Les Goyas sacrent 10 fois Blancanieves et récompensent Intouchables

Posté par vincy, le 18 février 2013

10 Goyas pour le film en noir et blanc de Pablo Berger (photo). Blancanieves est le grand vainqueur de cette 27e soirée des Goyas espagnols avec le prix suprême du meilleur film. Il a également remporté le prix du scénario original, de la musique (Alfonso de Vilallonga), de la chanson ("No te puedo encontrar"), de la meilleure actrice (Maribel Verdu), de l'espoir féminin (Macarena Garcia), de l'image (Kiko de la Rica), de la direction artistique, des costumes, du maquillage.

The Impossible a réussit le tour de force de résister légèrement à cette razzia avec le prix du meilleur réalisateur (J.A. Bayona), du montage, du son, des effets spéciaux et de la production.

Autre gagnant, Las aventuras de Tadeo Jones, un film d'animation qui repart avec le prix du meilleur nouveau réalisateur, du scénario adapté et du film d'animation.

Il ne reste donc que quelques miettes aux autres : El muerto y ser Feliz est couronné pour son acteur (José Sacristan), Grupo 7 pour le second rôle masculin (Julian Villagran) et pour l'espoir masculin (Joaquin Nunez), Una pistola en cada mano pour le second rôle féminin (Candala Pena).

Dans les autres catégories, c'est évidemment la victoire d'Intouchables que l'on retient en tant que meilleur film européen, devançant ainsi De rouille et d'os, Dans la maison et Shame. "Nous sommes très émus. Recevoir ce prix constitue un grand honneur" a déclaré l'un des deux réalisateurs, Eric Tolédano. Intouchables avait fait son avant-première internationale au Festival de San Sebastian, en Espagne, en septembre 2011.

Juan de los muertos d'Alejandro Brugués, une comédie cubaine avec des zombies, primée aux Festival de Miami et Porto et présentée à Gerardmer l'an dernier, remporte le prix du meilleur film latino américain. Hijos de las nubes, la ultima colonia, produit par Javier Bardem, a gagné le prix du meilleur documentaire.

Côté courts métrages, Aquel no era yo (fiction), El vendedor de humo (animation) et A story for the Modlins (documentaires) ont été victorieux.

La soirée fut monopolisée par les discours politiques ou révoltés de la profession, en colère contre la hausse de la TVA sur les billets de cinéma, notamment, mais aussi sur la nécessité d'avoir un cinéma diversifié, entre petites et grosses productions. Ironiquement, on a ainsi pu voir parmi "les disparus de l'année", l'exploitant de salle de cinéma espagnol. Paradoxalement, l'industrie cinématographique espagnole n'a jamais gagné autant d'argent avec des revenus au box office s'élevant à 106 millions d'euros en 2012, et une part de marché de près de 18% pour les films nationaux. La soirée télévisée a aussi battu des records d'audience avec 4 millions de téléspectateurs!

Deauville Asia 2011 : Tran Anh Hung en ouverture

Posté par kristofy, le 10 mars 2011

Le 13ème Festival du Film Asiatique de Deauville se déroule en ce moment jusqu’au 13 mars. On y verra un panorama des prochains films qui sortiront prochainement sur nos écrans (en salles de cinéma ou en dvd), soit plus d’une trentaine d’œuvres venant de sept pays différents : Chine, Corée du Sud, Hong-Kong, Inde, Japon, Philippines et Thaïlande. Cependant cette année 2011 aura surtout les visages de la Corée avec un hommage à Hong Sang-soo et un regard sur le travail de Kim Jee-woon. Les deux réalisateurs seront d'ailleurs présents pour accompagner l’intégrale de leurs films.

Deauville sera donc l’occasion découvrir en avant-première certains des films asiatiques les plus attendus du moment depuis les échos des autres festivals par lesquels ils sont déjà passés : Cold fish de Sono Sion, Blades of blood de Lee Joo-nik, True legend de Yuen Woo-Ping, Detective Dee et le mystère de la flamme fantôme de Tsui Hark, le court-métrage Night fishing de Park Chan-wook, et évidement I saw the devil de Kim Jee-woon.

La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de l’ensemble des membres des deux jurys, le réalisateur Pierre Morel préside le jury Action Asia et c’est Amos Gitaï qui est le président pour les films en compétition. Au milieu des amabilités d’usage un "merci" particulier a été adressé aux spectateurs, notamment pour la fidélité de ceux qui sont déjà venus et pour la curiosité des nouveaux venus.

Après avoir été découvert au festival de Venise, c’est La ballade de l’impossible qui a ouvert cette 13ème édition du festival asiatique de Deauville, il est aussi en compétition. Le nouveau film de Tran Anh Hung est une adaptation du célèbre roman de Haruki Murakami. Une phrase en particulier pourrait résumer presque à elle seule l’histoire : ‘ne pas être aimé en retour provoque immanquablement des drames’. Le personnage central est Watanabe, qui est encore étudiant quand son meilleur ami Kizuki se suicide. Lui et la petite amie de Kizuki, Naoko (l'actrice Rinko Kikuchi), se retrouveront des années plus tard avec le poids de cette disparition qui va les empêcher de s’aimer. Naoko ne donne plus aucune nouvelle après l’anniversaire de ses vingt ans et Waranabe rencontre la belle Midori. Une nouvelle histoire d’amour impossible car revient le souvenir de la troublante Naoko…

Le réalisateur franco-vietnamien Tran Anh Hung qui nous avait laissé zen après A la verticale de l’été il y a dix ans avait entre-temps tenté une expérience de thriller en dirigeant Josh Hartnett dans I come with the rain, resté inédit. Avec cette aventure dans un nouveau pays, le Japon, il est en train de renouer avec le succès au box office grâce à de beaux scores à Hong-Kong, au Japon, en Russie et à Taïwan. On découvrira le romantisme exacerbé de La ballade de l’impossible en France le 4 mai.

Crédit photo : Christophe Maulavé