Villerupt accueille Nicola Piovani

Posté par MpM, le 11 novembre 2008

Nicola PiovaniDans le cadre de sa rétrospective "Maestro… Musica : les cinéastes italiens et la musique", le festival de Villerupt avait invité le compositeur oscarisé Nicola Piovani (La vie est belle, La chambre du filsIntervista…) à venir se produire avec son groupe lors d’une soirée spéciale. Accompagné tour à tour d’une clarinette, d’un saxophone, d’une guitare, d’un violoncelle, d’une batterie ou encore d’une contrebasse, le Maître italien installé au piano a interprété ses plus célèbres airs réorchestrés pour cette formation en quintet.

Après s’être vu décerner L'Amilcar de la ville de Villerupt, Niola Piovani a accepté de revenir quelques instants sur son impressionnante carrière. "Je ne me souviens pas dans ma vie d’un jour sans musique", confie-t-il d’abord. "Mon orientation vers la musique de films est le résultat d’une combinaison entre mon désir et l’occasion qui m’a été offerte. En 1968, j’étudiais la philosophie à Rome. A l’université, un groupe faisait du cinéma et j’ai écrit pour eux mes premières musiques." Rapidement repéré par Marco Bellocchio, il compose pour tous ses films pendant plus de dix ans, puis se diversifie avec Giuseppe Tornatore (Il camorrista), Federico Fellini (Ginger et Fred) et Nanni Moretti (La messe est finie). "La plus grande musique que je connaisse, c’est celle de Huit et demi [par Nino Rota]", avoue-t-il. Fellini mettait ses compositeurs dans la plus grande confiance… à condition de donner le meilleur de soi-même ! Avec lui, on avait l’impression de donner beaucoup… mais si l’on faisait le compte, ensuite, on s’apercevait surtout de tout ce que l’on avait reçu. "

Toujours élégant, le compositeur rend également hommage aux musiciens l’accompagnant sur scène (et sur notre photo), "les meilleurs dans chaque rôle" précise-t-il, avant d’ajouter : "il m’est difficile d’imaginer quelque chose de mieux". Leur prestation, dynamique et enlevée, en a facilement convaincu les festivaliers.

AFI (3). Fantastique : la domination d’Oz

Posté par vincy, le 26 juin 2008

oz.jpgAujourd’hui très prisé, le rayon fantastique n’a, selon l’AFI, qu’un seul récent film digne d’être dans les dix meilleurs, Le seigneur des anneaux. Deuxième du classement, il fait la « nique » à Harry Potter (absent). Trois autres films « relativement récents » s’invitent dans le club des 10 : Jusqu'au bout du rêve (avec Kevin Costner) et deux comédies, Big (avec Tom Hanks) et Un jour sans fin (avec Bill Murray). Le fantastique aurait donc connu son âge d’or entre 1933 (King Kong) et 1950 (Harvey). Ce qui fait d’ailleurs deux films avec James Stewart (en plus de Harvey, le classique La vie est belle, 1947). Il est assez logique de retrouver en tête du Top 10, Le Magicien d’Oz (1939), qui s’accapare tous les prix d’excellence des listes de l’AFI depuis 10 ans. Une domination sans partage possible…

On constate aussi la présence de deux des films les plus anciens de tous les autres classements de l’AFI avec Le voleur de Bagdad (muet) et King Kong (1933). Deux manières de voir le fantastique : le rêve ou l’horreur. C’est peut-être pour cela que cette liste laisse sur sa faim, un peu bancale.

Notre avis : Inventif et audacieux, Le magicien d’Oz fait oublier quelques aberrations et quelques omissions.

Prochain épisode : le film de gangsters, suite et remake