2013 : 12 suites et remakes, 10 adaptations et 4 films d’animation dans le Top 20 nord-américain

Posté par geoffroy, le 10 janvier 2014

Rien ne change ou presque. Alors qu'un super-héros semblait s'assurer de terminer tout en haut du classement 2013 (Iron Man 3), The Hunger Games: l'embrasement va lui chiper la place et, par la même occasion, battre le score du premier opus.

Sur un marché en hausse de 0,8% par rapport à l'année 2012 (chiffres arrêtés au 31 décembre), les franchises dominent encore outrageusement le box-office Outre-Atlantique dans un top 20 assez prévisible. Avec quatre suites (Moi, moche et méchant 2, Star Trek Into Darkness, Thor: Le monde des ténèbres, Copains pour toujours 2), quatre franchises (Iron Man 3, Hunger Games 2, Fast and Furious 6, le Hobitt: La désolation de Smaug), un reboot (Man of Steel, nouvelle adaptation de Superman) et une préquelle (Monstre Academy), les studios ne brillent pas par leur prise de risque ni par leur goût de l'originalité.

Dans son livre Sleepless in Hollywood, la productrice Lynda Obst (The Fisher King: Le roi pêcheur, Nuits Blanches à Seattle…) observe qu'aujourd'hui c'est le "chiffre" qui commande le film (blockbuster), non l'idée. Le temps des propositions scénaristiques ambitieuses semble révolu ; celui des convictions aussi. Les studios, à tort, pensent pouvoir maitriser les risques en enrobant leurs projets de stars, dans des histoires universelles marketées des mois à l'avance. Il s'agit de remplacer des projets artistiques scénarisés, par des concepts marketing reconnaissable capables d'assurer presque à chaque coup le succès populaire (super-héros, franchise, adaptation littéraire ou jeu vidéo…). La recette ? En mettre plein les mirettes, peu importe la cohérence de ce que l’on raconte, du moment que l’on touche un public en ordre de marche venu se divertir dans un même élan fédérateur. Ainsi les têtes de gondoles s’affichent, lancées par d'immenses campagnes marketing de plus en plus coûteuses, elles-mêmes orchestrées par des hordes de directeurs marketings pendus à leurs sacro-saints Smartphones (avant d'être licenciés pour résultats décevants).

Sauf que rien n'est maîtrisé puisque des bides tels que Lone Ranger (89M$ pour un budget de 215M$), 47 Ronin (32M$ pour un budget estimé à 175M$) ou encore R.I.P.D (33M$ pour un budget de 130M$) ripent la belle mécanique qui se trouve de plus en plus fragilisée. La quantité de films produits devient alors le garde fou d’investissements faramineux que rien ni personne ne semble vouloir/pouvoir arrêter.

1/ L'animation en mode majeur…

Morose en 2011, reprenant des couleurs en 2012, le genre explose les compteurs en 2013 avec trois films à plus de 260 millions de dollars. Si Moi, moche et méchant 2 confirme le succès surprise du premier opus, son plébiscite laisse quand même rêveur. Avec 367M$ engrangés, le film se place à la quatrième place des films d'animation de tous les temps hors inflation. Il sera bientôt talonné par le succès de Noël, La Reine des neiges. Le dernier né des studios Disney va dépasser les 300M$, sans doute les 322M$ de Shrek 3 et titiller les 350M$. Après Raiponce et les Mondes de Ralph, le retour au premier plan de la firme aux grandes oreilles est bel et bien confirmé. Dans ce contexte explosif n'oublions pas les succès, même si en retrait, de Pixar (268M$ pour Monstres University) et Dreamworks (187M$ pour le revigorant Les Croods).

2/ La comédie is back…

L'année 2013 est bel et bien celle de la comédie, malgré l'échec du troisième Very Bad Trip (112M$ là où les deux premiers avaient franchi les 250M$). Quatre films se placent dans le top 20, se tiennent dans un mouchoir de poche et sont tirés d'histoires originales (sauf pour la suite de Copains pour toujours). Melissa McCarthy est la grande gagnante de l'année en plaçant trois films au-dessus des 100 millions de dollars (Les flingueuses, Arnaque à la carte et Very Bad Trip 3). Jennifer Aniston, avec Les Miller, une famille en herbe, plaît toujours autant dans le seul rôle qu'elle semble devoir jouer au cinéma. Ce top comédie pourrait voir débarquer l'immense Will Ferrell dans la suite de La légende de Ron Burgundy sortit il y a presque dix ans (2004). Le film, qui vient de dépasser les 100 millions de dollars, pourrait bien faire son entrée dans le top 20 2013.

3/ Des super-héros comme une évidence…

Quatre super-héros étaient au menu 2013 pour trois succès et un demi-échec. Wolverine: le combat de l'immortel, avec 132M$, se classe 21èmeet loupe son retour. Ce qui n'a pas été le cas pour Iron-Man 3 (409M$), Man of Steel (291M$) et Thor 2 (203M$). Allez, ils ont assuré et rassuré sur le potentiel toujours intact de telles icônes dans le cinéma américain malgré la petite déception de voir Man of Steel en deçà des 300M$. Pas de surprise non plus pour 2014. L'année sera dans le prolongement des dernières années en nous offrant la panoplie des suites, reboots et nouvelles adaptations de super-héros.

4/ Quelques franchises au diapason …

Pas de souci pour  les franchises attendues. Hunger Games sera le vainqueur de l'année avec une marque au-delà des 415 millions de dollars. Cette suite, saluée par la critique, permet au studio Lionsgate de se classer 5ème devant la Paramount ou la Fox. Malgré le décès tragique Paul Walker, il y aura bien un Fast ans Furious 7 (en 2015 finalement). Le scénario du film a été réécrit et devrait intégrer sous la forme d'un hommage les scènes que l'acteur avait déjà filmé. Avec l'épisode 6 la franchise s'est rapprochée des 250M$ avec un final à 238M$ pour une 8ème place annuelle. La suite des aventures de notre cher Bilbo le Hobbit cartonne un peu partout dans le monde. Succès aux Etats-Unis, le film est toutefois en retrait par rapport au premier chapitre et devrait terminer sa course vers les 260M$. Si la quasi-totalité des films science-fiction ont échoué au box-office américain (Elysium, Oblivion, Pacific Rim, After Earth, La Stratégie Ender), Star Trek Into Darkness est le seul à sauver les meubles d'un genre pourtant propice à l'innovation (228M$).

5/ Deux outsiders et trois machines hollywoodiennes originales…

Comment ne pas parler de Gravity. Le film d'Alfonso Cuaron démontre qu'un film de studio osé graphiquement, superbement réalisé et admirablement porté par une Sandra Bullock au diapason, peut mettre à terre des grosses machines à la pyrotechnie folle deux fois plus onéreuses. Le film totalise en fin de carrière 255M$, ce qui le place à la septième position annuelle. Sa carrière n'est peut être pas terminée avec l'épisode prochain des Oscars. Deux ou trois statuettes pour, pourquoi pas, une nouvelle mise sur orbite. Avec Gravity et Les Flingueuses, c'est aussi une année royale pour Bullock, qui prouve qu'une femme peut porter deux productions sur ses épaules en séduisant différents publics. Bullock s'avère plus rentable qu'un Cruise ou un Damon.

Même son de cloche avec l'étonnant Conjuring: Les dossiers Warren de James Wang. Comme Gravity, il s'agit d'un film Warner, leader de l'année. 20M$ de budget, 137M$ de recettes. Qui dit mieux? Personne. Le film symbolise à lui seul la rentabilité d'un genre de plus en plus populaire. Ce cinéma, celui de l'ingéniosité, à de l'avenir devant lui. Reste trois films tous très différents dans leur contenu. Un point commun tout de même. Ils sont produits par des grands studios et portés par des acteurs stars. Le monde fantastique d'Oz (James Franco), World War Z (Brad Pitt) et Gatsby le magnifique (Leonardo DiCaprio), sans proposer une quelconque originalité, ont apporté un petit vent neuf, entre divertissement familial et spectacle plus adulte. Ils ont, chacun à leur manière, touché leur cible.

  1. Iron Man 3: 409M$
  2. Hunger Games : L'embrasement: 407M$*
  3. Moi, moche et méchant 2: 367M$*
  4. La Reine des neiges: 298M$*
  5. Man of Steel: 291M$
  6. Monstres Academy: 268M$
  7. Gravity: 255M$*
  8. Fast and Furious 6: 238M$
  9. Le monde fantastique d'Oz: 234M$
  10. Le Hobbit: La désolation de Smaug: 230M$*
  11. Star Trek Into Darkness: 228M$
  12. Thor: Le monde des ténèbres: 203M$*
  13. World War Z: 202M$
  14. Les Croods: 187M$
  15. Les flingueuses: 159M$
  16. Les Miller, une famille en herbe: 150M$
  17. Gatsby le magnifique: 144M$
  18. Conjuring: Les dossiers Warren: 137M$
  19. Arnaque à la carte: 134M$
  20. Copains pour toujours 2: 133M$

* Toujours en exploitation

Hunger Games va se décliner en fringues et dans des parcs d’attraction

Posté par vincy, le 10 novembre 2013

jennifer lewrence hunger gamesAprès Star Wars et autres Harry Potter, c'est au tour d'Hunger Games de vouloir devenir une attraction de parcs. Selon Variety, Lionsgate réfléchit actuellement à l'idée d'exploiter la franchise Hunger Games pour des parcs thématiques. Pour l'instant, selon le PDG du studio, deux parcs d'attraction (dans deux pays différents) ont fait une proposition.

Pour Lionsgate, l'objectif est de rentabiliser au maximum cette franchise cinématographique. Alors que le deuxième épisode va déferler sur les écrans du monde entier à partir du 22 novembre, une série de produits dérivés s'apprête à débouler dans les magasins. Parmi eux, Trish Summerville, la costumière du film, a imaginé "Capitol Couture", une collection inspirée des vêtements des héros du second volet de la trilogie. La collection comprend des robes de cocktail façon côte de maille, des pantalons en cuir, des tenues de conquérantes, des bracelets à porter sur le haut du bras.

Rappelons quand même qu'Hunger Games est à l'origine d'une trilogie littéraire écrite par Suzanne Collins, vendue à 26 millions d'exemplaires. Le troisième livre a été divisé en deux films qui sortiront respectivement en novembre 2014 et novembre 2015.

________
Nota bene : ne manquez pas fin novembre notre série : la visite du Warner Bros Studio Tour Harry Potter.

Hunger Games 2 : un nouveau réalisateur, un cachet énorme pour l’actrice, de nouvelles têtes…

Posté par vincy, le 13 août 2012

The Hunger Games : Catching Fire est l'un des films les plus observés par Hollywood. Après le désistement surprise du réalisateur (voir actualité du 12 avril dernier), le studio Lionsgate a du trouver rapidement un remplaçant, en plus de choisir de nombreux nouveaux acteurs. L'enjeu est d'importance : le premier film, sorti en mars, a rapporté 680 millions de $ dans le monde.

Jennifer Lawrence en a d'ailleurs profité pour revoir son contrat à la hausse : l'actrice, selon The Hollywood Reporter, toucherait 10 millions de $, avec, en bonus, un pourcentage sur les recettes. Elle était payée 500 000$ pour le premier film. Sympathique inflation salariale...

Si Josh Hutcherson, Liam Hemsworth, Lenny Kravitz, Elizabeth Banks, Stanley Tucci, Donald Sutherland, Toby Jones et Woody Harrelson retrouvent leurs personnages du premier opus, beaucoup de nouvelles têtes ont été embauchées.

Et d'abord trois talents déjà confirmés : Jena Malone (Into the Wild, Sucker Punch) dans le rôle de Johanna Mason, Amanda Plummer se mettra dans la peau de Wiress et Philip Seymour Hoffman distillera son talent en jouant Plutarch Heavensbee, Haut Juge qui remplace Seneca Crane, morte dans le premier épisode.

Derniers recrutés en date pour incarner d'autres anciens champions des jeux : Alan Ritchson, machoire carrée, blond, sera Gloss ; Bruno Gunn (Bad Teacher) jouera Brutus ; Meta Golding interprétera Enobaria ; et Lynn Cohen en Mags s'amusera à être la doyenne des vainqueurs (de 80 ans).

Scénarisé par Simon Beaufoy (Slumdog Milionaire), le film, toujours adapté du roman de Suzanne Collins, sera réalisé par Francis Lawrence, qui a signé son contrat début mai. Il remplace Gary Ross. Lawrence (rien à voir avec l'actrice Jennifer) a réalisé des films comme De l'eau pour les éléphants, Je suis une légende, Constantine et des clips pour Jennifer Lopez et Britney Spears.

Le tournage commence début septembre et le film sera dans les salles le 22 novembre 2013 aux USA et le 27 novembre 2013 en France. Le troisième opus sera divisé en deux parties, qui seront en salles le 21 novembre 2014 et le 20 novembre 2015.