Venise 2013 : le Lion d’or décerné à un documentaire italien

Posté par vincy, le 7 septembre 2013

sacro gra lion d'or venise 2013

Même pas un prix pour Miyazaki. Un lot de consolation pour le favori du festival, Philomena de Stephen Frears. Une presse affligée par les prix pour Miss Violence et surtout par le Lion d'or : le palmarès de Bernardo Bertolucci du 70e Festival de Venise est finalement anti-conformiste. A l'image du cinéaste.
En sacrant Sacro Gra, documentaire sur les vies parallèles qui rodent autour du périphérique romain, le jury n'a pas rendu la vie facile à un Festival qui a lutté pendant 10 jours contre les coups bas de ses concurrents nord-américains, Telluride et Toronto, qui ont, pour l'un devancé les horaires de projections (et ainsi se vanter d'avoir des avant-premières mondiales), pour l'autre accaparé les stars et les médias.

Scaro Gra c'est la découverte d'un monde invisible : Gianfranco Rosi est parti à la découverte de la GRA (Grande Raccordo Anulare), plus connue sous le nom de Grand Contournement de Rome. La critique a été plutôt mitigée. Reste que cela faisait 15 ans que le cinéma italien n'avait pas été récompensé par la plus haute distinction à Venise (Mon frère de Gianni Amelio). c'est surtout la première fois qu'un documentaire emporte le Lion d'or.

Autre grand gagnant, le cinéaste taïwannais Tsai Ming-liang qui avait reçu le Lion d'or à Venise en 1994 avec Vive l'amour, lauréat du Grand prix du jury. Le grec Alexandros Avranas fait coup double avec son deuxième film (meilleur réalisateur, meilleur acteur). La grande actrice de théâtre italienne Elena Cotta (56 ans de carrière!) est enfin consacrée. Et il faudra surveiller de près le jeune Tye Sheridan, 16 ans, déjà vu dans The Tree of Life et Mud - les rives du Mississippi, qui repart avec le prix du meilleur espoir.

Lion d'or : SACRO GRA de Gianfranco Rosi

Grand Prix du jury : JIAOYOU (STRAY DOGS) de Tsai Ming Liang

Lion d'argent de la meilleur réalisation : MISS VIOLENCE d'Alexandros Avranas

Prix d'interprétation masculine : Themis Panou pour MISS VIOLENCE d'Alexandros Avranas

Prix d'interprétation féminine : Elena Cotta pour VIA CASTELLANA BANDIERA d'Emma Dante

Prix Marcello Mastroianni du meilleur espoir : Tye Sheridan pour JOE de David Gordon Green

Meilleur scénario : Steve Coogan et Jeff Pope  (PHILOMENA de Stephen Frears)

Prix spécial du jury pour la contribution technique : DIE FRAU DES POLIZISTEIN de Philip Gröning

Prix Luigi de Laurentis du meilleur premier film (Lion du futur) : WHITE SHADOW de Noaz Deshe

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Prix Orizzonti
Meilleur film : Eastern Boys de Robin Campillo
Meilleur réalisateur : Uberto Pasolini (Still Life)
Prix spécial du jury : Ruin de Michael Cody et Amiel Courtin-Wilson
Prix spécial pour son contenu innovant : Mahi va Gorbehde Shahram Mokri
Meilleur court métrage : Kushde Shubhashish Bhutiani

Prix Venezia Classics
Meilleur documentaire : Double Play : James Benning et Richard Linklater de Gabe Klinger
Meilleur film restauré : La proprietà non è piu un furto d'Elio Petri

Lion d'or pour l'ensemble de sa carrière
William Friedkin

Jaeger-Lecoultre Glory To The Filmaker
Ettore Scola

Prix Persol
Andrzej Wajda

Prix L'Oréal pour le cinéma
Eugenia Costantini

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Tous les autres prix remis à la 70e Mostra de Venise

Deauville 2013 : Hommage à Nicolas Cage

Posté par kristofy, le 3 septembre 2013

Nicolas Cage © Ecran NoirCette année Deauville a rendu hommage à une figure emblématique du cinéma américain des années 80 et surtout 90. Pour l’occasion, Nicolas Cage a accompagné ses deux nouveaux films : Joe, présenté il y a deux jours à Venise, et Suspect (The Frozen ground).

Lynch, Coen, Coppola, Woo, ...

Le jeune Nicolas Cage après un passage au conservatoire de San Francisco se lance dans le métier d’acteur en décrochant vite quelques rôles mais il va se faire remarquer dans trois films réalisés par son oncle Francis Ford Coppola (le vrai nom de famille de Nicolas) Rusty James en 1983, Cotton Club en 1984 et un rôle principal dans Peggy Sue s’est mariée en 1986. Il va ensuite jouer des rôles de romantique exubérant avec Arizona Junior, Embrasse-moi vampire, Sailor et Lula (Palme d’or), Milliardaire malgré lui, Leaving Las Vegas (Oscar) pour ensuite devenir une icône des films d’action dans Rock, Les ailes de l’enfer, Volte/face, 60 secondes chrono… Une filmographie riche en cinéastes prestigieux. Le virage des années 2000 lui fait alterner blockbusters assez insipides à succès (Windtalkers, Benjamin Gates et le trésor des templiers, Next…) et plusieurs autres films sans relief dont quelques remakes hasardeux (The wicker man, Bangkok dangerous, Bad lieutenant…).

Cage de nouveau derrière la caméra?

Le Festival américain de Deauville avait déjà programmé il y a quelques années en avant-première Sonny, film où l’on découvrait Nicolas Cage derrière la caméra en tant que réalisateur : « j’avais porté cette histoire pendant presque une dizaine d’année avant de mettre en scène le film, j’avais l’intention de jouer le personnage mais le temps a passé et j’étais devenu trop âgé pour ce rôle, alors c’est moi-même qui a réalisé le film et j’ai proposé le rôle à James Franco. Je n’ai pas trouvé une autre histoire que je voudrais mettre en scène moi-même, mais pourquoi pas dans le futur revenir derrière la caméra. Je veux continuer à être acteur, et je suis très heureux d’avoir été dirigé par autant de grands noms de réalisateurs. J’ai particulièrement apprécié le tournage de ce film Joe, que l’on présente ici à Deauville avec David Gordon Green. Lui est un réalisateur qui sait fait entendre une voix originale dans le cinéma américain actuel. »

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