[Notre palmarès] Cannes 2019: Pedro Almodovar, Elia Suleiman, ou Bong Joon-ho pour la Palme?

Posté par redaction, le 25 mai 2019

Difficile de deviner ce que le jury cannois décidera pour ce soir. La compétition était d'un très haut niveau. Au point qu'il est difficile de faire notre traditionnel anti-palmarès. Selon nous, seuls trois ou quatre films ne mériteraient pas les honneurs d'être présents ce soir. Pour le reste, on trouve des grandes qualités à chacun. On prédit ainsi un arrachage de cheveux sur le prix de la mise en scène. Tout comme certains films pourraient truster plusieurs catégories.

Quant à la Palme, selon les étoiles de la presse française et étrangère, cela se jouerait entre quatre ou cinq films, avec Douleur et Gloire de Pedro Almodovar et Parasite de Bong Joon-ho en tête des favoris, sans oublier l'excellent It Must be Heaven d'Elia Suleiman qui pourrait créer la surprise.

Au jury - si éclectique dans ses goûts - de savoir quelle tonalité donner à ce palmarès avec une sélection si relevée: engagement politique, vision cinématographique, adhésion à un cinéma populaire intelligent ou au contraire défense d'un cinéma plus radical, loin des conventions. La facilité ou l'audace. Ou un mix des deux. C'est tout le problème des grands années... Il y aura forcément des déceptions. Réponse ce soir, avec sur scène Catherine Deneuve, Sylvester Stallone, Michael Moore, Zhang Ziyi, Valeria Bruni Tedeschi, Gael Garcia Bernal, Reda Kateb et Viggo Mortensen.

MPM

Palme d'or - It Must Be heaven d'Elia Suleiman
Grand Prix du jury - Parasite de Bong Joon-ho
Mise en scène - Terrence Malick (Une vie cachée)
Actrice - Emily Beecham (Little Joe)
Acteur - Leonardo DiCaprio et Brad Pitt (Once Upon a Time in Hollywood)
Scénario - Giordano Gederlini, Ladj Ly, Alexis Manenti pour Les Misérables
Prix du jury - Atlantique de Mati Diop
Caméra d'or : J'ai perdu mon corps de Jeremy Clapin
Palme d'or du court-métrage: L'heure de l'ours d'Agnès Patron

Vincy

Palme d'or - Douleur et gloire de Pedro Almodovar
Grand Prix du jury - Parasite de Bong Joon-ho
Mise en scène - Diao Yinan (Le lac des oies sauvages)
Actrice - Noémie Merlant et Adèle Haenel (Portrait de la jeune fille en feu)
Acteur - Pierfrancesco Favino (Le traître)
Scénario - Elia Suleiman pour It Must Be heaven
Prix du jury ex-aequo - Bacurau de Kleber Mendonça Filho et Julian Dornelles et Une vie cachée de Terrence Malick
Caméra d'or - Les Misérables de Ladj Ly

Cannes 2019 : La star du jour… Pedro Almódovar

Posté par wyzman, le 17 mai 2019

A 69 ans, Pedro Almódovar est un habitué de la Croisette. En effet, le réalisateur, scénariste et producteur espagnol fait partie de ceux dont la présence sur les marches n’a plus rien d’une surprise puisqu’il totalise sept sélections officielles.

Membre du jury présidé par Gérard Depardieu en 1992, il n’a pourtant reçu sa première sélection qu’en 1999 avec Tout sur ma mère. Malgré les César et Oscar du meilleur film étranger qui viendront quelques mois plus tard, Pedro Almódovar n’aura raflé à Cannes que le Prix de la mise en scène cette année-là. Viennent ensuite La Mauvaise éducation (2004), Volver (2006, Prix d’interprétation collectif et Prix du scénario), Étreintes brisées (2009), La Piel que habito (2011, Prix Vulcain pour le directeur de photographie José Luis Alcain et Prix de la jeunesse) et Julietta (2016).

Après avoir été président du jury en 2017, Pedro Almódovar nous revient cette année avec Douleur et gloire, l’histoire d’un réalisateur (Antonio Banderas) qui, en croisant différentes personnes de son passé, est confronté à une introspection sur son existence et sa propre panne de création. Sans doute l'un de ses plus beaux films...

Cannes 2019 : Qui est Antxon Gomez ?

Posté par vincy, le 17 mai 2019

Il y a la mise en scène, le scénario, les comédiens et la musique. Douleur et Gloire frappe aussi le spectateur avec son esthétique. Le style de Pedro Almodovar est sans aucun doute sublimé par le design – décors et objets. Et ce nouveau film du maître espagnol, en compétition cette année à Cannes, n’y déroge pas. Derrière cette splendeur visuelle, il y a Antxon Gomez, basque né en 1952.

Le directeur artistique a obtenu un Goya avec un film présenté en compétition à Cannes, Che de Steven Soderbergh. Pourtant c’est bien sa collaboration avec Pedro Almodovar qui en fait une star du métier. Ils travaillent ensemble depuis Carne Trémula (En chair et en os), en 1997. Autrement dit, c’est à lui qu’on doit la direction artistique de Tout sur ma mère, Parle avec elle, La mauvaise éducation, Etreintes brisées, La piel que habito, Les amants passagers et Julietta, la plupart présentés à Cannes.

Etudiant en chimie, militant communiste durant sa jeunesse, collectionneur  de nature, est arrivé tardivement au cinéma, par l’entremise de Bigas Luna (Macho aka Huevas de oro), en 1993. Cela faisait près de 15 ans qu’il travaillait dans la publicité à Barcelone. Il est décorateur pour des lieux de fête en pleine movida, et pour plus de six cent films publicitaires.

Au cinéma, il apporte sa touche personnelle à Gaudi Afternoon de Susan Seidelman, Chuecatown de Juan Flahn, Le moine de Dominik Moll, Salvador de Manuel Huerga, Tuya Siempre de Manuel Lambadero ou même au documentaire Messi d’Alex de la Iglesia.

Mais il avouait il y a quelques années au Monde : « Je n'aime rien tant que travailler avec Pedro car il accorde beaucoup d'importance aux décors. » De la couleur du carrelage aux sets de table, d’objets qu’il dessine lui-même à des tableaux qu’il collectionne, il s’amuse comme un enfant. Dans Douleur et gloire, on admirera la vaisselle, les azulejos, les portes coulissantes ou encore toutes ces fausses affiches de cinéma savoureuses. C’est pop et moderne, bordélique et pourtant cohérent. Du turquoise séduisant au rouge obligatoire, on a rapidement envie de vivre dans ses lieux imaginés pour le cinéma.

Les premières images du nouvel Almodovar en cadeau de Noël

Posté par vincy, le 24 décembre 2018

Ce sera l'un des événements de l'année 2019. Le nouveau film de Pedro Almodovar, tourné cet été. Douleur et Gloire rassemble Antonio Banderas, Asier Etxeandía, Leonardo Sbaraglia, Nora Navas, Julieta Serrano, César Vicente, Asier Flores, en plus de la participation exceptionnelle de Penélope Cruz.

Le film raconte une série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d’autres par le souvenir, dans la vie d’un réalisateur en souffrance. Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et le présent. L’impossibilité de séparer création et vie privée. Et le vide, l’insondable vide face à l’incapacité de continuer à tourner.

Les premières photos ont été envoyées à la presse aujourd'hui. Un beau cadeau de noël, non?

Penélope Cruz et Antonio Banderas retournent chez Pedro Almodovar

Posté par vincy, le 17 avril 2018

Le prochain film de Pedro Almodovar, Dolor y Gloria, qui se tournera cet été, va réunir, de nouveau, Antonio Banderas et Penélope Cruz. Ils ont déjà joué ensemble pour Almodovar dans la séquence d'ouverture des Amants passagers. Mais évidemment ce sont aussi deux des acteurs fidèles du réalisateur. Depuis Le Labyrinthe des passions en 1982, Banderas a tourné 7 films pour le cinéaste espagnol. Il lui doit sa notoriété internationale, tout comme l'actrice. Cruz, depuis En chair et en os en 1997, a joué cinq fois pour le réalisateur.

Au générique, on retrouvera également Asier Etxeandia (la série Velvet, La novia) et une fidèle du réalisateur, Julieta Serrano, qui jouait, notamment, Lucia dans Femmes au borde de la crise de nerfs et Alma dans Attache-moi!.

Dolor y Gloria sera un film "masculin". Ce sont les deux acteurs qui porteront les rôles principaux. L'histoire tourne autour de la création, cinématographique et théâtrale, et de la difficulté de séparer cette création de la vie privée. Le scénario s'annonce ambitieux. dans son communiqué, Almodovar affirme qu'il traitera des premiers amours, de la maternité, de la mortalité, du vide et de l'incapacité à réaliser des films, des liens entre un acteur et un réalisateur, le tout dans un spectre s'étalant des années 1960 à aujourd'hui, avec une série de rencontres et des allers-retours dans le temps.

Le 21e film d'Almodovar sera-t-il le plus autobiographique?

Penélope Cruz, à l'affiche demain de Escobar, fera l'ouverture du festival de Cannes le 9 mai avec Everybody Knows d'Asghar Farhadi. Elle devrait aussi tourner le prochain film de Todd Solondz, Love Child. Antonio Banderas vient de terminer le tournage de Life itself de Dan Fogelman et sera au générique de The Voyage of Doctor Dolittle, l'an prochain.