Jackie Chan s’engage contre le crime organisé

Posté par cynthia, le 16 juin 2014

jackie chan interpolJackie Chan la star incontestée des films de kung-fu, joue un nouveau rôle : il est devenu le premier ambassadeur d'une campagne contre le crime organisé lancée jeudi 5 juin par Interpol à travers le monde.

Cette campagne, baptisée "Turn Back Crime", passera par Bogota, Dar es-Salaam, Jakarta, le port de Koper en Slovénie et Paris, selon un communiqué de l'organisation internationale de coopération policière, basée à Lyon. Interpol met le paquet en s'adaptant aussi à la communication numérique avec des comptes Facebook, Twitter et Instagram.

Cette campagne vise à "mobiliser le secteur privé et le grand public, les amener à prendre conscience des effets concrets de la criminalité sur la vie des personnes et les inviter à proposer des idées innovantes sur la prévention et la lutte contre la criminalité", d'après Ronald K. Noble, secrétaire général d'Interpol.

A la manière de l'Unicef qui utilise des Ambassadeurs de bonne volonté, Interpol espère ainsi marquer les esprits.

En attendant, Jackie Chan prépare une comédie d'action, Skiptrace, qui sera réalisée par Renny Harlin. Son dernier film, Police Story 2013,  est sorti en décembre dernier en Chine.

George Clooney arrêté, menotté, révolté !

Posté par vincy, le 16 mars 2012

George Clooney est un acteur engagé. Il se bat depuis 6 ans pour donner une visibilité au Darfour, ce territoire entre Soudan et Tchad où sévit une forte famine. La star a été arrêtée ce vendredi à Washington alors qu'il manifestait devant l'ambassade du Soudan afin de protester contre les crimes de guerre commis selon lui par Khartoum dans le sud du pays, récemment divisé en deux. Le Soudan et la République du Soudan du Sud, né en juillet dernier, se disputent leurs frontières (et le pétrole enfoui sous ces territoires).

Clooney et plusieurs membres de la Chambre des représentants et des militants associatifs, ont été menottés et emmenés dans une fourgonnette de la police. De vulgaires manifestants? L'affaire fait grand bruit aux USA : les images passent en boucle sur les chaînes d'infos.

Selon Reuters, George Clooney a expliqué devant de très nombreuses caméras qu'il exigeait que le gouvernement soudanais autorise la communauté internationale à envoyer une aide humanitaire «avant que cela ne devienne la pire crise humanitaire à la surface du globe». «L'autre chose que nous demandons est très simple: que le gouvernement de Khartoum arrête de tuer au hasard des hommes, des femmes et des enfants innocents», a-t-il lancé, «arrêtez de les violer et arrêtez de les affamer, c'est tout ce que nous demandons».

L'acteur a effectué une mission récente au Kordofan-Sud, un Etat du Soudan (1/4 de la France, 1,2 millions d'habitants) où des combats entre l'armée de Khartoum et des rebelles favorables à un rattachement au Soudan du Sud ont entraîné une famine. Des rebelles ont même récemment enlevés 29 ouvriers chinois. Les combats ont commencé en juin dernier, avant l'indépendance de la République du Soudan du Sud. Il y a deux jours, Clooney au Council of Foreign Relations, une commission d'étude sur la politique étrangère, qui s'est réuni à New York, il témoignait : « Il y a une différence entre deux armées qui combattent et ce que la convention de Genève appelle les crimes de guerre ». « Nous avons constaté cela spécifiquement à deux reprises: des viols, la famine, le manque d'aide humanitaire. Le régime soudanais terrorise les gens et les tue en espérant que cela va les faire fuir».

George Clooney travaille également pour la Not on Our Watch organisation, qui œuvre à l'éveil des consciences et à mettre un terme aux massacres.

Ben Affleck au Congo

Posté par vincy, le 5 décembre 2010

Le retour en grâce de Ben Affleck? Le succès de sa dernière réalisation, The Town (140 millions de $ au Box office international, plus d'un million d'entrées en France), le remet sur le devant de la scène. Même le National Board of Review ne l'a pas oublié dans ses dix meilleurs films de l'année.

Et après Clooney, Pitt et son copain Damon, lui aussi se met à s'intéresser à l'Afrique, et particulièrement au Congo. Ce qui change du Darfour ou du Rwanda.

Il a confié lors d'un long reportage sur le pays qu'il voulait faire un  film sur la République démocratique du Congo. Mais à Hollywood, les portes sont closes :  selon lui, la réponse est toujours la même, "personne ne veut voir de film sur l'Afrique".

Or Hollywood n'a pas toujours fait la fine bouche sur cette région des Grands Lacs : Hôtel Rwanda, de Terry Geroge, avec Don Cheadle, en est un bon exemple. De même, Blood Diamond, réalisé par Edward Zwick avec Leonardo Di Caprio, a su mêler l'aventure, l'action, la romance, un tournage sur le continent noir et un fond politique.  On peut aussi citer l'excellent Le dernier roi d’Ecosse de Kevin MacDonald, qui dessine le portrait du dictateur de l’Ouganda des années 70, Amin Dada, avec Forest Whitaker. On se souvient aussi que la série télévisée Urgences avait  délocalisé certains de ces épisodes au Congo, puis au Darfour, pour évoquer les conflits en Afrique. Ou encore que Jack Nicholson évoquait la famine et les orphelins en Afrique dans une correspondance touchante avec un enfant africain qu'il parrainait dans Monsieur Schmidt.

Selon l’AFP, le rapport rendu public par Ben Affleck met en évidence la violence persistance, notamment la récurrence des viols, dans l’est du pays, où deux millions de personnes sont encore déplacées tandis que deux cent mille se sont réfugiées dans les pays voisins.

L'acteur, qui a visité la RDC plusieurs fois, a fondé l'organisation Eastern Congo Initiative (ECI) qui a appelé à un effort redoublé des Etats-Unis pour stabiliser la région Est du pays où sévissent encore viols et violences. "Dans l'est de la RDC, l'insécurité et les conflits se poursuivent alors que les armes se sont tues dans d'autres parties" du pays, affirme un rapport réalisé par ECI. "Tout peut basculer",a-t-il déclaré lors de sa venue à Washington pour présenter son rapport, rappelant qu'après des décennies de guerres et la signature de l'accord de paix en 2002 mettant fin à un conflit qui a tué quelque 3,5 millions de personnes, il était temps de reconstruire.

L'acteur, qui a diffusé sur le site de vidéo YouTube un clip sur la RDC il y a deux ans, a déjà réalisé deux courts documentaires sur l'est du pays.

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À découvrir sur le web :

Clip caritatif avec Ben Affleck et la musique de Mick Jagger
Reportage : Ben Affleck au Congo (1ère partie)
Reportage : Ben Affleck au Congo (2ème partie)
Interview de Ben Afleck sur le sujet

Pataquès autour du premier film d’Angelina Jolie

Posté par vincy, le 24 octobre 2010

Angelina Jolie veut réaliser un film. Elle l'a annoncé à la fin de l'été, créant la surprise. Elle le co-produit sur ses propres deniers, avec GK Films. Ce ne sera pas la première star à le faire. Il s'agit d'une histoire d'amour entre un militaire serbe et une jeune Musulmane, sur fond de guerre en Bosnie (dans les années 90). Le film a déjà commencé ses prises de vue en Hongrie. Le tournage des séquences en Bosnie doit commencer le 10 novembre pour environ deux semaines. Et c'est là que l'incertitude menace sur la production.

Mais depuis deux semaines, les communiqués s'enchaînent : tantôt on lui retire sa permission de tournage, tantôt, on lui redonne. Un véritable pataquès.

Le coproducteur bosnien, Edin Sarkic (Scout film), aurait finalement obtenu l'autorisation, une semaine après l'annulation par les autorités locales. Selon Sardik, le tournage pourra avoir lieu dans les délais prévus et les endroits choisis.

Le ministère de la Culture de la Fédération croato-musulmane (l'une des deux entités de Bosnie) avait pourtant annulé la permission suite à la demande d'une association locale, "les Femmes victimes de la guerre", agacée par une interprétation du scénario faite par la presse locale. Le ministère avait demandé au coproducteur bosnien de lui remettre le scénario du film, avant de lui délivrer une nouvelle permission de tournage. Le ministère avait pourtant donné sa permission en septembre dernier, sur la simple lecture du synopsis.

Car pour les professionnels du cinéma en Bosnie, c'est un coup de massue : il attendaient beaucoup de ce tournage, tant pour l'impact économique et artistique que pour la reconnaissance de leur valeur. Le film n'est interprété que par des acteurs serbes et bosniaques et d'autres pays issus de l'ex-Yougoslavie.

La réalisatrice bosnienne Jasmila Zbanic, dont le film Grbavica a remporté l'Ours d'Or à la Berlinale de 2006, avait parlé d'un acte "primitif et totalitaire" des autorités.

Angelina Jolie, en bonne communicante américaine a adressé un message à l'association des femmes victimes de viols pendant la guerre et demandé à rencontrer ses membres pour "clarifier les malentendus". L'actrice a un lien réel avec le pays : elle est ambassadrice de bonne volonté du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) depuis 2001 et intervient, dans ce rôle, dans plusieurs pays dont la Bosnie-Herzégovine. Elle s'y est déplacée deux fois ces derniers mois, rencontrant à la fois des populations victimes et des ministres.

"J'éprouve un grand respect pour le travail qu'accomplit l'association "Femmes victimes de la guerre" et qu'elle a accompli par le passé et je voudrais avoir l'occasion de leur parler en personne pour clarifier tout malentendu autour de ce projet", a communiqué l'actrice. "Le choix de faire un film sur cette région et de le placer dans l'Histoire a pour objectif de rappeler aux gens ce qui s'est passé (en Bosnie) il n'y pas très longtemps et d'accorder une attention aux survivants de la guerre", écrit la star dans son message.

"Mon espoir est que les gens s'abstiendront de tout jugement avant d'avoir vu le film".

Ce qui est en cause, c'est une rumeur sur le scénario : la jeune Musulmane serait en fait amoureuse de son violeur, le militaire Serbe. La présidente de l'association, Bakira Hasecic, a déclaré à l'AFP qu'elle accepterait "volontiers" de rencontrer Angelina Jolie: "Nous voudrions qu'elle nous montre le scénario pour voir s'il contient des éléments qui fausseraient l'Histoire et la vérité".

Outre le fait que cette Asssociation met en péril l'avenir d'une industrie cinématographique fragile dans ce pays, on s'interroge sur deux points :

1) peu importe le sujet, un artiste est censé être libre de donner sa vision sur tous les aspects de l'histoire et de l'existence. Cette forme de censure reste inacceptable, même au nom d'une intention respectueuse. Le cinéma doit pouvoir évoquer aussi bien la monstruosité humaine que les passions les plus ambivalentes. La morale n'a pas sa place dans le processus de création.

2) on ne juge un film - et ses motifs, ses intentions, son point de vue, y compris politique - qu'après l'avoir vu. Qu'on parle d'euthanasie, de sexualité, de génocide, de guerre, ou de meurtres, c'est la manière dont on ressent les émotions, dont on ressort de la projection qui compte. Et tant pis ou tant mieux, si ça dérange, si ça pousse à une réflexion.

"C'est une histoire basée sur un mensonge. Parmi les milliers de témoignages de femmes violées pendant la guerre, il n'en existe pas un seul qui raconte une histoire d'amour entre la victime et son bourreau", a déclaré à l'AFP Bakira Hasecic. Tandis qu'Edin Sarkic  a démenti fermement un tel scénario. "Tout le monde juge des choses sans même savoir de quoi il s'agit, car personne n'a lu le scénario", a-t-il fait valoir. C'est ce que confirme Variety, le magazine professionnel américain : il s'agit d'une simple histoire d'amour, influencée par le conflit en cours.

La presse bosniaque a préféré se focaliser sur le risque de ne pas avoir la star sur leur territoire et sur l'image que cela donnerait du pays.

Angelina Jolie continue, de son côté, de demander l'accélération de la dernière phase de retour des réfugiés de la guerre intercommunautaire. Et si au fond, c'était son point de vue personnel et politique qui dérangeait?