Le cinéma dakarois en vedette à Paris

Posté par vincy, le 7 octobre 2013

Des étoiles de Dyana GayeA partir du 15 octobre, dans le cadre du Tandem Dakar-Paris, le cinéma de la capitale du Sénégal sera à l'honneur dans la Ville Lumière. Le Tandem est une programmation de plus de 50 événements culturels (du cirque au numérique, de la danse à la photographie, de la mode à la musique) organisé par l'Institut français cet automne.

Côté cinéma, la programmation cinéma fera le grand écart entre les grands classiques sénégalais et la nouvelle garde du cinéma dakarois.

Ainsi, le cinéma les Cinq Caumartin près de Saint-Lazare diffusera tous les mardis du 15 octobre au 5 novembre des films consacrés à la ville de Dakar, des rencontres avec des réalisateurs et deux ciné-concerts. On pourra y voir Ramata de Léandre-Alain Baker, Madame Brouette de Moussa Sene Absa, Mossane de Safi Faye, Un transport en commun de Dyana Gaye, La noire de... et Moolaade d'Ousmane Sembène et enfin en avant-première, L'absence de Mama Keïta.

En novembre, un hommage à Djibril Diop Mambety (1945-1998) sera rendu au nouveau cinéma le Louxor (Barbès). 3 films seront projetés : Touki Bouki, le voyage de la hyène (1973) le 12 novembre, La petite vendeuse de Soleil (1998, son dernier film) le 17 novembre et Hyènes (1991) le 24 novembre.

L’association Clap Noir proposera le temps d’un week-end, les 22 et 23 novembre, un panorama du cinéma dakarois au Nouveau Latina (dans le Marais), avec des films anciens et récents signés Augustin N'Dong, Djibril Diop Mambétu, Samba Félix Ndiaye, Ismaël Thiam, Angèle Diabang, Alice Diop (en sa présence), Oismane Sembène et Serine Mbodj.

Enfin l’Institut des Cultures d’islam (Goutte d'or) proposera le 19 décembre une avant-première du film Des étoiles (photo) en présence de sa réalisatrice Dyana Gaye.

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Tandem Dakar-Paris toutes les informations sur le site officiel

Inauguration du cinéma le Louxor : on adore !

Posté par antoine, le 22 avril 2013

louxorLe 17 avril dernier s'est tenue l’inauguration du Louxor. Malgré une organisation un peu fastidieuse, ce lieu emblématique a rouvert ses portes, et ses salles, après 10 ans de rénovation.

Le maire de Paris Bertrand Delanoë, ainsi que sa première adjointe Anne Hidalgo, étaient présents, ainsi que l’architecte Philippe Pumain qui a dirigé les travaux. C’est une quatrième vie pour ce lieu qui revient à ses origines, celles d’un cinéma, après avoir été une boite de nuit antillaise puis gay.

Le Louxor est doté de trois salles. La petite et la moyenne sont situées à six mètres de profondeur. La moyenne salle a une scène, ce qui permettra d’y faire des spectacles et des concerts.

Cela a été une prouesse que d’isoler le Louxor pour que ni le bruit, ni le son du métro ne soient perceptibles dans les salles... et inversement. Il faut savoir que la ligne 4 passe à seulement trois mètres derrière l’écran de la petite salle !

L'intérieur n'était pas classé, louxorcontrairement au toit et à la façade. Les architectes étaient donc libres de faire ce qu'ils voulaient, et ont fait le choix d’essayer de garder le caractère exceptionnel de ce lieu, comme avec la petite salle en voûte en anse de panier qui est une technique architecturale apparue en Égypte.

La salle moyenne, elle, a des colonnes, pas uniquement décoratives puisqu’elles tiennent le plafond qui est étoilé, comme en Égypte.

C’est par ce genre de petits clins d'œil que les conducteurs des travaux ont réussi à refaire vivre l’esprit magique des premières heures du Louxor. La grande salle a été refaite avec un décor au plus près de ce qu'il était en 1920. Ils ont travaillés à partir d’uniquement deux photographies en noir et blanc. Ils se sont également servi de l'état des lieux pour en savoir plus sur ce à quoi pouvait ressembler le Louxor à l'époque (comme pour les têtes de pharaons par exemple).

Tous les décors avec des motifs ont été faits avec des pochoirs, comme c'était le cas à l’époque en Egypte. Ils ont essayé de garder une logique décorative.

Les enceintes sont toutes camouflées, certaines même sont derrière le décor, et derrière l'écran pour les voix principales. Le résultat final est réussi, et le Louxor a retrouvé une âme.

De plus, c’est un bâtiment de basse consommation énergétique, qui est en accord avec le plan climat de la ville de Paris. Il est chauffé, ou rafraîchi, grâce à une pompe à chaleur et aux nappes phréatiques.

Coté accessibilité, louxoril n’y a plus de marches à l'entrée et un ascenseur rend toutes les salles accessible aux handicapés. Même la terrasse et le bar tout en haut. Il n'y avait pas de bar mais une buvette à l'époque de sa première vie en tant que cinéma.

Pour y pouvoir accéder, il faut son ticket de cinéma, ne le perdez donc pas ! Il y a également une petite salle d’exposition très lumineuse avec de jolis vitraux. En ce moment, on peut y voir "Barbès, la ville monde" de Nicolas Reitzaum (@nreitzaum).

Pour ce qui est de la programmation, le Louxor joue la carte de l'éclectisme. The grandmaster de Wong Kar-wai, Le repenti de Merzak Allouache et No de Pablo Larrain partagent en effet l'affiche avec Free angela de Shola Lynch ou le Pierre et le loup de Suzie Templeton.

On peut également y profiter de l'avant-première du Hannah Arendt de Margarethe Von Trotta et de la reprise d'Une place au soleil de Georges Steevens. En attendant les prochains événements qui viendront rythmer la vie du Louxor ressuscité.

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Cinéma le Louxor
170, boulevard Magenta - 75010 Paris

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Tarifs :
Tarif plein : 9€
Tarif réduit : 7,5o€
Moins de 18 ans : 6€
Tarif unique le matin : 5€
Cartes de 5 ou 10 places : 30 ou 50€
Tarif de groupe (sur réservation uniquement) : 4€.
Le Louxor accepte également les cartes UGC illimité, MK2, et le Pass.

Le Louxor sera exploité par trois professionnels du cinéma

Posté par vincy, le 26 novembre 2012

le louxor cinéma parisCarole Scotta, Martin Bidou et Emmanuel Papillon ont été choisis par la Ville de Paris pour exploiter le cinéma Louxor - Palais du cinéma, dont la réouverture est prévue au printemps 2013. Scotta est productrice et présidente de Haut et Court (qui est également distributeur). Sa société est propriétaire du Nouvel Odéon depuis 2009, exploité par Bidou qui a également en charge le cinéma mono-écran le Max Linder et le Vincennes. Papillon est directeur du département Distribution-Exploitation à La Fémis.

Ils exploiteront le Louxor à travers la société Cinelouxor. Il faut encore que cette proposition de la Ville de Paris soit examinée et votée par le Conseil de Paris le 11 décembre prochain. L'appel à candidatures avait été lancée en septembre 2011 pour exploiter ce lieu doté de trois salles de cinémas (respectivement 342, 140 et 74 places) dans le quartier de Barbès à Paris. La Ville espère une fréquentation de 100 000 à 150 000 spectateurs. Le Louxor est situé à deux stations de métro du MK2 Quai de Seine et 4 stations du Pathé Wepler. L'implication des habitants du quartier sera donc primordiale.

30 ans après sa fermeture, le cinéma va renaître dans un quartier en pleine revitalisation culturelle. Outre le Centre musical Barbara inauguré en 2008, la Goutte d'or accueillera en 2014 les nouveaux bâtiments de l'Institut des Cultures d'Islam.

Le Louxor a ouvert en 1921. 60 ans plus tard, sa façade et ses toitures ont été classées par les Monuments Historiques. Après 62 ans de projections cinématographiques, en 1983, le projecteur s'est arrêté et le lieu est devenu une boîte de nuit, d'abord antillaise puis gay. En 1987, le bâtiment ferme et sera abandonné durant 16 ans : en 2003 la Mairie de Paris l'acquiert. En 2010, sous la direction de l'architecte Philippe Pumain, le chantier du nouveau Louxor est lancé.

Le Latina sauvé par Carlotta

Posté par vincy, le 12 mai 2008

On le savait en crise financière. Le cinéma Latina, deux salles totalisant 140 sièges, accueillant des festivals et une programmation gonflée, spécialement dédiée au cinéma latin, était au bord de la fermeture.
Carlotta Films, distributeurs de films et de DVD, vient d’acquérir ce lieu situé en plein Marais à Paris, à proximité du MK2 Beaubourg et surtout des UGC des Halles (Cité Ciné, Orient Express). La ligne éditoriale de Carlotta, c’est-à-dire des films d’auteurs pointus, des DVD de films art et essai et même des films du patrimoine, devraient élargir la programmation du Latina à d’autres cinématographies. Pour l’instant, la bonne nouvelle est que ce cinéma soit sauvé. De nombreuses salles (voir post du) sont en péril et la Mairie de Paris cherche un moyen (une classification ?) de protéger ces lieux culturels contre l’inflation immobilière.
L’avenir du Latina reste, cependant, fragile. Il lui faudra investir sur l’accueil, le confort et l’animation. D’autant que le Louxor (à Barbès), dédié aux cinémas méditerranéens, doit rouvrir d’ici à 2012.

voir aussi l'action de la ville de Paris pour les salles de cinéma indépendantes