Ateliers d’Angers 2011 : dernier appel à candidature !

Posté par Benjamin, le 20 avril 2011

Actuellement, les Ateliers d’Angers lancent un dernier appel aux jeunes réalisateurs européens. Ils ont jusqu’au 22 avril pour présenter leur scénario.

Du 23 au 30 août prochain se dérouleront les 7ème Ateliers d’Angers dirigés par Jeanne Moreau. Chaque année depuis 7 ans, des professionnels du cinéma viennent apporter leur soutien et leur expérience à de jeunes réalisateurs européens désireux de réaliser leur premier long métrage.

Les candidats qui auront envoyé leur scénario avant le vendredi 22 avril, et qui seront sélectionnés, pourront bénéficier de conseils précis concernant la direction d’acteurs, le montage ou encore la post-production. Il s’agit pour le festival Premiers Plans d’aider ces jeunes artistes dans la préparation, aussi bien financière qu’artistique, de leur premier long métrage de fiction.

Des réalisateurs tels que les frères Dardennes, Lucas Belvaux, Olivier Assayas ou encore François Ozon sont venus donner leurs précieux conseils à Angers. Mais des compositeurs, des producteurs ou encore des directeurs de la photographie seront également présents.

Alors, n’oubliez pas, plus que 3 jours pour soumettre votre scénario !

Soirée de soutien aux cinéastes iraniens condamnés

Posté par MpM, le 29 janvier 2011

liberté pour jafar panahiAlors qu'on attend d'un jour à l'autre la décision des autorités iraniennes sur la recevabilité de l'appel déposé par Jafar Panahi après avoir été condamné à six ans de prison et vingt années d'interdiction de travailler, une soirée de soutien aux trois cinéastes iraniens condamnés (Jafar Panahi bien sûr, mais aussi Mahamad Rasoulov et Mohammad Nourizad) se tiendra le 1er février au cinéma La Pagode.

De nombreux artistes (Agnès Varda, Amos Gitai, Michel Piccoli, Mohsen Makhmalbaf, Romain Goupil, Rafi Pitts...) viendront s'exprimer sur scène tandis que des messages de soutien seront lus (Vincent Lindon, Jeanne Moreau, Jean-Pierre Mocky...). Le dernier long métrage de Jafar Panahi, Hors jeu, sera également projeté.

En mai 2010, le cinéaste iranien déclarait au New York Times : "Lorsqu’un réalisateur ne fait plus de films, c’est comme s’il demeurait en prison". C'est donc une double peine qui le menace, ainsi que Mahamad Rasoulov, coupable seulement d'avoir participé au dernier projet de Jafar Panahi. Les organisateurs de cette soirée de soutien (La Règle du Jeu et le Cinéma La Pagode) veulent également médiatiser le cas de Mohammad Nourizad,  arrêté en décembre 2009 pour avoir écrit une lettre de contestation à l'Ayatollah Ali Khamenei et qui a entamé une grève de la faim en décembre 2010.

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Contacts et informations
La Pagode - Marie Durand 01 46 34 82 54 -
La Règle du Jeu - Maria De França 01 45 44 98 74 -

Premiers plans d’Angers : 22, v’là les films!

Posté par Benjamin, le 24 janvier 2010

2010-affiche-premiersplans.jpgPrologue. 

Pour sa 22ème édition, le festival Premiers plans d’Angers, qui occupe la ville du 22 au 31 janvier, rassemble toujours une foule de passionnés, de professionnels, d’aficionados et simples amateurs. Il y a de quoi combler n’importe quel spectateur, du plus cinéphile au plus ignorant de ceux qui désirent revoir leurs classiques (au travers de la filmographie de Jean-Pierre Melville – reprise intégralement – par exemple) ou ceux qui préfèrent (re)découvrir les chefs d’œuvres de « l’horreur » (grâce au cycle « la peur au cinéma »). Bien entendu, il y a la traditionnelle sélection officielle : très large, puisqu’elle rassemble en tout 100 films européens.

Il ne s’agit pas de simplement proposer une large palette de films au spectateur, mais bien de l’accompagner dans sa découverte, notamment grâce à des interventions de journalistes comme celles de Jean-Baptiste Thoret ou de personnalités du cinéma tel que Jeanne Moreau ou Bertrand Tavernier. Tout est fait pour qu’il y ait une véritable communication, un échange entre le public et les professionnels du cinéma. Premiers plans d’Angers est un rendez-vous chaleureux axé sur le partage et chaque personnalité y est plus qu’accessible.

D’autres « moments » importants sont attendus comme la leçon de cinéma de Lucas Belvaux par exemple, président cette année du jury et, évidemment, la soirée de clôture samedi soir. Seul regret : l'annulation en dernière minute de la venue d'Alain Delon...

Mais d’Argento à Clouzot ou de Murnau à Scorsese, les spectateurs angevins ont mille univers à visiter, mille rêves à traverser et mille passions à exprimer.

Un prophète représente le cinéma français dans la course aux Oscars

Posté par vincy, le 17 septembre 2009

Un prophète de Jacques Audiard, Grand prix du dernier Festival de Cannes, a été sélectionné pour représenter la France à la prochaine cérémonie des Oscars. Le film a déjà attiré 770 000 spectateurs en France, en trois semaines d'exploitation.Il succèdera donc à la Palme d'Or 2008 du Festival de Cannes, Entre les murs de Laurent Cantet, qui figurait parmi les cinq finalistes.

D'autres pays ont élu leur film représentant : la Suède (Involuntary, Riben Ostlund), le Brésil (Rio Ligne 174, Bruno Barreto), le Japon (Nobody to watch over me, Ryoichi Kimizuka), Hong Kong (Prince of Tears, Yonfan), le Kazakhstan (Kelin, Ermek Tursunov), le Maroc (Casanegra, Nour-Eddine Lakhmari) ou encore la Corée du sud (Mother, Bong Joon-ho).

Il a été choisi par les membres de la Commission de sélection pour les Oscars composée de sept membres:

- Florence Malraux, présidente de la Commission d'avance sur recettes

- Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes

- Alain Terzian, président de l'Académie des Césars 

- Jeanne Moreau

- Jean-Jacques Annaud

- Costa-Gavras

- Régis Wargnier (dernier Français à avoir obtenu l'Oscar du meilleur film étranger avec Indochine en 1993).

Plus tard tu comprendras : touchant mais pesant

Posté par Morgane, le 20 janvier 2009

jeanne moreau plus tard tu comprendras« - Promets-moi de résister à l’intolérance »

L’histoire : Paris, aujourd’hui : Victor, un homme d’une quarantaine d’années, seul, se recueille devant un grand mur où l’on devine des noms gravés. Le mur à la mémoire des déportés. Paris, 1987. Alors que le procès de Klaus Barbie est retransmis en direct, on découvre Victor entouré de documents où il tente de découvrir la vérité à propos de son passé familial.

De son côté, Rivka, sa mère, s’active à préparer un repas. De la télévision, on entend très distinctement le début du même procès, le témoignage d’une rescapée. Lors du dîner, Victor tente de faire parler sa mère qui s’y refuse. Elle fait mine de ne rien entendre ou change de conversation, elle veut finir tranquillement sa vie, au milieu d’objets et de souvenirs et entourée de ses enfants et petits-enfants. Son attitude ne fait que renforcer l’agitation de Victor. Sa femme Françoise va le soutenir dans cette reconquête de la mémoire familiale.

Ce que l’on en pense : Loin des conflits armés, Amos Gitaï plonge ici au cœur d’une famille juive parisienne, dans les dédales de la mémoire et de la transmission. Il se fonde sur les Mémoires de Jérôme Clément, président de la chaîne Arte, qui diffuse, d'ailleurs le film en avant-première ce soir.

Victor (Hippolyte Girardot), petit-fils de grands-parents juifs morts dans les camps, cherche à savoir et part en quête de quelque chose d’impalpable. Espérant trouver des réponses auprès de sa propre mère Rivka, interprétée par la grande Jeanne Moreau, cette-dernière se ferme à lui et refuse de parler du passé. A ses côtés, sa femme Françoise (Emmanuelle Devos) le soutient, l’aide à comprendre tandis que sa sœur Tania (Dominique Blanc) cherche à respecter ce silence, celui de la mémoire qui a parfois nécessité de se rompre ou bien au contraire de rester enfouie, comme c’est le cas ici, afin de continuer d’avancer et surtout de pouvoir vivre.

Le sujet abordé ici est bien évidemment touchant mais également lourd et pesant. Cette sensation d’étouffement est renforcée par une mise en scène tout en sobriété. Les scènes tournées en plans-séquences, presque exclusivement dans des intérieurs plutôt sombres, symbolisent fortement l’enfermement des personnages, notamment de Rivka dans sa mémoire et de Victor dans son obsession de savoir. Même les extérieurs, rares, semblent fermés, dans des rues étroites. Les seuls moments de respiration, aussi bien pour les personnages que pour les spectateurs, se situent dans le petit village où Victor et sa famille se rendent sur les traces de ses grands-parents disparus ou lorsque, tour à tour, Victor puis Rivka ouvrent rapidement la fenêtre comme une bouffée d’air nécessaire avant de replonger en apnée en eux-mêmes.

Malheureusement, tout ceci est trop vite dissimulé par le côté beaucoup trop scolaire avec lequel Amos Gitaï peint son film et son propos. Celui-ci débute face au mur à la mémoire des déportés comme un cours d’histoire nous frappant en pleine figure. Le fil se déroule pour ensuite déboucher sur le procès de Klaus Barbie retransmis à la télévision. Puis ce dernier continue son chemin via des questions très scolaires des enfants de Victor et Françoise sur les juifs et leur grand-mère. Le côté très démonstratif, à l’image d’un cours magistral, ôte l’émotion de certaines scènes devenant alors très froides comme celle où Rivka emmène ses petits-enfants à la synagogue pour Kippour.

Amos Gitaï interroge avec pudeur la question du silence et de la mémoire ensevelie. Néanmoins, son aspect instructif en fait un film froid d’où l’émotion et les sentiments sont finalement absents là où ils devraient être à fleur de peau.

Isabelle Huppert présidera le Festival de Cannes 2009

Posté par MpM, le 2 janvier 2009

Isabelle HuppertElle y avait été maîtresse de cérémonie, jurée, prix d'interprétation (à deux reprises : en 1978 dans Violette Nozière et en 2001 dans La pianiste), la voilà désormais présidente !

Du 13 au 24 mai prochains, Isabelle Huppert présidera le jury du 62e Festival de Cannes. Succédant à un président qui fera date, Sean Penn, elle entre également dans le club assez fermé des femmes qui auron l'honneur de décerner la prestigieuse Palme d'or (Françoise Sagan, Jeanne Moreau, Liv Ullmann, Isabelle Adjani...).

"Très heureuse et très fière", l'actrice a rappelé qu'entre le festival et elle, "c'est une longue histoire". "Ce prochain rendez-vous scelle définitivement mon amour pour le festival, et donc pour le cinéma mondial", a-t-elle précisé. "Cannes, c'est la porte ouverte à toutes les nouvelles idées du monde. En être une spectatrice privilégiée m'enthousiasme !" Thierry Frémaux, le délégué général du Festival, a quant à lui affirmé que la comédienne saurait "sans nul doute incarner une conception généreuse et universelle du cinéma, qui est aussi celle du Festival de Cannes". Isabelle Huppert est une habituée du festival, puisque 25 de ses films sont venus en compétition ou en hors-compétition.

En attendant ce qui s'avère année après année une fête toujours renouvelée du cinéma, on pourra, dès cet hiver, retrouver Isabelle Huppert dans Un barrage contre le pacifique de Rithy Panh (en salles le 7 janvier), Villa Amalia de Benoît Jacquot et White Material de Claire Denis.

Oscars : le G7 français

Posté par vincy, le 28 juillet 2008

Chaque année, une commission doit choisir le film qui représentera la France dans la course aux Oscars. Plusieurs fois, nous nous lamentons contre le choix parfois trop artistique, parfois complètement saugrenu. Les Oscars étant avant tout une compétition marketing. Cette année, en avançant sa date de sortie, Entre les murs, Palme d'or, acquis récemment par Sony Classics, a toutes les chances d'être sélectionné. Il y a peu de concurrents parmi les films sortis entre le 1er octobre 2007 et le 30 septembre 2008, hormis le césarisé La graîne et le mulet.

La commission réunira : Pierre Chevalier, Président de la commission d’avances sur recettes, Thierry Frémaux, délégué général du festival de Cannes, membres de droit de la commission et des personnalités désignées par la Ministre Christine Albanel : Alain Terzian, Président de l’Académie des Césars, Jeanne Moreau, Jean-Jacques Annaud, Costa-Gavras et Régis Wargnier.

Thierry Frémeaux est donc le seul quadra de cette commission. Quid de la rupture et du sang frais tant recherchés par le Président de la République?

Etoiles d’or : graines de César?

Posté par vincy, le 20 février 2008

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Les Etoiles d'or ont rendu leur verdict. Les journalistes de cinéma ont fait un triomphe à La graine et le mulet : meilleur film, réalisateur, scénario, révélation féminine.  Deuxième gagnant, le festival de Cannes qui à travers sa sélection, emporte le meilleur premier film (Persépolis), le meilleur documentaire (L'avocat de la terreur), le meilleur acteur (Mathieu Amalric dans Le Scaphandre et le Papillon), la meilleure musique (Les chansons d'amour).

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Après l'Etoile d'or d'honneur à Jeanne Moreau (précédée par une Frédérique Bel sautillant sur "J'ai la mémoire qui flanche..."), la cérémonie (trop classique pour être percutante) a décidé de célébrer le centenaire de la musique de films ("c'est à dire les cent ans..." comme le signalait l'animatrice) avec un ciné-concert sur le premier film doté d'une trame musicale (L'assassinat du Duc de Guise, 1908) et un concert à six autour des musiques d'Alexandre Desplats (au piano).

Bon training pour les César, Abdellatif Kechiche a pu tester trois discours. Celui du scénario est beaucoup plus élaboré que celui du réalisateur. On propose un gigantesque couscous pour celui du meilleur film. La plus belle phrase revenait cependant à Andy Gillet, très joli Céladon chez Rohmer, et meilleure révélation masculine. "Je tâcherai de ne pas faire de cette étoile une étoile filante..."

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