Un autre film en projet pour DiCaprio et Scorsese

Posté par vincy, le 27 septembre 2017

martin scorsese leonardo dicaprioDepuis Gangs of New York en 2002, Leonardo DiCaprio et Martin Scorsese ont fait équipe dans 5 films. Pour mesurer l'impact de leur collaboration, quatre de ces films sont parmi les cinq plus gros succès au box office du réalisateur. Et les cinq films sont parmi les 11 plus gros succès de l'acteur.

Alors que les deux oscarisés sont déjà liés par deux projets - The Devil in the White City et Killers of the Flower Moon - ils sont en négociation pour un troisième film, Roosevelt. Il s'agit d'un biopic produit par Paramount sur Theodore Roosevelt, dit Teddy (qui donna le fameux Teddy Bear), dit Moustache (1858-1919), 26e Président des Etats Unis (1901-1909) et ancien gouverneur de New York. Teddy a eu une vie bien remplie. Elu à 42 ans, il a été Prix Nobel de la paix, il est l'un des quatre présidents sculptés sur le Mont Rushmore, avec George Washington, Thomas Jefferson et Abraham Lincoln. Il était aussi écrivain.

Scott Bloom sera chargé de "synthétiser" et "dramatiser" cette vie politique intense. Libéral et autoritaire, progressiste et pacifiste, stratège militaire et fondateur des parcs naturels nationaux, interventionniste et souverainiste, environnementaliste et anti-immigration, le personnage était complexe.

Martin Scorsese et Leonardo DiCaprio refont équipe

Posté par vincy, le 22 juillet 2017

martin scorsese leonardo dicaprioMartin Scorsese et Leonardo DiCaprio s'unissent une fois de plus en développant ensemble l'adaptation du polar Killers of the Flower Moon: The Osage Murders and the Birth of the FBI, livre signé David Grann (La cité perdue de Z), qui vient d'être publié dans les pays anglo-saxons en avril. Les droits avaient été acquis avant parution.

C'est assez inattendu de la part du duo, puisque DiCaprio avait d'abord proposé à Scorsese la réalisation de The Devil in the White City (Le diable dans la ville blanche), adaptation du roman d'Erik Larson, en gestation depuis plusieurs années.

Scorsese s'attaquera au projet une fois terminé The Irishman pour Netflix (avec Al Pacino, Robert De Niro, Joe Pesci, Ray Romano et Harvey Keitel). La production aura lieu en septembre et la diffusion est prévue en 2018.

Killers of the Flower Moon devrait être tourné au printemps prochain, à partir du scénario d'Eric Roth (Forrest Gump, Benjamin Button). Les décors seront assurés par l'immense Dante Ferretti.

Le tournage se déroulera en Oklahoma, sur les lieux même de l'affaire.

L'histoire se passe dans les années 1920. Alors que l'on découvre du pétrole dans le sol de l'Oklahoma, des membres de la nation Osage, une tribu amérindienne affiliée aux Sioux, sont mystérieusement tués. Ce sera l'une des premières grandes enquêtes du FBI.

Tobey Maguire se lance à son tour dans la réalisation

Posté par vincy, le 6 avril 2017

Jo Nesbo devient-il le romancier à la mode à Hollywood? Alors que The Snowman (Le bonhomme de neige), de Tomas Alfredson, avec Michael Fassbender, Rebecca Ferguson et Val Kilmer est pressenti pour faire son avant-première à Cannes, Tobey Maguire a confirmé qu'il réaliserait l'adaptation d'un polar de l'écrivain norvégien.

Blood on Snow (Du sang sur la glace) sera son premier long métrage. Il en sera aussi producteur. Ironiquement, c'est son meilleur ami, Leonardo DiCaprio, qui avait acquis les droits du roman initialement, en 2013.

Jo Nesbo écrira le scénario. C'est la première fois que l'auteur adapte lui-même un de ses romans pour le cinéma. Le roman, premier opus de la série Olav Johansen, suit un tueur à gages travaillant pour le compte d'un gangster qui s'enrichit avec la prostitution et le trafic de drogue à Oslo. Mais Olav a un dilemme. Il tombe amoureux de la femme de ses rêves, accessoirement la jeune épouse infidèle de son boss et la cible qu'il doit abattre pour son boss.

Jo Nesbo a le vent en poupe à Hollywood. Outre le film d'Alfredson (à l'origine prévu pour Martin Scorsese), un autre roman a été optionné : Le fils pour Denis Villeneuve et Jake Gyllenhaal (lire notre actualité du 27 mai 2016).

Leonardo DiCaprio prend la main sur « The Black Hand »

Posté par redaction, le 2 février 2017

Un an après son Oscar pour son rôle dans The Revenant, Leonardo DiCaprio semble de nouveau avoir l'envie de revenir devant la caméra. Il va produire et jouer le rôle principal de The Black Hand, adaptation du livre de Stephan Talty, projet piloté sous la bannière Paramount avec qui Appian Way, la société de prod de l'acteur, a un accord.

Cette histoire vraie sur les origines de la mafia américaine suit le Sherlock Holmes italien comme il était surnommé, Joe Petrosino, flic de la police de New York, traquant un gang sans foi ni loi au début du XXème siècle. Formé d'immigrants italiens, ce gang kidnappait des gens pour extorquer de l'argent à leurs familles, tout en étant protégé par le silence de leur communauté.

The Black Hand paraîtra en librairie en avril aux Etats-Unis. Son auteur, déjà à l'origine de six essais, a également été le "nègre" du livre A Captain's Duty, histoire qui fut adaptée au cinéma sous le titre Captain Phillips, avec Tom Hanks.

DiCaprio ne s'est engagé que sur un autre film Sam Phillips, un biopic sur le pionnier de l'industrie musicale dans les années 1950 qui a produit et lancé les carrières de Elvis Presley, Johnny Cash et Jerry Lee Lewis. La Paramount a acquis trois autres projets pour la star, qui, pour l'instant, n'en a confirmé aucun.

Leonardo DiCaprio cherche son prochain film

Posté par vincy, le 29 octobre 2016

Paramount Pictures vient d'acquérir les droits de la biographie écrite par Peter Guralnick, Sam Phillips: The Man Who Invented Rock ‘N’ Roll, inédite en France. L'auteur a publié de nombreux livres sur Elvis Presley, l'histoire du Rock n' Roll ou du Rythm n' Blues. Le studio a confirmé que l'adaptation serait produite par Leonardo DiCaprio, qui incarnera le rôle de Sam Phillips à l'écran. Mick Jaeger et l'auteur lui-même de la biographie sont également parmi les producteurs de ce futur biopic.

Sam Phillips a été un pionnier de l'industrie musicale dans les années 1950. Il a produit et lancé les carrières de Elvis Presley, Johnny Cash et Jerry Lee Lewis.

Pour l'instant, le projet se cherche un scénariste et le film ne sera pas le prochain projet de DiCaprio.

Paramount cherche le prochain film pour la star

Car l'acteur oscarisé en février cherche e film qu'il pourrait tourner avant ce biopic. La Paramount, qui a signé un contrat d'exclusivité avec la société de production de la star, Appian Way, optionne plusieurs projets pour lui, dont Truevine, adaptation du roman de Beth Macy, Truevine: Two Brothers, A Kidnapping, and a Mother’s Quest; A True Story of the Jim Crow South. Truevine se déroule en Virginie, en 1899, et raconte l'histoire deux frères afro-américains kidnappés par un homme blanc, qui pourrait être interprété par DiCaprio, et que leur mère a mis près de trente ans à retrouver.

Le studio a également acquis les droits de Captain Planet, la série télévisée d'animation américaine diffusée dans les années 1990, dont le scénario sera écrit par Glen Powell (acteur vu récemment dans Everybody Wants Some!!) et les droits de The Devil in the White City (Le diable dans la ville blanche), le roman d'Erik Larson. Martin Scorsese a été approché pour réaliser ce projet, en gestation depuis plusieurs années.

Un documentaire écologique pour Leonardo DiCaprio

Posté par vincy, le 24 mars 2016

En janvier dernier, dans Rolling Stones, Leonardo DiCaprio annonçait qu'il travaillait sur un documentaire concernant les changements climatiques. A l'époque, la star, désormais oscarisée, avait même imaginé l'intituler Are We Fucked? . Ce documentaire, qui fait le tour du monde et où de nombreux scientifiques sont interviewés, est coproduit avec Fisher Stevens (The Cove - La baie de la honte, à propos du massacre des dauphins, Oscar du meilleur documentaire en 2010), qui avoue être moins pessimiste que DiCaprio sur le sujet.

Au cours d'une conférence de presse qu'il a donné à Tokyo hier pour la promo de The Revenant, Leonardo DiCaprio a confirmé que le documentaire étant à un stade très avancé. Il veut être certain que le film aura un impact sur l'élection présidentielle américaine, début novembre. Hormis Bernie Sanders, les autres candidats sont soit dépendants des lobbies, soit climato-sceptiques.

DiCaprio, on l'a vu lors de son discours aux Oscars il y a un mois, est un farouche militant de la protection de l'environnement au nom du dérèglement climatique. Il veut que son film sorte à l'automne en pleine campagne présidentielle. Et pourquoi pas hors compétition à Cannes dès mai? Le Festival a toujours aimé les docus écolo-politiques (Une vérité qui dérange avec l'ex Vice-Président des Etats-Unis Al Gore, La 11ème heure, ou encore l'an dernier en clôture La glace et le ciel).

La Fondation Leonardo di Caprio est impliquée dans 78 projets concernant la protection de la biodiversité, la protection des océans et des contrées sauvages et le changement climatique.

César / Oscar 2016 : le match en 5 rounds

Posté par kristofy, le 1 mars 2016

Les patients: Vincent Lindon, Leonardo DiCaprio, et Ennio Morricone !

Florence Foresti avait souligné que Vincent Lindon était un peu notre Leonardo à nous, plusieurs fois nominé mais pas encore Césarisé et que cette fois ça serait la bonne (Flo : merci du spoiler), et en effet César pour Lindon et Oscar pour DiCaprio. Mais c’était aussi la même situation pour une personnalité plus discrète, le compositeur italien Ennio Morricone, qui décroche enfin un Oscar pour une musique de film à 87 ans !

Vincent Lindon a été nommé 5 fois : meilleur acteur La Crise 1993, Ma petite entreprise 2000, Ceux qui restent 2008, Welcome 2010, Quelques heures de printemps 2013… avant d’obtenir enfin un César la 6ème fois pour La loi du marché.

Leonardo DiCaprio a été nommé 4 fois : meilleur second rôle Gilbert Grape 1994, meilleur acteur pour Aviator 2005, Blood Diamond 2007, Le Loup de Wall Street 2014 (ainsi que comme producteur)… avant d’obtenir enfin un Oscar la 5ème fois pour The Revenant.

Ennio Morricone a été nommé 5 fois sans Oscar (et pas pour ses célèbres musiques de western) : meilleure musique originale pour Les Moissons du ciel de Terrence Malick 1979, Mission de Roland Joffé 1986, Les Incorruptibles de Brian De Palma 1987, Bugsy de Barry Levinson 1991, Malena de Giuseppe Tornatore 2000. Il a tout de même reçu un Oscar honorifique pour l'ensemble de sa carrière en 2007, et cette année, il reçoit l'Oscar de la meilleure musique originale pour Les Huit Salopards (il était d’ailleurs en même temps nominé au César de la meilleure musique originale pour En mai, fais ce qu'il te plaît, 3 fois au César sans aucune récompense…).

Avantage : Oscar

Des seconds rôles nordiques de première catégorie

César : Karin Viard (21 nuits avec Pattie), Agnès Jaoui (Comme un avion), Noémie Lvovsky (La belle saison), Sara Forestier (La tête haute), Sidse Babett Knudsen (L'hermine). C’est Sidse Babett Knudsen qui a gagné, mais dans le film L'hermine c’est elle le premier rôle féminin ! Pourquoi elle n’était pas dans la catégorie meilleure actrice ? Parce que cette catégorie principale est devenu au fil du temps un concours entre les monstres sacrés - 13 nominations pour Catherine Deneuve, 15 nominations pour Isabelle Huppert - et les comédiennes qui portent un film sur leurs épaules.

Oscar : Jennifer Jason Leigh (Les 8 Salopards) ; Rooney Mara (Carol) ; Rachel McAdams (Spotlight) ; Alicia Vikander (The Danish Girl) ; Kate Winslet (Steve Jobs). C’est Alicia Vikander qui a gagné, mais dans le film The Danish Girl c’est aussi elle le premier rôle féminin ! Pourquoi elle n’était pas en catégorie meilleure actrice ? Parce que cette catégorie principale n’est plus pour une meilleure interprétation mais pour un choix stratégique pour obtenir l'Oscar, et les producteurs-distributeurs veulent multiplier le nombre de nominations et les chances de gagner. Ainsi Juliette Binoche, rôle central du Patient anglais avait davantage de chance de l'avoir en second-rôle que si elle avait été "actrice principale" où sa collègue Kristin Scott Thomas avait ses chances. Ce calcul fait que pour le film Carol le duo d’égale importance est partagé entre catégorie meilleure actrice pour Cate Blanchett et catégorie second rôle pour Rooney Mara (bien que elle seule ait eu le prix d’interprétation à Cannes…). Donc face aux favorites (Charlotte Rampling, Saoirse Ronan, Brie Larson oscarisée) il était plus prudent de ‘placer’ Alicia Vikander en catégorie second rôle féminin…

Avantage : nul

Un meilleur film en langue étrangère toujours suspect

César : Birdman (USA), Le Fils de Saul (Hongrie), Taxi Teheran (Iran), Mia Madre (Italie), Youth (Italie), Le tout nouveau testament (franco-Belgique), Je suis mort mais j’ai des amis (franco-Belgique). Avec 2 films italiens et 2 films franco-Belges (car une règle qu’il faudrait supprimer oblige d’inclure dans cette catégorie des films francophones-, les César peuvent tout se permettre (y compris oublier les films asiatiques ou latino-américains), en mélangeant exercice de style, comédie, mélodrame... Et donc aucune nomination pour Mad Max Fury Road qui a gagné 6 Oscars (sur 10 nominations) ? Le Fils de Saul était évidement le favori, et bizarrement le César a été attribué à Birdman… Pour mémoire déjà en 1995 le César du meilleur film étranger avait récompensé la comédie culte Quatre mariages et un enterrement face à Pulp Fiction de Quentin Tarantino (Palme d’or à Cannes et Oscar du meilleur scénario) et La Liste de Schindler de Steven Spielberg (7 Oscars dont meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario…). C’est quoi le problème avec cette catégorie pour les votants des Césars ?

Oscar : L'étreinte du Serpent (Colombie) ; Mustang (France); Le Fils de Saul (Hongrie), Theeb (Jordanie); A War (Danemark). On note une moins grande variété de genre mais une vraie diversité de styles cinématographiques et un penchant pour des films d'auteurs assez pointus. Pourtant, la manière de sélectionner les films (quasiment soviétique), et le fait de mettre le Népal à égalité avec l'Italie ou la Chine pose toujours problème. Trois de ces films étaient à Cannes (2 à la Quinzaine des réalisateurs, et Le Fils de Saul récompensé du Grand prix du jury du festival de Cannes, donc le prix le plus important après la Palme d’or). Le Fils de Saul était donc évidement le favori, et logiquement il a reçu l’Oscar du Meilleur film en langue étrangère.

Avantage : Oscar

Aimés en mai, rejetés en février

César : Dheepan de Jacques Audiard, c’est la Palme d’or du Festival de Cannes (avec dans le jury tout de même Ethan et Joel Coen, Guillermo del Toro, Xavier Dolan…), et 9 nominations aux Césars… Jacques Audiard est adoré par les professionnels avec à son compte 3 Césars pour De battre mon cœur s'est arrêté, 3 Césars pour Un prophète, 1 César pour De rouille et d'os…, mais cette année il y a eu comme un Audiard-bashing… Le film a divisé la critique et surtout ce fut le plus gros échec public de Audiard depuis 20 ans. Résultat aucun César !

Oscar : Sicario de Denis Villeneuve, en compétition à Cannes, 30 millions de budget et environ 90 millions de recettes, 3 nominations techniques (meilleure photographie pour Roger Deakins, sa 13e infructueuse, meilleure musique, meilleur montage de son) mais aucune nomination pour le scénario, le réalisateur, ou le film… C’est le film qui aurait dû faire concurrence à Mad Max Fury Road et à The Revenant, mais il en a été décidé autrement. On pourrait dire la même chose de Carol, grand favori jusqu'aux Golden Globes, et qui repart bredouille. Résultat aucun Oscar !

Avantage : nul

Les minorités, véritables gagnantes des deux cérémonies

Zabou et Pierre Deladonchamps : «Dans notre milieu d’artistes de toutes origines pas le place pour la xénophobie, pas de place pour la misogynie, pas de place non plus pour l’homophobie, pas de place non plus pour l’antisémitisme [lol]… Il y a ici ce soir des gens de grand talent, et des gens qui n’en n’ont pas du tout…et des pourritures humaines qui vendraient leur mère pour une paire de Louboutin… Je connais des votants qui ne sont pas sympas et qui eux-mêmes insultent les gens…»
Voila une pique pour ‘la grande famille du cinéma français’ qui aussi doit se pencher sur une meilleure représentation des minorités devant comme derrière la caméra. En France, on se donne bonne conscience en votant pour Fatima, c'est bien, mais on est aussi obligé de rappeler que Loubna Abidar est sans papiers et menacée dans son pays.

Côté Oscar une polémique ‘OscarSoWhite’ enflait sur l’absence de personnalités Noires (ni interprétation, ni réalisation…) avec des votants en majorité Blancs et âgés. Des mesures ont été prises pour un renouvellement des votants avec plus de diversité, et aussi plus de femmes.
Chris Rock : « Pensez-y : il n'y a aucune véritable raison d’avoir une catégorie pour les hommes et une autre pour les femmes pour un prix d’interprétation. Si vous voulez des gens Noirs chaque année à cette cérémonie des Oscars, il faudrait alors juste une nouvelle catégorie meilleure interprétation black, comme quand un Blanc dit ‘mon meilleur ami noir’… En fait, nous voulons avoir l'opportunité d'avoir de bons rôles. Nous voulons que des acteurs Noirs aient les mêmes opportunités que les acteurs Blancs… »
La polémique n’est donc tant du côté des nominations mais plus du côté des producteurs et distributeurs de films…

Avantage : Oscar

César / Oscar 2016, le match en 5 rounds : La cérémonie des Oscars remporte 3 rounds contre celle des Césars, les deux organisations et leurs membres votants vont devoir faire mieux pour l'année prochaine... Ou pas.

Cher Leonardo DiCaprio…

Posté par cynthia, le 1 mars 2016

Cher Leonardo DiCaprio,

Tout juste croisé à l'avant-première du Loup de Wall Street sur le tapis rouge, on ne se connaît pas très bien tous les deux... pourtant je devais t'écrire cette lettre.

Voilà, ça y est, tu l'a enfin cette maudite statuette qui te faisait de l’œil depuis si longtemps. Oui... Cela fait bien longtemps que tu convoitais et devais l'avoir cet Oscar. Pour le film Gilbert Grape, déjà, ) peine pubère, où tu incarnais le rôle d'un enfant atteint de trisomie, les gens s'arrêtaient en pleine rue afin de te donner de l'argent tant ta prestation était authentique: ça méritait pas un Oscar ça? Pour Blood Diamond où tu avais pris l'accent sud-africain et défendu tes premières valeurs écolo,  pour Aviator où tu t'es donné corps et âme jusqu'à la transe et la folie, pour Le loup de Wall Street où tu explorais ton aptitude à l'excès et aux personnages mi-fascinant, mi-répugnant! Il a fallu attendre 2016 et un méchant câlin avec un ours pour que l'Académie ouvre leurs yeux sur ton immensité cinématographique et oublie ton sex-appeal et ton box office (monstrueux). Oui Leonardo n'est pas uniquement ce héros d'adolescence qui nous fait faire des ronds avec le bassin, même si je te l'accorde, Leonardo, que ce muscle est ultra-développé grâce à tes yeux bleus dans lesquels je me suis si souvent noyée et ton sourire jamais carnassier. Non, Leo (je peux t'appeler Leo?), tu n'es pas qu'un aphrodisiaque sur patte!

Ah ton sex-appeal... Il t'en aura causé du tort! Je me souviens encore de la vague "Leomania". Contrairement à toutes les femmes de mon âge je n'ai pas fondu en te voyant dans Titanic mais dans Roméo + Juliet. Je me souviens de cette nuit d'hiver où  le film était diffusé à la télévision. Je me rappelle m'être retournée vers ma mère pour lui dire "c'est mon acteur favori à moi... et plus tard ce sera mon mari!" 19 ans plus tard tu es toujours "mon acteur favori " mais je me suis résigné: on n'est pas marié. Tu les préfères longues et blondes.

Récemment célibataire (tu fricoterais avec une jeune journaliste rencontrée aux Baftas... j'aurais dû faire une demande d'accréditation cette année), proche de ta maman, bourré de talent, fantasme de toute une génération, écologiste en béton: tu es l'homme parfait... l'Oscar ce n'était que pour clouer le bec des "haters" et du net, qui s'en donnait à cœur joie pour te taquiner là-dessus. Les Oscars pour toi c'est comme le permis pour le commun des mortels... à un moment tu finis par l'avoir!

Et après...

Je me demande bien ce que tu as pu faire en rentrant chez toi avec? Tu savais qu'un acteur porno avait anticipé ta victoire et tourné un film où tu te faisais l'amour avec? Je te vois plutôt le serrer dans tes bras tel un doudou et t'endormir paisiblement. Ou alors lui faire voir tous tes films en lui répétant "là j'aurais dû t'avoir...là aussi...et là aussi!..."? Ou peut-être que tu l'as posé à côté de toutes tes récompenses, l'air de rien, car après tout tu n'en avais pas besoin, soyons réaliste! Ce sont les Oscars qui avaient besoin de toi comme un jour ils ont eu besoin de récompenser Scorsese ou Newman, pour éviter l'humiliation d'avoir oublié Kubrick ou Grant!

Maintenant que tu as tout, quelle est ta motivation qui va te pousser à te lever le matin? Un prix à Cannes? Je parierai plutôt sur  l'écologie. Car, si tu as remercié Scorsese lors de ton discours, tu aussi rappeler que notre maison brûle et d'ailleurs l'ONU a salué ton intervention. Tous tes discours sont orientés vers ce sujet épineux qui "ne faut pas remettre à plus tard". Moi qui m'attendais à te voir pleurer avec ton Oscar, tu as montré que tu savait jouer l'humilité, presque blasé et heureux en même temps.

"Soyons tous conscients que cette planète n’est pas un acquis. Je ne prends pas cette soirée pour un acquis" as-tu déclaré avant de t'en aller avec ta statuette, pour la faire graver, et de faire la fête avec ton pote Tobey Maguire.

Leo, en espérant que tu continueras à me faire rêver du cerveau et remuer du bassin, que tu continueras à choisir des projets ambitieux et que tu accepteras, un jour, enfin un entretien (professionnel promis) avec moi.

Oscars 2016: Sacres (attendus), belles surprises et beaucoup de politique!

Posté par wyzman, le 29 février 2016

La nuit dernière se tenait la 88ème cérémonie des Oscars. Et une chose est sûre, le grand rendez-vous des professionnels de l'industrie du cinéma était à ne pas manquer. Et cela, pour plusieurs raisons. La première et la plus évidente : après la polémique des #OscarsSoWhite, les discours de Chris Rock étaient incroyablement attendus. Et l'humoriste américain n'a pas manqué de faire part de son ressentiment face au manque de diversité parmi les nommés.

Dès l'introduction, l'acteur de 51 ans n'a pas mâché ses mots : "Dans les années 60, ça a dû arriver et on n'a pas manifesté. Pourquoi ? Parce qu'on avait des vrais problèmes à résoudre ! Si les votants nommaient les maîtres de cérémonie, je ne serais même pas là. Tout le monde m'a dit de boycotter les Oscars. Mais il n'y a que les gens au chômage qui te disent de démissionner ! Jada Pinkett Smith a dit qu'elle boycottait les Oscars. Mais c'est comme si moi je boycottais les sous-vêtements de Rihanna : je n'y ai pas été invité !" Voilà qui était dit. Pendant 3 heures, les références au manque de diversité n'ont fait que s'enchaîner pour le bonheur de certains - mais pas de tous. En effet, en faisant chacun de ses discours sur le ton de l'humour, il se pourrait bien que Chris Rock soit passé à côté du propos. La présidente de l'Académie, Cheryl Boone Isaacs, en a profité pour venir sur scène rappeler à tous que "Les Oscars célèbrent les conteurs qui ont la chance travailler sur ce médium puissant qu'est le film" avant d'évoquer les réformes déjà entreprises.

Grâce aux apparitions de Stacey Dash, Kevin Hart, Kerry Washington, Priyanka Chopra ou encore Michael B. Jordan, la cérémonie a fait son possible pour montrer qu'elle allait de l'avant, se parant de couleur parmi les présentateurs à défaut de le faire du côté des nommés. Malheureusement, on passera difficilement outre certaines vannes de Chris Rock un peu trop osées pour l'assistance. On pense notamment à la vente de cookies pour l'association de sa fille qui lui ont surtout permis de balancer à Leonardo Dicaprio : "Allez, t'as gagné 30 millions !" rappelant ainsi les inégalités salariales qui touchent le secteur. Déplacés, culottés ou juste couillus, les efforts de celui qui a joué dans Two Days in New York n'ont pas éclipsé la talent de Neil Patrick Harris et Ellen DeGeneres, ses deux prédécesseurs. Dommage.

A côté, bien qu'elle n'ait pas remporté l'Oscar de la meilleure chanson originale avec "Till It Happens To You", Lady Gaga a tout de même livré un live digne de ce nom ! Introduite par Joe Biden, l'actuel vice-président des Etats-Unis, la chanteuse révélée par "Just Dance" était accompagnée de "survivants" de viols et a dédié sa prestation à Kesha Rose. Oscarisé pour "Writing's On the Wall", Sam Smith a dédié son prix à la communauté LGBT. On vous l'a dit, il y avait beaucoup de politique lors de ces Oscars ! D'ailleurs, nous serions tentés de dire que choisir Spotlight comme Meilleur film n'est pas anodin… Venu chercher son prix, le réalisateur Adam McKay a déclaré : "Cet Oscar est un mégaphone, j'espère que notre message résonnera jusqu'au Vatican : il faut protéger les enfants !"

Mais bien évidemment, tout ce qu'il faut retenir de ces Oscars, c'est le sacre de Leonardo DiCaprio. Annoncé comme grand favori, l'interprète de Hugh Glass dans The Revenant a enfin pu rentrer chez lui avec la fameuse statuette dorée qu'on lui promet depuis deux décennies ! D'ailleurs, il n'a pas hésité à remercier Martin Scorsese "qui [lui a] appris tant de choses sur le septième art" lors de son discours de remerciements. Vous noterez qu'après Le Loup de Wall Street, les deux hommes se retrouveront en 2017 pour The Devil in the White City, leur sixième collaboration.

Pour le reste, il convient d'évoquer les 6 prix techniques décernés à Mad Max : Fury Road qui n'ont fait que rappeler le génie de George Miller, à qui les votants ont préféré Alejandro G. Inarritu. Face à Mustang, Le Fils de Saul a su se montrer à la hauteur, confirmant ainsi les pronostics de la presse spécialisée. Enfin, et parce qu'il est toujours bon de finir sur un peu d'optimisme, félicitons Brie Larson et Alicia Vikander. Dans Room, le nouveau film de Lenny Abrahamson, la première excelle et s'est vue attribuer l'Oscar de la Meilleure actrice, coiffant Cate Blanchett et Carol au poteau. La seconde, très appréciée outre-Atlantique, est repartie avec l'Oscar du Meilleur second rôle féminin. Et parce qu'elle sauve complètement The Danish Girl, il va sans dire que c'était amplement mérité !

Pour découvrir le palmarès complet, c'est ici.

Oscars 2016: Spotlight, DiCaprio et Mad Max sacrés par Hollywood

Posté par vincy, le 29 février 2016

Toutes les nominations et le live en direct sur notre compte twitter.

Palmarès très équilibré cette année aux Oscars, avec trois gagnants très différents. Spotlight a remporté le titre de meilleur film, amplement mérité, dans une course très ouverte. Avec deux Oscars, le film a su déjouer les pronostics et démontre une fois de plus qu'on peut faire un cinéma populaire et intelligent, même si le box office n'est pas phénoménal.  Et finalement quoi de mieux pour cette 88e cérémonie très très engagée politiquement, et menée brillament par Chris Rock que de couronner un film lui-même très politique?!

Mad Max Fury Road a triomphé par le nombre et fait une importante razzia dans les catégories techniques avec six Oscars. Le festival de Cannes, qui l'avait présenté en avant-première mondiale, a aussi pu compter sur trois autres prix prestigieux: Le fils de Saul (film en langue étrangère), Vice-Versa (animation) qui fait gagner un 8e Oscar à Pixar et un 10e au groupe Disney dans cette catégorie et Amy comme meilleur documentaire. Pour Le Fils de Saul, c'était la 9e fois que la Hongrie était nommée dans cette catégorie. Le cinéma hongrois n'avait remporté l'Oscar qu'une seule fois, en 1981, avec Mephisto de István Szabó.

Les Oscars ont pour l'instant récompensé de nombreux professionnels non américains, de la danoise Alicia Vikander aux britannique Mark Rylance et Sam Smith (qui fait une fois de plus gagner l'Oscar de la meilleure chanson à James Bond). Sans oublier la pakistanaise Sharmeen Obaid-Chinoy, le chilien Gabriel Osorio Vargas (c'est seulement le 2e Oscar pour ce pays) et bien sur le mexicain Emmanuel Lubezki qui rentre dans l'histoire avec un troisième Oscar consécutif dans sa catégorie (directeur de la photographie) après ceux de Gravity et Birdman. Pour l'italien et la légende de la musique de film Ennio Morricone, la sixième nomination aura été la bonne (même s'il avait déjà reçu un Oscar d'honneur en 2007).

Evidemment on retient surtout le deuxième Oscar consécutif du réalisateur mexicain Alejandro G. Innaritu, un an après Birdman. C'est le troisième cinéaste à réussir cet exploit après Joseph L. Mankiewicz (1948-1949) et John Ford (1940-1941). Il offre surtout l'Oscar tant attendu pour l'un des plus acteurs de ces 20 dernières années: Leonardo DiCaprio. Il l'a enfin eu. C'était le couronnement attendu autant pour la cérémonie que pour la star. Avec trois Oscars "historiques", The Revenant n'aura pas tout perdu.

Film: Spotlight de Tom McCarthy
Réalisateur: Alejandro G. Inarritu (The Revenant)
Acteur: Leonardo DiCaprio ( The Revenant)
Actrice: Brie Larson (Room)
Second-rôle masculin: Mark Rylance (Le Pont des Espions)
Second-rôle féminin: Alicia Vikander (The Danish Girl)
Film d'animation (long métrage): Vice-Versa (Inside Out)
Film documentaire (long métrage): Amy d'Asif Kapadia & James Gay-Rees
Film en langue étrangère: Le fils de Saul de Laszlo Nemes
Court métrage: Stutterer de Benjamin Cleary
Film d'animation (court): Bear Story de Gabriel Osorio Vargas (Chili)
Film documentaire (court): A Girl in the River: The Price of Forgiveness de Sharmeen Obaid-Chinoy
Scénario original: Tom McCarthy & Josh Singer (Spotlight)
Scénario (adaptation): Adam McKay & Charles Randolph, d'après sur le livre The Big Short: Inside the Doomsday Machine de Michael Lewis (The Big Short)
Musique: Ennio Morricone (Les 8 Salopards)
Chanson: Writing's On The Wall (007 Spectre) de Sam Smith et James Napier
Image: Emmanuel Lubezki (The Revenant)
Montage: Margaret Sixel (Mad Max: Fury Road)
Décors: Colin Gibson & Lisa Thompson (Mad Max: Fury Road)
Costumes: Jenny Beavan (Mad Max: Fury Road)
Maquillages et coiffures: Lesley Vanderwalt, Elka Wardega & Damian Martin (Mad Max: Fury Road)
Montage son: Mark Mangini & David White (Mad Max: Fury Road)
Mixage son: Chris Jenkins, Gregg Rudloff & Ben Osmo (Mad Max: Fury Road)
Effets visuels: Andrew Whitehurst, Paul Norris, Mark Ardington & Sara Bennett (Ex Machina)