Jack O’Connell dans le Don Quichotte de Terry Gilliam

Posté par cynthia, le 5 novembre 2014

jack o'connellJack O'Connell sera le héros du prochain Terry Gilliam, l'adaptation tant attendue de Don Quichotte, selon les informations du magazine Variety.

Jack O'Connell (Les poings contres les murs,'71, Unbroken) est de plus en plus sollicité. Alors que '71 sort en salles aujourd'hui, l'acteur vient d'être engagé par Terry Gilliam pour un film qui a connu de nombreuses péripéties (lire notre actualité du 8 août dernier). Gilliam avait même réalisé un documentaire sur l'arrêt du premier tournage dans Lost in La Mancha.

Ce film est une adaptation libre du roman de Miguel de Cervantes. Il a déjà été transposé au cinéma six fois. Ce septième Don Quichotte se passera de nos jours. "Sept est mon chiffre porte bonheur alors allons-y!" confie le célèbre réalisateur au magazine Variety. Jack O'Connell y incarnera Toby face à l'acteur oscarisé John Hurt qui sera Don Quichotte.

Le tournage doit débuter au printemps 2015. The Man Who Killed Don Quixote est désormais prévu pour 2016.

Saint-Jean-De-Luz 2014: des amis, des ennemis et une revanche sur soi

Posté par cynthia, le 9 octobre 2014

Cannes, Deauville, Annecy et après? Les médias du septième art n'ont d'yeux principalement que pour ces deux festivals de cinéma. On oublie la multitude de bons festivals provinciaux - Angoulême, Dinard, Arras, Vesoul, La Rochelle, ...- qui animent les régions, et offrent souvent des films en avant-première qui atteignent rarement les salles autour. Les médias nationaux ne s'y intéressent que s'il y a des vedettes ou un événement spécifique, ponctuellement.

Cette "mésinformation" conduit à de grandes injustices. Parfois certains succès en salles ont connu leurs débuts dans ces festivals. Sans fanfare, mais avec un ou deux prix, la reconnaissance du public. Comme un screen-test improvisé et non représentatif. Depuis lundi, le Festival international du film de Saint Jean de Luz, qui a longtemps été connu sous le nom du Festival des jeunes réalisateurs, montre des oeuvres radicalement différentes à un public curieux et critique (lire notre article sur le jury et la programmation de cette année).

Entre quelques promenades sur la plage et quelques morceaux de fromage basque, on s'assoit dans les belles salles du Sélect, jury, public, journalistes et notables mélangés.

Jour 1, 17h30: L'aventure commence avec un premier film signé Stéphane Demoustier: Terre Battue. L'histoire d'un père au chômage qui va devoir défier les désillusions actuelles afin de retrouver un travail tout en encourageant son fils, déjà extrêmement motivé, à tâter de sa raquette pour devenir le prochain Nadal. Par la puissance des personnages, le film nous plonge dans l'enfer du désespoir lié à la passion destructrice de permettre à nos rêves de devenir réalité. Tout ceci est agrémenté par une relation père/fils ardente que rien ne ternie même jusqu'au triste verdict final.

En fait, Terre Battue raconte une certaine France, que l'on connaît trop bien. La perte d'un emploi par une entreprise qui vous trouve un peu trop vieux pour continuer. Une pression médiatique sur nos jeunes adolescents à devenir les meilleurs, les plus riches, les plus connus quitte à ne plus être eux-mêmes. Déroutant, un premier film qui ne laisse pas de marbre. Sortie en France le 17 décembre.

20h30: Le film d'ouverture est La rançon de la gloire de Xavier Beauvois, président de ce jury et amateur de pêche dans l'océan le matin. Benoît Poelvoorde et Roschdy Zem campent le rôle des deux malfaiteurs qui dans les années 70 ont volé le cercueil de Charlie Chaplin contre une rançon. Non ce n'est pas une blague, il s'agit d'un fait réel, il y a vraiment deux cinglés qui ont volé le cercueil de la légende du cinéma muet pour de l'argent. Mais pourquoi avaient-ils commis un acte aussi abominable? C'est ce que Xavier Beauvois s'est demandé en lisant un article à ce sujet il y a quelques années. «Je voulais montré justement ce qui aurait pu motiver ces deux kidnappeurs!»
C'est ainsi que le réalisateur nous pousse dans le quotidien de deux hommes que la société a marginalisés. Deux immigrés (algérien et belge) qui se serrent les coudes pour survivre et offrir une vie décente à la fille de l'un deux, pendant que sa femme souffre à l'hôpital faute d'une opération coûteuse. Au même moment la légende Charlie Chaplin s'éteint et se fait enterrer à quelques mètres de chez eux. Drôle, loufoque, mélancolique mais un peu trop longue, cette comédie, un peu longue, a plu grâce à son excellente mise en scène et son originalité. Sortie en France le 7 janvier 2015.

Jour 2, 15h: Premier film du réalisateur français de sang mais anglais d'éducation, Yann Demange. Avec 71', le jeune cinéaste signe une fresque magistrale sur le conflit dont la ville de Belfast a été le théâtre en 1971. Gary, campé par le plus que talentueux anglo-irlandais Jack O'Connell Skins, 300, Les points contre les murs) est une jeune recrue anglaise envoyée à Belfast pour calmer les ardeurs d'une ville en plein chaos où catholiques et protestants se livrent bataille. Lors d'une simple patrouille, son unité est prise en embuscade, Gary se retrouve seul. C'est là que le cauchemar commence autant pour lui que pour nous. Blessures, trahisons et autres fausses illusions, Gary ne sait plus vers quel saint se vouer: tout le monde peut être une menace même ceux qu'il soupçonnait le moins. Le tout en 24 heures chrono.
Métaphore cruelle mais néanmoins réelle sur la bêtise des conflits et des guerres: il n'y a pas de gagnants mais seulement des perdants, il n'y a pas de gentils mais juste des cyniques et illuminés aveuglés par leur propre soif de contrôle et de pouvoir. Une scène d'explosion, en plan séquences, spectaculaire pose une question essentielle «pour qui se bat-on déjà?». Porté par un acteur fulgurant et dont la présence illumine l'écran même sans aucune réplique, on est en apnée durant tout le film jusqu'au dénouement final, qui excède le spectateur. Applaudissements fougueux des spectateurs à la fin de la projection. Sortie en France le 5 novembre.

17h30: Après un film d'action comme '71, rien ne vaut une petite comédie romantique pour adoucir les spectateurs, n'est-ce pas? Jessie & Zibby (ou en anglais Liberal Arts) est le second film de Josh Radnor alias Ted dans la série How I met your mother. Jessie est un trentenaire qui ne veut pas grandir. Sur son chemin, il rencontre Zibby (la sublime Elizabeth Olsen) qui elle veut déjà être une grande. En quelques minutes, il succombe à son charme mais ne pense jamais la revoir. Jusqu'à ce qu'il participe à une soirée grâce à son pote spirituel Zach Efron. Dès lors le voilà perturbé. Il a 35 ans, elle en a 19, autant dire que c'est compliqué. Même s'ils s'entendent très bien, leur différence d'âge se fait sentir: elle lit Twilight, lui trouve ça ridicule.
Plus qu'une histoire d'amour, ce couple est une révélation universelle pour chacun de nous. Ajoutez à cela l'histoire adjacente d'un vieux professeur talentueux contraint de partir en retraite et on s'interroge alors sur la peur de vieillir, celle d'être trop jeune, on encore l'appréhension d'un avenir qui passe bien trop vite. Filmé comme un film d'auteur, cette comédie donne le baume au cœur et le vague à l'âme. On en sort en véritable guimauve. Pas encore de date de sortie en France.

20h30: Ovni cinématographique: Los tontos y los estupidos de Roberto Caston. Faute de moyens, le réalisateur tourne son histoire dans les studios d'un enregistrement et sans le vouloir y trouve originalité. Il fait dérouler son histoire abracadabrante à travers les répétitions de ses acteurs, plongeant ainsi le spectateur dans un univers authentique qui manque cruellement au cinéma français en général. Car le film ne repose pas sur des lieux, des effets-spéciaux et que sais-je encore mais il se fonde sur le jeu de ses personnages, tous enivrés par leurs défauts: la ménagère délaissée par son mari et attirée par l'étudiant français qui vit chez elle, la jeune caissière qui s'occupe de sa maman malade, le jeune homosexuel qui cache sa séropositivité à ses proches par peur d'attiser la pitié...tant de personnalités attachantes et si proche du réelle que je me suis imaginée dans un théâtre durant quelques prises. Pas encore de date de sortie en France.

Jour 3, 17h30: Max et Lenny de Fred Nicolas est l'histoire de Max, jeune délinquante de cité qui se réfugie dans le rap pour oublier son quotidien. Un soir elle rencontre Lenny, jeune congolaise sans papier et non moins extrêmement souriante. Une belle amitié va naître.
Et quelle amitié! On pouvait presque croire à un happy end lesbien façon La Vie d'Adèle. Mais ici pas de scène de sexe ou de baisers langoureux. Leur amitié est tellement fusionnelle que ces deux âmes sœurs sont aussi deux soeurs de cœur. Deux jeunes filles délaissées par la société qui vont tenter de s'en tirer à coup de rébellion personnelles et de rimes. Un petit conte de quartier émouvant (oui j'ai versé ma larme) et dans l'air du temps. Pas encore de date de sortie en France.

Le Festival de Cinéma Européen des Arcs couronne Ida de Pawel Pawlikowski

Posté par vincy, le 20 décembre 2013

Ida de Pawel Pawlikowski

Le 5e Festival de Cinéma Européen des Arcs s'achève ce soir par la traditionnelle remise des prix. Le dernier grand grand rendez-vous cinématographique français de l'année se termine sous la neige et avec le sourire. Incontestablement, le Festival a pris de l'ampleur au fil des éditions. Pour preuve, il s'est offert cette semaine une avant-première nationale prestigieuse avec la projection de la première partie de Nymphomaniac, de Lars Von Trier.

Le jury présidé par Nicole Garcia, qui était entourée d'Anna Mouglalis, Anaïs Demoustier, Jonathan Coe, Larry Smith, Dedomir Kolar et Eric Neveux, a décerné huit prix. Ida du polonais Pawel Pawlikoswki a été sacré par le prix du meilleur film mais aussi pour ses deux comédiennes. Autre grand vainqueur, le britannique David Mackenzie dont le film Starred Up (Des poings contre le mur) qui repart avec le prix du public et celui du meilleur acteur.

- Flèche de cristal du meilleur film : Ida, de Pawel Pawlikowski, qui sort en France le 12 février prochain. Le film avait déjà remporté plusieurs prix au Festival de Gijon, le prix du meilleur film au Festival de Londres, le Grand prix au Festival de Varsovie.

- Grand prix du jury : Of Horses and Men, de Benedikt Erlingsson, déjà récompensé par le prix du Nouveau talent au Festival de San Sebastian et par le prix de la mise en scène à Tokyo.

- Mention spéciale du jury : I am Yours, d'Iram Haq.

- Prix d'interprétation féminine : Agata Kulesza et Agata Trzebuchowska pour Ida.

- Prix d'interprétation masculine : Jack O'Connell pour Starred Up (Des poings contre le mur), de David Mackenzie. l'acteur avait été nominé aux British Independent Film Awards pour ce rôle.

- Prix de la meilleure musique : David Dor Jonsson pour Of Horses and Men.

- Prix de la meilleure photographie : Pau Esteve Birba pour Canibal de Manuel Martin Cuenca.

- Prix du public : Starred Up de David Mackenzie.

D'autres prix ont été distribués lors du festival.

- Prix du jury jeune : Le grand cahier de Janos Szasz.

- Prix de la presse : We are the Best, de Lukas Moodysson. Mention spéciale : Starred Up, de David Mackenzie.

- Prix Cineuropa : Class Enemy, de Rob Bicek.

- Prix "Femme de Cinéma" : la réalisatrice Jasmila Zbanic.

- Prix du Work In Progress : No One's Child de Vuc Rsumovic.

Cette année, le FCEA a présenté 12 films en compétition et rendu hommage aux pays de l'ancienne Yougoslavie (Bosnie-Herzégovine, Croatie, Macédoine, Serbie et Slovénie). Plus de 15 000 entrées ont été enregistrées, battant ainsi le record de fréquentation de 2012. Avec 600 accrédités qui se sont croisés au Village des Coproductions, au Village des Ecoles, au Work In Prgress et aux journées DIRE, sans oublier les pistes de skis et les bars de la station, le Festival se professionnalise un peu plus.

Angelina Jolie a trouvé son Lou Zamperini

Posté par vincy, le 13 juillet 2013

jack o'connellÇa devrait être un des films les plus attendus de l'année prochaine. Le biopic sur Lou Zamperini, Unbroken, sera réalisé par Angelina Jolie (voir tous les détails de l'histoire dans notre actualité du 20 décembre 2012). Au scénario se sont succédés William Nicholson (Gladiator, Les Misérables, Elizabeth - L'âge d'or), Richard LaGravenese (L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, De l'eau pour les éléphants, Ma vie avec Liberace), et les frères Coen pour une touche finale.

Le film a désormais son acteur principal avec Jack O'Connell dans le rôle de Zamperini. Il a emporté le contrat face à Aaron Taylor-Johnson et Joseph Gordon-Levitt, notamment parce que son cachet était moins élevé. Mais le studio comme la réalisatrice souhaitaient aussi un nouveau visage, préférant ainsi révéler un jeune talent.

Le britannique O'Connell, 23 ans, tourne depuis 8 ans. On l'a aperçu dans This is England, Eden Lake, Harry Brown et la série Skins. Il sera à l'affiche de 300 : Rise of an Empire.

Universal Pictures, qui a acquis les droits de l'histoire vraie de Zamperini en 1957 (!) et ceux du livre de Laura Hillenbrand (à qui l'on doit aussi l'histoire de Seabiscuit) il y a 3 ans, a prévu de sortir le film le 25 décembre 2014. Autant dire que le studio mise sur les Oscars 2015.

Le tournage devrait commencer en septembre.