DVD : Hyper Tension 2 ou l’hyper saturation

Posté par geoffroy, le 1 novembre 2009

jason stahamHyper Tension 2, suite officielle brouillonne et complètement barrée du premier opus des scénaristes réalisateurs Mark Neveldine et Brian Taylor, n’aura pas le droit à sa sortie ciné. Sony Pictures Home Entertainement en a décidé autrement par un "direct to" dvd et blu-ray.

Sans surprise, nous retrouvons la même ambiance trash décérébrée aux enjeux "vidéoludesques" de pure adrénaline. Le temps mort n’étant pas la qualité principale des co-réalisateurs, le film s’énonce selon un continuum scénique linéaire où les scènes s’enchainent façon shoot’m up version live. Pour ce faire, nous retrouvons Chev Chelios bien vivant (Jason Statham plus en forme que jamais comme l'atteste la photo) – malgré sa chute mortelle d’un hélicoptère clôturant le premier opus – son cœur étant remplacé par une batterie. Peu importe l’élément censé expliquer le pourquoi du comment (il vaut mieux, d’ailleurs !), le film se jugeant par la frénésie des situations qui, second volet oblige, se retrouvent plus trash (coude coupé au ras, écrasement de couilles par un vélo, pétage de fion via un fusil à pompe…), plus invraisemblables (coït en plein hippodrome, dégommage de top models, grand-mère presque violée par un Statham en manque de jus…) mais surtout conditionnées par une surenchère visuelle n’apportant, en définitive, rien de plus que son prédécesseur.

Cette course contre la montre fonce à mille à l’heure vers le grand n’importe quoi avec ses références geek plus ou moins amusantes (intro via une simulation type console Nes 8 bits ; Statham se changeant le temps d’un combat en un godzilla du pauvre ; univers référentiel au jeu GTA). C’est souvent con, narrativement pauvre, plutôt vide car offrant du remplissage, rien que du remplissage, que du remplissage. Pourtant et contrairement à leur dernier long-métrage Ultimate Game, Hyper Tension 2 ne dévie pas de sa trajectoire d’origine et ne se risque pas non plus dans un mélange des genres souvent fatal. Au final, si le film ne révolutionne rien, il s’avère, d’un certain point de vue, suffisamment jouissif et borderline pour se savourer devant un écran plasma.