We are four lions en DVD : ultimes révélations sur la mort de Ben Laden

Posté par mathilde, le 26 mai 2011

four lionsWe are four lions de Christopher Morris vient de sortir en DVD, et la nouvelle fait d'ores et déjà l'effet d'une bombe. Bon, le jeu de mot est facile pour évoquer les péripéties de ces cinq Britanniques d'origine pakistanaise qui décident de s'engager dans Al Quaïda, façon Les sous-doués fomentent un attentat. La bonne nouvelle, c'est que le film ne l'est pas, facile. Mieux, il prend une nouvelle résonance depuis que la réalité a rattrapé la fiction avec la mort de Ben Laden.

Brillant, caustique, hallucinant de justesse et d'intelligence... les qualificatifs ne manquent pas pour célébrer cette oeuvre multi-récompensée (BAFTA 2011 du 1er film, Best narrative feature award au Los Angeles film festival...) sortie en décembre dernier. Pour un coup d'essai, c'est un coup de maître : le réalisateur peut se targuer d'avoir déjoué toutes les embûches d'un sujet sacrément casse-gueule, et même tabou.

On parvient à être à la fois totalement attendris et exaspérés face à cette galerie d'ahuris assassins, maladroits apprentis terroristes :  il y a Omar, « l'intellectuel », Hassan « le rappeur », Barry « le fraîchement converti et plus musulman que Ben Laden », Faisal « Le mouton noir », Waj « l'Averell » de la bande...  Les dents grincent, l'humour vire au noir, on rit à gorge déployée. D'un stage raté dans un camp d'entraînement au Pakistan où ils tuent accidentellement Oussama Ben Laden avant l'heure (!), au marathon de Londres où ces simples d'esprit courent déguisés, et plastiqués, les cinq compères cavalent à côté de leurs pompes pour notre plus grand plaisir.

Le DVD est enrichi de scènes coupées aux montages, assez drôles  ; mais aussi de deux sessions Coulisses du tournage et Entretien au festival de Bradford qui se recoupent assez inutilement. Plus sobrement, l'éditeur a choisi d'y joindre deux mini-documentaires sur les relations entre Anglais et Pakistanais : les impressionnants quoique trop courts Des garçons paumés sur les Paki de la banlieue de Nelson, et le passionnant Entretien avec Mohamed Ali Ahmad, cet homme emprisonné treize mois pour suspicion de préparation d'action terroriste, puis acquitté faute de preuves. Ces deux documentaires illustrent sérieusement le problème, apportant une touche de réalisme, soulignant les paradoxes et les conflits d'une population immigrée ou convertie, balancée entre occident et islam traditionnel.

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We are four lions de Christopher Morris
En DVD depuis le 17 mai
Universal StudioCanal Video

Le discours d’un roi : Sept lauriers aux prix BAFTA

Posté par vincy, le 13 février 2011

Le discours d'un roi a logiquement (presque) tout raflé aux prix BAFTA, les Oscars britanniques.Sept prix dont trois dans la catégorie acteur/actrice, celui du meilleur film et du meilleur film britannique, celui du scénario originale et celui de la musique pour le français Alexandre Desplats.

Cela a quand même laissé quelques trophées (des masques) à des films comme The Social Network (réalisateur et deux autres), Inception (quatre récompenses au total), Black Swan (actrice)... Millénium repart avec celui du meilleur film en langue étrangère.

Christopher Lee et la saga Harry Potter (voir actualité du 3 février) ont reçu un prix d'honneur. Tom Hardy (Inception) a remporté le prix du meilleur espoir face à Gemma Arterton, Andrew Garfield, Aaron Johnson et Emma Stone.

Peu de surprise par conséquent, mais toujours la même critique : pourquoi les prix BAFTA se laissent-ils autant envahir par les productions hollywoodiennes? Il est rassurant de voir qu'un film on ne peut plus anglais que Le discours d'un roi sauve l'honneur national d'un cinéma pourtant vivace...

Le palmarès : (voir toutes les nominations)

Le discours d'un roi : meilleur film, meilleur film britannique, meilleur scénario, meilleur acteur (Colin Firth), meilleur second rôle masculin (Geoffrey Rush), meilleur second rôle féminin (Helena Bonham Carter), meilleure musique (Alexandre Desplat)

Four Lions : nouveau talent britannique

The Social Network : meilleur réalisateur (David Fincher), meilleure adaptation, meilleur montage

Millénium (1) : meilleur film en langue étrangère

Toy Story 3 : meilleur film d'animation

Black Swan : meilleure actrice (Natalie Portman)

True Grit : meilleure image (Roger Deakins)

Inception : meilleure direction artistique, meilleur son, meilleurs effets visuels

Alice au pays des merveilles : meilleurs costumes, meilleurs maquillages

The Egleman Stag : meilleur court métrage animé

Until the River Runs Red : meilleur court métrage