre une autre tradition, celle du Music-Hall, à quelques stations de métro de l'Olympia. "A l'origine, c'était le Théâtre Rex. Dans les années 1930, il y avait ici à demeure un orchestre de 80 musiciens et 30 girls qui donnaient un spectacle avant chaque séance", expliquait en mars dernier au journal Le Parisien ce propriétaire jamais à court d'idées.

Seul échec majeur du propriétaire : il avait perdu la bataille de l'agrandissement de son lieu. La mairie du IIe arrondissement, seule mairie d'arrondissement dirigée par un élu Vert, lui refuse le principe d'un parking, ce qui fait sombrer le projet global : 14 salles, un jardin, trois restaurants. Une erreur majeure de la municipalité face à la désaffection des cinémas du quartier Opéra-Grands Boulevards.

Sa structure UGC Ph a financé les premiers films de Christopher Nolan et Ang Lee

Au début de sa carrière, Philippe Hellmann avait intégré UGC , touchant ainsi à tous les métiers du cinéma. À l'époque, le groupe n'avait que 52 salles, il en possède aujourd'hui 400. Puis il avait créé une structure spécifique : le distributeur/producteur UGC Ph (Philippe Hellmann) à qui l'on doit Memento (Christopher Nolan), les meilleurs films de Kenneth Branagh (Les amis de Peter, Beaucoup de bruit pour rien) et les oeuvres d'Ang Lee (de Garçon d'honneur au Secret de Brockeback Mountain). Des textes de Nolan et Lee furent d'ailleurs lus lors des funérailles. UGC Ph a aussi distribué Gilliam, Cronenberg, un documentaire de Cameron et Almodovar, entre autres.

Walt Disney n'a pas manqué de rendre hommage à celui qui a lancé de nombreux dessins animés dans sa salle, avec le triomphe que l'on sait. En plus d'une pleine page dans le journal professionnel Le Film Français où il a été demandé au superviseur de l'animation de Raiponce, Glen Keane, de dessiner l'héroïne pleurant un "ami" perdu. "Je me souviens de l'incroyable succès d'Aladdin ou du Roi Lion. Ce dernier a en effet vu défiler 130 000 spectateurs alors qu'il était seul à l'affiche du Grand Rex" déclare Jean-François Camilleri P-DG de Walt Disney Pictures France. Un record qui tient toujours.

En 2007, Philippe Hellmann avait racheté les murs du Grand Rex aux Galeries Lafayette, qui les possédaient. Depuis Le Grand Rex organise aussi des  avant-premières nationales, comme L'Arnacœur, au printemps, ou Salt, en août. Des festivals (Chéris-Chéries, Pariscience, Jules Verne) s'y déroulent.
Le Grand Rex est aujourd'hui composé de 7 salles, pouvant accueillir 4 200 spectateurs simultanément. Il est dirigé depuis plus de vingt ans par Bruno Blanckaert.

Viggo Mortensen sur la route, de l’Argentine à la Russie

Posté par vincy, le 1 octobre 2010

Il est d'habitude plutôt rare sur les écrans. Mais Viggo Mortensen semble pris d'une certaine frénésie. Il a débuté au printemps avec le personnage de Sigmund Freud. A Dangerous Method, le prochain David Cronenberg, met en scène Keira Knightley, Michael Fassbender et Vincent Cassel (voir aussi actualité du 11 mars 2010).

Il a rejoint tardivement le tournage de Sur la route (voir actualité du 7 mai 2010), l'adaptation du roman culte de Jack Kerouac par Walter Salles. Le casting complet comprend Amy Adams, Alicia Braga, Sam Riley, Kirsten Dunst, Kristen Stewart, Tom Sturridge et Garrett Hedlund.

Les deux films sont prévus pour une avant-première cannoise.

Cet hiver, Cronenberg et lui espèrent se retrouver pour une suite aux Promesses de l'ombre qui serait filmée en Russie. Il a donné son accord à Ana Piterbarg pour tourner en Argentine en mai prochain dans Todos tenemos un plan (Everyone has a Plan).

Enfin, mais toujours en stand-by, il a deux projets dans les tuyaux : A Wing and A Prayer et Vanikoro.

Vincent Cassel : de Dominik Moll à David Cronenberg

Posté par vincy, le 11 mars 2010

vincent casselOn devrait le voir à Cannes avec le prochain film de Darren Aronofksy, Le Cygne noir, un thriller avec Natalie Portman.

Entre temps, Vincent Cassel va commencer à tourner, à la mi-avril et pour 3 mois, Moine, l'adaptation du roman gothique de Matthew Lewis. Dominik Moll (Intimité, Harry, un ami qui vous veut du bien, Lemming), qui n'a rien tourné depuis 2005, sera derrière la caméra.

Dans cette tragédie, Vincent Cassel interprétera le frère capucin Ambrosio, aux cotés de  Deborah François, Géraldine Chaplin et Sergi López. Produit par Diaphana pour 11-12 millions d'euros, le film se déroule à Madrid en plein âge d'or espagnol, au début du XVIIe siècle. La musique est signée Alberto Iglesias et la direction artistique Antxon Gomez, qui ont travaillé tous deux pour le Che de Soderbergh et Etreintes brisées d'Almodovar.

Plus hypothétique, il semblerait que le trio David Cronenberg - Viggo Mortensen - Vincent Cassel (Les promesses de l'ombre) se reforme pour un nouveau projet. Il s'agirait d'un film autour de Sigmund Freud, le créateur de la psychanalyse, intitulé The Talking Cure. On y met du conditionnel puisque ce projet devait être dédié à Christoph Waltz, récent Oscar du meilleur second rôle masculin pour son personnage jouissif d'Inglourious Basterds, mais son emploi du temps se surcharge (trois films à venir). Mortensen reprendrait le rôle. Le casting serait complété par Michael Fassbender (en Carl Jung) et Keira Knightley (en patiente et amante). Tournage prévu à partir de mai.

Cassel aura le temps d'aller à Cannes?

Crash au Forum des Images

Posté par vincy, le 12 mai 2009

Notre collaborateur Denis Baron, spécialiste des films de genre (mais pas seulement) fera une présentation-analyse du film Crash de David Cronenberg ce mercredi 13 mai au Forum des Images (Paris) à 19h.
Le film est projeté dans le cadre du cycle Désir. Denis est l'auteur du livre “Corps et artifices : De Cronenberg à Zpira” (Éd. L’Harmattan)

Tom Cruise ne veut que du sur-mesure

Posté par vincy, le 4 mai 2009

tomcruise.jpgIl a beau ne plus être LA star incontournable depuis La guerre des mondes (2005) et ses frasques médiatiques, Tom Cruise reste l'un des hommes les plus puissants du système. Selon Forbes, il est 31e de son dernier classement annuel, et touche 13 millions de $ en moyenne par films. Il se situ, dans la hiérarchie, derrière Johnny Depp, Brad Pitt, Will Smith et Bruce Willis, mais devant Di Caprio. On est loin de sa position de leader en 2006. Il n'est désormais que le 13e acteur le plus bankable du show-biz américain. Son dernier films, Walkyrie, n'a rapporté "que" 200 millions de $ dans le monde, et souligne à quel point il n'a plus la même aura, tout en conservant une bonne cote auprès du public.

Suffisamment pour qu'il impose la réécriture des scénarios à tous les producteurs avec qui il travaille actuellement. Variety a récemment fait le point sur ses projets, et les "nègres" (des "scripts doctors") qui travaillent pour le compte de Cruise. Ils reçoivent ses anotations, les insèrent dans le script, qui devient ainsi taillé sur mesure pour l'acteur. Et cela coûte une fortune aux studios... Environ 250 000$ la semaine de réécriture.

S"il a abandonné Le 28e amendement de Florian Henckel, et Lost for Words de Susanne Bier, Cruise a  encore quatre projets qui font la navette entre les différentes parties concernées.

- Motorcade (DreamWorks), de Len Wiseman, réécrit par Billy Ray

- The Tourist (Spyglass), de Bharat Nalluri, avec Charlize Theron, réécrit par Christopher McQuarrie

- Wichita (20th Century Fox), de James Mangold, avec Cameron Diaz, réécrit par Scott Frank qui complètement transformé le personnage le jour où Cruise a accepté le film.

- Le cercle Matarese (MGM), de David Cronenberg, avec Denzel Washington, réécrit par Paul Attanasio, puisque le script de Cronenberg n'était pas complètement convainquant pour l'acteur.