Cannes 2020: 11 courts en lice pour une Palme d’or

Posté par vincy, le 19 juin 2020

Le Festival de Cannes a annoncé les onze films pour sa compétition court métrage, issus de 12 pays différents, pour un programme cumulé de 2h24. Cinq réalisatrices font partie de cette Sélection officielle 2020.. La Palme d’or sera remise cet automne. La date et le jury seront dévoilés plus tard.

Cette année, le comité de sélection du Festival de Cannes a reçu 3810 courts métrages, en provenance de 137 pays différents.

I am afraid to forget your face de Sameh Alaa (Égypte) - 15’ - Egypte, France, Belgique, Qatar
Filles bleues, peur blanche de Marie Jacotey & Lola Halifa-Legrand (France) - Animation - 10’ - France (photo)
Motorway65 de Evi Kalogiropoulou (Grèce) - 14’ – Grèce
Sudden Light de Sophie Littman (Royaume-Uni) - 14’ - Royaume-Uni
Son of Sodom de Theo Montoya (Colombie) - Documentaire - 15’ - Colombie, Argentine
Camille sans contact de Paul Nouhet (France) - 15’ - France
O Cordeiro De Deus (L’agneau de Dieu) de David Pinheiro Vicente (Portugal) - 15’ – Portugal, France
Shiluus de Lkhagvadulam Purev-Ochir (Mongolie) - 13’ – Mongolie, Royaume Uni
Benjamin, Benny, Ben de Paul Shkordoff (Canada) - 7’ - Canada
Stéphanie de Leonardo Van Dijl (Belgique) - 15’ - Belgique
David de Zachary Woods (États-Unis) - 11’ - États-Unis

Cannes 2020 : un programme d’accompagnement Hors Les Murs pour la Semaine de la Critique

Posté par MpM, le 4 juin 2020

L'impossibilité de tenir une édition physique du Festival de Cannes n'a pas empêché la Semaine de la Critique de poursuivre son travail d'accompagnement des jeunes cinéastes à travers un "programme d’accompagnement Hors Les Murs" consistant en une sélection réduite de cinq longs et dix courts métrages.

Les longs métrages qui ont reçu le label « Semaine de la Critique 2020 » seront ainsi accompagnés lors de leur présentation en avant-première et de leur sortie dans les salles françaises. Les films francophones (4 sur les 5) seront présentés dans le cadre d’une carte blanche Semaine de la Critique au Festival du Film Francophone d’Angoulême qui se tiendra du 28 août au 2 septembre prochain.

Les courts bénéficieront d’avant-premières à la Cinémathèque française ainsi que de projections à la Cinémathèque tchèque et à New York, et seront également diffusés en ligne du 19 au 25 octobre 2020 sur la plateforme Festival Scope. Les réalisatrices et réalisateurs sélectionné.e.s auront par ailleurs la possibilité de participer au programme "Next Step" qui a pour but de les accompagner dans leur passage au long métrage.

Parmi les films sélectionnés, que l'on a hâte de découvrir dans les mois à venir, on retrouve le premier long métrage d'une réalisatrice dont on suit le parcours depuis longtemps : Chloé Mazlo, César du meilleur court métrage d'animation en 2015 avec Les Petits cailloux, et dont on avait notamment beaucoup aimé le film Diamenteurs. Son film Sous le ciel d'Alice, écrit une nouvelle fois en duo avec Yacine Badday, réunit Alba Rohrwacher et Wajdi Mouawad et mêle prise de vues continues et animation.

On retrouve également dans ce "programme d’accompagnement" Nuée, le premier long métrage de Just Philippot, dont le court Acide avait beaucoup impressionné en 2018 ; le deuxième long métrage de Naël Marandin (La Marcheuse), La Terre des hommes, avec notamment Olivier Gourmet et Jalil Lespert ; et De l'or pour les chiens, le premier long d'Anna Cazenave Cambet qui avait été révélée à Cannes en 2016 avec son court Gabber lover.

Le cinquième et dernier film "labellisé" est britannique : After love de Aleem Khan, dont le court métrage Three Brothers avait été nommé aux BAFTA en 2014.

Côté courts métrages, beaucoup de promesses, et quelques noms déjà repérés ailleurs comme Aya Kawazoe (The elephant died, We don't go home), Jan Roosens & Raf Roosens (Copain sélectionné à Cannes en 2015), Teymur Hajiyev (The Wound, Shanghai, Baku, Salt, pepper to taste ) et Ismaël Joffroy Chandoutis (Ondes noires, Swatted).

Longs métrages labellisés

After love de Aleem Khan
De l'or pour les chiens d'Anna Cazenave Cambet
La Nuée de Just Philippot
Sous le ciel d'Alice de Chloé Mazlo
La Terre des hommes de Naël Marandin

Courts métrages labellisés

August 22, This Year de Graham Foy
Towards Evening de Teymur Hajiyev
Dustin de Naïla Guiguet
Forastera de Lucía Aleñar Iglesias
Good Thanks, You? de Molly Manning Walker
Humongous! de Aya Kawazoe
Maalbeek de Ismaël Joffroy Chandoutis
Marlon Brando de Vincent Tilanus
Menarca de Lillah Halla
White Goldfish de Jan Roosens et Raf Roosens

La sélection Cannes 2020

Posté par vincy, le 3 juin 2020

En direct sur Canal +, Thierry Frémaux, dans une salle vide, a présenté sa sélection officielle un peu particulière. Le Festival de Cannes 2020 sera un label, sans festival, mais pour soutenir 56 films lors de leur sortie en salles. Durant cette présentation, Pierre Lescure a confirmé qu'il avait été confirmé pour un troisième mandat.

4 films d'animations, 3 documentaires, 5 comédies, un film à sketches, 15 premiers films, 14 nouveaux venus et 14 fidèles: le label Cannes 2020 se dispatchera dans plusieurs festivals du monde entier tout au long de l'année, et même dans les compétitions de Toronto et San Sebastian.

The French Dispatch de Wes Anderson
Ete 85 de François Ozon
True Mothers de Naomi Kawase
Lovers Rock et Mangrove de Steve McQueen
Druk de Thomas Vinterberg
Last Words de Jonathan Nossiter
ADN de Maïwenn
Des Hommes de Lucas Belvaux
Peninsula de Yeon Sang-ho
Heaven : To The Land of Happiness d’Im Sang-soo
El olvido que seremos de Fernando Trueba
In the Dusk (Au crépuscule) de Sharunas Bartas
The Real Thing de Koji Fukada
Passion simple de Daniele Arbid
Souad d’Ayten Amin
Limbo de Ben Sharrock
February de Kamen Kalev
Ammonite de Francis Lee
Un médecin de nuit d’Elie Wajeman
Enfant terrible d’Oskar Roehler
Nadia (Butterfly) de Pascal Plante
Here We Are de Nir Bergman
Septet : The Story of Hongkong, d’Ann Hui, Johnnie To, Tsui Hark, Sammo Hung, Yuen Woo-Ping, Patrick Tam et Ringo Lam
Goodman de Marie-Castille Mention-Schaar
Les Choses qu'on dit les choses qu'on fait d’Emmanuel Mouret
Rouge de Farid Bentoumi
Teddy de Ludovic et Zoran Boukherma
Falling de Viggo Mortensen
Pleasure de Ninja Thyberg
Slalom de Charlène Favier
Casa de antiguidades (Memory House) de Joao Paulo Miranda Maria
Broken Keys de Jimmy Keyrouz
Beginning (Au commencement) de Dea Kulumbegashvili
Gagarine de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh
16 printemps de Suzanne Lindon
Ibrahim de Samir Guesmi
Vaurien de Peter Dourountzis
Garçon Chiffon de Nicolas Maury
Si le vent tombe (Should The Wind Fall) de Nora Martirosyan
John and The Hole de Pascual Sisto
Striding into The Wind (Courir au gré du vent) de Wei Shujun
The Death of Cinema and My Father Too (La Mort du cinéma et de mon père aussi) de Dani Rosenberg
Antoinette dans les Cévennes de Caroline Vignal
Les deux Alfred de Bruno Podalydès
Un triomphe de Emmanuel Courcol
Le discours de Laurent Tirard
L'origine du monde de Laurent Laffite
Aya to Majo (Earwig and The Witch) de Goro Miyazaki (animation)
Flee de Jonas Poher Rasmussen (animation)
Josep d’Aurel (animation)
Soul de Peter Docter (animation)
En route pour le milliard de Dieudo Hamadi (documentaire)
The Truffle Hunters de Michael Dweck et Gregory Kershaw (documentaire)
9 jours à Raqqa de Xavier de Lauzanne (documentaire)

Le Festival de Cannes va accompagner 56 films

Posté par vincy, le 3 juin 2020

"Décider de livrer une Sélection officielle est surtout la meilleure façon d’aider le cinéma, de mettre l’accent sur les films qui sortiront en salles dans les prochains mois. La réouverture des cinémas, après des mois de fermeture, est un enjeu crucial. Le Festival de Cannes entend être présent pour accompagner ces films et en soutenir la carrière en France et à l’étranger". Thierry Frémaux a envoyé une longue lettre d'explications et de remerciements avant qu'il ne dévoile sa sélection 2020 pas comme les autres.

Dans ce courrier envoyé hier, le directeur du festival de Cannes précise: "Certains des titres qui sont révélés en ce mercredi 3 juin 2020 figuraient dans les pronostics établis par les commentateurs. Ils concernent des cinéastes reconnus dont on savait le travail prêt cette année. D’autres films, également attendus, visionnés et aimés par le comité de sélection, seront absents car leurs auteurs et producteurs ont choisi de repousser leur sortie à l’hiver ou au printemps 2021 et de postuler ainsi aux festivals de l’année prochaine – dont Cannes. Il ne sera donc pas étonnant de ne pas les trouver en Sélection officielle cette année. Nous leur donnons rendez-vous en 2021."

Cette Sélection 2020 reflètera donc la "volonté de porter notre attention sur des films qui vont à la rencontre du public. En deux mots, au critère habituel, aussi indéfini qu’évident (et parfois pas !), de : "Est-ce un film pour Cannes ?", on aura ajouté parfois celui de : "N’est-ce pas un film parfait pour le retour en salles ?"."

56 films sélectionnés. Trois de moins qu'en 2019, mais autant qu'en 2018.

2067 longs métrages reçus. Contre 1845 en 2019, 1916 en 2018 et 1885 en 2017. C’est donc la première fois que le nombre de films soumis à Cannes dépasse 2000 unités. En 2020, ils viennent en effet de 147 pays, contre 138 en 2019, soit une augmentation de 6,5%.

909 premiers long métrages, dont 258 ont été réalisés par des femmes (28,4%) et 651 par des hommes (71,6%). 15 premiers films sélectionnés (soit 26,7% du total), contre 10 en 2019 (17%).

532 réalisatrices ont soumis leur film à la Sélection soit 25,7% du total, contre 575 réalisatrices inscrites en 2019, un chiffre en légère baisse. 16 réalisatrices  ont été sélectionnées contre 14 en 2019, 11 en 2018, 12 en 2017, 9 en 2016, 6 en 2015 ; en pourcentage : 28,5%, chiffre plus élevé que l’année dernière (23,7%) et, surtout, supérieur au pourcentage de réalisatrices postulant à la Sélection. Il est à noter que le même chiffre monte à 38% pour le seul cinéma français figurant en sélection officielle.

Une sélection élargie, en particulier du côté des films français. Le cru 2020, s’il fait la part belle aux pays habituellement bien représentés sur la Croisette (USA, Corée, Japon, Angleterre) et s’il accueille des territoires rares ou en introduit de nouveaux (Bulgarie, Géorgie, Congo), se distingue par une forte sélection française avec 21 films, soit 5 de plus qu’en 2017, 11 de plus qu’en 2018 et 8 de plus qu’en 2019. 8 films français sont réalisés par des femmes, soit 38% du total et 9 sont des premiers films (42%).

San Sebastian. "Nous nous sommes entendus avec Jose-Luis Rebordinos, le directeur du festival de San Sebastian, pour que les films inclus en Sélection officielle 2020 puissent également concourir en compétition, ce que les règles habituellement empêchent. À situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle" explique Thierry Frémaux. Traditionnellement, les films de la Sélection Officielle seront aussi invités par les festivals qui lui succèdent comme Telluride, Toronto, Deauville, San Sebastian, Busan, Angoulême (pour le cinéma français), Morelia, New York, Lyon, Rome, Rio, Tokyo, Mumbaï ou Mar del Plata et même Sundance en janvier prochain. Le Festival présentera un ou deux films en commun avec l’ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion), une des sections parallèles du Festival qui proposera également une sélection, comme la Semaine de la critique.

Les sélections de la compétition des courts métrages et des films de la Cinéfondation seront dévoilées dans les jours qui viennent, comme la composition du programme de Cannes Classics au sommet duquel on retrouvera In the Mood for Love, le chef-d’œuvre de Wong Kar-wai, annoncé en février dernier et qui sortira en décembre prochain.

#BlackoutTuesday : 4 films inspirés de faits divers

Posté par kristofy, le 2 juin 2020

Les Etats-Unis s'embrasent de nouveau, encore une fois. Une fois de plus, un afro-américain est mort de violence policière : George Floyd dont les images insoutenables de son agonie sous le poids du genou d'un policier réputé violent ont enflammé la toile, le monde, les rues. Ce décès a ravivé le mouvement #BlackLiveMatter.

Ce mardi 2 juin c'est le mouvement #BlackoutTuesday avec pour seule image un carré noir sur les réseaux sociaux... C'est d'abord le monde de la musique (artistes, mais aussi maisons de disques comme Atlantic Records, Universal, Warner, Sony...) qui a initié un arrêt d'activité ce jour avec #TheShowMustBePaused, avant que, plus largement, d'autres figures de la culture et les internautes ne partagent ce carré noir devenu viral avec plusieurs millions de hashtag #BlackoutTuesday à travers le monde...

Un film américain récent a retracé un fait divers dans la lignée de celui de George Floyd, Fruitvale Station. Grand prix à Sundance, présenté à Cannes en 2013, il s'agit de l'histoire d'Oscar Grant qui croise des agents de police dans la station de métro Fruitvale à San Francisco. La cruauté et la sauvagerie transforment un malentendu en dérapage ignoble, où le flic raciste, conscient de son acte horrible, cherche quand même s’excuser.

Le cas n'est pas qu'américain. En France comme en Europe, on a répertorié quelques brutalités policières à caractère raciste dans le cadre de traques individuelles ou de manifestations même pacifistes. Et, s'il n'y a pas de racisme, n'oublions pas des partisans de la démocratie à Hong Kong qui ne sont que des cibles pour les autorités chinoise armées jusqu'aux dents.

La Haine (1995) : Makomé M’Bowolé, 17 ans, est tué d'une balle dans la tête par un policier durant son interrogatoire dans un commissariat. Mathieu Kassovitz imagine alors une histoire où un pistolet d'un policier serait retrouvé par des jeunes d'une cité... La Haine vient de fêter ses 25 ans et Mathieu Kassovitz déplore que rien à changé puisque dans l'affaire Adama Traoré (2016), en quatre ans de procédure, la responsabilité judiciaire des policiers est toujours esquivée (jusqu'à lui trouver un problème cardiaque pour se deresponsabiliser) :  « Les seuls responsables sont les politiques. Nous acceptons que les policiers fassent des erreurs mais nous demandons la justice, et les politiques ne la rendent pas » La Haine a reçu prix de la mise en scène au Festival de Cannes, et trois César (dont celui du meilleur film).

De l'amour (2001) : avec son troisième film, Jean-François Richet apporte une sorte de conclusion à sa trilogie amorcée avec Etat des lieux et Ma 6-T va crack-er . Plus fort et plus nuancé, le film s'intéresse à la police, à la fois protectrice et dangereuse... Pour le motif idiot du vol d'une culotte dans un magasin, une jeune femme se retrouve au commissariat, elle y sera alors violée par un policier. C'est presque un film d'anticipation car des affaires semblables seront médiatisées à partir de 2014 à Paris ou à Toulouse. On se souvient du cas d'Emily Spanton une touriste canadienne, qui a subit un viol en réunion par des policiers dans leur bâtiment du 36 quai des Orfèvres. Encore une fois les autorités ont voulu 'se couvrir' et affaiblir le témoignage de la victime (elle était alcoolisée, habillée court, hystérique...). Mais il y a eu procès et condamnation à de la prison.

Les Misérables (2019) : Abdoulaye Fofana, 20 ans, est tabassé par des policiers, mais cette fois ça a été filmé : avec les images comme preuve, il y a eu procès, les policiers ayant eu juste quelques mois de prison avec sursis et une mutation dans un autre département. Le 'copwatching' est ce qui a inspiré à Ladj Ly cette histoire où un policier a tiré, dans une scène de panique, avec son pistolet sur un enfant... Filmer un policier sur la voie publique est bien autorisé par une circulaire de décembre 2008. En 2018, une note de la Police Nationale rappelle que les policiers n'ont pas le droit de s'y opposer. En 2019 et 2020 les multiples débordements de policiers (sans leur matricule RIO d'identification pourtant obligatoire) contre les 'gilets jaunes' (et contre des habitants du 93 et du 91) filmés et diffusés sur internet se multiplient (dont des tirs interdits visant les visages). Les affaires n'entrainent aucune sanction de l'IGPN, le gouvernement nie le problème, Eric Ciotti et d'autres députés de droite veulent une loi contre ces images pour protéger les policiers en faute, au lieu de protéger plutôt les victimes. Une tribune de protestation contre cette proposition (parue dans Libération) est signée par diverses personnalité de la culture, comme Adèle Haenel, Aïssa Maïga, Camélia Jordana, Leïla Bekhti, Omar Sy, Marina Foïs, Ladj Ly, Vincent Cassel, Audrey Dana, Nicolas Duvauchelle.... Elle rappelle que "Le pouvoir de ces graves images a réveillé bon nombre de consciences sur la réalité de ces pratiques policières et a permis d’expliquer le nombre extraordinaire de blessés et de mutilés." Les Misérables a reçu prix du jury à Cannes, une nomination à l'Oscar du meilleur film international, et quatre César (dont celui du meilleur film).

Plus de 130 films au festival en ligne « We are one »

Posté par vincy, le 26 mai 2020

Organisé par le festival Tribeca à New York, le festival "We are one : a global film festival" - qui regroupe 21 festivals de la planète dont Annecy, Berlin, Cannes, Locarno , San Sebastian, Sundance et Venise - proposera du 29 mai au 7 juin des séances gratuites sur Youtube (Tout le programme sur le site).

Sur environ 135 films, on dénombre 34 longs métrages. Parmi eux, seront diffusés plusieurs films ayant brillé dans différents festivals: 45 Days in Harvar, Air Conditioner, Amreeka, Bridges of Sarajevo, Eeb Allay Ooo, Late Marriage, Mystery Road, Ticket of No Return...

Il y a au total 23 films d'animation, principalement grâce à Annecy, et 33 films documentaires dans la programmation. On retrouvera entre autres les premiers courts métrages de Dreamworks Animation, les courts métrages animés en avant-première que sont Shannon Amen de Chris Dainty et Le cortège de Pascal Blanchet et Rodolphe Saint-Gelais. Cannes a opté pour les courts métrages de sa 72e édition (Anna, Butterflies, The Distance Between The Sky And Us - Palme d'or du court -, The Jump...)

Et on pourra aussi voir des films en réalité virtuelle, des web séries et des documentaires.

"La plupart de ces titres feront des débuts au cours du festival, avec une programmation composée de plus de 100 films, dont 13 premières mondiales, 31 premières en ligne et cinq premières internationales en ligne" précise le communiqué.

Enfin, des conversations et masterclasses seront organisées avec des personnalités comme Francis Ford Coppola, Jane Campion, Nadav Lapid, Steven Soderbergh, Guillermo del Toro, John Waters, Claire Denis, Diego Luna, le duo acteur-réalisateur Song Kang-ho et Bong Joon-ho, Ang Lee avec Hirokazu Kore-eda ou encore Jackie Chan.

[We miss Cannes] Ces 14 films qui auraient mérité la Palme d’or

Posté par redaction, le 24 mai 2020

Ils ont souvent un prix au palmarès (grand prix du jury, mise en scène...) mais ont loupé la Palme malgré l'enthousiasme des festivaliers et des critiques. Des Palmes du cœur. Ils ont aussi marqué leur époque, la carrière du réalisateur, et sont restés parmi les meilleurs films de leur filmographie. Recevant par la suite Oscars, European Film Awards, César, Donatello ou Goyas comme pour les consoler d'avoir été éconduits. Ces films n'ont pas été palmés mais l'histoire du cinéma les a retenus. Ils sont restés ancrés dans la mémoire. Sélection non exhaustive et purement subjective.

Les ailes du désir de Wim Wenders (1987). Prix de la mise en scène. Face à la Palme Sous le soleil de Satan (méritée aussi disons-le). Une deuxième Palme pour Wenders n'aurait pas été superflue.

Cinema Paradiso de Giuseppe Tornatore (1989). Grand prix du jury. Face à la Palme Sexe, mensonges et vidéos (un peu surévaluée aujourd'hui). Une Palme italienne pour cet hommage au cinéma...

Retour à Howards End de James Ivory (1992). Prix du 45e festival. Face à la Palme Les meilleures intentions (sans doute la Palme la moins explicable de l'histoire). Une Palme pour James Ivory au sommet de son art...

Tout sur ma mère de Pedro Almodovar (1999). Prix de la mise en scène. Face à la Palme Rosetta (qui ne plaira qu'aux fans du cinéma des Dardenne). La Palme qu'aurait du recevoir Almodovar depuis plus de vingt ans.

In the Mood for love de Wong Kar-wai (2001). Prix d'interprétation masculine. Face à la Palme Dancer in the Dark (on avoue : c'était un choix cornélien pour l'époque). Mais si Von trier aurait pu la mériter pour Breaking the Waves en 1996, des deux films cette année-là, le plus audacieux et singulier, et le plus beau, était celui du hong-kongais.

Mulholland Drive de David Lynch (2002). Prix de la mise en scène ex-aequo. Face à la Palme Le Pianiste (beaucoup trop classique à notre goût). Une deuxième Palme pour Lynch, véritable maître qui osait seul un cinéma plus expérimental et exigeant.

Old boy de Park Chan-wook (2003). Grand prix du jury. Face à la Palme Elephant (méritée bien sûr, mais rappelons-le, un film pour la TV à l'origine). Ça aurait été la première palme sud-coréenne, et pour un film de genre.  De quoi être précurseur, 16 ans avant Parasite.

Les lumières du faubourg d'Aki Kaurismäki (2006). Grand prix du jury. Face à la Palme Le vent se lève (certes un grand film de Ken Loach). Le cinéaste finlandais n'a jamais été consacré à la hauteur de son talent et de son humanisme.

Inglourious Basterds de Quentin Tarantino (2009). Prix d'interprétation masculine. Face à la Palme Le ruban blanc (toujours cette distinction entre grand film de 7e art et grand film populaire). Une deuxième Palme pour Tarantino aurait été de trop? Pas sûr, tant il est l'un des rares cinéastes hollywoodiens à encore être un auteur.

Drive de Nicolas Wending Refn (2011). Prix de la mise en scène. Face à la Palme The Tree of Life ( grande œuvre cinématographique, mais moins culte avouons-le). Elle aurait eu de la gueule cette Palme pop, entre film de genre et hommage vintage aux eighties.

La Grande Bellezza de Paolo Sorrentino (2013). Aucun prix. Face à la Palme La vie d'Adèle (évidemment incontestable, ce qui est d'autant plus cruel). Le plus surprenant est que ce film qui a tant marqué cette année de cinéma fut oublié du palmarès. Mais une Palme italienne pour ce portrait d'une civilisation décadente aurait été dans l'air du temps.

Still the Water de Naomi Kawase (2014). Pas de prix. Face à la Palme Winter Sleep (summum de l'académisme pesant). Avec Jane Campion à la présidence du jury, on aurait pu imaginer une deuxième réalisatrice palmée. Que nenni. le plus beau film de la cinéaste japonaise, entre sensualité et deuil, est reparti bredouille.

Toni Erdmann de Maren Ade (2016). Pas de prix. Face à la Palme Moi, Daniel Blake (choix clairement trop facile dans une compétition de haut niveau). De toutes les réalisatrices sélectionnées à Cannes, on ne comprendra jamais l'absence de Marin Ade au tableau d'honneur. D'autant que son film proposait une vision vraiment audacieuse de la femme et du monde moderne, en nous surprenant toujours.

120 battements par minute de Robin Campillo. Grand prix du jury. Face à la Palme The Square (déjà oublié, sans doute trop élitiste et vaniteux). On le sait, c'était le choix du président, Almodovar. Ce sera un regret pour tout le monde. De loin le film le plus bouleversant cette année-là.

[We miss Cannes] Côté Courts #4 : Le sens de la vie

Posté par MpM, le 24 mai 2020

On achève ce petit tour d'horizon des courts métrages passés par la Croisette avec une thématique existentielle et introspective. Si le cinéma s'intéresse toujours plus ou moins au monde, à l'existence et au reste, certains films sont plus précisément des interrogations concrètes et métaphysiques sur le sens de la vie.

C'est le cas de l'insolent et cynique Decorado d'Alberto Vazquez (Quinzaine des Réalisateurs 2016), qui dévoile un univers peuplé de créatures animales tout en rondeur, en apparence mignonnes et inoffensives, mais en réalité dépressives et névrosées, aux prises avec une existence malsaine et dysfonctionnelle. Le personnage principal, dès le départ, dévoile sa plus grande crainte : et si son monde n'était qu'un décor ? Les scènes sombres, décalées et non dénuées d'absurdité se succèdent ensuite à un rythme lancinant et malaisant. Le spectateur hésite entre un rire cathartique et l'angoisse de ne que trop se reconnaitre dans ce portrait au vitriol d'une société d'artifices et de faux semblants.

Sur une note plus positive, Garri Bardine propose dans Listening to Beethoven (Quinzaine des Réalisateurs 2016 également) une parabole sur la nécessité d'être libre pour se sentir vivant. Dans une société dystopique et déshumanisée, des robots coupent et détruisent sans relâche toute manifestation d'une vie sauvage : le moindre brin d'herbe, la plus petite pousse, le plus timide bourgeon sont ainsi condamnés à une mort immédiate. Malgré tout, la nature ne cesse de lutter pour ses droits, et finit par triompher de la plus belle des manières.

Dans Limbo de Konstantina Kotzamani, une bande d'enfants est confrontée à la fois à une baleine échouée et à un jeune garçon albinos. Dans les deux cas, ils s'interrogent afin de savoir si ces deux êtres sont vivants ou morts. Et le film de nous emporter dans un récit sensoriel et hypnotique, à la beauté sidérante, qui flirte avec les grandes peurs millénaires et les interrogations qui taraudent l'être humain depuis la nuit des temps.

Enfin, petit bonus de ce dernier programme en hommage à Cannes, et en attendant de vous parler des courts métrages qui auraient dû faire leur première sur la croisette cette année, impossible de ne pas penser à Min Borda (The Burden) de Niki Lindroth von Bahr (Quinzaine des Réalisateurs 2017), comédie musicale animalière en stop motion dans laquelle des poissons solitaires, des singes travaillant dans un centre d'appel et des souris employées de fast-food chantent leur mal de vivre. Entre dérision hilarante et constat terrifiant, il nous renvoie le terrible miroir d'une société où plus rien ne tourne rond. Disponible uniquement en VoD, mais on vous promet que l'expérience vaut le détour !

Pour découvrir notre mini-programme en ligne :

Decorado d'Alberto Vasquez 2016 QR
Listening to Beethoven de Garri Bardine
Limbo de Konstantina Kotzamani
Min Borda de Niki Lindroth von Bahr

Et pour retrouver nos trois premiers programmes, c'est par ici, par là et encore par là !

[We miss Cannes] 20 films « queer » dans l’histoire du festival

Posté par redaction, le 23 mai 2020

Une journée particulière d'Ettore Scola. Le fascisme et la solitude. Un intellectuel exclu de la radio nationale et menacé de déportation pour homosexualité, rencontre une femme italienne ordinaire, emprisonnée dans sa vie d'épouse et de mère.

Midnight Express d'Alan Parker. Une prison turque. Un climax hautement érotique. Une homosexualité tabou mais pas si floue. L'homoérotisme à son comble, où les corps sont les seuls pouvoirs d'affection.

Adieu ma concubine de Chen Kaige. U mélo gay dans une fresque historique chinoise. L'homosexualité interdite, et les tourments qui l'accompagne, dans un environnement ambivalent: le théâtre, où les hommes sont seuls autorisés à jouer, y compris des personnages de femmes.

Happy Together de Wong Kar-wai. Buenos Aires. Deux amants qui ont le mal du pays. Et une séquence d'ouverture explicite où Tony Leung et Leslie Cheung s'enlacent fougueusement.

Bent de Sean Mathias. Allemgane nazie. Berlin des années 30 et ses lieux interlopes, ses cabarets, et sa liberté de mœurs. Tout s'effondre avec un triangle rose, et la déportation. Les homosexuels sont dans les camps. Un épisode qu'on a trop souvent tendance à oublier.

Priscilla, folle du désert de Stephan Elliot. L'Australie dans tous ses états. Des travestis fashion, bien avant la série Pose ou la drag race de Ru Paul. Tellement culte que le film est un modèle.

Tabou de Nagisa Oshima. Des samouraïs. Un jeune homme androgyne dans un autre siècle et dans un pays culturellement conservateur. Le film porte bien son titre. Sans provocation, le récit pointe tous les maux d'une société coincée.

Shortbus de John Cameron Mitchell. Un film pansexuel. Toutes les névroses et les pratiques - du soft au hard, du psy au pratique -se mélangent au final dans un corps à corps vertigineux dans ce film plus hédoniste qu'épicurien.

I love You Philip Morris de Glenn Ficarra et John Requa. Jim Carrey et Ewan McGregor tombent amoureux. A priori rien de scandaleux. Pourtant le film ne sortira pas en salles, malgré un parti-pris pour une liaison plus tendre que "hot".

Kaboom de Gregg Araki. College Studs. Bien avant la série Elite, ce délire fantastique aborde la montée de testostérone et le mélange de fluides qui conduisent des twinks et autres weirds dans une nuit en enfer.

Laurence Anyways de Xavier Dolan. Celui-là de Dolan plus qu'un autre parce que cette fois-ci, le jeune cinéaste s'attache à la question transgenre. Du travestissement à la transsexualité, Melvil Poupaud se glisse dans les robes et opère sa mue sous le maquillage face au regard des autres.

La vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche. Palme d'or, double révélation pour Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos. Ce drame romantique lesbien - évidemment torride - a marqué l'époque et les esprits. Si le bleu est une couleur chaude, la passion est ici assez sombre.

L'inconnu du lac d'Alain Guiraudie. Une plage naturiste gay quelque part en France. Des hommes qui se regardent, se draguent, baisent. Et des meurtres. Ce thriller où se mêlent le réalisme et le fantastique mixe ainsi crûment la sexualité sans âge et le suspense plus onirique.

Pride de Matthew Warchus. On attendait depuis longtemps une de ces comédies anglaises, teintée de social et de romantisme, avec des LGBT au cœur du récit. Ce fut chose faite avec ce feel-good movie où homos et prolos sont solidaires fassent un même ennemi, l'ultra-libéralisme conservateur et autoritaire.

Carol de Todd Haynes. Une histoire d'amour entre deux femmes d'âge et de classe sociale différents. Cate Blanchett et Rooney Mara vont jusqu'au bout de leur désir quitte à mettre tout en péril. Loin de la bluette, le film amène une profondeur à l'attirance et la transgression dans une époque moraliste.

Mademoiselle de Park Chan-wook. La Corée occupée. Entre amours saphiques et fétichisme sado-masochiste, cette fresque sulfureuse et sensuelle sur la sororité est une variations des Diaboliques sous l'emprise du patriarcat et des dominateurs. L'amour triomphe toujours, surtout au féminin pluri-elles.

120 battements par minute de Robin Campillo. Paris, années 80-90. Le Sida tue. Des homos, des hétéros, des hommes, des femmes s'activent pour alerter l'opinion. Des jeunes couples d'activistes se forment. S'aiment. Font l'amour. La fête aussi. Eros et Thanatos jusque dans un ultime hand-job bouleversant.

Sauvage de Camille Vidal-Naquet. Prostitution masculine et dérapages incontrôlés. Entre précarité et exe facile (quoique, cela dépend de ce que demande le client), ce film ouvre les horizons sur des sentiers de perdition vers une impossible reconstruction de ceux qui vendent leur corps.

Girl de Lukas Dhont. Belgique de nos jours. Un jeune adolescent veut être danseuse. Déterminée, et soutenue par son père, elle va tout faire pour atteindre son rêve: changer de sexe et tenir sur des pointes. Un film délicat qui aborde la transsexualité sous un angle intime, jusque dans la chair.

Et puis nous danserons de Levan Akin. Géorgie. Pays homophobe. De la danse encore, et du désir. Mais cette fois ce pas de deux se situe entre rivalité et désir, tentation dangereuse et plaisir irrésistible. L'amour et la danse semblent fusionner avec ces corps gracieux malgré le rejet qu'ils peuvent inspirer.

Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma. Bretagne. Il y a deux cent ans. Une île peuplée de femmes. Du regard naît le désir. La chair est pudique mais le la flamme est palpable. La passion, interdite alors. Mélo presque tragique, cette déclaration d'amour conclut 40 ans de films cannois où les LGBTQI ne sont plus marginaux et où leur sexualité n'est plus métaphorique. Cinéma de genre ou œuvre plus classique, venu d'Amérique latine ou d'Asie, le "queer" n'est plus réservé à quelques cinéastes ou thématiques. Même si, on le voit bien, le destin de ces personnages reste trop souvent dramatique. Il ya  encore quelques combats à mener...

[We miss Cannes] Côté Courts #3 : Quatre instantanés de la jeunesse

Posté par MpM, le 21 mai 2020

Pour ce troisième volet consacré aux courts métrages cannois, un thème incontournable et même un peu tarte à la crème : la jeunesse. Qu'il se décline sous forme de coming of age, de teen movie, de portrait intime ou d'instantané d'une génération, il semble représenter un court métrage sur deux, et mettre d'accord les réalisateurs de tous les pays. Pas si étonnant quand on réalise qu'observer l'enfance, l'adolescence et le début de l'âge adulte, et surtout les phases de transition entre chaque époque, s'avère souvent assez fascinant. Peut-être parce que cela permet aux sélectionneurs que nous sommes de garder un contact avec les jeunes générations. Ou tout simplement que cela nous rappelle une période de notre vie de plus en plus lointaine...

Pour les réalisateurs, c'est plus ou moins la même chose : les plus jeunes parlent de ce qu'ils connaissent, de sensations et de situations qu'ils viennent à peine de quitter. Les autres renouent avec leur passé, ou s'interrogent sur cet âge si particulier et si mouvant, qui ne cesse d'évoluer avec les époques.

Pour commencer notre voyage, on part aux Etats-Unis avec Too cool for School de Kevin Phillips, sélectionné à la Semaine de la Critique en 2015 (réservé à un public adulte). Un ado apathique, plus préoccupé par le fait de coucher avec sa petite amie que par ses études, décide de sécher le lycée. De retour chez lui, un étrange phénomène le confronte à sa vraie personnalité, et le masque du jeune cool et sûr de lui tombe brutalement. Le film, lui, bascule du teen movie propret vers le cauchemar éveillé qui met en lumière avec brio les angoisses et l'ambivalence du personnage.

On passe ensuite à un grand classique du court métrage cannois, C’est gratuit pour les filles du duo Marie Amachoukeli - Claire Burger, présenté en 2009 à la Semaine de la Critique. On y suit Laetitia qui s'apprête à passer son brevet professionnel de coiffure et rêve d'ouvrir un salon avec sa meilleure amie Yeliz. Mais une vidéo diffusée largement sur internet vient tout remettre en cause. Dans le style documentaire qui est le leur, les deux réalisatrices se penche sur un véritable fléau moderne, accentué par la prédominance des réseaux sociaux, la diffusion en ligne de vidéos intimes. Le film, malheureusement toujours extrêmement d'actualité, suit avec pudeur et justesse le parcours de Laetitia, dont il réaffirme le droit de faire ce qu'elle veut de son corps, n'en déplaise à la fois aux moralistes hypocrites et aux harceleurs décomplexés.

Troisième étape de cette sélection, Selva de Sofía Quirós Ubeda nous emmène au Costa Rica, sur la presqu'île de Tortuguero, aux côtés de la jeune Selva qui observe son monde en train de disparaître. La réalisatrice tisse un récit lumineux et doux sur la fatalité des départs et des séparations, où même la nostalgie a quelque chose de joyeux. Il faut accepter de lâcher prise devant cette histoire qui nous parvient depuis les origines du monde, transcendant l'espace et le temps pour nous parler de ce qui nous fait grandir et apprendre.

Enfin, notre programme se termine en beauté, comme en apothéose, avec le flamboyant court métrage d'Agnès Patron, L'Heure de l'ours, sélectionné en compétition officielle l'an passé. Les lecteurs assidus d'Ecran Noir connaissent déjà ce succès incontournable de 2019, qui raconte, dans des éclats de rouge et de vert sur fond noir, le combat immémorial des enfants pour gagner leur liberté et s'affranchir des adultes. Au-delà de sa force d'évocation et de sa beauté singulière, le film est comme le symbole du mouvement de flux et de reflux qui oscille entre l'attachement à l'enfance et le désir de lui échapper.

Pour découvrir notre mini-programme en ligne :

Too cool for school de Kevin Phillips
C'est gratuit pour les filles de Marie Amachoukeli et Claire Burger
Selva de Sofía Quirós Ubeda
L'heure de l'ours d'Agnès Patron

Et pour retrouver nos deux premiers programmes, c'est par ici et par là !