Des SAG Awards 2016 en forme d’anti-Oscars ?

Posté par wyzman, le 1 février 2016

C''est samedi soir qu'avaient lieu les Screen Actors Guild Awards, une cérémonie de remise de prix créée par le syndicat des acteurs, le plus puissant à Hollywood, et qui, comme les Oscars et les Golden Globes, récompense les performances des artistes de l'audiovisuel. Alors que l'Académie américaine connaît actuellement un bad buzz phénoménal suite à ses  nominations 100% white et le hashtag #OscarsSoWhite qui a déjà poussé les Smith et Spike Lee à boycotter la cérémonie (lire notre actualité du 23 janvier), les SAG Awards ont visiblement bien appris la leçon. En effet, depuis la divulgation des vainqueurs, le Web est envahi d'articles prônant la diversité de cette 22ème édition des Screen Actors Guild Awards. Et pour cause !

Coté cinéma, Leonardo DiCaprio (The Revenant) et Brie Larson (Room) sont respectivement repartis avec le SAG Award du meilleur acteur et de la meilleure actrice, les plaçant en logiques favoris des Oscars. Idris Elba (Beasts of No Nation) et Alicia Vikander (The Danish Girl) ont été nommés meilleurs seconds rôles. Le premier n'a pas été nommé aux Oscars, la seconde devrait là aussi recevoir la statuette si la logique s'impose.

Enfin, last but not least, Spotlight s'est vu attribué le prix de la meilleure distribution dans un film, devenant ainsi le nouveau favori (de la semaine?) pour l'Oscar du meilleur film. Récemment, une année sur deux le film recevant ce prix repart avec l'Oscar suprême.

Black panthers

Mais le plus intéressant nous vient des récompenses liées à la télévision. Car comme nous vous le disions récemment, c'est désormais là-bas que la diversité se trouve convenablement représentée.

Alors qu'il passait déjà une bonne soirée, Idris Elba a reçu un second prix, celui du meilleur acteur dans une mini-série pour son rôle de détective dans Luther. C'est le septième prix que l'acteur reçoit grâce à ce personnage. Preuve, s'il en fallait une que Luther, est une série à suivre, tout comme son interprète ! Combien de temps avant qu'il n'endosse le costume de James Bond, hein ? Chez les femmes, c'est une autre artiste noire dont la performance a été saluée : la trop rare Queen Latifah pour Bessie, un téléfilm produit et diffusé par HBO.

Comme l'année dernière, Kevin Spacey et Viola Davis ont également été récompensés pour leur rôle respectif dans House of Cards et How to Get Away with Murder. Classée parmi les 15 séries à suivre en 2015, HTGAWM a déjà permis à Viola Davis de remporter un Emmy Award, un Golden Globe, un NAACP Image Award, un People's Choice Award et désormais deux SAG Awards ! A quelques semaines de la sortie de Suicide Squad, Viola Davis peut à nouveau remercier Shonda Rhimes et Peter Nowalk d'avoir permis à son personnage d'Annalise Keating de voir le jour.

Et ce n'est pas fini ! Pour son rôle de femme transgenre dans Transparent, Jeffrey Tambor a reçu samedi soir le SAG Award du meilleur acteur de comédie, tandis qu'Uzo Aduba (alias Crazy Eyes dans Orange is the New Black) est repartie avec celui de la meilleure actrice de comédie. Vous l'aurez donc compris, en récompensant la diversité visible à la télévision, les SAG Awards ont officiellement fait la nique aux Oscars. A moins que cela ne soit qu'une manière de compenser l'absence de nomination pour des acteurs de couleurs chez le grand frère ? La question mérite d'être posée.

Ce qui n'a pas empêché Viola Davis d'y aller de son bon mot. En coulisses, elle a notamment déclaré : "Nous sommes devenus une société de tendances (en référence aux hashtag "trend topic" de Twitter, NDLR). La diversité n'est pas une tendance… Je me vois comme une actrice. Peu importe ce qui se passe dans le milieu, je trouverai un moyen de pratiquer mon art." Avant d'ajouter : "Quand tu regardes Annalise, elle n'est pas qu'une femme noire, c'est une femme qui mène sa vie. Les gens oublient ça dans notre business." Voilà qui est dit.

Quand séries et diffuseurs font leur show !

Posté par wyzman, le 17 janvier 2016

Cette semaine avait lieu le tout premier Showeb Séries. Organisé par Le Film Français et  Newcast, c'était l'occasion de découvrir en avant-première la line-up de différents distributeurs, producteurs et chaînes de télévision tels que OCS, Studio+, 13ème Rue, Syfy, Arte ou encore TF1. Et pour cette première édition, chacun à leur manière, ils ont mis le paquet.

D'entrée de jeu, OCS en a mis plein les yeux à l'assemblée via des teasers et quelques bandes annonces des séries produites et/ou prochainement diffusées sur le bouquet. Très orienté cinéma et séries télévisées, ce dernier n'a pas lésiné sur les images (pas forcément inédites) de ses hits tels que Game of Thrones ou The Walking Dead. Tout cela avant d'évoquer ses nouvelles acquisitions : Ash vs Evil Dead (produite par Sam Raimi), Blunt Talk (avec Patrick Stewart), Kingdom (avec Nick Jonas) et Mozart In the Jungle (Golden Globe de la Meilleure série comique), avec Gael Garcia Bernal.

Mais il ne fait aucun doute que la nouveauté la plus attendue sera Vinyl. Produite et diffusée par HBO aux Etats-Unis, le show est le nouveau bébé de Terence Winter (Les Sopranos), Martin Scorsese (Le Loup de Wall Sreet) et Mick Jagger. La série raconte les péripéties d'un label musical dans le New York des années 1970. La première saison compte 10 épisodes et Martin Scorsese devrait en réaliser quelques uns (dont le pilote). La série sera lancée le dimanche 14 février sur HBO et visible le lendemain sur OCS.

Du côté des séries françaises, le diffuseur n'est pas à la traîne puisque les séries Les Grands et Irresponsable ont été produites via son label OCS Signature. La première est co-écrite par Benjamin Parent (Ceci n'est pas un film de cow-boys) tandis que la seconde est l'œuvre de Frédéric Rosset. Et il va sans dire qu'après avoir vu les premières images, on ne peut qu'être impatient. De son côté, Studio+ ce n'est pas fait prier au moment de dévoiler les 3 premiers épisodes de sa digital série Brutal. Tournée en 18 jours à Bangkok, la série raconte les combats ultra violents de David Belle (Banlieue 13 : Ultimatum).

Niveau nouveautés, 13ème Rue et Syfy n'ont pas à se plaindre. La première chaîne diffusera la série Dig à partir du 31 janvier. Signée du créateur de Hatufim et Homeland, Dig s'intéresse aux mystérieuses fouilles archéologiques qui ont lieu à Jérusalem. A son bord, Anne Heche (Arthur Newman) et Jason Isaacs (Fury). Sur Syfy, il est possible de retrouver l'unique saison de Heroes Reborn depuis le 5 janvier tandis que The Shannara Chronicles a débuté cette semaine. Cette dernière est adaptée des romans de Terry Brooks et s'avère être un mix réussi entre Le Seigneur des Anneaux (pour les elfes et les nains), Game of Thrones (pour les personnages tués sans remord) et Hunger Games (pour l'héroïne en devenir et le casting rempli de beaux gosses).

Impossible de ne pas évoquer les pépites d'Arte. Le 21 janvier, Wolf Hall fera son apparition sur la chaîne franco-allemande. Sacrée meilleure mini-série aux derniers Golden Globes, elle raconte les péripéties de Thomas Cromwell à la cour d'Henri VIII. Et diffusée le 11 février, Trepalium raconte comment la société fait face à une population composée à 80% de chômeurs !

Enfin, TF1 a pu fanfaronner au moment de dévoiler sa programmation de 2016. Parmi les séries de retour, on trouve sans surprise : Arrow, The Blacklist, Esprits Criminels, The Flash, Gotham, Grey's Anatomy The Originals et The Vampire Diaries. Et question nouveautés, le plein est largement fait  avec Blindspot (avec Jaimie Alexander), Contaiment (de Julie Plec), Legends of Tomorrow (avec Wentworth Miller), Lucifer (avec Tom Ellis), The Player (avec Wesley Snipes) et Supergirl (avec Calista Flockhart) qui rythmeront nos soirées !

Golden Globes 2016 : Du mérite, des surprises et des cookies !

Posté par wyzman, le 12 janvier 2016

Dimanche soir avait lieu la 73ème cérémonie des Golden Globes. Récompensant la crème de la crème de l'audiovisuel américain, celle-ci était à nouveau présentée par Ricky Gervais un peu à la traîne et a été marquée par le sacre de Leonardo DiCaprio et de The Revenant côté cinéma. Du côté des séries, force est de reconnaître que niveau pronostics, il n'y avait pas de quoi fanfaronner !

Si le sacre de Mr. Robot ne nous a pas surpris, ce fût tout de même le cas de celui de Mozart in the Jungle dans la catégorie comédie. Produite par Amazon et Jason Schwartzmann, la série était jusqu'ici restée dans l'ombre de Transparent, la série phare du service. Espérons donc que Mozart in the Jungle et son interprète principal également récompensé (Gael Garcia Bernal) profiteront pleinement de cet énorme coup de projecteur.

Autre fait inattendu, la victoire de mini-série historique Wolf Hall. Produite et diffusée par la BBC, la première narre la montée en puissance de Thomas Cromwell au sein de la cour d'Henri VIII. Bien qu'elle compte Mark Rylance, Damian Lewis et Mathieu Amalric à son bord, la victoire de Fargo semblait déjà acquise, surtout après une deuxième saison régulièrement acclamée par la presse américaine. Dans le cas de Rachel Bloom, son rôle délirant dans Crazy-Ex Girlfriend nous a tous épaté. De là à supplanter Gina Rodriguez de Jane The Virgin ? Nous n'aurions pas mis notre main à couper. Félicitons-la tout de même, elle qui vient d'offrir un second Golden Globe à la CW, la chaîne qui diffuse les deux séries.

Enfin, nous avons gardé le meilleur pour la fin. Taraji P. Henson. Comment dresser un bilan de cette soirée sans évoquer l'actrice qui aura le plus marqué les grands networks cette année. Avec son rôle de Cookie dans le phénomène Empire, celle qui "n'aurait jamais cru que jouer une ex-taularde lui ferait faire le tour du monde" a de quoi être heureuse. D'ailleurs, c'est avec beaucoup d'enthousiasme et d'humour qu'elle a distribué des cookies à toute l'assemblée au moment d'aller chercher son trophée. En attendant les Producers Guild Awards (23 janvier) et les Screen Actors Guild Awards (30 janvier), 2016 commence plus que jamais sur les chapeaux de roues !

L’instant Zappette: Les séries dont il fallait parler en 2015

Posté par wyzman, le 23 décembre 2015

L'année 2015 touche à sa fin et c'est avec une certaine tristesse que l'on jette un coup d'œil à toutes les séries que l'on a savourées pendant les douze derniers mois. Qu'il s'agisse de nouveautés ou de séries sur le retour, l'année 2015 aura été pleine de surprises. Ci-dessous figurent 15 séries qui nous ont marqués. Ce ne sont pas nécessairement les meilleures, les plus récompensées ou les plus regardées mais chacune à sa manière, elles représentent le cru 2015. Pour éviter les jaloux, nous les avons rangées par ordre alphabétique !

Bloodline - saison 1 (Netflix). Mise en ligne le 20 mars dernier, la première saison de cette série a fait l'effet d'une vraie bombe. Créée par les papas de Damages, Bloodline oscille entre drame familial et thriller dopé aux flashforwards. La série est portée par un Kyle Chandler (Friday Night Lights) au sommet qui doit affronter un Ben Mendelsohn (Lost River) vraiment malfaisant. Bonus : la scène finale va vous filer la chair de poule !

Dix Pour Cent - saison 1 (France 2). Qu'on se le dise, les créations françaises ont de quoi plaire. Preuve en est avec la série créée par Fanny Herrero dans laquelle on découvre le quotidien des agents de stars. A la base destinée à Canal+, France 2 a de quoi se frotter les mains puisque 4,1 millions de Français ont assisté aux caméos de Cécile de France, Audrey Fleurot, Julie Gayet et Gilles Lelouche entre autres.

Empire - saisons 1 et 2 (FOX). Le phénomène de l'année, c'est bien ce show aux airs de soap opera trempé dans la culture hip-hop et dans lequel tout le monde chante et danse. Ecrit par Lee Daniels (Precious) et Danny Strong (Le Majordome), Empire a captivé jusqu'à 17 millions d'Américains avant de redescendre autour des 11 millions. Audacieuse et insolente, la série vaut principalement le détour pour le personnage de Cookie, nouveau gourou de la mode aux allures de diva trash.

Flesh and Bone - saison 1 (Starz). Conçue comme un grand film en 8 heures, la série de Moira Walley-Bekectt (Breaking Bad) narre la montée en puissance d'une jeune danseuse de ballet. Entre jalousies, pression, despotisme, argent sale, trafic d'êtres humains et inceste, Flesh and Bone ferait passer Black Swan pour un simple téléfilm. Avec ces titres d'épisode en référence à des tactiques militaires, le show est déconseillé aux âmes sensibles !

Game of Thrones - saison 5 (HBO). Toujours composé de 10 épisodes, le show aura marqué de nombreux esprits. Tout a commencé avec le leak des quatre premiers épisodes, puis sont venues les polémiques (viol de Sansa, barbarie d'Arya, mort de Jon Snow). Mais au-delà de tout ça, cette saison contient d'épiques scènes de combat, un record d'audience pour le season finale (8,1M d'accros) et a remporté 12 Emmy Awards le même soir !

How to Get Away with Murder - saison 2 (ABC). Produite par Shonda Rhimes (Grey's Anatomy, Scandal), celle que les fans appellent HTGAWM use des flashforwards comme personne. Avec son casting ethniquement génial, ses dialogues piquants, ses intrigues complètement WTF? et ses scènes de sexe audacieuses (premier 69 jamais montré sur un grand network), HTGAWM est une merveille que l'on vous recommande.

Looking - saison 2 (HBO). En l'espace de 10 épisodes seulement, la série qui contait les péripéties de jeunes homosexuels à San Francisco est entrée dans notre pop culture. Malgré une annulation brutale mais redoutée, la deuxième saison s'est avérée bien meilleure que la première, mais aussi plus drôle, plus fournie et plus dynamique.  Proches et éloignés à la fois des héros de Queer As Folk, ceux de Looking restent de sacrés modèles - en attendant le film de conclusion !

Sense8 - saison 1 (Netflix). On en rêvait, ils l'ont fait. Après des années d'attente, les Wachowski ont franchi le cap de la série télé, accompagnés de Joseph Michael Straczynski (World War Z). Dans ce drama SF, 8 individus à travers la planète découvrent qu'ils sont connectés entre eux. Sulfureuse et remplie de bonnes intentions, Sense8 dispose d'un casting magnifique et de messages politiques qu'on ne peut que relayer. Une saison 2 est prévue !

The Leftovers - saison 2 (HBO). Malgré des audiences en deçà des attentes, la seconde fournée de la série créée par Damon Lindelof (Lost) et Tom Perrotta est l'une des meilleures de l'année. Toujours aussi profonde et complexe, The Leftovers fait la part belle à des personnages plus torturés les uns que les autres. Bonus : les musiques composées par Max Richter (The Lunchbox) sont de vraies merveilles.

UnREAL - saison 1 (Lifetime). Que se passe-t-il quand les caméras s'arrêtent de tourner dans les coulisses d'une émission télé comme Le Bachelor ? Telle est la question à laquelle UnREAL répond avec une franchise déconcertante voire dérangeante. Le duo Shiri Appleby/Constance Zimmer fonctionnant à merveille, UnREAL est rapidement devenue LA sensation de cet été !

Bien évidemment, il convient d'évoquer les superbes séries que sont Black-ish, Mr. Robot, The 100 et Unbreakable Kimmy Schmidt. La première nous fait toujours autant rire, la seconde aura révélé Rami Malek au grand public, la troisième a brillé lors d'une saison 2 épique et la dernière est d'une fraîcheur inégalable. Enfin, il m'est impossible de ne pas évoquer Narcos, drame policier produit par Netflix et bloqué entre la tension sexuelle des personnages et la cruauté de son protagoniste, Pablo Escobar. On vous l'a dit : ce cru 2015 était particulièrement bon !

Edito: Homard amor

Posté par vincy, le 29 octobre 2015

Oubliez Aladin et Kev Adams, Lolo et Dany Boon : la meilleure comédie française cette année était sur le petit écrans. La série Dix pour cent, orchestrée par Cédrick Klapisch, avec des guests prestigieux, a non seulement révélé des comédien(ne)s mais aussi dévoilé le fonctionnement d'une agence artistique. Le pire c'est que tout est vrai. A partir des souvenirs de l'ex-agent Dominique Besnehard, on voit bien comment un projet de film peut basculer ou être bousculé.

En attendant la saison 2, on espèrera que les producteurs de films s'inspireront de cette qualité d'écriture et, surtout, qu'ils auront l'idée de nous faire un The Player à la française. Car il y en aurait à raconter. Si le cinéma français cherche la parade face à la démultiplication des écrans, au surgissement du numérique, au système qui a financé et maintenu en bonne santé la production, il n'empêche qu'il a besoin de se transformer. Surtout la comédie, genre roi pour remplir les salles.

Du scénario au casting (le manque de diversité reste flagrant), en passant par les sujets abordés, on sent les producteurs trop frileux, préférant le confort de recettes éprouvées au risque d'être impertinent. La souveraineté du 7e art franchouillard passe aussi par là: on veut pouvoir (sou)rire sans attendre un Judd Apatow ou une Melissa McCarthy.

L’instant Zappette: Martin Scorsese dégaine Vinyl pour HBO

Posté par wyzman, le 17 octobre 2015

Les cinéphiles le savent déjà : au septième Festival Lumière de Lyon, la star à ne pas manquer c'était Martin Scorsese. Venu recevoir le Prix Lumière, le réalisateur de Gangs of New York et Shutter Island fait actuellement beaucoup parler de lui. En plus d'une énorme exposition à la Cinémathèque française, l'homme derrière Taxi Driver a annoncé qu'il retrouverait Robert De Niro pour son prochain film, The Irishman. Et ce n'est pas fini !

En janvier prochain, le bouquet d'Orange OCS entamera la diffusion de Vinyl, la série en 10 épisodes créée par Martin Scorsese, Mick Jagger et Terence Winter (Boardwalk Empire, Les Sopranos). Diffusée outre-Atlantique sur la chaîne HBO, Vinyl s'intéressera aux coulisses d'un label fictif (American Century Records) dans le New York des années 1970. Richie Finestra, le directeur du label interprété par Bobby Cannavale (Blue Jasmine) part à la recherche de nouveaux talents lorsque son label se retrouve en danger.

Interrogé sur ce projet de série par Thierry Fremaux, Martin Scorsese a rappelé que Mick Jagger et lui bossaient dessus depuis 1998, que la série serait "très rock 'n' roll" et qu'il y aurait "beaucoup de cocaïne et de bonne musique". Après le carton du très osé - mais surtout overdosé - Loup de Wall Street, il va sans dire que HBO, OCS et les téléspectateurs peuvent d'ores et déjà s'attendre à une excellente surprise. Au casting de Vinyl, c'est avec plaisir que nous retrouverons Jack Quaid (Hunger Games), Juno Temple (Maléfique), Olivia Wilde (Her) et J.C. MacKenzie (Les Infiltrés). Notez que le trailer explosif de Vinyl est déjà en ligne !

L’instant zappette: Dear Black people, arrêtez de mourir dans les séries!

Posté par wyzman, le 30 août 2015

*Si vous n'aimez pas les spoilers, ne lisez pas les lignes qui suivent !* L’événement de la semaine passée était sans aucun doute le lancement de Fear The Walking Dead, le spin-off en forme de prequel de la série que l'on ne présente plus : The Walking Dead. Également diffusée sur AMC le dimanche soir, la nouvelle série en chantier a réussi son lancement puisqu'ils étaient pas moins de 10,1 millions d'Américains à suivre ce qui va être une véritable hécatombe. Si aujourd'hui, nous sommes amenés à vous parler de ce pilote, ce n'est pas pour sa qualité (relative) ou pour vous donner de multiples raisons de regarder la série mais pour évoquer l'un de ses désagréments : le traitement des personnages noirs.

Annoncée et teasée depuis des mois, Fear The Walking Dead a la particularité d'être portée par des acteurs d'origines ethniques diverses style United Colors of Benetton. La série suit en effet les péripéties d'une famille recomposée. Nick et Alicia sont les enfants (blancs) de Madison. Celle-ci est en ménage avec Travis, lui-même incarné par l'acteur néo-zélandais et de couleur Cliff Curtis. Travis a déjà eu un enfant, Chris, avec Liza, une hispanique. Le meilleur ami de Nick, Calvin, est un jeune Afro-Américain. Idem pour Matt, le petit copain d'Alicia. De la diversité, en veux-tu en voilà ! Malheureusement, si producteurs et scénaristes tenaient ici le bon bout, ils se sont littéralement vautrés au moment d'écrire les prémisses de ce qui va être un bain de sang. Explications.

Dans ce genre d'exercice (le pilote d'une série d'horreur), il est évident qu'il faut un, voire plusieurs morts. Dans Fear The Walking Dead, Calvin, l'ami de Nick, s'avère être son dealer et donc le responsable de son bad trip de la veille. Et un cliché, un ! Plus encore, après une altercation qui mène à la mort de Calvin, celui-ci se retrouve transformé en zombie. Ne nous demandez pas où est la logique, nous nous posons également la question. Mais peu importe ! Transformé, Calvin s'attaque à la mère de Nick avant d'être écrasé par le pick-up familial à de multiples reprises. Et le pilote s'achève sur Calvin, bien amoché, mais encore prêt pour un autre round. Quant à Matt, le petit copain noir d'Alicia, il lui fait faux bond lors d'un rencard et, Fear The Walking Dead oblige, nous supposons qu'il lui est arrivé quelque chose de grave. Comprenez une attaque de zombie.

Questions : pourquoi toujours commencer par sacrifier le personnage noir ? Est-il plus facilement dispensable qu'un autre personnage ? Sa mort est-elle moins signifiante et plus appropriée au moment de lancer une série ? Nous posons la question. Et visiblement, nous ne sommes pas les seuls. Forbes s'amuse déjà à dire que, dans la mesure où le principal du lycée d'Alicia est également un Afro-Américain, on pouvait s'attendre à ce qu'il soit tué et/ou transformé dès le pilote. En face, HitFix fait le parallèle avec The Walking Dead qui, depuis ses débuts, a pris la mauvaise habitude de donner aux personnages Afro-Américains des "storyline minimes juste avant qu'ils ne soient amenés à mourir". Et là, le doute s'empare de nous. L'action de Fear The Walking Dead se situe à Los Angeles, une ville qui compte 4 millions d'habitants intra-muros dont seulement 10% de Noirs. S'il ne fait aucun doute que la série montrera des personnages noirs succomber (ne nous leurrons pas), les scénaristes ne sont pas pour autant allés piocher dans les 49% d'Hispaniques présents à Los Angeles lors du recensement de 2010.

Si la série veut s'affranchir de The Walking Dead, elle a tout intérêt à faire preuve de plus de réalisme ! Hors de toute volonté de politiser son propos, il s'agit d'un simple conseil. Dans Fear The Walking Dead, il n'est pas question de forêts et de bois ou encore de champs mais d'une métropole connue pour sa diversité et son incroyable tolérance. Après la déception Scream (MTV), l'adaptation télé qui s'est débarrassée dans cet ordre de la rousse, la lesbienne et l'Asiatique - faute d'avoir de personnage noir -, il semble qu'aucune nouveauté de cet été ne soit en mesure de lier tension dramatique et bonne représentation de la diversité. Dans la saga cinématographique, il aura tout de même fallu attendre le second volet pour qu'un personnage Afro-Américain apparaisse clairement à l'écran - et décède.

Même UnREAL (Lifetime), drame phénoménal sur les coulisses d'une émission de télé-réalité, n'a pu s'empêcher de faire passer les hispaniques pour des filles exotiques et faciles et les noires pour des aimants à embrouilles vulgaires. Diffusées sur des chaînes du câble, ces trois séries (Fear The Walking Dead, Scream et UnREAL) ne font que confirmer ce que l'on pensait déjà : la diversité se trouve désormais sur les grands networks, dans les œuvres de Oprah Winfrey, Shonda Rhimes et Lee Daniels ou encore Justin Simien (Dear White People) ! Un comble.

Absolutely Fabulous en tournage cet automne, sweetie? « It’s fabulous darling! »

Posté par vincy, le 31 juillet 2015

C'est Joanna Lumley elle-même qui l'a confirmé: il y aura bien un film adapté de la série Absolutely Fabulous. Le tournage commencera en octobre. Dans l'émission This Morning le 29 juillet, l'actrice de 69 ans, connue pour ses rôles dans Chapeau melon et bottes de cuir et surtout pour avoir incarné Patsy Stone dans la série déjantée surnommée AbFab, a annoncé qu'elle avait le scénario de Jennifer Saunders en main et que le tournage débuterait le 12 octobre en Angleterre puis dans le sud de la France.

Le film sera prêt à temps pour le 20e anniversaire de la fin du feuilleton culte (39 épisodes au compteur, on ne compte plus les bouteilles de champagne). Jennifer Saunders, qui a aussi créé la série, reprendra également son rôle d'Edina (dite Eddy) Monsoon. Rappelons que ces deux londonniennes "quadras" sont grandes consommatrices de substances plus ou moins licites, et de champagne dès le réveil. Patsy a en plus l'inconvénient d'être une fumeuse et une nympho tandis qu'Eddy a une vie beaucoup trop sérieuse à son goût.

Le casting de la série est normalement assuré de retrouver l'univers AbFab.

Gabriel Aghion avait déjà réalisé une adaptation française (Absolument Fabuleux, 2001) avec Josiane Balasko, Nathalie Baye, Marie Gillain, Vincent Elbaz et Claude Gensac, en plus de quelques guests comme Chantal Goya, Stéphane Bern, Catherine Deneuve, Jean-Paul Gaultier, Brigitte Fontaine, Claire Chazal et.... Jennifer Saunders. Le film avait attiré 1,37 million de spectateurs en France.

Joanna Lumley a été aperçue dans Le loup de Wall Street, Broadway Therapy, et sera à l'affiche le 12 août d'Absolutely Anything.

L’instant Zappette: Bientôt une saison 2 pour Sense8 ?

Posté par wyzman, le 29 juillet 2015

Aux Etats-Unis, se tiennent actuellement les TCA, soit Television Critics Asssociation, ou ce que les médias appellent également le Summer TV Press Tour. Pendant ces quelques jours, acteurs, producteurs, scénaristes et patrons de chaîne sont invités à faire le débrief de tout ce qui a été dit ou dévoilé lors du Comic-Con, plus gros rassemblement d'amateurs de pop culture qui a lieu tous les ans à San Diego. Présent lors du panel de Sense8, c'est tout naturellement que l'un des producteurs exécutifs de la série, Grant Hill, a été interrogé sur les plans à venir Wachowski, créateurs, réalisateurs et scénaristes de la série. Il a déclaré : "Ils feront toujours les allers-retours entre les deux formats (cinéma et télé), dès lors qu'ils apporteront quelque chose de nouveau à leurs histoires. Ils continueront à explorer les limites et [faire une série comme Sense8] est une extension de leur méthode dans un nouveau format." Si en tant que spectateurs de la série, nous sommes tout à fait d'accord avec lui, force est de constater que l'on attend toujours que Netflix (le service de streaming qui produit et diffuse la série) annonce une seconde saison pour la série de science-fiction. En ligne depuis le 5 juin, le show fait le bonheur des abonnés comme des fans de l'univers des Wachowski et des associations LGBT qui voient dans la série le parfait reflet de leurs propres combats.

Bien évidemment, le co-créateur de la série, Joseph Michael Straczynski, a dû donner quelques explications quant à cette annonce de renouvellement qui se fait attendre. "Nous attendons d'être mis au courant quant à la décision définitive, mais après les discussions que nous avons eues nous sommes plutôt optimistes." Une déclaration qui ne devrait pas pour autant calmer les ardeurs des fans. Si depuis plusieurs semaines, ils ne cessent d'avoir écho d'éléments positifs, un communiqué officiel serait plus que le bienvenu en ces temps incertains. Le site Deadline pointe alors les derniers scores décevants des Wachowski au cinéma. Sorti en 2013, Cloud Atlas n'aurait rapporté que 130 millions de dollars malgré un budget de 100 millions. Quant à Jupiter Ascending, leur dernier blockbuster, il n'a amassé que 181 millions de dollars au box-office mondial pour un budget hors promo de 176 millions de billets... Si bien évidemment, Netflix ne va pas dépenser autant pour une nouvelle saison de Sense8, il est évident que cette donnée pèse dans la balance. Combien accorder à des réalisateurs visionnaires ? N'est-ce pas mieux de prévoir un contrat sur le long terme ? Combien peut vraiment rapporter une série si novatrice ? A cause de son tournage effectué aux quatre coins du monde (Etats-Unis, Royaume-Uni, Kenya, Corée du Sud, Allemagne, Mexique, Islande), Sense8 a un coût plus que conséquent. Et bien que le show ait été vu et noté plus d'un million de fois sur Netflix, il a tout de même été téléchargé illégalement plus de 500.000 fois en moins de 3 jours. Des chiffres qui montrent la popularité de la série mais également les pertes que subit le service de streaming !

Alors quel avenir pour Sense8 ? Eh bien la série devrait tout naturellement être renouvelée. Parce que très bien construite, très bien montée, incroyablement bien filmée et très inspirée, la première saison servait avant tout à poser les fondations de l'univers très riche des Wachowski. C'est en tout cas ce qu'a laissé entendre J. Michael Straczynski aux TCA. "Cinq saisons pour Sense8? Mon dieu, non! Mais [les Wachowski et moi-même] sommes du genre à penser "long terme". Pour nous-mêmes, pour notre écriture, nous devons réfléchir à où nous voulons aller. La saison un ne présentait que les origines !" Voilà qui devrait en apaiser certains. Car en attendant l'annonce d'une deuxième saison et sa mise en ligne, les fans de la série ont plus que le temps de penser à ce que les scénaristes leur réservent pour la suite. En effet, la première salve d'épisodes s'achevait sur un cliffhanger alarmant...