Carrie Fisher, Amat Escalante et Patrice Leconte en bonus à Venise 2013

Posté par vincy, le 9 août 2013

La 70e Mostra de Venise a jouté un film français (mais anglophone) hors-compétition : Une promesse, réalisé par Patrice Leconte, réunit Rebecca Hall, Alan Rickman et Richard Madden. Cette adaptation du roman de Stefan Zweig se déroule avant la Première Guerre mondiale, en Allemagne. L'histoire est celle d'une femme qui tombe amoureuse de l'assistant de son riche et puissant mari.

A cette sélection de dernière minute s'ajoute trois documentaires : deux ont été retenus pour Venezia Classici , Double Pay: James Benning and Richard Linklater de Gabe Klinger et Donne nel mito : Anna Magnani de Marco Spagnol, un hors-compétition Dai nostri inviati - La Rai racconta la Mostra del cinema 1980-1989 d'Enrico Salvatori, Giuseppe Giannotti et Davide Savelli.

Enfin, toujours hors-compétition, Venise a sélectionné Dietro le quinte di 8e 1/2 de Gideon Bachmann, dans le cadre d'un hommage à Federico Fellini le 6 septembre. Il s'agit d'un montage de 170 photos prises durant le tournage de 8 1/2. Dans le cadre de l'hommage à Fellini, Venise projettera aussi Che strano chiamarsi Federico d'Ettore Scola.

Par ailleurs, les jurys ont aussi été agrandis : Carrie Fisher (Star Wars, The Blues Brothers, Quand Harry rencontre Sally) sera dans le jury de la compétition internationale présidé par Bernardo Bertolucci. Le jury est donc composé, outre Bertolucci et Fisher, d'Andrea Arnold, Renato Berta, Martina Gedeck, Jiang Wen, Pablo Larrain, Virginie Ledoyen, et Ryuichi Sakamoto.

De plus, Amat Ascalante, prix de la mise en scène au dernier Festival de Cannes avec Heli a rejoint le jury du prix Luigi De Laurentiis du meilleur premier film, présidé par Haifaa Al Mansour.

Gore Vidal (1925-2012) : Soudain il était le dernier

Posté par vincy, le 1 août 2012

Le romancier et scénariste Gore Vidal est mort mardi à l'âge de 86 ans hier, 31 juillet 2012. Il était l'un des plus grands romanciers américains du XXe siècle, une institution en lui-même à l'instar de Norman Mailer ou Truman Capote. Irrévérencieux, provocateur, érudit, travailleur, Gore Vidal, petit-fils de sénateur et cousin de l'ex-vice-président américain Al Gore est né au sein même de la prestigieuse Académie militaire de West Point. Il fut, par la suite, connu pour sa participation à des débats télévisés musclés et a été candidat malheureux à des mandats politiques sous les couleurs du Parti démocrate en 1960 et 1982.

Côté vie privée, Vidal était le compagnon de Tennessee Williams ; il fut également l'amant de Jack Kerouac (Sur la route). Il vivra en Italie et à Paris, passera une grande partie de son existence sur la côte amalfitaine (à Ravello). Anti-conservateur, anti-impérialiste de gauche, proche des Kennedy, ami de Cocteau et Gide, cet éclectique aura écrit des romans, des essais, des pièces de théâtre et des scénarii de films (et davantage encore pour la télévision).

Comme scénariste, on lui doit Le repas de noces de Richard Brooks (1956), L'affaire Dreyfus de José Ferrer (1958), Le bouc émissaire de Robert Hamer (1959), d'après le livre de Daphne du Maurier, Soudain l'été dernier de Joseph L. Mankiewicz (1959), d'après la pièce de Tennessee Williams, Que le meilleur l'emporte de Franklin J. Schaffner (1964), Paris brûle-t-il? de René Clément (1966), coécrit avec Francis Ford Coppola, Last of the Mobile Hot Shots de Sidney Lumet (1970), Caligula de Tinto Brass (1979), Oublier Palerme de Francesco Rosi (1989).

Ses oeuvres ont également été adaptées comme Mince de planète (de Norman Taurog, 1960), Myra Breckinridge (de Michael Sarne, 1970) et surtout Le gaucher, pièce de Vidal transposée par Arthur Penn et qui construisit la légende Paul newman en 1958.

Il collabora aussi en coulisses aux scénarii de Ben Hur et du Sicilien.

Filmé par Fellini dans Fellini Roma, on le croise à l'écran en tant que témoin de son époque dans de nombreux documentaires et dans des films comme  Soudain l'été dernier, Bob Roberts (en Sénateur), Haute Trahison (en député), Avec les félicitations du jury (professeur d'extrême droite), Bienvenue à Gattaca (en directeur)... Même les Simpsons ont fait appel à lui. Dans Amélia et Infamous, il fut interprété par William Cuddy et Michael Panes respectivement.

Gore Vidal, séduisant jeune homme homosexuel et polémiste, clôt une époque où l'Amérique contestataire pouvait encore critiquer ouvertement son pays. Cependant, il choquait l'Amérique. Ses paroles parfois insensées et ses controverses médiatiques ont souvent minoré son immense talent.

Le producteur Dino de Laurentiis meurt : un dragon s’éteint (1919-2010)

Posté par vincy, le 11 novembre 2010

dino de laurentiis king kong 1976Né en 1919 à Torre Annuziata, à la sortie de la première guerre mondiale, il décidera très tôt de devenir producteur, lors de ses études au Centro sperimentale delle cinematografia. Il produit son premier succès à 19 ans, L'amore canta, juste avant la seconde guerre mondiale. Il travaille alors pour Lux Films, mais entreprend très vite de rouler pour lui-même. Il créé donc la Dino de Laurentiis Cinematografica, qui va contribuer à la reconstruction du cinéma italien post-Mussolini, et mieux que ça, à son essor vers un âge d'or dont on lui doit beaucoup.

Ainsi en 1949, il propulse sur les écrans la jeune Silvana Mangano, sa "muse", aux côtés de Vittorio Gassman, dans Riz amer. Il épousera Mangao ; un mariage qui durera jusqu'à la mort de celle-ci, 40 ans plus tard. Ils auront 4 enfants.

Cinq ans plus tard, il produit le chef d'oeuvre La Strada de Federico Fellini, avec Giuletta Masina et Anthony Quinn. Mangano, Quinn et Kirk Douglas, seront dans sa version d'Ulysse, réalisée par Mario Camerini. Il continuera à alterner les grandes épopées mythiques (La Bible, de John Huston, avec Ava Gardner ou Guerre et paix, de King Vidor, avec Audrey Hepburn) et les néoréalistes italiens (Les nuits de Cabiria, de Fellini, L'or de Naples, de Vittorrio De Sica, Où est la liberté et Europa '51, de Roberto Rossellini, La grande guerre de Mario Monicelli, Une vie difficile et Il giovedi de Dino Risi ou encore L'étranger de Luchino Visconti ). On lui doit aussi le culte Barbarella, de Roger Vadim, avec Jane Fonda, Barrage contre le Pacifique de René Clément, au milieu d'énormément de navets  et séries B des cinquante et soixante.

Cela ne l'empêchera pas de recevoir de multiples honneurs : 5 prix David di Donatello du meilleur film (dont La grande pagaille, de Luigi Comencini, dont il a produit une dizaine de films, Waterloo, de Sergei Bondarchuk et Banditi a Milano, de Carlo Lizzani), deux Donatello d'honneur, un Oscar du meilleur film en langue étrangère (La Strada), un prix Irving G. Thalberg au cours des Oscars 2001 pour l'ensemble de son parcours, et deux prix honorifique à Venise (un Lion d'or pour sa carrière en 2003 notamment).

De la banlieue de Naples à Hollywood

Après la faillite de son studio, réplique de la Cinecitta, la Dinocitta, De Laurentiis migre vers Hollywood :  Terence Young (Cosa Nostra, avec Charles Bronson), Sidney Lumet (Serpico, avec Al Pacino), Sydney Pollack (Les trois jours du Condor, avec Robert Redford et Faye Dunaway), Michael Cimino (L'année du Dragon, avec Mickey Rourke), John Milus (Conan le Barbare, avec Schwarzenegger)  et même le remake de King Kong en 1976 (photo) . Il subit aussi deux cuisants échecs avec l'adaptation de Flash Gordon, le film catastrophe Hurricane et Blue Velvet, le polar poisseux culte de Lynch.

Il obtient les droits d'un livre Red Dragon, qui deviendra un thriller oublié, Le sixième sens, pourtant signé Michael Mann. Mais avec les mêmes droits, il pourra profiter du triomphe du Silence des agneaux, du même auteur, avec les mêmes personnages, pour revenir en haut du box office avec Hannibal de Ridley Scott et ses suites : Red Dragon et Hannibal Lecter : les origines du mal.

Récemment, il avait produit U-571, thriller sous-marin, et La dernière légion, péplum d'un nouveau genre.

De Laurentiis était un producteur à l'ancienne, avec plus de 160 films au compteur : prenant des risques, misant sur des réalisateurs prometteurs, se perdant parfois dans les ambitions de certains projets, mais ayant une foi inébranlable dans le cinéma.

Disparition de Simon Berryer, dit Sim (1926-2009)

Posté par vincy, le 6 septembre 2009

sim.jpgComédien de seconds-rôles dans le cinéma français, l'humoriste populaire Simon Berryer, connu sous le nom de Sim aura touché à tout : télévision, radio, scène, chanson ("Où est ma chemise grise?", pastiche de la comédie musicale Grease) et donc 7e Art.

Il a effectué ses dernières apparitions dans les Astérix (le premier et le troisième volet) où il incarnait le doyen du village, Agecanonix. Il fut aussi joueur de flute chez Fellini (La voce della luna), photographe chez Jugnot (Pinot simple flic), ou commissaire chez Philippe Clair (La brigade en folie). On ne peut pas faire plus ecclectique. Le cinéma n'a pas su utiliser son physique si spécifique. Souvent fourbe, lâche, ou victime, il tourna quand même chez Rappeneau (Les mariés de l'an II), De Broca (Cartouche) et Audiard (Elle boit pas, elle fume pas... où il chantonna "La libellule").

Dans les années 70, il tourna un nombre incroyable de navets. Il avait surtout inventé le célèbre personnage de ma Baronne de la Tronche en biais. Mais son érudition peu connue en avait fait une star des Grosses têtes sur RTL. Il avait rédigé ses mémoires en 1983 : "Elle est chouette, ma gueule!" (Flammarion).

Pina Bausch s’éclipse (1940-2009)

Posté par vincy, le 30 juin 2009

hableconella.jpg

L'une des plus grandes chorégraphes de ces quarante dernières années vient de mourir subitement d'un cancer diagnostiqué il y a cinq jours.

Parce que c'etait beau, aérien, gracieux, magique, inégalable, fluide, sensuel, aquatique, romantique, cosmopolite, joyeux, triste, ludique, émouvant, son art frôlait le pur génie chorégraphique. Elle laisse orphelin son Tanztheater de Wuppertal.

Il était naturel que le cinéma soit visuellement fasciné par ses mouvements amples, ses corps qui s'entrechoquent en douceur ou s'entremêlent en défiant les lois de la gravité, ces hommes qui cherchaient à ésduire ces femmes, et inversement. Chantal Ackerman avait réalisé un documentaire, Un jour Pina a demandé (1983). Autre docimentaire, celui de l'sraélienne Lee Yanor, Coffee with Pina (2006)

 On la voit dans le film de Federico Fellini, en princesse aveugle dans E la nave va. Elle reprenait alors son rôle de non voyante de sa plus célèbre création, "Café Müller" (1978). Ce même Café fut mis en scène pour le prologue de Parle avec elle, de Pedro Almodovar. Le cinéaste termine son film avec une autre pièce, "Masurca Fogo" (1998).

Pina Bausch avait réalisé La plainte de l'impératrice (1990). Mais, surtout, Wim Wenders avait annoncé à Cannes qu'il allait réaliser avec elle un film nommé Pina. Ce film en 3D dont le tournage devait commencer en septembre.

Cannes : 50 bougies pour La dolce vita

Posté par vincy, le 4 avril 2009

Palme d'or du Festival de Cannes en 1960, quatre fois nommé aux Oscars en 1962, La dolce vita est considéré comme le classique le plus populaire dans l'oeuvre de Federico Fellini. Tourné en 1959, il célèbre cette année ses cinquante ans.

La fondation Fellini a produit pour l'occasion un documentaire sur la conception et la réalisation de ce film. Le documentaire a été réalisé par Gianfranco Mingozzi, second assistant réalisateur de Fellini sur le tournage. Des interviews de Anita Ekberg, Anouk Aimée et Yvonne Furneaux s'intègrent dans des révélations et des commentaires sur l'oeuvre.

Le Festival de Cannes devrait projeter le documentaire en avant-première mondiale, manière de commémorer cette Palme légendaire.

Arras célèbre John Boorman

Posté par MpM, le 19 novembre 2008

John BoormanDécidément, John Boorman tient le haut de l’affiche. Alors que deux de ses plus célèbres longs métrages ressortent sur les écrans (voir actualité : deux Boorman sinon rien) et qu’il est annoncé aux commandes d’un nouveau projet (une version animée du Magicien d’Oz), le réalisateur britannique était l’invité prestigieux du 9e festival "L’autre cinéma" d’Arras. Une rétrospective fascinante, constituée à la fois de ses chefs-d’œuvre (Délivrance, Excalibur, Point de non retour…), de son tout premier film (Sauve qui peut), rarement diffusé, et de ses deux dernières œuvres, inédites en France (In my country et The tiger’s tail), lui était ainsi consacrée.

Souriant et facilement accessible, l’auteur culte de Hope and glory et Duel dans le pacifique s’est prêté avec élégance au jeu des autographes, photos et questions sur le vif. Lors de la leçon de cinéma animée par notre confrère Michel Ciment (auteur du classique John Boorman, un visionnaire en son temps), il a même tenu en haleine un public extrêmement fourni venu écouter ses souvenirs de tournage et découvrir sa manière d’appréhender le monde et le cinéma. "Quand je finis un film, ma motivation pour le suivant est de ne jamais refaire la même chose", a-t-il par exemple déclaré comme pour justifier l’aspect extrêmement éclectique de sa filmographie.

Sur sa capacité à tourner sur les tous les continents, et parfois avec des acteurs ne maîtrisant par l’anglais comme Toshiro Mifune, il répond simplement que "le film est un langage universel. Ce qui change, c’est juste la méthode. Donc si on comprend ce langage, on peut aller n’importe où." Et il avoue (un brin émerveillé) que Marcello Mastroianni prétendait que Leo the last était son film favori. Ce qui avait le don d’exaspérer Federico Fellini… Tant qu’on parle des stars, quid de Lee Marvin, qui accepta de jouer dans son second film, Point de non retour ? Deux anecdotes lui viennent instantanément en mémoire. D’abord celle de l’objet qu’il a gardé de l’acteur après sa mort : ses chaussures, qu’il fait régulièrement briller, et qui lui rappelle le personnage du film, Walker ("marcheur" en anglais). Et puis sans doute la plus connue de tous, mais qu’on ne se lasse pas de lui voir raconter : lorsque totalement ivre, Lee Marvin s’était installé sur le toit de sa voiture. Bien sûr, Boorman s’était fait arrêter par un policier, atterré, qui lui lança cette réplique d’anthologie : "Vous savez que vous avez Lee Marvin sur le toit ?" Et le réalisateur de répondre : "Est-ce que c’est illégal ?"

Difficile d’aborder en deux heures la filmographie foisonnante du maître, et pourtant les images défilent. Voilà par exemple une scène de Délivrance où les quatre personnages basculent dans des rapides de plus en plus chaotiques. Pas étonnant que le cinéaste ait la réputation d’aimer le risque… "Je n’ai jamais utilisé de cascadeurs", explique-t-il pourtant. "Car s’il en faut, c’est qu’on reconnaît qu’il y a un danger. Donc tout était préparé et extrêmement maîtrisé. Ensuite, quand on monte tous les éléments, on a cette impression de chaos…" Et l’eau, omniprésente dans son œuvre ? "J’aime beaucoup l’eau, elle porte la vie et apporte beaucoup à un film", confirme-t-il. "Un cours d’eau, c’est comme l’existence : ça commence par quelques gouttelettes qui grandissent jusqu’à devenir la mer."

Une dernière anecdote pour finir ? Dans Hope and glory, inspiré de ses souvenirs d’enfance, le jeune héros est captivé par une virtuose scène de combat aérien sur grand écran. Aussi lorsque la sirène annonçant les bombardements retentit, il rechigne à quitter la salle, bien que sa sœur lui fasse remarquer que les mêmes combats ont lieu au dehors, et cette fois pour de vrai. Et Boorman de conclure : "le héros préfère déjà, comme c’est mon cas, la vision filmée des choses plutôt que la réalité…"

Les 100 plus beaux films du cinéma au Reflet Médicis

Posté par vincy, le 18 novembre 2008

citizenkane.jpgLe critique Claude-Jean Philippe a initié cette programmation insolite intitulée Les 100 plus beaux films du cinéma. Ainsi, cent personnalités du 7e Art - scénaristes, critiques, cinéastes, producteurs, ... - ont désigné leur Top 100.

Du 17 novembre 2008 au 6 juillet 2009, le cinéma parisien Le Reflet Médicis diffusera deux à trois de ces classiques en version originale.

Ouvrant avec Lola de Jacques Demy, le festival enchaînera evc Citizen Kane, La règle du jeu, Mulholland Drive, Les temps modernes, Les 400 coups, Parle avec elle, La mort aux trousses...

Parmi les cinéastes plusieurs fois cités, et donc projetés, on notera la présence de Federico Fellini, Kenji Mizogushi, Jean Renoir, Alfred Hitchcock, Vincente Minelli, Charlie Chaplin, Max Ophuls, Jean-Luc Godard, Jacques Tati, Howard Hawks et Francis Ford Coppola. L'absence de films venus d'Amérique latine, d'Afrique ou même de Chine, montre cependant que le patrimoine cinématographique se concentre autour de cinq grandes cinéphilies : Etats-Unis, Russie, Italie, France et Japon.

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Au Reflet Médicis
3-5, rue Champollion 75005 Paris

Tout le programme
Tarifs. Plein : 8 euros 90, réduit : 6 euros 80, scolaire : 4 euros 30, matinée : 5 euros 90 ; Tarif réduit pour étudiants, chômeurs, + de 60 ans et familles nombreuses, du lundi au vendredi jusqu’à 17h30, - de 18 ans et carte imagin’R, tous les jours.
Cartes Les Ecrans de Paris, UGC illimité et Le Pass acceptées.

Villerupt accueille Nicola Piovani

Posté par MpM, le 11 novembre 2008

Nicola PiovaniDans le cadre de sa rétrospective "Maestro… Musica : les cinéastes italiens et la musique", le festival de Villerupt avait invité le compositeur oscarisé Nicola Piovani (La vie est belle, La chambre du filsIntervista…) à venir se produire avec son groupe lors d’une soirée spéciale. Accompagné tour à tour d’une clarinette, d’un saxophone, d’une guitare, d’un violoncelle, d’une batterie ou encore d’une contrebasse, le Maître italien installé au piano a interprété ses plus célèbres airs réorchestrés pour cette formation en quintet.

Après s’être vu décerner L'Amilcar de la ville de Villerupt, Niola Piovani a accepté de revenir quelques instants sur son impressionnante carrière. "Je ne me souviens pas dans ma vie d’un jour sans musique", confie-t-il d’abord. "Mon orientation vers la musique de films est le résultat d’une combinaison entre mon désir et l’occasion qui m’a été offerte. En 1968, j’étudiais la philosophie à Rome. A l’université, un groupe faisait du cinéma et j’ai écrit pour eux mes premières musiques." Rapidement repéré par Marco Bellocchio, il compose pour tous ses films pendant plus de dix ans, puis se diversifie avec Giuseppe Tornatore (Il camorrista), Federico Fellini (Ginger et Fred) et Nanni Moretti (La messe est finie). "La plus grande musique que je connaisse, c’est celle de Huit et demi [par Nino Rota]", avoue-t-il. Fellini mettait ses compositeurs dans la plus grande confiance… à condition de donner le meilleur de soi-même ! Avec lui, on avait l’impression de donner beaucoup… mais si l’on faisait le compte, ensuite, on s’apercevait surtout de tout ce que l’on avait reçu. "

Toujours élégant, le compositeur rend également hommage aux musiciens l’accompagnant sur scène (et sur notre photo), "les meilleurs dans chaque rôle" précise-t-il, avant d’ajouter : "il m’est difficile d’imaginer quelque chose de mieux". Leur prestation, dynamique et enlevée, en a facilement convaincu les festivaliers.

Pour ses 10 ans, Carlotta Films s’occupe des cadeaux

Posté par MpM, le 4 octobre 2008

carlotta-10-ans.jpgQu’ont en commun Blue velvet de David Lynch, La société du spectacle de Guy Debord et  Les enchaînés d’Alfred Hitchcock ? Tous trois figurent au catalogue de Carlotta Films et célèbrent les 10 ans de la fameuse maison lors d’une rétrospective fastueuse au Champollion, en plein cœur du Quartier latin.

En plus du polar vénéneux de Lynch et du plus long baiser interrompu du monde, on pourra revoir jusqu’au 28 octobre une trentaine d’autres titres distribués par Carlotta, parmi lesquels un nombre incalculable de chefs d’œuvre signés Ozu, Fassbinder, Wilder, Fellini, Peckinpah ou Pasolini.

En complément, Fenêtre sur Cour, autre film signé Sir Alfred, bénéficiera d’une ressortie en salles et en copies neuves (le 22 octobre, Ecran Noir y reviendra), tandis que différentes offres DVD devraient se succéder, du coffret de luxe et en série limitée à quelques titres Blue-ray, en passant par des éditions collector à bas-prix.

De quoi séduire aussi bien les cinéphiles de salles obscures que ceux d'appartement, parisiens ou non... et de présager pour le mieux des dix prochaines années !

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A consulter : le programme sur le site du Champollion
Pour en savoir plus sur les offres DVD tout au long du mois d'octobre : le site de Carlotta