Le nouveau délire des Wachowski : Cloud Atlas en tournage

Posté par vincy, le 15 septembre 2011

C'est demain que commence le tournage de Cloud Atlas, la nouvelle superproduction des frères Wachowski réalisée par Tom Tykwer (voir article du 15 avril dernier). Tom Hanks et Halle Berry tiennent les rôles principaux.

Budgété à hauteur de 150 millions de $ (après une grosse coupe dans le premier devis), soit la production allemande la plus chère de l'histoire, les auteurs de Matrix et le réalisateur de Cours Lola Cours et du Parfum, s'attaquent à un scénario où se mixent la science, le suspens et la comédie à travers six histoires séparées dans le temps et réparties dans le monde. Hugo Weaving interprète six rôles différents. On retrouve au générique Jim Broadbent, Jim Sturgess, Ben Whishaw, Keith David, David Gyasi mais aussi Hugh Grant, Susan Sarandon, Zhou Xun et Doona Bae.

Ce film sera l'adaptation du livre de David Mitchell, Cartographie des nuages, publié par les éditions de L'Olivier en 2007.

Le tournage prendra place en Allemagne, en Ecosse et en Espagne.

Jeu concours Les chemins de la liberté (au cinéma le 26 janvier) : des places et des livres à gagner

Posté par MpM, le 14 janvier 2011

les chemins de la libertéLibrement adapté du livre À marche forcée écrit par Slavomir Rawicz, un ancien soldat polonais envoyé aux goulags sous le régime stalinien, Les chemins de la liberté raconte comment, en 1940, une petite troupe de prisonniers s’évade d’un camp de travail sibérien et se lance dans un périple de plus de 10 000 kilomètres pour rallier l'Inde, alors sous contrôle anglais. Une épopée humaine telle que les affectionne Peter Weir !

Le réalisateur, à qui l'on doit entre autres Le cercle des poètes disparus, The truman show ou encore Master & commander, considère d'ailleurs Les chemins de la liberté comme une expérience unique dans sa carrière. "Le tournage de ce film fut une aventure en soi. J’ai l’impression que tout ce que j’ai pu faire avant n’a fait que me préparer à cette histoire et à cette fresque humaine inspirée d’une histoire vraie", déclare-t-il.

Dans cette véritable aventure qui l'a conduit de la Bulgarie au Maroc, il s'est entouré de trois acteurs qu'on ne présente plus : Ed Harris, qu'il avait dirigé dans The truman show, Colin Farrell (Alexandre, Le nouveau monde) et Jim Sturgess (Las Vegas 21, Accross the universe).

A l'occasion de la sortie du film le 26 janvier prochain, Ecran Noir vous propose de gagner dix places de cinéma valables pour deux personnes ainsi que dix exemplaires du livre qui a inspiré le film (aux éditions Phébus). Pour participer au tirage au sort, il suffit de répondre à la question suivante :

Quelle chaîne de montagnes abritant les plus hauts sommets du monde les fugitifs doivent-ils franchir pour rallier l'Inde ?

Votre réponse et vos coordonnées postales sont à envoyer par courriel avant le 26 janvier 2011.

Besoin d'un indice ? Découvrez la bande annonce du film et trouvez la réponse !

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Les chemins de la liberté de Peter Weir
Avec Ed Harris, Jim Sturgess, Saoirse Ronan, Colin Farrell...
Sortie le 26 janvier 2011
Découvrez le site officiel du film

Droit de passage : le rêve américain a un prix.

Posté par kristofy, le 3 août 2010

 droit de passage crossing over harrison fordL’histoire : Les États-Unis sont une terre d'espoir pour des milliers d'émigrés de toutes origines. Mais l'espoir a un prix. Certains obtiendront un droit de séjour et se feront naturaliser au terme d'un long processus bureaucratique ; d'autres attendront vainement d'être régularisés dans ce pays où tout est à vendre. La prostitution, la violence et la trahison deviendront leur monnaie d'échange, leur ultime recours. Autant de cas difficiles, de combats incertains, qui reflètent les challenges de l'Amérique. Autant de conflits, mais aussi autant d'espoirs et de rêves différents à réaliser et à partager… 

Notre avis : Après l’exercice de style très réussi avec le polar Lady chance et après le film d’action pétaradant La peur au ventre,  Wayne Kramer aspire peut-être à une reconnaissance de cinéaste en prise avec son temps. Le réalisateur se lance dans l’exercice du film académique avec un thème de société abordé de manière très classique. La vague d’histoires post-Irak est passée, il a choisi de s’intéresser à l’immigration et aux parcours pour devenir citoyen américain. Wayne Kramer est particulièrement concerné puisqu’il est originaire d’Afrique du Sud avant d’avoir été naturalisé américain, il montre ici des émigrés d’origines diverses et en même temps différents fonctionnaires de l’administration qui font appliquer les lois. Il a pour ambition de représenter cette diversité à travers une grande variété de profils d’immigrants , entre espoirs et déchirements, mais hélas on n’échappe pas à l’effet catalogue.

La clandestine mexicaine dans un atelier textile ou la famille coréenne dans un pressing ou une épicerie, les familles de confession musulmane en provenance d’Iran ou du Bangladesh ou une fillette africaine et deux artistes qui veulent percer... Selon que l’on est plus moins proche de Los Angeles et de la frontière mexicaine on risque un contrôle et l’expulsion. Un enfant né aux USA bénéficie des droits américains mais le reste de sa famille est toujours susceptible d’être expulsée.

Droit de passage est un montage de séquences avec de nombreux personnages où la situation de certains va se heurter aux problèmes des autres. Une sorte de Crash (Collision). Harrison Ford (qu'on n'avait pas vu aussi bon depuis longtemps), Ray Liotta et Cliff Curtis se partagent les rôles les plus intéressants de ceux qui font respecter la loi. Le fameux sésame que représente la carte verte suscite autant d’incompréhensions que de trahisons et de compromissions.

Le réalisateur expose différentes situations sans prendre parti (sauf pointer du doigt les Iraniens, ce qui n'est pas très subtil). Wayne Kramer se risque malgré tout sur le terrain politique : faire semblant de comprendre l’hébreu comme un juif peut permettre de rester travailler sur le sol américain, tandis qu’une foi trop fervente en l’islam peut aller jusqu’à une dénonciation au FBI et au renvoi du pays.

Le film s’attache surtout aux personnages et à ce qu’ils traversent, mais au détour de quelques dialogues («On n’est que des bridés ici»), quelques allusions racistes et paranoïa terroriste, le scénario évite tout ce qui pourrait faire polémique. Une petite intrigue policière autour d’un meurtre est même prétexte à démontrer que si le système est critiquable il est efficace : les mauvaises personnes sont écartées, et les autres qui obtiennent la nationalité seront de bons citoyens... Droit de passage est finalement un film choral inégal dotés de personnages forts. Même s'il échoue à nous faire vibrer ou nous révolter, il prouve qu'une certaine Amérique n'est pas forcément belle à regarder.