Le thaïlandais Apichatpong Weerasethakul, président du jury de Locarno

Posté par cynthia, le 10 mai 2012

Les organisateurs du 65e festival du film de Locarno (1er-11 août 2012) ont désigné le réalisateur, scénariste, producteur et vidéaste thaïlandais Apichatpong Weerasethakul comme président du jury de la Compétition internationale, qui désigne, entre autres le Léopard d'or.

Diplômé des Beaux arts et de la célèbre "School of the Art Institute of Chicago", Apichatpong Weerasethakul a su se faire un nom, et également acquérir  la reconnaissance dans le septième art, à travers ses cinq longs métrages, ainsi que ses courts-métrages

Considéré comme "l'une des révélations majeures du cinéma mondial de ces vingt dernières années" par le directeur artistique du festival, Olivier Père, le cinéaste thaïlandais de 42 ans s'était fait connaître du grand public avec Syndromes and a Century.  Ce film est d'ailleurs, selon de nombreux classements, le meilleur de la dernière décennie.

Ayant obtenu la Palme d'or à Cannes en 2010 pour Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures, Apichatpong Weerasethakul, foulera de nouveau cette année les marches de la croisette pour Mekong hotel, disponible en séance spéciale. Par ailleurs, Apichatpong a également monté des expositions et des installations dans de nombreux pays depuis 1998. Cette année, il montera une importante installation pour la Documenta de Kassel. Ses plus récents projets comprennent des films en ligne pour Mubi (Ashes, 2012) ainsi que pour le Walker Art Center aux États-Unis (Three Wonders of the World, 2012)

Locarno 2012 aux couleurs de l’Afrique et du Mexique

Posté par cynthia, le 4 mai 2012

Pour la 65e édition du festival de Locarno (1-11 août 2012), qui depuis soixante-cinq ans a su se forger une importante et singulière place dans le paysage cinématographique, la sélection s'annonce des plus prometteuses et audacieuses.

L'Afrique subsaharienne francophone sera à l'honneur cette année. En effet, 12 projets ont été sélectionné par l'Open Doors, le laboratoire de coproduction du festival, qui consiste a mettre en lumière des films en provenance des pays dont le cinéma est en voie de développement.

Martina Malacrida, la responsable de la section, se dit "particulièrement satisfaite de la variété et des projets proposés". Ces 12 projets ont été choisis parmi 213 candidatures de 17 pays différents. Jugés du 4 au 7 aout prochain, les réalisateurs et producteurs sélectionnés pourront avoir le privilège de participer au festival de Locarno où ils seront mis en contact avec des professionnels afin de financer leurs projets.

Parmi les réalisateurs, citons les burkinabè Idrissa Ouédraogo, présent sur la Piazza Grande en 1989 avec Grand-mère (Yaaba), et Gaston Kaboré, César du meilleur film francophone en 1983 avec Wend Kuuni (Le don de Dieu). Deux autres figures de proue du cinéma africain, le malien Cheick Oumar Sissoko et le mauritanien Abderrahmane Sissako, respectivement réalisateurs de Guimba (sélectionné à Locarno en 1995) et de Bamako (sélectionné à Cannes en 2006), participeront aussi à Open Doors.

Par ailleurs, pour l’édition 2012, le Festival se prévaut également de la contribution d’Alex Moussa Sawadogo, expert du cinéma africain et directeur du festival Afrikamera de Berlin.

Cet été la ville Suisse italienne fera sans aucun doute grimper la température... D'autant que la Carte blanche cette année sera donnée au Mexique. Cette nouvelle proposition du Festival, lancée l'an dernier avec la Colombie, permet d’offrir chaque année à un pays d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine ou d’Europe du Sud-Est une visibilité sur des films en post-production. "Carte Blanche se déroulera le dimanche 5 août et, au terme de la journée, un jury composé de trois professionnels du secteur sera appelé à attribuer au meilleur projet un prix de 10’000 CHF, lui permettant ainsi d’achever sa production" explique le Festival. La sélection sera révélée en juillet.

La sélection Open Doors

Ailleurs (Away) de Leslie Tô (Burkina Faso)
Black Sunshine d’Akosua Adoma Owusu (Sénégal/Ghana)
De la rue à l'école (From Street to School) de Pape Tall (Sénégal)
Faso Fani, la fin du rêve (Faso Fani, the End of the Dream) de Michel K. Zongo (Burkina Faso)
Fragments de vies (Pieces of Lives) de Laza (Madagascar)
Il Faut Quitter Bamako (We've Got to Leave Bamako) d’Aïssa Maïga (Mali)
La prochaine fois, le Feu (Fire Next Time) de Mati Diop (Sénégal)
Le Président (The President) de Jean-Pierre Bekolo (Cameroun)
Lombraz Kan (Shadows of the Sugarcane) de David Constantin (île Maurice)
Nyè (The Eye) de Daouda Coulibaly (Mali)
Pakitalaki, portrait d’une famille (Pakitalaki, Portrait of a Family) d’Adama Sallé (Burkina Faso)
Toutes voiles dehors (Secret Faces) de Jean-Marie Teno (Cameroun)