Ma Vie avec Liberace, grand favori des Emmy Awards

Posté par vincy, le 19 juillet 2013

ma vie avec liberace

A priori les récompenses pour honorer le meilleur de la télévision nous concerne peu. Pourtant, cette année, les Emmy Awards, les Oscars du petit écran, nous intéressent. Ecran Noir ne fera pas de prosélytisme vis-à-vis de telle ou telle série. Et même si on se félicite des nominations d'acteurs aussi brillants que Kevin Spacey et Robin Wright (House of Cards), Jeff Daniels (The Newsroom), Damian Lewis et Claire Danes (Homeland), Alec Baldwin (30 Rock), Laura Dern (Enlightened), ou encore Vera Farmiga (Bates Motel), c'est toujours dans les catégories des téléfilms ou miniséries que nos regards se portent. Ces films de télévision - qui flirtent avec la qualité des très bons films de cinéma - offrent souvent de très grands rôles à d'immenses comédiens.

Ainsi Al Pacino et Helen Mirren (Phil Spector), Jessica Lange (American Horror Story : Asylum), Laura Linney (The Big C. Hereafter), Peter Mullan (Top of the Lake), Charlotte Rampling (Restless), ou encore Sigourney Weaver (Political Animals), parfois délaissés par Hollywood, trouvent ici un second souffle bienvenu.

Deux Palmes d'or dans la catégorie meilleur réalisateur

Mais c'est évidemment la présence de Matt Damon et de Michael Douglas, tous les deux nommés pour le titre de meilleur acteur, qui nous a attiré l'oeil. Ma vie avec Liberace, en compétition au dernier Festival de Cannes, a connu un très beau succès lors de sa diffusion sur HBO en mai dernier. Il récolte 15 nominations aux Emmy Awards!

Le film produit par la chaîne HBO (qu'aucun studio n'a voulu distribuer dans les salles américaines) est nommé dans presque toutes les catégories : meilleur minisérie ou film, meilleur second rôle masculin (Scott Bakula), meilleur scénario (Richard LaGravenese, face à Jane Campion et David Mamet, excusez du niveau!), meilleure direction artistique, meilleur casting, meilleure image, meilleurs costumes, meilleur montage, meilleure coiffure, meilleurs maquillages, meilleures prothèses, meilleur mixage son, et bien entendu meilleur réalisateur (Steven Soderbergh, qui lui aussi fait face à Campion et Mamet dans sa catégorie).

Notons enfin, par pur plaisir, que Diana Rigg et Jane Fonda, deux des plus belles femmes du cinéma des années 60 et 70, s'affronteront dans la catégorie meilleure actrice invitée (série dramatique), la première pour Games of Thrones, la seconde pour The Newsroom. On remarque aussi la présence de David Fincher dans la catégorie meilleur réalisateur (série dramatique).

Un film de Soderbergh, jugé trop « gay », ne sortira pas en salles aux USA

Posté par vincy, le 10 janvier 2013

Behind the Candelabra, de Steven Soderbergh, ne sortira pas dans les salles de cinéma américaines. HBO devrait cependant assurer sa diffusion sur le petit écran. Pour l'instant, aucune sortie n'est programmée sur les marchés internationaux. Ce ne serait pas la première fois qu'un "téléfilm" américain sorte en salles à l'étranger...

Le film retrace la relation, tortueuse, longue et tourmentée, entre le pianiste Liberace (Michael Douglas) et son amant (Matt Damon). Le film affiche également les grands come-backs de Rob Lowe, Dan Aykroyd et la légendaire Debbie Reynolds. Le film est l'adaptation d'un livre sur Liberace, scénarisé par Richard LaGravenese (Sur la route de Madison, L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux).

Liberace, star des années 1950 à 1970, était un des artistes les mieux rémunérés au monde. Son image très kitsch, ses costumes excentriques, son style baroque - sur scène comme en privé - ont fait le tour de la planète. Le titre du film est inspiré de son symbole, le candélabre. Homosexuel jamais sorti du placard, il est mort du SIDA en 1987.

Dans un entretien daté du 4 janvier au magazine The Wrap, le cinéaste a déclaré qu'il manquait "5 millions de dollars pour sortir le film en salles" dans des conditions acceptables. Or, selon lui, aucun studio n'était prêt à investir cette somme. Ironique quand on sait que son dernier film, Magic Mike, qui a coûté moins de 10 millions de $, a rapporté 114 millions de $ aux USA (et 54 millions de $ dans le reste du monde), le rendant parmi les plus rentables de l'année. Globalement, Soderbergh est plutôt "bankable" puisque 7 de ses films ont récolté plus de 75 millions de $ au B.O. US. Hormis ses films expérimentaux, un seul film - The Good German - n'est pas rentré dans ses frais depuis Hors d'atteinte en 1998.

Soderbergh explique qu'il a pourtant fait le tour des studios. " Ils ont dit qu'ils trouvaient le film "trop gay"", qu'ils ne savaient pas "comment le vendre".

Y a-t-il une malédiction autour de ce film, qui devait être tourné en 2008, avant que le cancer de Michael Douglas ne retarde de trois ans la mise en production du projet?

Behind the Candelabra est présenté par Steven Soderbergh comme son ultime film avant sa retraite cinématographique. Il souhaite se risquer dans la peinture.

Son avant-dernier film, Effets secondaires, avec Jude Law, Channing Tatum, Rooney Mara et Catherine Zeta-Jones. doit sortir sur les écrans américains en février et le 3 avril en France.

Les Golden Globes, entre vannes et vernis

Posté par Sarah, le 17 janvier 2011

La 68ème cérémonie des Golden Globes s'est déroulée dans la nuit de dimanche 16 au lundi 17 janvier (heure française) au Hilton de Los Angeles, en Californie. L'humoriste britannique Ricky Gervais a présenté la cérémonie. Par intermittence, car il fut absent durant presqu'une heure suite à une blague sur les scientologues lors d'une présentation d'I Love you Philip Morris : "un film dans lequel deux acteurs hétérosexuels font semblant d'être gays. C'est tout le contraire de certains scientologues connus", avant d'ajouter que ses avocats l'avaient aidé à formuler cette phrase. Autre moment de bravoure de l'humoriste : il a regretté que Sex and the City 2 n'ait pas été nommé dans la catégorie meilleurs effets spéciaux pour... avoir photoshoppé l'affiche du film !

La salle était pleine, les robes de soirée plutôt sages (avec la palme du mauvais goût pour Helena Bonham Carter) et tout le gratin du cinéma hollywoodien était présent malgré les accusations de corruption qui entachent les électeurs du prix (voir actualité du 15 janvier). Il faut dire que la cérémonie est télédiffusée et assure un maximum de publicité aux stars : Steven Spielberg, Jane Fonda, Annette Bening, Warren Beatty, Johnny Depp, Angelina Jolie, Brad Pitt, Nicole Kidman... ils étaient tous là. Même la jeune génération= Andrew Garfield, Robert Pattinson, Jesse Eisenberg, Mila Kunis, . Et un intrus : Justin Bieber, qui, malgré sa blessure sur le tournage d'un épisode de la série Les Experts, à réussi à venir sain et sauf, mèche impeccable. de quoi lancer la promo de son film-concert en 3D.

Mais le moment le plus hollywoodien était sans doute le come-back de Michael Douglas, pour sa première apparition publique depuis son combat - couronné de succès - contre un cancer de la gorge. "Je suis tellement heureux de pouvoir sortir. C'est mon premier événement public depuis ma maladie et c'est un moment très spécial pour moi", a-t-il déclaré. Il a aussi pointé avec une pointe d'ironie qu'il n'était pas sûr que la standing ovation était dédiée simplement à son talent...

Le film qui a reçu le plus de récompenses reste sans conteste The Social Network de David Fincher, qui a reçu 4 Golden Globes, dont celui du meilleur film dramatique et du meilleur réalisateur. Natalie Portman a marqué avec son rire un peu crétin.Elle est apparue très émue et, enceinte de plusieurs mois, elle a aussi remercié son compagnon (et futur papa), qui est l'auteur de la chorégraphie de Black Swan.

Un prix qui était aussi annoncé est celui que Robert De Niro a reçu pour l'ensemble de sa carrière, le prix Cecil DeMille. Il l'a accepté avec émotion de la part de Matt Damon (l'acteur a joué chez Scorsese, comme De Niro mais surtout pour le réalisateur De Niro dans Raisons d'Etat) : "Je sais qu'il ne se passera pas beaucoup de temps avant que Matt Damon ne reçoive son propre prix Cecil B. DeMille". Rappelons que l'an dernier aux Golden Globes, De Niro, futur président du jury du festival de Cannes, remettait ce même prix au grand réalisateur Martin Scorsese.

L'équipe de Carlos a reçu le prix du meilleur téléfilm. Olivier Assayas, le réalisateur, était entouré de toute son équipe, et était visiblement très content d'être là. "Pendant très longtemps on a eu un peu peur de montrer les années 70 à l'écran. C'était une décennie de passions, de violence, qui semblait extrémiste", observait le producteur Daniel Leconte. "Mais aujourd'hui, la perspective du temps fait qu'on peut l'aborder de façon libre, sans préjugés" a-t-il ajouté.

Mais que valent les Golden Globes finalement. En 1999 Sharon Stone a envoyé une montre de luxe et gagna pour son rôle dans La Muse, en 1981 à l'actrice Pia Zadora, après une invitation de son riche mari producteur à Las Vegas (le scandale poussa la chaîne CBS à rompre son contrat de diffusion), fut nommée. Cette année, c'est la nomination de Johnny Depp et d'Angelina Jolie pour leurs performances dans The Tourist, échec critique et commercial, qui a surpris.

Laissons à Ricky Gervais le mot de la fin : "Je voudrais anéantir cette rumeur ridicule selon laquelle la seule raison pour laquelle l'Association de la Presse étrangère d'Hollywood a nommé The Tourist est pour passer du temps avec Johnny Depp et Angelina Jolie. C'est n'importe quoi. Ce n'est pas la seule raison. Ils ont aussi reçu des pots de vin", a ainsi plaisanté l'acteur.

Cannes 2010 : Oliver Stone fait son Michael Moore

Posté par Sabrina, le 15 mai 2010

oliver stoneDès ce vendredi 14 mai 2010, à l'occasion de la conférence de presse cannoise dédiée à son film Wall Street : L'argent ne dort jamais, Oliver Stone, accompagné de son équipe ouvrait à nouveau le débat. Vingt-trois années séparent les deux opus de Wall Street... Forcément, entre temps, quantités de choses ont évolué ! Ou pas...

On y a parlé de "corruption aux USA", de "cauchemar financier", de "concurrence", "moralité" et "remises en cause" ; Également de "pertes d'identité", "attaques", "rebellions", "reconstructions ", "idéaux", de "talent" et autres "compétences", de "pardon", "rejets", "éthique", "hostilités" et forcément de "colères".

QUESTIONS A OLIVER STONE

Le cinéaste est-il contre le capitalisme ? Considère-t-il l'argent est une arme de destruction de masse ?

" Je ne sais pas très bien si le capitalisme fonctionne où pas. Ce que je voudrais c'est qu'il y ait des réformes sérieuses qui soient appliquées dans ce domaine. On s'y attèle aux Etats-uUnis. Mais il y aurait aussi beaucoup à dire quant à des aboutissements dans de nombreux pays, en Grèce, au Royaume Uni... Je ne sais pas si on est tous en état d'ébriété.

En 1987, oui, je croyais que le capitalisme allait s'améliorer, s'amender. Mais ça n'a pas été le cas : il a empiré. En 1973 les salaires ont été gelés chez les travailleurs aux Etats-Unis, mais les bénéfices ont augmentés. Et on retrouve cela dans les salaires des présidents d'entreprises qui gagnent de l'argent aujourd'hui. Les présidents d'entreprises et les professionnels de la finance. Mais les travailleurs n'en gagnent pas et il faudrait corriger cela ".

Quand le réalisateur a-t-il pensé à réaliser ce deuxième volet ? La crise financière a-t-elle modifié ses projets ?

" Michael Douglas et Ed. Pressman sont venus me voir en 2006. Je ne voulais pas en fait parler de toute cette richesse. Il n'y avait aucune raison à l'époque de faire un film. Mais après le krach, bien sur, tout a changé. C'était comme une grave crise cardiaque ou un triple pontage. Ils ont mis des "stens", mais rien a été vraiment corrigé ou résolu. Le monde doit être vu depuis une nouvelle perspective maintenant. (...) Ils sont revenus en 2008 avec un script qui était bien meilleur et qui est devenu la base de ce film. Il fallait absolument le faire, c'était le moment ".

De la "prochaine bulle financière" : l'écologie (un point abordé dans le film)

"Ce serait une utilisation productive de l'argent de Wall Street. Pour aider des start-ups dans le domaine de l'écologie. Mais nous n'avons pas une politique aussi centralisée que celle de la Chine, par exemple. Notre gouvernement est un peu plus lent en la matière. Mais c'est ce que Wall Street pourrait faire. 40% des bénéfices des entreprises aux Etats-Unis étaient, voici quelques temps, des bénéfices d'entreprises financières.(...) Aujourd'hui c'est devenu complètement disproportionné".

Une autre histoire (famille, l'amour et argent,...) pour une bien semblable destination : la trahison

"Nous somme ici dans un contexte différent [eu égard au premier opus], car nous contons une histoire sur la famille. Il s'agit d'amour, argent et il y a surtout ce besoin d'amour, ce que tout le monde ressent : chacun ici, dans ce film, trahit les autres personnages, même Carrey trahit les autres, à un moment où à un autre".

De la compétition dans le monde du cinéma...

"Je pense que c'est là quelque chose de dangereux mais qui nous attire. Ca peut déboucher sur une accoutumance. Woody Allen, qui va être là cette semaine, avait dit aussi, pour les gens aux Oscar, que ça rendait les gens fous. La compétition : on aime bien ça, on est en concurrence, bien sur, lorsqu'on fait des films. Mais on apprends tous les uns des autres, on vole des scènes à d'autres films, qu'ils soient bons ou mauvais. Ca devient une sorte de bouillabaisse à la fin".

Oliver Stone oeuvre actuellement sur 3 projets de documentaires : le premier est cet ambitieux long-métrage sur l'Histoire secrète des USA (film qui ne dure pas moins de 10 heures). Viennent ensuite son documentaire traitant de Fidel Castro (une série d'entretiens) et celui qui nous emmènera vers tous les changement en Amérique de Sud.

Cannes 2010 – la phrase du jour : Michael Douglas

Posté par vincy, le 14 mai 2010

Prononcée lors de la conférence de presse cannoise du film Wall Street 2 - l'argent ne dort jamais : "La cupidité est éternelle."

Michael Douglas est plus lucide et plus à gauche que son personnage du film, Gordon Gekko qui clame "Greed is good".

Wall Street 2, une suite justifiée… sur le papier

Posté par vincy, le 11 août 2009

Oliver Stone est obsédé par les failles de la civilisation américaine : le Vietnam, les erreurs présidentielles, les attentats du 11 septembre ou la corruption dans le football, et bien entendu le dogme absolu de la finance. Cela avait donné Wall Street en 1987, avec une floppée de prix, dont l'Oscar du meilleur acteur, pour Michael Douglas. Un succès international au box office, notamment en France avec 1,2 millions d'entrées.

Logiquement, après le désastre financier et bancaire de ses derniers mois, Oliver Stone a décidé d'écrire et de réaliser une suite dont le tournage doit commencer prochainement pour une sortie au printemps prochain. Wall Street 2 : Money never sleeps est sur les rails avec un casting quasiment complet. Exit le prince de la sitcom, Michael Sheen et l'actrice blonde des années 80, Daryl Hannah. Stone a choisit des comédiens plus tendance comme Shia LaBeouf (Transformers) en jeune requin et Frank Langella (Frost / Nixon) en vieux requin. Josh Brolin a aussi signé pour être dans le coup. Susan Sarandon est en négociation pour jouer la mère de LaBeouf.

Michael Douglas reprendra son personnage de Gordon Gekko. Aura-t-il appris de ses erreurs ou sera-t-il encore plus cynique?

Les Oscars, pour la gloire…

Posté par vincy, le 23 février 2009

hugh jackmanLe noir était la couleur du soir des Oscars. Même Angelina Jolie la jouait sobre. La cérémonie, qui flirtait souvent avec Broadway, n'aura pas été si courte que ça. Mais le style y était, les innovations n'étaient pas inintéressantes, et Jackman a fait un bon job.

Côté remettants, reconnaissons que ça avait de la classe, hormis cette incongruité d'avoir donné à Reese Witherspoon l'honneur de présenter l'Oscar du meilleur réalisateur. Steven Spielberg pour le meilleur film, des jeunes mecs sexys comme James Franco, Robert Pattinson et Zac Efron, des jeunes filles sexy comme Jessica Biel et Natalie Portman, des stars issues de la télé (Sarah Jessica Parker, Jennifer Aniston, Tina Fey)... Et quelle bonne idée ces quintets pour présenter les catégories d'interprétation, garantissant ainsi le glamour.

Pour le second rôle masculin, Kevin Kline, Christopher Walken, Cuba Gooding Jr, Alan Arkin et Joel Grey donnaient le to. Cinq ex-gagnants de la catégorie, toutes générations confondues. Pour le second rôle féminin, Whoopi Goldberg, Goldie Hawn, Anjelica Huston, Eva Marie-Saint  et Tilda Swinton se partageaient la scène. Sophia Loren, Shirley MacLaine, Marion Cotillard, Nicole Kidman et Halle Berry formaient l'actrice parfaite. Michael Douglas, Adrien Brody, Robert de Niro, Anthony Hopkins et Ben "Gandhi" Kingsley composaient le meilleur acteur.

kate winslet sophia loren marion cotillardAnna Hathaway incarne Nixon 

Côté vocal, point de Peter Gabriel.

Mais Queen Latifah rendit hommage aux morts, Anne Hathaway participa à la séquence d'ouverture de Jackman, et celui-ci, avec Beyoncé Knowles, Zac Efron, Vanessa Hudgens, Amanda Seyfried et Dominic Cooper dansèrent et chantèrent sur un medley de comédies musicales créé par Baz Luhrmann. 

A. R. Rahman, John Legend et Mahalaxmi Iyer interprétèrent le médley des trois chansons en lice pour cet Oscar.

ben stiller natalie portmanCôté répliques et remerciements, les Oscars furent ni pire ni meilleurs que d'habitude. Hugh Jackman fut étincelant, dès les premiers instants, avec grâce, dérision, sens du spectacle, en chant comme en danse.

Il n'a pas hésité à vanner ses collègues comme Meryl Streep et ses 15 nominations ("c'est difficile de ne pas penser qu'elle prend des stéroïdes") ou Mickey Rourke ("nous avons 7 minutes de retard sur le programme, mais si tu gagnes, nous allons passer à vingt minutes"). 

En revanche, il n'avait rien de prévu pour "Brangelina". "Je n'ai aucune plaisanterie à leur sujet, je dois juste, contractuellement, mentionner cinq fois leur nom durant la soirée."

penelope cruzFinalement ce fut le père de Heath Ledger qui reçu l'Oscar posthume (voir actualité du 25 janvier). Penelope Cruz ne s'est pas évanouie, mais elle en a caressé l'idée.

Simon Baufoy a confié que pour lui il y a des endroits où on ne s'imagine pas aller : "la Lune, le Pôle sud, le podium de Miss Univers et la scène des Oscars".

On conclura avec le deuxième Oscar de Sean Penn pour sa personnification magistrale de l'activiste Harvey Milk. Un club très fermé de 37 acteurs et actrices. Lui aussi vêtu de noir, sage et posé, il a commencé par un provocateur "Merci, bande d'amateurs de tapettes pro-communistes, je ne m'attendais pas à ça".
sean pennDans une Californie encore blessée d'avoir rejeté par référendum le mariage gay, il a joué les porte-flambeaux et donné la tonalité politique de la soirée : "Je pense que c'est le moment pour ceux qui ont voté pour l'interdiction du mariage homosexuel  de s'asseoir et de réfléchir à leur grande honte et à la honte dans les yeux de leurs petits enfants s'ils continuent à se comporter ainsi. Nous devons avoir des droits égaux pour tous." Il a enfin cité Obama et Rourke. "Je suis très, très fier de vivre dans un pays qui élit un homme élégant comme président et un pays qui crée des artistes courageux." Il se tourne alors vers l'interprète de The Wrestler :  "Des artistes courageux qui, en dépit d'une grande sensibilité ont surmonté d'énormes défis, se relève et qui est mon frère."

hugh jackman anne hathaway

Les 50 ans du cinéma marocain : Ouarzazate (2)

Posté par vincy, le 27 septembre 2008

ouarzazate-clastudios.jpgEntre Marrakech et le Sahara, par delà les monts de l'Atlas, l'oasis de Ouarzazate, au bord d'un lac artificiel causé par un barrage, est devenu le "Hollywood (sur sable)" du Maroc. Ouarzazate est d'ailleurs jumelée à Hollywood (et à Maubeuge aussi). La ville - de larges avenues qui étendent le tissu urbain le long des grands axes - est devenue un carrefour pour tout le sud du pays. Avec le cinéma, le tourisme, et finalement une clientèle anglo-saxonne, Ouarzazate a perdu du charme marocain. L'accueil s'est uniformisé.

Ici, un musée du cinéma fait face à la Kasbah, dédale de vieilles baraques en pisé, où la pauvreté s'est installée. Les studios de production sont à l'extérieur. Ils appartiennent à Dino de Laurentiis, propriétaire des fameux studios de Cinecitta à Rome. Ils sont visitables. Un vaste enclos au milieu de nulle part. A proximité, la région offre toutes sortes de paysages : gorges, désert, vieilles villes arabes... De quoi combler un chef opérateur.

ourazazate-monument.jpgAinsi Lawrence d'Arabie a planté ses tentes ici, en profitant de la proximité (à peine 200 kilomètres) des dunes de sables sahariennes. Mais les studios ont surtout accueillis de grosses productions comme Gladiator, la chute du faucon noir, Kingdom of Heaven, le segment marocain de Babel, Un thé au Sahara, Troie, Sahara, Alexandre le Grand, Hidalgo, la première et la deuxième Momie

Plus étonnant comme "délocalisation" géographique : Kundun, de Martin Scorsese. Le Tibet au Maroc... Mais aussi >James Bond, Tuer n'est pas jouer. Le plus impressionnant reste la liste des cinéastes venus dans ce coin d'Afrique du nord. Il n'y a rien d'étonnant. Les coûts sont 30 à 50% moins élevés qu'en Europe. Le pays est sécurisé. Pour cette région très pauvre, les 100 millions d'euros de retombées économiques (les bonnes années) sont une aubaine.

C'est Michael Douglas, producteur et interprète du Diamant du Nil, qui a lancé l'activité cinématographique dans le pays, plus de 20 ans après Lawrence d'Arabie. Douglas a profité des infrastructures mais aussi du village voisin d'Ait Ben Haddou pour servir de décor à son blockbuster. Grâce à cela, le village s'est transformé en lieu touristique incontournable, et bien entretenu. aitbenhaddou.jpg

C'est aussi en venant tourner ici Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, l'une des productions françaises les plus dispendieuses, que Jamel Debbouze a décidé d'investir dans le cinéma au Maroc...

crédit photo : Studio CLA de Ouarzazate (c) Laurent Jourdren ; Ait Benhaddou (c) vincy thomas

Steven Soderbergh passe de Che Guevarra à Liberace

Posté par MpM, le 15 septembre 2008

Après la fresque épique en deux parties sur Che Guevara (que l’on découvrira à l’écran début 2009), Steven Soderbergh prépare un nouveau film inspiré de la vie d’un personnage célèbre, le pianiste Liberace, connu pour son mode de vie flamboyant et ses tenues vestimentaires kitsch. Michael Douglas devrait interpréter le rôle principal face à Matt Damon, pressenti pour incarner Scott Thorson, qui avait vécu avec le pianiste pendant cinq années, et l’avait attaqué en justice en 1982 afin d’obtenir une pension. En plus de l’homosexualité (toujours démentie) du personnage, ce sera l’occasion pour Soderbergh d’aborder les années SIDA (dont Liberace est décédé en 1987). Ce nouveau biopic ne devrait toutefois pas voir le jour dans l’immédiat puisqu’un scénariste vient seulement d’être embauché pour travailler sur le script.