Fiançailles entre Martin Scorsese, Chanel et Gaspard Ulliel…

Posté par vincy, le 17 février 2010

scorsese_ulliel.jpgAprès Audrey Tautou (et le très beau mannequin Travis Davenport) par Jean-Pierre Jeunet, Chanel se paye (à quel prix?) Martin Scorsese. Le réalisateur a déjà signé des publicités pour Armani et un alcool catalan). Il est aux manettes pour promouvoir un nouveau parfum pour hommes de la marque de luxe française. La publicité sera visible à la rentrée 2010. Elle se déroule à New York et met en vedette... Gaspard Ulliel.

Ullie, partenaire de Tautou dans Un long dimanche de fiançailles, de Jeunet (tout se croise), essaie de rebondir après quelques choix malheureux au cinéma. Même son Hannibal Lecter n'avait pas convaincu en 2007, seul gros succès de sa filmographie post-Jeunet.Il devrait revenir en force cette année avec La Princesse de Montpensier, de Bertrand Tavernier, sélectionnable pour Cannes ou Venise, où il interprétera Henri de Guise.

Soyons un peu plus "people" que d'habitude en évoquant (comme ça sans arrière pensée) que l'ancien mannequin (Longchamp...) est le compagnon de Jordanne Crantelle, responsable des relations célébrités de... Chanel.

2000-2009 : Les 10 films les plus populaires en France

Posté par vincy, le 26 décembre 2009

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La France n'a pas échappé à trois phénomènes mondiaux : les franchises (y compris locales), Harry Potter et Pixar. On devrait rajouter une donnée spécifique : la nostalgie d'une France fantasmée.

Car du service public de Bienvenue chez les Ch'tis aux cartes postales et polaroïds d'Amélie Poulain, du retour des Bronzés au remake passéiste des Choriste, quatre des plus gros succès de la décennie sont un écho sociologique et psychologique rassurant et hors du temps. Taxi ferait presque exception. Mais grâce à la production Besson, version moderne des Gendarmes à St Tropez, la France capte la majorité des places de ce top 10. Hollywood n'a réussit à séduire qu'avec deux dessins animé de Pixar et les deux premiers épisodes d'Harry Potter. Rien ne vaut finalement une oeuvre transgénérationnelle (enfants/parents ou ados/adultes...). La preuve c'est que le 11e est L'âge de glace 3, à quelques milliers de spectateurs de Ratatouille, et qui empêche l'année 2009 d'être représentée.

Au delà, on peut préciser : un césar du meilleur flm (seulement ou quand même?), deux Gérard Jugnot, deux Kad Merad et deux Jamel Debouzze ...

Reste que la décénnie aura été marquée par quatre films ayant séduit plus de 10 millions de fans, dont l'un aura battu l'historique succès de la Grande Vadrouille, à peu de distance de Titanic. Bienvenue chez les Ch'tis aura au moins eu le mérite de relancer la fréquentation en salles en France. Autrement dit le goût du cinéma dans le pays qui se vante d'être le plus cinéphile de la planète.

1. Bienvenue chez les ch’tis. (2008) - 20 478 523 entrées
2. Astérix Mission Cléopâtre (2002) – 14 559 509 entrées
3. Les bronzés 3 (2006) – 10 355 928 entrées
4. Taxi 2 (2000) - 10 349 454 entrées
5. Harry Potter à l’école des sorciers (2001) - 9 470 090 entrées
6. Le monde de Nemo (2003) – 9 387 283 entrées
7. Harry Potter et la chambre des secrets (2002) – 9 144 701 entrées
8. Les choristes (2004) - 8 669 186 entrées
9. Le fabuleux d’Amélie Poulain (2001) - 8 636 041 entrées
10. Ratatouille (2007) – 7 845 210 entrées

2000-2009 : Les 10 César du meilleur film

Posté par vincy, le 23 décembre 2009

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La décennie a été coupée en deux. La première moitié a fait la part belle aux films à dimension populaire (et même à des gros succès français de l'année), divertissant ou spectaculaires. Le César du meilleur film n'apporte alors pas grand chose à Jaoui/Bacri, Jeunet, Polanski ou même Arcand, si ce n'est une reconnaissance, un sacre, après, souvent, une récolte fructueuse de prix dans le monde.

Puis, après le couronnement d'une production anglophone et d'un film québécois, les professionnels ont changé de styles. En 2005, L'Esquive surprend tout le monde. Les César vont redécouvrir l'intérêt de primer des films d'art et d'essai. Le box office est moindre, mais souvent les récompenses l'aident à vendre des DVD ou à doper sa fréquentation.

Le palmarès continue de se féminiser mais aussi de s'ouvrir au monde et au métissage. Le drame reste le genre majeur de la catégorie reine. On peut juste remarquer que la moitié des films a une femme comme personnage principal. Mais surtout, on notera qu'un réalisateur a réussi à en obtenir deux César durant ces dix ans : Abdellatif Kechiche. Il rejoint Polanski et Resnais dans les multi-césarisé. En attendant Audiard en 2010?

2000 : Vénus Beauté (Institut) - 1 240 000 entrées
2001 : Le goût des autres - 3 859 000 entrées
2002 : Le fabuleux destin d'Amélie Poulain - 9 290 000 entrées
2003 : Le Pianiste - 1 400 000 entrées
2004 : Les invasions barbares - 1 301 000 entrées
2005 : L'esquive - 477 000 entrées
2006 : De battre mon coeur s'est arrêté - 931 000 entrées
2007 : Lady Chatterley - 420 000 entrées
2008 : La graine et le mulet - 805 000 entrées
2009 : Séraphine - 770 000 entrées

Mariah Carey et Lenny Kravitz dans un film multiprimé

Posté par vincy, le 18 octobre 2009

preciousLe festival de Toronto ne remet aucun prix de jury, préférant les choix du public, qui sont généralement un très bon indicateur pour les oeuvres art et essai étrangères ou américaines qui peuvent concourir aux Oscars ou avoir le droit d'être distribués dans de larges combinaisons de salles. Ainsi les français avaient pu faire cocorico avec le film de Bruno Dumont, Hadewijch, prix FIPRESCI de la critique, et celui de Jean-Pierre Jeunet, Micmac à tire-larigot, 3e film du public derri!re l'australien Mao's Last Dancer de Bruce Buresford.

Mais le premier prix du public a été décerné à Precious (d'après le roman Push, de Sapphire), réalisé par Lee Daniels. Ce film américain avait déjà reçu le Grand prix du jury, le prix du public et le prix d'interprétation féminine au Festival de Sundance. Cela lui avait facilité sa sélection à Un certain regard au Festival de Cannes. Puis il a été sélectionné à Toronto, Deauville, où il reçoit un prix du jury, San Sebastian, avant de faire le tour des festivals : Londres, New York, Vancouver, la semaine dernière, et ce week-end Chicago et Gand. Il sera présenté à Tokyo lundi.

Le film ne bénéficiera pas seulement du prestige de ses prix. En effet, Precious donne au chanteur Lenny Kravitz son premier rôle au cinéma. Mais surtout il permet à Mariah Carey, qui sort son dernier album ces jours-ci, de renouer avec dignité avec le cinéma. Glitter avait été un cruel échec. Et ses autres prestations (Tennessee, 20 000 $ de box office ; State Property 2, 1,7 millions de $ de box office ; WiseGirls, sorti en vidéo) sont passées inaperçues. On pourra être plus indulgent si l'on compte Rien que pour vos cheveux, comédie burlesque avec Adam Sandler, où elle joue une longue séquence, son propre rôle.

10 mois après son avant-première mondiale, le film va maintenant commencer sa vie en salles : le 6 novembre aux USA, en vue des Oscars, puis le 10 mars en France, en espérant des nominations aux Oscars pour améliorer sa visibilité. Le distributeur, ARP Selections, a sauté sur le film dès le palmarès de Sundance et mise de grands espoirs sur cette sortie.

Le nouveau Jeunet : « c’est de la récup’! »

Posté par vincy, le 17 septembre 2009

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Avant-première ce matin du nouveau film de Jean-Pierre Jeunet, Micmacs à tire-larigot, qui sortira en salles le 24 octobre. Dans des interview récentes, le cinéaste s'attend à être descendu par la critique : Jeunet + Boon = cible idéale de l'élite parisienne.

Pourtant son Micmac n'est pas raté. Dany Boon incarne Bazil, un homme assez malchanceux mais très débrouillard, qui cherche à faire justice lui-même contre deux géants de l'armement, responsable de ses deux malheurs, la mort de son père et la balle dans son crâne.

Il s'agit donc du pas trop fabuleux destin de Bazil dans une comédie fantasque. Les aventures d'une bande de marginaux sauce Delicatessen. La direction artistique - décors, photo, costumes, effets visuels et mécaniques - est stupéfiante, sans être innovante. Car Jeunet recycle ici tout son cinéma. Quitte à provoquer quelques ruptures de ton, entre l'absurde, la dérision façon Nuls, ou des scènes sentimentales (et hélas trop superficielles). Ici, les ressors du lit sont remplacés par une petite manette qu'on frétille à grande vitesse, les proverbes de la collègue font place aux expressions imagés du copain, les tocs des précédents films sont substitués par d'autres tocs...

Cette pétaudière fonctionne à fond, dès qu'il s'agit d'exploits. le film se régénère alors dans sa propre mécanique, loin des précédents films. Ces anti-héros se transforment en dream-team aux supers pouvoirs. Il y a même une femme élastique... Dans cet atmosphère digne d'un livre de Philippe Delerm, un Paris de ferraille et de cuivre, la résistance fait place à un groupe d'individus, a priori "losers", mais très solidaires. Et si les poètes finissent mal en général, l'équipe de Micmacs vont conduire à un happy-end utopiste mais joyeux.

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Deauville : un palmarès eclectique

Posté par kristofy, le 13 septembre 2009

Pour sa 35ème édition, le Festival de Deauville a proposé une sélection de 11 films en compétition. De la comédie à un style de film plus violent, le public et les jurys ont découvert une large palette du cinéma américain indépendant mais aussi des histoires singulières.

Le prix de la critique est allé à un premier long-métrage, The Messenger, réalisé par Oren Moverman, en permanence sur la corde raide et dans la retenue, jamais dans le pathos. "Pour la maîtrise de sa mise-en-scène, pour son montage, et pour sa direction d'acteur". il effectue un doublé prestigieux puisqu'il obtient aussi le Grand Prix du jury.

C’est Jean-Pierre Jeunet qui était le président du jury officiel, dont le prochain film Micmacs à tire-larigot va bientôt sortir avec Dany Boon, lui aussi juré tout comme Patrice Leconte (qui l’avait dirigé dans Mon meilleur ami), Jean-Loup Dabadie (scénariste du film à venir La tête en friche de Jean Becker, et pour Claude Sautet, Yves Robert, Claude Pinoteau…), le réalisateur Bruno Podalydès, les actrices Sandrine Kiberlain, Géraldine Pailhas, Hiam Abbas, Emilie Dequenne et Déborah François. Enthousiasmés par la compétition, ils ont tenu à récompenser plusieurs films. "Puisque nous avions la possibilité de remettre un prix ex-æquo, on en a profité pour le faire car on aurait voulu remettre plus de prix au vu de la qualité de la sélection qui nous a été proposée", ont-ils précisé.

Le prix du jury ex-æquo va donc aux films Precious de Lee Daniels et au film Sin nombre de Cary Joji Kukunaga.

Le jury de la révélation Cartier, qui distingue plutôt un film pour ses qualités novatrices, était présidé par Maïwenn, avec le chanteur Raphaël, l’écrivain Nicolas Fargues, et les comédienne Aïssa Maïga, Louise Monot et Romane Bohringer. "On a voulu choisir un film singulier et surtout pas formaté, un film qui se démarque des autres dans la forme et le propos", a précisé le jury. "Pour ces raisons, nous donnons ce prix au film Humpday, réalisé par Lynn Shelton".

Marcel Carné revient en France…

Posté par vincy, le 6 août 2009

... enfin ses Archives personnelles. En effet, la Cinémathèque française a pu racheter les archives personnelles du cinéaste. Marcel Carné avait vendu un fonds comprenant 4 500 photographies de films, des scénarii, des costumes, des accessoires, sa caméra et même sa bibliothèque personnelle. Tout était entreprosé à la French Library de Boston, aux Etats-Unis. Outre les 100 000 euros payés par le Ministère de la Culture, la Ville de Paris, Jean-Pierre Jeunet, la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent, les frères Seydoux (Pathé et Gaumont) ont contribué pour financer ce rachat évalué à 295 000 euros.

De quoi prévoir une exposition extraordinaire, d'autant que ce fonds était caché dans un coffre. Pour l'instant, il fait l'objet d'un inventaire. Mais en 2010, tout devrait être prêt pour consulter ses pièces uniques.

Jean-Pierre Jeunet, Président du jury de Deauville

Posté par vincy, le 5 juin 2009

Pour sa 35e édition, le Festival du cinéma américain de Deauville, qui se déroulera du 4 au 13 septembre prochain, aura pour président le réalisateur Jean-Pierre Jeunet. Le réalisateur est actuellement mniprésent sur le petit écran avec l'éblouissant spot de publicité pour le parfum Chanel n°5, mettant en scène Audrey Tautou. "De l'art sponsorisé" selon ses propres mots. Il reviendra sur le grand écran le 28 octobre, avec Micmacs à tire-larigot.

Toulouse opère un « zoom arrière » sur le patrimoine cinématographique

Posté par MpM, le 5 mars 2009

Zoom arrièrePartager le patrimoine cinématographique avec un large public, tel est le crédo du Festival "Zoom arrière" dont la 3e édition se tient à la Cinémathèque de Toulouse jusqu’au 15 mars prochain. Cette manifestation unique en France a en effet à cœur de mettre à l’honneur non pas les nouveautés, mais bien d’anciens films méconnus, peu diffusés ou fraîchement restaurés, et de faire la chasse aux idées reçues sur les "vieux films" qui seraient forcément poussiéreux et rébarbatifs.

Sous le regard bienveillant du parrain Jean-Pierre Jeunet (qui présentera ses cinq longs métrages et animera une master-class), le festival se concentrera en effet cette année sur la thématique "magie et cinéma" permettant de présenter des films de Georges Méliès, l’inventeur des effets spéciaux, ainsi que des œuvres de George Franju, Marcel Lherbier, Terry Gilliam… ou encore le Faust de Friedrich Wilhelm Murnau et le Magicien de Rex Ingram.

En parallèle, le Gosfilmofond de Moscou, troisième fonds d’archive mondial, créé en 1948, sera mis à l’honneur au travers d’une rétrospective de 31 films à thématique juive (Kinojudaica) produits entre 1910 et 1960 dans l’Empire russe puis en Union soviétique, et dont 70% n’ont jamais été montrés hors d’URSS.  Afin de replacer cette production dans une perspective historique, un colloque scientifique consacré à l’image des Juifs dans le cinéma russe et soviétique complétera les projections les 12 et 13 mars.

Dernier grand axe de Zoom arrière, la présentation en avant-premières de films récemment restaurés par d’autres archives cinématographiques européennes invitées comme la cinémathèque de Lausanne, la filmoteca espagnola ou encore la cinetecca de Turin. A noter par exemple la soirée consacrée à la ville de Toulouse au travers d’une série de courts métrages en partenariat avec les archives françaises du film.

Viennent enfin s’ajouter à tout cela des rencontres, des ateliers jeunes publics, des expositions et des ciné-concerts endiablés qui permettent à chacun de trouver sa propre voie pour (re)découvrir le patrimoine. Qu’on se le dise, il n’y a pas de date de péremption sur le cinéma, et les dix ou quinze sorties hebdomadaires n’ont pas encore réussi à totalement effacer les œuvres du passé.
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Programmation et information sur le site de la cinémathèque.
Pour le public parisien, reprise d’une partie de la programmation en mars au musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme et au mémorial de la Shoah.