Cesar 2011 : audience historique, cérémonie académique

Posté par MpM, le 27 février 2011

Après une édition 2010 assez catastrophique, les Cesar 2011 ont réalisé vendredi soir leur deuxième meilleure audience historique sur Canal+ en rassemblant 2,944 millions de téléspectateurs, soit une part d'audience de 14,5% sur la France contre 1,7 million de téléspectateurs et 9,1% de part d'audience l'an dernier. Le record date de 2005 avec 3,3 millions de téléspectateurs.

Et pourtant, cette soirée n'a pas brillé par son inventivité ou son rythme, s'essoufflant au bout de deux heures et souffrant de nombreux temps morts. Comme d'habitude, est-on tenté d'écrire, même si la cérémonie a semblé cette année tenter d'aller droit à l'essentiel. Antoine de Caunes a alterné vrais bons mots et piques faciles, Jodie Foster a été impeccable en maîtresse de cérémonie classe, Quentin Tarantino s'est un peu facilement réfugié derrière une émotion qui le laissait "sans mots"... Chez les remettants comme chez les lauréats, pas vraiment de coups d'éclat. On retiendra la pirouette inattendue de Sara Forestier qui a prétendu avoir interprété une "pute politique" dans Le nom des gens alors qu'à l'époque elle était vierge et n'y connaissait rien en politique (!), l'arrivée sur scène d'une Leïla Bekhti bouleversée (et empêtrée dans une incroyable robe, trop longue et trop décolletée), la bonhommie de Michael Lonsdale recevant son premier Cesar... C'est un peu comme si vrais jolis moments avaient alterné avec flottements et ennui.

Côté palmarès, on assiste pour une fois à une belle répartition des prix entre favoris et outsiders, chacun étant récompensé pour ses points forts, et non de manière systématique. Ainsi ne peut-on que se réjouir du César du meilleur espoir pour Edgar Ramirez qui crève l'écran dans Carlos, du meilleur acteur pour Eric Elmosnino qui campe un Gainsbourg plus vrai que nature, du meilleur scénario original pour Le nom des gens qui a fait l'effet d'une petite bouffée d'air frais dans le paysage cinématographique... Par ailleurs, Des hommes et des Dieux était en effet le film de l'année, et Roman Polanski a prouvé une nouvelle fois qu'il est un incroyable réalisateur, même "en taule".

Après on a le droit d'avoir des regrets : où est Tournée, qui était l'autre film-surprise de 2010 ? Tout le monde a salué la métamorphose de Laetitia Casta en Bardot mais elle est absente du palmarès. Catherine Deneuve était formidable en Potiche, et on peut trouver injuste de lui avoir préféré Sara Forestier... et ainsi de suite. Dans tout cela, il y a des éléments objectifs et une grosse part de subjectivité. Subjectivité partagée avec les votants,  qui ont dû faire des choix.

Bien sûr le palmarès 2011 ne reflète-t-il pas toute la diversité du cinéma français, puisque de nombreux bons films en étaient exclus dès le départ, mais au moins tente-t-il de représenter, parmi les nommés, des courants variés et tous passionnants. Et en cela, il est déjà meilleur que certains autres.

Jodie Foster présidera les 36e Cesar

Posté par vincy, le 10 janvier 2011

Actrice doublement oscarisée, réalisatrice (The Beaver sort cette année avec Mel Gibson), productrice et surtout adulée du public français (elle est souvent citée comme l'actrice hollywoodienne la plus populaire), la "smart girl", révélée dans Taxi Driver à 14 ans (Palme d'or), Jodie Foster présidera la cérémonie des Cesar le 25 février prochain. La soirée sera animée par Antoine de Caunes.

Pourquoi ne pas profiter de sa présence sur le sol français après tout? Elle va tourne Le Dieu du carnage dans les studios de Bry Sur Marne en Région Parisienne sous la direction de Roman Polanski à partir de février (voir actualité du 4 novembre 2010). C'est la première fois depuis 1993 (Marcello Mastroianni) qu'un Président de cérémonie n'est pas de nationalité française, et la 9e fois en 36 ans.

Bilingue, Jodie Foster a tourné en langue française dans Moi fleur bleue d'Eric Le Hung, Le sang des autres de Claude Chabrol et Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet. Elle se double elle-même en français. Considérée comme enfant prodige du cinéma hollywoodien, tout en étant farouchement indépendante du système, elle a porté sur ses épaules huit gros succès du box office entre 1991 et 2006 (le plus important restant Le silence des agneaux). Du mélo au thriller, Jodie Foster a tissé un lien fort avec le public, considérée comme l'une des rares comédiennes à l'égal des hommes grâce, notamment, à des personnages aussi virils que sensibles.

Jodie Foster face à Kate Winslet dans le prochain Roman Polanski

Posté par vincy, le 4 novembre 2010

Roman Polanski travaille depuis un an sur l'adaptation de la pièce à succès, Le Dieu du carnage, de Yasmina Reza, qui a collaboré au scénario. Beau succès à Paris (avec Isabelle Huppert) et gros succès à Broadway, où la version anglaise, God of Carnage a gagné trois Tony Awards : meilleure pièce, meilleur metteur en scène et meilleure actrice (Marcia Gay Harden).

Le casting du film est bouclé : Jodie Foster, enfin de retour, Kate Winslet, Christoph Waltz (Inglourious Basterds) et John C. Reilly.

Le film a déjà trouvé des distributeurs en France, au Royaume Uni, en Scandinavie, en Allemagne, au Portugal, en Grèce, en Suisse, dans toute l'Europe de l'Est et en Italie, avant même d'être tourné.

Les premières prises de vues auront lieu à Paris fin janvier.

L'histoire prend place chez Véronique et Michel, parents du petit Bruno, qui reçoivent Annette et Alain, parents de Ferdinand qui a frappé au visage leur fils dans la cour d'école. De bonne éducation, mais de classes sociales un peu différentes, les deux couples ont décidé de régler cette affaire avec civisme. Or, la courtoisie laisse place au cynisme, au mépris, à l'envie, la jalousie. Les couples se désagrègent face aux convenances de la société. Violente diatribe contre les "bobos" et le "politiquement correct", le carnage est avant tout la révélation d'une perte de valeurs et d'une incompréhension entre des parents qui ont mis l'enfant au coeur de leur matrice, oubliant leurs responsabilités.

Les dérapages de Mel Gibson, ou la malchance de Jodie Foster

Posté par vincy, le 19 juillet 2010

mel gibson the beaver15 ans après sa deuxième réalisation, Home for the Holidays, Jodie Foster revenait (enfin) derrière la caméra, avec The Beaver. L'histoire  d'un homme perturbé qui ne communique qu'avec une marionnette de castor. Le rôle est tenu par son ami Mel Gibson, avec qui elle entretient de bons rapports depuis Maverick (1994).  Le film est prêt. La sortie est calée quelque part au deuxième semestre 2010. Aucun festival pour l'instant ne l'a confirmé dans sa programmation. Ni Toronto ni Venise n'ont voulu s'engager sur le film, considérant sans doute les dernières frasques de Gibson comme une provocation évitable.

Mel Gibson est au coeur d'une tempête médiatique à cause de propos racistes qu'il a tenu. Depuis leurs révélations, les médias américains le traitent de pervers sexuels, de paranoïaque,  de bigot hypocrite, à quoi il faut ajouter les accusations passées : alcoolisme, violence conjugale, adultère... ça fait désordre pour un homme qui a souvent fait du prosélytisme avec son catholicisme version pure et dure. Désormais lynché publiquement, l'ex-star est victime de propos tout aussi condamnables et insultants. Son agence a décidé d'interrompre 30 ans de collaboration commune.

Cela ne va pas aider le film de Foster. Produit par Summit Entertainment (Twilight), ce film à budget moyen (20 millions de $) et sans réels enjeux financiers, pourrait être bloqué par les différentes procédures juridiques contre Gibson. Il y a peu de chance qu'il aille en prison (les écoutes qui ont enregistré ses diatribes racistes et obscènes sont illégales, il y a des doutes sur les intentions de son ex-petite amie, Oksana Grigorieva) et il est même probable qu'il soit blanchi au final.

Mais Summit réfléchit à la meilleure stratégie marketing à adopter : attendre que le souffle médiatique retombe ou risquer des dépenses inutiles pour présenter le film dès les festivals de l'automne?  La possibilité que le film ne sorte même pas aux Etats-Unis est évoquée.

Pour Jodie Foster, la déveine continue. Depuis 2004, elle a laissé en plan son projet longuement mûri, Flora Plum. D'abord proposé à Russell Crowe et Claire Danes, le film sur le milieu du cirque est tombé à l'eau en 2000 à cause d'une blessure à l'épaule de la star masculine. USA Films se désengage alors du montage. Puis, la production a repris quand Ewan McGregor et Meryl Streep se sont engagés sur le projet. Nous sommes alors fin 2003. Le film de 24 millions de $ était parvenu à avoir le soutien d'Europacorp. Mais les délais ont été trop longs et aucun des acteurs n'est alors disponibles. Le film est mort une deuxième fois.

Elle enchaîne avec un autre projet, Sugarland, avec Robert de Niro, son partenaire de Taxi Driver. Il ne se fera jamais.

Jodie Foster continue de jouer de malchance. Pourtant, du côté d'Hollywood, on confirme que The Beaver est l'un des meilleurs scripts du moment. Il a d'ailleurs intéressé Jim Carrey et Steve Carrell.

Jodie Foster revient à la réalisation et engage … Mel Gibson

Posté par vincy, le 10 juillet 2009

gibson_foster.jpgCela fait 14 ans que Jodie Foster n'a pas réalisé un film (Home for Holidays). Durant des années, la comédienne a cherché à produire et réalisé un film sur le cirque, Flora Plum, qui a cumulé les malchances et les déconvenues au point de la conduire à abandonner sa société de production.

C'est désormais une histoire oubliée puisque l'actrice, qui patine un peu dans ses récents choix cinématographiques, se lance dans la réalisation de The Beaver, d'après le scénario de Kyle Killen. C'est le premier script de ce jeune californien, qui a, par ailleurs, publié une nuovelle, Johnson's March, récompensée par un Prix Steinbeck.

Surtout Jodie Foster retravaillera avec son partenaire de Maverick, hit de l'été 1994. Il est notoire que les deux stars s'entendent bien. Foster incarnera l'épouse de Mel Gibson, homme dépressif qui ne se détache pas d'une marionnette.

Le film devrait se tourner dès septembre, pour un budget de 15 millions d'euros environ.

Blockbusters 2009 : Qui est Kristen Stewart?

Posté par vincy, le 6 janvier 2009

kristen stewartElle a tout juste 18 ans. Californienne et Australienne aux yeux verts (elle porte des lentilles dans Twilight), amateur de littérature (Steinbeck, Bukowski), elle appartient au club fermé mais cruel des espoirs d'Hollywood depuis cinq ans. Aujourd'hui elle touche 2 millions de $ par films.

Depuis ses débuts dans The safety of Objects en 2001, en fille de Patricia Clarkson, puis surtout dans Panic Room, thriller de David Fincher, en progénitures de Jodie Foster, prises en otages. On la repère dans des séries B comme Cold Creek Manor (avec Sharon Stone et Dennis Quaid) ou The Messengers. L'horreur sied bien aux jeunes adolescentes au visage pur comme le sien. Bien sûr on l'aperçoit dans des films plus consensuels comme Zathura (avec Tim Robbins) ou L'autre rive, aux côtés de Jamie Bell et Josh Lucas.

Kristen Stewart s'impose un peu plus dans les têtes des producteurs. Elle incarne la mystérieuse et attirante Tracy dans Into the Wild, de Sean Penn. Elle obtient le rôle principale de la satire qui clôt le Festival de Cannes en 2008, What just happened ?, avec De Niro et Willis. On l'entrevoit aussi dans Jumper, le film d'action de Doug Liman.

Twilight la propulse star auprès d'un public fanatique de la saga. Elle n'arrête plus de tourner : comédie, drame, biopic et bien sûr la suite de la saga adaptée des livres de Stephenie Meyer. Car pour beaucoup, Kristen, qui sort avec le jeune comédien Michael Angarano, s'appellera toujours Bella.