Festival COLCOA: Le premier film de Clovis Cornillac reçoit le prix du public

Posté par redaction, le 1 mai 2015

La 19ème édition du Festival COLCOA (20-28 avril) à Los Angeles s'est achevée sur un classique palmarès. Cette année, dans les salles de la Directors Guild of America (DGA), le Colcoa French Film Festivala attiré 21000 spectateurs, un record. Clovis Cornillac, Anne Fontaine, Michel Hazanavicius, Pierre Niney ou encore Omar Sy avaient fait le déplacement sur Sunset boulevard.

Les héritiers ont reçu deux prix, à la fois du public et de la critique. Le public a plébiscité la comédie romantique très américaine de Clovis Cornillac. Deux premiers films figurent également au palmarès, qui a récompensé aussi bien des drames que des comédies et même un thriller.

Le Palmarès

  • Prix de la critique : Le dernier coup de marteau d'Alix Delaporte
  • Prix spécial de la critique : Les héritiers de Marie-Castille Mention-Schaar
  • Mention spéciale de la critique : Elle l'adore de Jeanne Herry
  • Prix du public : Un peu, beaucoup, aveuglément de Clovis Cornillac
  • Prix spécial du public : Les héritiers de Marie-Castille Mention-Schaar
  • Mention spéciale du public : Les souvenirs de Jean-Paul Rouve
  • Coming Soon Award : Samba d'Éric Toledano et Olivier Nakache
  • Prix du premier film : L'affaire SK1 de Frédéric Tellier
  • Prix du meilleur documentaire : Steak (R) Evolution de Frank Ribière
  • Le bilan positif de cette manifestation qui devient un rendez-vous culturel essentiel de la métropole californienne provient aussi du nombre croissant d'avant-premières.

    Ainsi Un peu, beaucoup, aveuglement a été projeté en avant-première mondiale ; Caprice, La cité muette, Le tournoi étaient présentés en première internationale ; 108 Rois-démons, Change ton bac d'abord, Le dernier coup de marteau, Eau argentée, Une heure de tranquillité, Rendez-vous à Atlit, Still the Water, et surtout Samba y ont fait leur avant-première américaine

    Les autres films projetés sont L'Affaire SK1,  Bon rétablissement !, Brooklyn , Caricaturistes, fantassins de la démocratie, Chic !, Les Combattants, Elle l’adore , La French, Gemma Bovery, Les Héritiers, Hippocrate, L'homme qu'on aimait trop, Mon amie Victoria, Of Men and War, La prochaine fois, je viserai le cœur, The Search, Les souvenirs, Stea, k (r) évolution, Le temps des aveux, Terre battue.

    Le Colcoa avait ouvert avec Un homme idéal (avant-première nord américaine) et s'était clôturé avec un téléfilm, Le soldat blanc d'Erick Zonka.

    Festival d’Albi: d’Annie Cordy à Guy Georges, tour d’horizon de la sélection

    Posté par cynthia, le 24 novembre 2014

    Le 18ème festival des Œillades ou festival du film francophone d'Albi s'est achevé ce weekend. On y était et on a aimé. Retour sur ces quelques jours riches en émotions.

    Une mamie stylée et une fille indécise

    Au premier jour, le dogme était placée sous le signe des destins et de la jeunesse. Les souvenirs de Jean-Paul Rouve continue sa tournée des festivals. Annie Cordy joue les mamies en pleine rébellion depuis que son fils (Michel Blanc) l'a mise en maison de retraite et ça nous a remué les entrailles. Ajoutons à ça une excellente prestance pour le jeune Michel Spinosi et vous obtenez l'un des coups de cœur du festival. L'humour du romancier David Foenkinos évite le mélo et permet à chacun de retrouver une seconde jeunesse... Le film sort le 15 janvier dans les salles.

    Après avoir dévoré de succulent petits four, on nous a offert en plat de résistance le plombant Mon amie Victoria de Jean-Paul Civeyrac. L'histoire d'une jeune fille qui ne sait pas vraiment ce qu'elle veut dans la vie. Sortir avec Thomas ou son frère? N'en faire qu'à sa tête? Le film aurait pu être intéressant sans la voix off monotone et somnolente qui nous conte l'histoire comme une professeur de latin sous antidépresseur.

    Quand la musique guide nos pas

    Au deuxième jour, le mot d'ordre du festival était la musique. On a commencé par la douce claque d'Alix Delaporte avec Le dernier coup de marteau. Ou comment un jeune adolescent va découvrir la musique classique à travers un père tout juste retrouvé. Un film tendre et mélodieux à l'inverse du suivant qui n'est autre que l'immense Whiplash du francophone Damien Chazelle. Grand prix du dernier festival de Deauville mais aussi prix du public, Grand prix à Sundance, prix du meilleur film selon le magazine Elle, bref, on ne présente plus ce monstre cinématographique qui vous étourdira dès le 24 décembre prochain dans les salles.

    Difficile de briller face à lui me direz-vous et pourtant le Baby Balloon de Stefan Liberski a tout de même scintillé dans les salles obscures d'Albi. L'histoire d'une jeune rockeuse en surpoids qui tente de s'imposer. Le film belge est sorti en juillet dernier. Un peu trop sage pour être rock, mais assez pop pour séduire.

    Rébellions

    Parce qu'il n'y a pas qu'Annie Cordy qui s'est rebellée durant le festival, Raja Amari est venue nous présenter Printemps Tunisien, qui revient sur la révolte tunisienne de 2010. Le film, qui nous a laissé sans voix, sera en diffusion le 18 décembre en exclusivité sur Arte. Drôle, triste et ravageur.

    Autre réussite inattendue, le dernier film de Louis-Julien Petit avec sa comédie sociale Discount. Il nous a ému et nous a pris aux tripes. L'histoire de ces caissiers devenus des Robin des bois de la nourriture ne laisse pas de marbre dans cette société de surconsommation.

    Ovnis et chocs

    La 18ème édition s'est achevée par un véritable ovni cinématographique, Vincent n'a pas d'écailles de Thomas Salvador, et un choc en plein coeur, L'affaire SK1 de Frédéric Tellier.

    Le premier est l'histoire d'un homme sans histoire qui voit sa force décupler au contact de l'eau. Il tente tant bien que mal de vivre normalement. Un petit Hulk à sa façon sans effets spéciaux ni costume en cuir moulant, Vincent est le super-héros de campagne qu'on attendait pas. Ce qu'on n'attendait pas non plus c'était la grosse peur qui nous tenaillait après la projection de L'affaire SK1. L'histoire vraie de la plus grande traque des années 90, celle du violeur Guy Georges.